Dans la petite enfance, les formes originales apparaissent. Développement de l'enfant pendant la petite enfance

18.06.2019

(0-2 mois) Nouveau-né en période de crise

Dans la période postnatale, un changement radical dans le mode de vie de l'enfant se produit, associé à une séparation physique du corps de la mère : il s'agit d'un nouveau type de respiration (les poumons de l'enfant sont allumés), d'un nouveau mode d'alimentation, de nouvelles conditions de température, etc. . Par conséquent, un nouveau-né, d'un point de vue physiologique, est une période de transition, lorsqu'il y a une adaptation au mode de vie extra-utérin, la formation des propres systèmes de soutien de la vie du corps.

Caractéristiques de la période néonatale : Au cours des deux premières semaines de vie d'un enfant, la seule expression évidente est émotions est la réaction de déplaisir à un malaise ou à un réveil violent. Les signaux de mécontentement émis par l'enfant attirent l'attention des adultes bienveillants, qui aident l'enfant à se débarrasser de l'inconfort. Émotionnel positif les réactions dans la période précoce du nouveau-né ne peuvent pas être notées, car la satisfaction des besoins conduit à l'apaisement et à l'endormissement de l'enfant.

Un nouveau-né a un ensemble limité de réflexes inconditionnés qui facilitent l'adaptation à de nouvelles conditions de vie :

Des réflexes qui assurent le travail des principaux systèmes de l'organisme (respiration, circulation sanguine, digestion, etc.), notamment le réflexe de succion, la concentration alimentaire et vestibulaire (calmant, inhibition des mouvements) ;

Réflexes protecteurs (yeux, clignement des yeux à la lumière vive);

Réflexes d'orientation (tourner la tête vers la source lumineuse);

Réflexes ataviques (réflexe de préhension; réflexe spontané de rampement).

Un nouveau-né a différents types de sensibilité - tactile, thermique, douloureuse, gustative. Bien que la sensibilité chez un nouveau-né soit plus faible que chez les enfants plus âgés, elle augmente nettement au cours des premières semaines de vie. Les fonctions visuelles et auditives du nouveau-né sont plutôt primitives, mais elles s'améliorent rapidement. La concentration auditive apparaît dans la deuxième semaine de vie. A la fin du premier mois de vie, il devient possible de fixer brièvement le regard sur un objet brillant.

Du point de vue d'Elkonin, un nouveau-né n'a pas un seul acte de comportement tout fait, pas une seule forme de mouvement établie. L'impuissance biologique humaine augmente le nombre de degrés de liberté dans le choix de la direction du développement et offre une flexibilité d'adaptation. Au stade initial du développement, la condition décisive pour la survie d'un nouveau-né est les soins d'un adulte, sa satisfaction de tous les besoins vitaux de l'enfant. Toute relation à un objet ne se fait qu'à travers et à travers un adulte. Dans la contradiction entre le besoin maximum d'un adulte et les moyens d'interaction minimum, la base de tout le développement mental d'un enfant en bas âge est posée.

À la fin du premier - début du deuxième mois de vie, l'enfant commence à distinguer clairement l'adulte de l'environnement ... Dès les premiers jours de la vie, un adulte agit par rapport à un enfant avec une initiative d'anticipation, il attribue à l'enfant les qualités du sujet de communication - il se tourne vers lui, pose des questions, commente ses propres actions. Progressivement, l'enfant capte les messages communicatifs de l'adulte, au cours de la troisième - quatrième semaine chez un enfant dans un état d'éveil calme, vous pouvez observer le soi-disant attention orale en réponse à la voix douce qui lui est adressée et au sourire d'un adulte - les lèvres de l'enfant sont légèrement tendues vers l'avant, un contact visuel se produit... Vieilli 4-5 semaines suivie par essayer de sourire et, enfin, le vrai, le soi-disant sourire social , ou le sourire de la communication.

L'émergence de la réponse d'un enfant - sourires sur l'appel de la mère (adulte proche) - le plus important psychologique néoplasme période de crise nouveau-nés.

Complexe de revitalisation ... Dans les semaines qui suivent, un complexe de revitalisation se développe, qui sert de limite à la période critique du nouveau-né et d'indicateur de la transition vers la petite enfance en tant que période de développement stable .

Complexe de revitalisation - une réaction émotionnelle et motrice particulière adressée à un adulte ... À partir d'un gel, d'une concentration sur le visage d'un adulte et d'un sourire, dans les semaines qui suivent, cette réaction prend un caractère complexe vraiment élargi. A 8 semaines les composantes de la réaction d'animation joyeuse s'accompagnent de avec un petit soupir bruyant; v 10-12 semaines il comprend une série de respirations profondes, le fait de vomir des poignées, de tripoter les jambes, des couinements joyeux, des vocalisations diverses(bourdonnement, cris). L'émergence de l'initiative d'un enfant dans la communication s'exprime par l'utilisation d'un cri, pleurant pour attirer l'attention sur lui-même.

La petite enfance comme période de développement stable

Âge du nourrisson de 2 mois à 1 an. La période de crise du nouveau-né se termine et la période de développement stable commence - la petite enfance. L'activité phare de la petite enfance - communication émotionnelle directe selon D. B. Elkonin, ou communication personnelle situationnelle (d'après M.I. Lisina). L'objet de cette activité est un autre homme... Le contenu principal de la communication entre un adulte et un enfant est l'échange d'expressions d'attention, de joie, d'intérêt et de plaisir à travers des expressions faciales, des gestes, des contacts corporels, des caresses, des freinages, des étreintes), des sons et des mots. Le rôle décisif de la communication dans le développement mental de l'enfant est mis en évidence de manière convaincante par les phénomènes dits d'hospitalisme.

Développement de la parole et de la communication

Dans la première moitié de la vie, le besoin de l'enfant de l'attention et de la bienveillance d'un adulte est satisfait pendant communication personnelle situationnelle remplir la fonction activités de premier plan .

L'enfant distingue et reconnaît sa mère, s'inquiète quand elle part, plus tard (à 6 - 8 mois) - distingue un cercle plus large d'"amis" et d'"étrangers". Lorsqu'un adulte inconnu s'approche, un enfant de quatre mois devient alerte, regarde attentivement son visage, ouvre de grands yeux, ralentit ses mouvements, il a parfois une réaction de peur. À l'âge de 7-10 mois, une réaction d'orientation à un nouveau visage, alternant avec une réaction de peur ou d'intérêt cognitif, est la norme d'âge. Dans des situations de communication, l'enfant commence à utiliser des gestes (tendre ses mains, montrer qu'il veut entrer dans ses mains ; tendre ses mains vers un objet éloigné, montrer son désir de le recevoir).

À la fin de la première année, le complexe de revitalisation disparaît naturellement. Maintenant, l'enfant réagit le plus souvent à un visage inconnu non pas avec peur, mais avec timidité, timidité, intérêt. Il est important que l'attitude envers les adultes soit sélective et différenciée.

Dans la seconde moitié de l'année, l'enfant commence à ressentir besoin de coopération , complicité avec un adulte afin d'atteindre le handicap souhaité. La communication prend forme interaction commerciale situationnelle ... Dès la fin de la première année, le désir d'être compris rend le contact de parole nécessaire. Formation des conditions préalables à la parole ... La période allant de la naissance à un an est le stade préparatoire du développement de la parole avant le discours. L'audition et la respiration de la parole, l'articulation des sons et l'intonation, l'imitation de la parole sont formées. Il est possible de mettre en évidence le développement de la compréhension de la parole de quelqu'un d'autre et le développement du côté prononciation de la parole.

Les manifestations vocales passent par une série d'étapes successives ; crier, fredonner, fredonner, babiller. La principale réaction vocale d'un nouveau-né est de crier (pleurer) en tant qu'expression d'émotions négatives. Commençant à partir de la huitième semaine est passe différenciation des types de pleurs ... Le cri a un caractère différent selon ce qui le provoque (faim, douleurs abdominales, restriction des mouvements ou arrêt de la communication) et ce que l'enfant veut réaliser, ce que sa mère devine.

Agé de 1,5 à 4 mois, on distingue des sons courts, qui ont le caractère d'une narration calme - Hum ... De 4 à 6 mois, l'enfant émet des sons de voyelles persistants, des combinaisons de sons de lèvres, de langues et de voyelles ("baaa", "maaa", "taaa", "laaa", etc.) - c'est vrai, ou mélodieux, bourdonnement ... Le bourdonnement se caractérise par l'écoute par l'enfant de sa propre voix, l'auto-imitation, la prononciation de chaînes de sons mélodieux, ce qui entraîne la respiration de la parole. V 6 - 7 mois apparaît babillage - syllabes répétées, chaînes de syllabes en réponse à la communication vocale d'un adulte, lorsqu'un enfant regarde de près l'articulation d'un adulte, l'écoute et s'écoute lui-même.

À 9 mois en termes de communication avec un adulte vient Le babillage "florissant" , l'enrichissant de nouveaux sons et intonations, reproduisant le côté mélodique de phrases familières, salutations, exclamations.

La communication avec un adulte est dotée de nouveaux moyens. La dite parole autonome ... L'enfant commence à utiliser des combinaisons sonores stables, expressives intonationalement et de sens égal à la phrase, dont le sens ne peut être compris qu'en se concentrant sur la situation actuelle dans son ensemble. Réalisations en auto-prononciation à la fin de la première année - de 5 - 6 avant 10-30 mots de babillage .

L'autre côté du développement de la parole est maîtrise passive de la parole , compréhension de la parole qui lui est adressée... La parole passive dépasse la parole active dans son développement. Si, au cours des premiers mois de la vie, le discours d'un adulte est perçu par un enfant comme un transfert d'un état émotionnel, alors dans la seconde moitié de l'année, les conditions sont formées pour compréhension situationnelle du discours qui lui est adressé... A 9 mois, l'enfant démontre sa compréhension des consignes verbales : passe ses bras autour de son cou en réponse à la phrase "Hug maman", cherche une horloge murale à la question "Où est l'horloge, tic-tac ?" La réponse (sous la forme d'une recherche à travers les yeux de l'objet nommé, accomplissant les instructions de la requête) est la forme initiale de compréhension de la parole. À la fin de l'année, l'enfant comprend et répond à cinq à dix appels tels que : « Donnez-moi un stylo », « Apportez une balle ».

La seconde moitié de la petite enfance se caractérise par l'élargissement des frontières de la communication. La fusion de l'adulte et de l'enfant est rompue, l'enfant d'un potentiel devient un véritable sujet de communication. Par conséquent, la situation sociale est en train de changer. Son changement est l'essence de la crise à la fin de la première année de la vie d'un enfant.

Chapitre 2. Développement de l'enfant à différents âges.

1. Période de la petite enfance (première année de vie).

1.1. Nouveau-né et ses caractéristiques.

Le processus de donner naissance à un enfant est un tournant difficile dans la vie d'un enfant. Les psychologues parlent de la crise du nouveau-né.

A la naissance, l'enfant est physiquement séparé de sa mère. Il se retrouve dans des conditions complètement différentes : froid, lumière vive, air, respiration différente, changement d'alimentation. Des mécanismes héréditairement fixés - des réflexes inconditionnés - aident l'enfant à s'adapter à ces nouveaux sentiments et conditions.

1. Système de réflexes alimentaires - lorsque vous touchez les coins des lèvres ou de la langue, des mouvements de succion apparaissent et tous les autres sont inhibés.

2. Fermer les yeux - l'action de la lumière vive (stimulus); une claque sur l'arête du nez ; mains en coton près de la tête de l'enfant.

3. Flexion des bras - tournez la tête vers la droite; coudes reproducteurs sur le côté.

4. Serrer et desserrer les doigts - toucher la paume de la main avec les doigts.

5. Serrer les orteils - en appuyant sur la semelle de l'enfant avec un doigt.

6. Le genou et le pied sont pliés - une piqûre d'épingle dans la semelle.

7. Tente de lever la tête - sur le ventre.

À la fin du premier mois de vie, les premiers réflexes conditionnés apparaissent. En particulier, le bébé commence à réagir à la position de tétée : dès qu'il est sur les genoux de la mère, il commence à téter.

De tous les sens, la vision est de la plus haute importance pour les humains. Il est le premier à se développer activement au tout début de la vie. Déjà chez un bébé d'un mois, le suivi des mouvements oculaires peut être enregistré. Au début, de tels mouvements sont effectués principalement dans le plan horizontal, puis un suivi vertical apparaît et, enfin, à l'âge de deux mois, des mouvements oculaires curvilignes élémentaires, par exemple circulaires, sont notés. La concentration visuelle, c'est-à-dire la capacité de fixer le regard sur un objet, apparaît au cours du deuxième mois de la vie. À la fin, son enfant peut indépendamment déplacer son regard d'un objet à un autre.

Un assez bon niveau de développement des mouvements oculaires peut être noté chez un enfant vers l'âge de trois mois. Le processus de formation et de développement de ces mouvements n'est pas complètement prédéterminé génétiquement, sa vitesse et sa qualité dépendent de la création d'un environnement stimulant externe approprié. Les mouvements oculaires des enfants se développent plus rapidement et deviennent plus parfaits lorsqu'il y a des objets lumineux et attrayants dans le champ de vision, ainsi que des personnes effectuant une variété de mouvements que l'enfant peut observer.

À partir du deuxième mois environ de la vie, l'enfant a la capacité de distinguer les couleurs les plus simples et, entre le troisième et le quatrième mois, de la forme des objets. À deux semaines, le bébé a probablement déjà formé une seule image du visage et de la voix de la mère. Des expériences menées par des scientifiques ont montré qu'un nourrisson manifeste une anxiété évidente si une mère apparaît devant ses yeux et commence à parler d'une « mauvaise » voix, ou lorsqu'un étranger, un étranger « parle » soudainement avec la voix de la mère (comme une situation expérimentale à l'aide de moyens techniques créés artificiellement dans un certain nombre d'expériences avec des nourrissons).

À l'âge de trois à quatre mois, les enfants, par leur comportement, montrent clairement qu'ils préfèrent voir, entendre et communiquer uniquement avec des personnes familières, en règle générale, avec des membres de la famille. Vers l'âge de huit mois, l'enfant manifeste un état d'anxiété visible lorsque le visage d'un étranger entre dans son champ de vision ou lorsqu'il se retrouve lui-même dans un environnement inconnu, même si à ce moment-là sa propre mère est à côté de lui. La peur des étrangers et d'un environnement inconnu progresse assez rapidement, de l'âge de huit mois à la fin de la première année de vie. Avec elle, le désir de l'enfant d'être constamment proche d'une personne familière, le plus souvent de sa mère, et de ne pas permettre une longue séparation d'avec lui, grandit. Cette tendance à l'émergence de la peur des étrangers et de la peur d'un environnement inconnu atteint son plus haut niveau vers 14-18 mois de vie, puis diminue progressivement. Dans celui-ci, apparemment, l'instinct de conservation se manifeste dans cette période de la vie particulièrement dangereuse pour l'enfant, lorsque ses mouvements sont incontrôlables et que les réactions protectrices sont faibles.

Considérons quelques données qui caractérisent le développement de la perception des objets et de la mémoire chez les enfants en bas âge. On remarque qu'une propriété de perception telle que l'objectivité, c'est-à-dire l'attribution de sensations et d'images à des objets de la réalité environnante, apparaît au début du plus jeune âge, environ un an. Peu de temps après la naissance, le bébé est capable de distinguer le timbre, le volume et la hauteur des sons. La capacité de mémoriser et de stocker des images en mémoire sous leurs formes primaires se développe également chez un nourrisson au cours de la première année de vie. Jusqu'à l'âge de 3 à 4 mois, l'enfant est apparemment capable de conserver l'image de l'objet perçu pendant une seconde au maximum. Après 3 à 4 mois, le temps de conservation de l'image augmente, l'enfant acquiert la capacité de reconnaître le visage et la voix de la mère à tout moment de la journée. A 8-12 mois, il distingue les objets dans le champ visuel, et les reconnaît non seulement dans leur ensemble, mais aussi en parties séparées. À ce moment-là, une recherche active d'objets qui ont soudainement disparu du champ de vision commence, ce qui indique que l'enfant conserve l'image de l'objet en mémoire à long terme, le sépare longtemps de la situation et la corrèle avec elle. , c'est-à-dire qu'il fixe les connexions objectives qui existent entre les objets.

Le développement cognitif d'un nourrisson implique l'inclusion de mécanismes de mémoire, naturellement, de ses types les plus simples. La reconnaissance vient en premier. Déjà dans la petite enfance, les enfants sont capables de corréler de nouvelles impressions avec les images qu'ils ont. A 3-4 mois, il reconnaît le jouet que l'adulte lui a montré. Un bébé de 4 mois peut distinguer un visage familier d'un inconnu. Après 8 mois, la reproduction apparaît - la restauration d'une image en mémoire, lorsqu'il n'y a pas d'objet similaire devant l'enfant.

La spécificité de la mémoire associative, que les nourrissons possèdent déjà, est qu'ils sont capables très tôt de créer et de maintenir des connexions temporaires entre les stimuli combinés. Plus tard, vers un an et demi environ, une mémoire à long terme est formée, conçue pour le stockage à long terme des informations. Un enfant dans la deuxième année de vie reconnaît des objets et des personnes familiers en quelques semaines, et dans la troisième année de vie même après quelques mois.

La formation de mouvements de préhension chez un enfant, à partir du troisième mois environ de vie, a un impact significatif sur le développement de sa perception de la forme et de la taille des objets. Les progrès ultérieurs dans la perception de la profondeur chez l'enfant sont directement liés à la pratique du déplacement de l'enfant dans l'espace et aux actions de la main libérée des fonctions locomotrices. Les processus sensoriels, étant inclus dans le maintien d'actions pratiques pour manipuler des objets, sont reconstruits sur leur base, et acquièrent eux-mêmes le caractère d'actions perceptives d'orientation - recherche. Cela se produit dans les troisième et quatrième mois de la vie.

Les bébés d'un an ou proches de cet âge se caractérisent par un intérêt cognitif clairement exprimé pour le monde qui les entoure et une activité cognitive développée.

Ils sont capables de concentrer leur attention sur les détails des images considérées, en soulignant les contours, les contrastes, les formes simples, en passant des éléments horizontaux aux éléments verticaux de l'image. Les bébés montrent un intérêt accru pour les fleurs, ils ont une tentative très prononcée de réaction de recherche à tout ce qui est nouveau et inhabituel. Les bébés sont revitalisés par l'expérience de phénomènes différents de ceux qu'ils ont déjà rencontrés auparavant.

Si, dans la première moitié de la vie, l'enfant découvre la capacité de reconnaître des objets, au cours de la seconde moitié de la vie, il démontre la capacité de restaurer l'image de l'objet à partir de la mémoire. Un moyen simple et efficace d'évaluer la capacité d'un enfant à reproduire une image est de lui demander où se trouve l'objet qu'il connaît. En règle générale, l'enfant commence à rechercher activement cet objet en tournant les yeux, la tête et le corps.

Plus l'enfant est âgé, mieux il apprend à distinguer les caractéristiques informatives de l'objet perçu et abstraites de celles insuffisamment informatives. Afin de saisir l'humeur d'une personne, les enfants la regardent dans les yeux, écoutent sa voix. En parallèle, ils sont formés pour effectuer une recherche ciblée des éléments informatifs nécessaires.

À la fin de la première année de vie, les premiers signes de la présence de la pensée chez un enfant sous la forme d'une intelligence sensorimotrice appartiennent.

Les enfants de cet âge remarquent, apprennent et dans leurs actions pratiques utilisent les propriétés et les relations élémentaires des objets. De nouveaux progrès dans leur réflexion sont directement liés au début du développement de la parole.

Commence dans la petite enfance et le développement de la parole. Au cours du premier semestre, l'audition de la parole se forme et l'enfant lui-même, avec une animation joyeuse, émet des sons, généralement appelés bourdonnement. Dans la seconde moitié de l'année, un babillage se produit, dans lequel vous pouvez distinguer certaines combinaisons sonores répétitives, le plus souvent associées aux actions de l'enfant. Le babillage est généralement associé à des gestes expressifs. Au bout d'un an, l'enfant comprend 10 à 20 mots.

Le bébé grandit rapidement. La croissance d'un enfant en bonne santé au cours de la première année augmente d'environ 1,5 fois; poids - presque 2 fois.

Développement physique du bébé :

Heure d'apparition du mouvement	Développement moteur
1 mois	Lève le menton
2 mois	Soulève la poitrine
3 mois	Atteint l'objet, ne manque pas
4 mois	Assis avec soutien
5-6 mois	Saisit un objet avec la main
7 mois	Assis sans soutien
8 mois	S'assoit sans aide
9 mois	Se tient debout, rampe sur le ventre
10 mois	Ramper sur les mains et les genoux; marche à deux mains
11 mois	Se tient sans support
12 mois	Marche d'une seule main

Perception et action - la base qui vous permet de juger les formes initiales de la pensée visuelle-active.

La solution des tâches cognitives les plus simples de la petite enfance :

âge	succès	les échecs
0-2		Lorsqu'un objet est caché devant les yeux de l'enfant, aucune action n'est observée
2-4	L'enfant suit du regard un objet en mouvement qui se déplace derrière l'écran	Continue à suivre un objet en mouvement après qu'il s'arrête, le cherche dans un nouvel endroit
4-6	Ne fait pas d'erreurs, typique pendant 2 à 4 mois, trouve un objet recouvert d'un foulard (partiellement)	Impossible de trouver un article entièrement recouvert d'un foulard
6-12	Un enfant peut trouver un objet entièrement recouvert d'un foulard	Cherche un objet là où il l'a trouvé auparavant, ignorant l'endroit où cet objet était caché devant lui.

1.2 Crise d'un an.

La période de transition entre la petite enfance et la petite enfance est communément appelée crise d'un an. Comme toute crise, elle est associée à un élan d'indépendance, à l'émergence de réactions affectives. Les explosions affectives chez un enfant se produisent lorsque les adultes ne comprennent pas ses désirs, ses paroles, ses gestes, ses expressions faciales, ou ne comprennent pas, mais ne font pas ce qu'il veut. Le mot « non » en période de crise devient pertinent.

Le plus souvent, l'apparition d'affects complexes chez un enfant est associée à un certain style d'éducation dans la famille. Il s'agit soit d'une pression excessive qui ne permet pas de petites manifestations d'indépendance, soit d'une incohérence dans les exigences des adultes, alors qu'aujourd'hui est possible, demain ne l'est pas. Recette : Essayez de fournir l'indépendance.

La principale acquisition de la période est une sorte de discours enfantin, appelé par L.S. Vygotski, autonome. Il diffère significativement du discours adulte à la fois dans la structure de la forme sonore (phonétique) et dans le sens (côté sémantique). Les mots des enfants dans leur sens ressemblent parfois à "adultes", parfois ils sont très différents d'eux: ika - garde-robe, "pa" - tombé; mots de distorsion : nounou - pas besoin ; onomatopée : aw - chien.

Les différences sémantiques sont encore plus intéressantes. Un petit enfant donne à un mot un sens complètement différent de celui d'un adulte, puisqu'il n'a pas encore développé nos concepts « adultes » ; une horloge est une chose avec laquelle nous déterminons l'heure. Un enfant ne peut pas généraliser les objets de cette manière, il a sa propre logique, ses propos deviennent ambigus et situationnels. Par exemple, Charles Darwin et son petit-fils ont vu un canard sur un étang en marchant. Des maisons renversaient de l'eau sur la table, la même situation. Sur les pièces de l'oiseau, toutes les pièces sont brillantes.

1 - la situation holistique du canard sur l'eau ;

2 - la surface de l'étang - une mare brillante de lait, liquide;

3 - canards - sur les pièces - aux objets qui ont la forme et la couleur des pièces de monnaie; une telle attribution est appelée polysémie.

Le "glissement" des sens des mots polysémantiques est associé aux conditions de leur apparition - à leur situationnalité, tissée dans une situation émotionnellement saturée.

Une autre caractéristique de la parole autonome est l'originalité des connexions entre les mots. Le langage d'un jeune enfant est agrammatical. Les mots ne sont pas combinés en phrases, mais passent les uns dans les autres, comme des interjections.

Ainsi, un enfant d'un an, entrant dans une nouvelle période - la petite enfance, peut déjà faire beaucoup de choses: marche ou essaie de marcher, effectue des actions avec des objets; accepte les mots convertis ; commence à parler.

Littérature

Vygotsky L.S. La crise de la première année de vie // Sobr. Vol. : En 6t. M., 1984. T.4

Vygotsky L.S. Enfance // Ibid. M., 1984.

Mukhina V.S. Psychologie du développement : phénoménologie du développement, enfance, adolescence : Manuel.- Moscou : Académie, 2000.- 452 p.

R.S. Nemov Psychologie. En 3 volumes.Livre. 2.-M., 2001, 686 p.

Obukhova L.F. Psychologie du développement pour les enfants : un manuel pour les universités. - M. : Société pédagogique de Russie, 2000.-443 p.

Questions pour la maîtrise de soi des connaissances sur le thème "La période de la petite enfance (première année de la vie)":

1. Parlez-nous des changements qui surviennent chez l'enfant au cours de sa première année de vie.

2. Décrivez l'essence du développement physique du bébé.

3. Résoudre les tâches cognitives les plus simples pendant la petite enfance.

4. Quelles réactions affectives sont possibles au cours de la période d'un an.

5. Discours d'enfants autonomes.

Tâches de test

Le complexe de revitalisation marque la fin du nouveau-né™ et le début de la petite enfance (2 mois - 1 an). La période de crise d'un nouveau-né ™ se termine et une période de développement stable commence - enfance. L'activité phare de la petite enfance - communication émotionnelle directe avec un adulte proche(d'après D.B. Elkonin).

La période de la petite enfance peut être divisée en deux sous-périodes : avant 6 mois et après 6 mois.

Au premier semestre, il y a « communication pour communiquer » entre un adulte et un enfant, ou communication personnelle situationnelle(d'après M.I. Lisina). L'objet de cette activité est une autre personne. Le contenu principal de la communication entre un adulte et un enfant est l'échange d'expressions d'attention, de joie, d'intérêt et de plaisir à travers des expressions faciales, des gestes, des contacts corporels (sous forme de caresses, de freinage, d'étreintes), des sons.

A l'heure actuelle, leur communication n'est médiatisée par rien : aucun objet ni contenu n'est requis pour cette communication. Son seul sens est d'exprimer une relation à un autre. De plus, cette attitude est absolument désintéressée et positive. Un enfant n'a encore besoin de rien d'un adulte que de son attention et de sa présence. La seule chose à laquelle il s'oppose est son "inaperçu ™". Une attitude tout aussi désintéressée et ouverte pendant cette période, en règle générale, est observée de la part de la mère: elle se réjouit du fait même de son existence. L'amour que S.L. Rubinstein identifié

comment le sentiment "c'est bien que tu existes" se manifeste ici dans sa forme la plus pure.

La communication situationnelle-personnelle a un impact énorme sur le développement mental du bébé, car :

grâce à l'attitude personnelle d'un adulte, le nourrisson commence à se distinguer comme sujet de communication ;
développe une conscience de soi positive comme principale forme de conscience de soi. Il se manifeste par des émotions positives lumineuses, dans le désir d'attirer un adulte à lui-même, dans son activité générale;
à la fin du premier semestre, l'attachement à un adulte proche apparaît. Par conséquent, à ce stade de développement, l'enfant n'a pas besoin de l'adhésion d'un adulte aux principes, ne suivant pas ses certaines idées éducatives, mais une expression constante d'amour et de soins. Grâce à cela, le bébé développe les éléments de base d'un sentiment de confiance en soi, forme un sentiment de base de « confiance dans le monde » (selon E. Erickson), qui constitue un sentiment de confiance et une position active envers les autres, envers le monde et envers soi-même. Chez les jeunes mères, ainsi que certaines nounous et éducatrices dans les orphelinats, il y a une idée de la nécessité de sevrer un enfant des cris et des pleurs. Dans cette situation « pseudo-éducative », les pleurs exigeants, lorsqu'ils sont ignorés, peuvent, à travers l'étape du « cri roulant », se transformer en sanglots impuissants, puis s'apaiser. Le seul résultat d'une telle approche éducative est la formation de l'expérience d'impuissance et la fixation d'une attitude stable passivement inhibée avec l'évitement ultérieur des contacts ;
la communication émotionnelle avec un adulte stimule l'activité cognitive du nourrisson et son rapport au monde objectif.

Dans la première moitié de la vie, l'activité cognitive du nourrisson se manifeste par une concentration visuelle et auditive sur les objets perçus (de plus, les processus sensoriels dans leur développement dépassent le développement du système moteur) (tableau 3.1). La concentration visuelle, apparue au stade néonatal ™, s'améliore progressivement: après le 2ème mois, la concentration s'allonge, vers 3 mois sa durée atteint 7-8 minutes. A cet âge, l'enfant détermine la forme des objets, peut suivre leur mouvement, la capacité de distinguer les couleurs les plus simples apparaît. La perception auditive se développe, il y a une réaction aux paroles qui lui sont adressées. À 3-4 mois, l'amélioration de l'appareil visuel et auditif se termine: l'enfant non seulement voit et entend, il s'efforce d'obtenir des impressions visuelles et auditives, en prend plaisir. Les adultes qui s'occupent d'un enfant doivent répondre à son besoin de nouvelles expériences, en essayant de s'assurer que l'environnement n'est pas monotone et inintéressant.

Tableau 3.1

Développement des fonctions sensorielles et motrices d'un enfant au cours de la première année de vie

Âge en mois	Actes sensoriels et sensorimoteurs

	Fixation et suivi visuels à court terme ; concentration auditive; arrêt ou changement des modes de pleurs en réaction à la voix d'un adulte
	Suivi d'un jouet se déplaçant dans un plan horizontal ; foyer auditif
	Suit le jouet en douceur dans toutes les directions ; tourner la tête et les yeux vers la source du son; dirige la main vers l'objet
	Atteint un jouet ; examine ses mains; localise le son dans l'espace
	Déplace le regard de sujet en sujet ; prend un jouet et l'attrape, souvent à deux mains, met une main et un jouet dans sa bouche; réponse adéquate à l'intonation, à la voix de la mère est inquiète ou ravivée
	Contrôle visuel des mouvements de la main ; attrape un jouet de n'importe quel côté; tient un objet dans chaque main; se tourne vers le son, si son attention n'est pas distraite par un jouet "adultes (attention active)
	La saisie du jouet s'accompagne de mouvements actifs généralisés ; transfère l'objet de main en main; tapote le jouet avec sa main; reconnaît la voix de ses proches
	Répulsion d'un objet, lancer, cogner un objet contre un objet, manipuler deux ou trois objets ; distingue les visages des gens, connaît son nom

Le bout du tableau. 3.1

Après 4 mois, les bébés commencent à connaître votre corps. Tout d'abord, ils découvrent leurs propres bras et jambes et certains des mouvements qu'ils peuvent reproduire. À 4-5 mois, le bébé commence à distinguer les siens des étrangers, il est heureux avec un ami, un étranger peut lui faire peur, c'est-à-dire. la communication avec un adulte devient sélective. Cela leur permet de commencer à construire des schémas « Moi et les autres ».

La première année de la vie d'un enfant est une période préparatoire (pré-verbale) à la parole active. À ce stade, les conditions préalables à la maîtrise de la parole sont intensément formées, ce qui détermine en grande partie le développement ultérieur de la parole. Les caractéristiques de la communication préverbale ont un impact puissant sur le moment de l'apparition et le taux de développement de la parole au cours de la période suivante.

La préparation à l'apparition de la parole va dans deux directions :

développement de la compréhension de la parole des adultes (parole passive), associé au développement de l'audition phonémique;
le développement des vocalisations pré-parole de l'enfant (parole active), associée au développement des articulations de la parole. Les vocalisations pré-parole, qui font partie du complexe de revitalisation, sont observées dès le premier semestre de l'année: à 2-3 mois, des sons courts sont libérés - bourdonnement, à partir de 4 mois, l'enfant émet des voyelles persistantes - bourdonnement. Le bourdonnement se caractérise par l'écoute par l'enfant de sa propre voix, l'auto-imitation, la prononciation de chaînes de sons mélodieux, ce qui entraîne la respiration de la parole.

Au second semestre, il y a une restructuration des vocalisations pré-parole, qui se traduit par une diminution du nombre et un changement du rôle des bourdonnements et des bourdonnements, ainsi que par une augmentation du nombre de sons de babillage. (une combinaison de voyelles et de consonnes sous une forme arbitraire), qui assument la fonction principale dans la communication vocale des enfants avec les adultes environnants ...

Le développement de la fonction verbale ne se produit que si l'écoute de la parole est incluse dans le contexte de la communication en direct avec un vrai adulte et si l'adulte forme chez l'enfant le besoin de comprendre la parole et de la maîtriser activement, en lui fixant des tâches qui nécessitent l'utilisation de la fonction verbale.

Après 6 à 6,5 mois, la compréhension primaire des mots d'un adulte se produit, ce qui se manifeste par la capacité d'associer l'objet perçu à son nom. A partir de cette période, l'enfant dispose d'éléments de véritable communication verbale. Elles s'expriment d'abord dans le fait qu'il a des réactions spécifiques aux gestes d'un adulte, accompagnés de paroles. Par exemple, en réponse à un geste d'appel avec les mains d'un adulte, accompagné des mots « go-go », l'enfant tend les mains à l'adulte.

Vers 5 mois, un événement important se produit - l'enfant commence à tendre la main et à saisir des objets à dessein. En psychologie de l'enfant, ce phénomène est appelé un acte de saisie. L.F. Obukhova note qu'il s'agit d'une véritable révolution dans le développement d'un enfant de la première année de vie. Ce mouvement est initialement organisé par un adulte et naît comme une activité conjointe d'un adulte et d'un enfant. L'adulte isole des objets individuels pour le bébé et attire l'attention de l'enfant sur eux. Les objets, isolés par les adultes de l'environnement, acquièrent un attrait et une sorte d'intérêt pour l'enfant. Il se concentre visuellement sur le sujet et commence à l'atteindre à dessein. Tout d'abord, l'enfant essaie de saisir tous les objets de la même manière, en appuyant ses doigts sur la paume (chez le nourrisson, la main est serrée en un poing). À l'avenir, les mouvements de la main deviennent plus précis, dirigés vers la cible, la main s'ouvre, l'emplacement des doigts dépend de l'objet que l'enfant prend (le ballon est pris avec les doigts écartés, le lacet est pris avec le bout des doigts , etc.). Avec l'apparition de l'acte de préhension, l'image de l'objet commence à se former et perception objective. L'image d'un objet apparaît lorsqu'il y a un contact pratique entre l'image et l'objet.

À 5-5,5 mois, l'enfant peut librement atteindre, saisir et tenir le jouet par lui-même. Tout cela stimule l'émergence de la position assise. Lorsque l'enfant s'assoit, d'autres objets s'ouvrent devant lui, qui ne peuvent être obtenus qu'avec l'aide d'un adulte. Grâce à cela, la communication prend un tout autre caractère, elle devient communication sur des objets, des jouets.

Au second semestre, l'enfant n'accepte plus seulement d'échanger des sourires avec un adulte, il a désormais besoin de coopérer avec lui. MI. Lisina a appelé une telle communication affaires situationnelles... Parmi les motifs de communication, les motifs commerciaux sont mis en avant en premier lieu : un adulte attire un bébé avec ses compétences pour agir avec des objets. Les actions objectives et la locomotion deviennent les principaux moyens de communication de l'enfant : gestes, postures.

Un changement progressif dans le sujet de la communication nécessite de nouvelles manières d'influencer un adulte : c'est ainsi qu'il surgit (se forme) geste de pointage enfant. Concernant ce geste, L.S. Vygotsky a écrit qu'au début, le geste de pointage est simplement un mouvement de saisie raté dirigé vers un objet. L'enfant essaie d'attraper un objet trop éloigné, ses bras tendus en l'air restent suspendus en l'air, ses doigts font un mouvement de pointage. Lorsque la mère vient en aide à l'enfant et comprend son mouvement comme une indication, le geste de pointage devient un geste pour les autres.

La réalisation la plus importante du premier semestre - maîtriser la préhension d'objets - jette les bases actions manipulatrices. Les manipulations d'objets sont les mêmes par rapport à n'importe quel objet : l'enfant les touche, les sent, les jette, les secoue, les met dans sa bouche, c'est-à-dire il ne remarque pas encore la méthode d'action avec les objets, et toute son activité est dirigée vers l'objet lui-même - vers sa saisie et sa prise.

Étant donné que ces actions avec des objets ne dépendent pas des propriétés des objets, elles sont dites non spécifiques. La primitivité et la monotonie de ces actions ne permettent pas à l'enfant de révéler toutes les propriétés des objets, de sorte que son intérêt pour une chose particulière se tarit rapidement et passe à une nouvelle. Le développement ultérieur de la manipulation est que le bébé commence à agir avec non pas un, mais deux objets (par exemple, tapoter avec deux hochets).

A 9-10 mois, le bébé commence à attirer non seulement l'action, mais aussi les propriétés des objets (on peut faire rouler une balle, boire dans une tasse, construire une pyramide...). L'émergence d'un intérêt pour les propriétés d'un objet s'exprime dans le fait qu'avant d'agir, l'enfant, pour ainsi dire, examine l'objet (touche, se retourne, se déplace lentement) et n'applique alors que la manipulation habituelle. Maîtrisant ces actions, l'enfant procède à des actions spécifiques avec des objets. D'abord, il exécute l'action d'une manière qui lui est montrée et sur les mêmes objets. (Par exemple, après avoir vu comment la mère "endort une poupée", l'enfant prendra ce jouet particulier et le mettra au même endroit. L'autre poupée ne lui conviendra pas.) En effectuant ce genre de mouvement, le bébé copie (imite) les actions spécifiques des êtres chers et par ces actions il y participe. L'imitation d'un adulte par un enfant à ce stade n'est pas encore une action objective. En témoigne le fait que l'enfant a besoin de l'objet même qui est entre les mains d'un adulte, ainsi que de la nature de l'action elle-même (quand un enfant d'un an secoue une poupée, il ne s'agit que d'un mouvement de balancement , et non une reproduction de l'action de "bercer", puisque la poupée dans les mains d'un enfant peut être dans la position la plus exotique).

Plus tard, au début de la deuxième année de vie, il essaie d'appliquer les actions apprises à divers objets ayant des propriétés différentes (par exemple, pousse une balle, une roue, une balle avec un bâton). Il devient possible de transférer des actions sur des objets similaires. Cela indique le début d'une nouvelle activité - sujet, caractéristique de la prochaine période d'âge.

À la fin de la première année de vie, l'enfant commence marche, l'indépendance de l'enfant augmente considérablement. La liberté de mouvement lui apporte un sentiment d'indépendance. Les propres désirs de l'enfant, indépendants de ceux de l'adulte, surgissent. Si auparavant les objets environnants étaient attrayants entre les mains d'un adulte, maintenant ils attirent le bébé indépendamment de l'adulte. Si auparavant tout ce dont un bébé avait besoin venait d'un adulte, il peut maintenant vouloir lui-même quelque chose qui n'est pas lié à un adulte. L'enfant découvre ses propres désirs, indépendants de l'adulte, apparaît "Je suis la volonté."

Marcher debout, comme le néoplasme mental le plus important de la période infantile, est le mécanisme d'émergence de nouveaux besoins chez un enfant. La capacité de marcher ouvre un nouveau monde d'objets environnants pour l'enfant, les rend accessibles à la connaissance. Les nouveaux objets attirent l'enfant par leur unicité, leur méconnaissance, il y a un désir de connaître (toucher, examiner...) ces objets.

Alors au plus profond de l'enfance surgit un nouveau besoin - le besoin de connaissance des objets du monde environnant, qui se développera et se réalisera déjà dans la prochaine période d'âge et dans le processus d'autres activités principales.

Marcher et enrichir les actions liées aux objets nécessitent un discours qui satisferait la communication sur les objets. À partir de 8-9 mois, l'enfant commence une période de développement de la parole active. C'est à ce moment que l'enfant essaie constamment d'imiter les sons prononcés par les adultes. À la fin de la première année de vie, l'enfant comprend 10 à 20 mots prononcés par les adultes et il prononce lui-même un ou plusieurs de ses premiers mots, dont le son est similaire aux mots du discours adulte. La dite autonome, discours qui n'est compréhensible que pour vos proches. Il est émotionnellement coloré, se compose de fragments de mots et a le caractère de gestes de pointage. Les chercheurs l'appellent le langage des nounous. Si, au cours du premier semestre, la parole est perçue comme un transfert d'un état émotionnel, l'enfant s'efforce de le comprendre à la fin du second semestre.

Pour la première fois, il y a une rupture dans la situation sociale unique "Nous", et une autonomie par rapport à l'adulte apparaît, augmentant fortement sa propre activité. L'expérience que l'enfant fait de lui-même en tant que sujet d'action, ce qui conduit à des manifestations de crise au tournant de la première année de vie.

Selon I.V.Shapovalenko. Psychologie liée à l'âge. M., 2004.S. 170.

La petite enfance est une période particulière dans le développement d'un enfant. La situation sociale de développement au cours de la première année de vie se compose de 2 points.

Premièrement, un nourrisson est même biologiquement une créature sans défense. À lui seul, il est incapable de satisfaire même les besoins fondamentaux de la vie. La vie d'un nourrisson dépend entièrement de l'adulte qui s'occupe de lui : l'alimentation, le déplacement dans l'espace, voire le virage d'un côté à l'autre, ne s'effectuent qu'avec l'aide d'un adulte. Cette médiation permet de considérer l'enfant comme un être au maximum social - son attitude face à la réalité est d'abord sociale.

Deuxièmement, étant tissé dans le social, l'enfant est privé du principal moyen de communication - la parole. Par toute l'organisation de la vie, l'enfant est obligé de communiquer au maximum avec un adulte, mais cette communication est particulière - sans paroles.

Dans la contradiction entre une sociabilité maximale et des opportunités de communication minimales, la base du développement complet d'un enfant en bas âge est posée.

Le début de la petite enfance coïncide avec la fin de la crise néonatale. Le tournant se situe entre le 2e et le 3e mois de la vie d'un enfant et est marqué par l'affectation d'un adulte comme élément central de la réalité environnante.

La première forme spécifique de réponse spécifique à une personne (à son visage ou à sa voix) apparaît vers 2-3 mois. En psychologie, on l'appelle le "complexe de revitalisation". Il comprend 3 composants :

sourire : les premiers sourires peuvent être enregistrés dans la 1ère semaine du 2ème mois de vie. Dans les expériences de M.I. Lisina a découvert que le sourire de l'enfant change avec l'âge. Les premiers sourires sont légers, avec étirement de la bouche, mais sans ouvrir les lèvres. Peu à peu, l'enfant commence à sourire calmement, avec des expressions faciales sérieuses et calmes. Dans le « complexe de revitalisation » développé, le sourire est vif, large, avec une ouverture de la bouche et des expressions faciales vives ;
vocalises, l'enfant fredonne, fredonne, babille, crie vers l'adulte ;
réactions motrices, revitalisation : le « complexe de revitalisation » s'ouvre en tournant la tête, en biseautant le regard chez l'adulte, les mouvements faibles des bras et des jambes. Peu à peu, l'enfant commence à lever les bras, à plier les genoux, à se tourner sur le côté, le dos cambré. Dans un complexe développé, il y a des déflexions répétées vigoureuses du dos avec un accent sur l'arrière de la tête et des talons ("ponts") avec le même redressement vigoureux, ainsi que des mouvements de marche des jambes, vomir, balancer et abaisser les bras.

Le « Complexe de revitalisation » passe par 3 étapes :

le sourire;
sourire + fredonner ;
sourire + vocalises + relance du mouvement (à 3 mois).

De plus, le début du "complexe de revitalisation" est associé à l'implication généralisée de tout adulte, la fin est caractérisée par l'émergence d'une communication sélective. Ainsi, déjà un enfant de 3 mois distingue sa mère de l'environnement, et à 6 mois, il commence à distinguer la sienne des étrangers. A partir de 8 = 9 mois, l'enfant sera actif, commençant les premiers jeux avec des adultes (pas à cause du jeu lui-même, mais à cause du plaisir de communiquer avec un adulte), et à 11-12 mois, les enfants savent déjà comment ne pas uniquement pour observer les adultes, mais aussi les contacter pour obtenir de l'aide. Un enfant n'imite toujours qu'une personne.

Jusqu'à environ 5 mois, le « complexe de revitalisation » se développe et reste dans son ensemble, et à 6 mois, il s'éteint en une seule réaction complexe, mais ses composants commencent à se transformer : sourire - en expressions faciales, bourdonnement - en parole, animation motrice - dans la saisie.

Le principe général auquel est subordonné le développement du nourrisson est le suivant : le développement sensoriel dépasse le développement moteur, ce qui distingue significativement le nourrisson des jeunes animaux, chez qui c'est le contraire : le sens est en retard sur la motricité.

Le développement de la motricité du bébé est soumis à un certain schéma : les mouvements sont améliorés de grossiers, larges, rapides à plus petits et plus précis, et d'abord les mouvements des bras et de la moitié supérieure du corps sont améliorés, puis les jambes et bas du corps.

Dans la gamme de 2,5 à 3 mois. jusqu'à 5,5 à 6 mois une réaction particulière, constante et claire de sentir ses mains apparaît - nouveau pour l'enfant ici est la rétention de groupes musculaires individuels à un certain degré de contraction. Ainsi, saisir, enlever les épaules, faire un pont, lever la tête en position couchée sur le dos, se tourner sur le côté, sentir le sein de la mère en suçant et en prononçant les syllabes devient possible.

Psychologiquement, le plus important est le développement de l'acte de préhension - c'est le précurseur de l'activité de manipulation d'objets de l'enfant. La dynamique de la formation de préhension est la suivante : à 10-14 semaines - sentir vos mains ; à 13-16 semaines - sentir d'autres objets; à 11-17 semaines - la réaction de regarder vos mains; à 15-18 semaines - la réaction de tenir l'objet saisi; mais la 17e-20e semaine - l'accaparement réel ; à 17-23 semaines - saisir les jambes; à 18-21 semaines - saisir des objets à leur approche; à 20-24 semaines - balançant le hochet d'un côté à l'autre.

Parmi les autres réactions motrices de la première moitié de la vie, on note les réactions préparant assise (à 22-30 semaines l'enfant est capable de s'asseoir sans appui) et debout (à 19-25 semaines l'enfant se tient debout en tenant les mains d'un adulte ).

Au second semestre, des réactions en chaîne répétées et des réactions d'imitation apparaissent.

Des réactions répétées sont taper avec une main, un objet, taper un objet contre un objet, se balancer en position assise, secouer la balustrade du lit, taper du pied, prononcer des syllabes répétées. Réactions en chaîne - ramper, s'asseoir, se lever, marcher. L'imitation est le mouvement des mains de l'enfant, imitant les actions des adultes ("d'accord", "au revoir", "volé, assis sur la petite tête", etc.); mouvements de la tête (basculement); mouvements du pied (piétinement) et modulation de la parole et de la voix.

Si des réactions répétées et en chaîne apparaissent ensemble, les réactions d'imitation se produisent un peu plus tard. Ce qui est nouveau dans ces réactions, c'est qu'un mouvement différencié se succède dans un certain ordre. Un mouvement est associé à un autre. Tout cela constitue la base du développement de mouvements plus complexes - ramper, s'asseoir et surtout - pour le développement de l'activité de manipulation du sujet.

Le développement de la motricité est décrit de manière suffisamment détaillée dans la littérature, nous n'en retracerons donc que la ligne générale. Ainsi, à l'âge de 1 mois, étant couché sur le ventre, l'enfant peut légèrement relever le menton ; de 2 mois. il essaie de lever la tête, la tient, essaie de soulever sa poitrine ; à 2,5-3 mois il tient la tête ; de 3 mois. l'enfant atteint l'objet, mais, en règle générale, manque. A 4 mois. le bébé peut s'asseoir avec un soutien (il s'assiéra plus tôt, plus il maîtrisera rapidement la capacité de se retourner du dos au ventre), à 4-5 mois. commence à rouler du dos au ventre (d'ailleurs, c'est aussi une condition préalable pour ramper). A 5 mois. l'enfant saisit avec précision les objets avec sa main. A 6 mois il peut s'asseoir sur une chaise haute et attraper des objets à bascule. À 7-9 mois la capacité de saisir de petits objets avec deux doigts apparaît, d'où l'intérêt pour l'étude des trous, trous, rainures, fissures, etc. A 6-7 mois. il est capable de s'asseoir sans soutien, et à 8 mois. s'assoit sans aide, en s'appuyant sur les poignées.

De 9 à 12 mois ramper à quatre pattes est amélioré, tandis que le corps est maintenu en position horizontale et la tête relevée. A partir de cette position, l'enfant cherche à récupérer des objets. À 7-9 mois il apprend à se tenir debout avec un soutien et à ramper sur le ventre - à ce moment, une réaction d'équilibre se forme. D'ici 10 mois. peut marcher avec les deux mains et les jambes écartées et ramper rapidement, en s'appuyant sur les mains et les genoux; Un bébé de 11 mois peut se tenir debout sans soutien et un enfant d'un an peut marcher d'une seule main. A 13 mois. l'enfant commence à marcher seul et à l'âge d'un an et demi, il peut ramper sur les marches et grimper sur des objets bas.

Le moment où un enfant commence à s'asseoir, à se tenir debout, à marcher, à s'agripper dépend non seulement du développement de son système nerveux, mais aussi de la capacité du bébé à acquérir des habiletés motrices. Toutes ces compétences peuvent apparaître avec un retard, si vous privez complètement le bébé de la possibilité de bouger activement. Avec une formation spéciale en motricité, les enfants peuvent les maîtriser plus tôt. Par exemple, en Afrique, les enfants commencent souvent à s'asseoir, à se tenir debout et à marcher plus tôt que les enfants européens ou américains, car les mères sont particulièrement encouragées à acquérir ces compétences. Mais des compétences qui ne sont pas spécifiquement enseignées apparaissent à la fois chez les enfants africains et européens. Il est faux de penser que le développement moteur précoce est garant d'un développement mental tout aussi réussi : le développement physique général des deux premières années de la vie ne prédétermine pas le développement mental de l'enfant dans le futur.

Mais quelle que soit la vitesse à laquelle les réactions motrices se développent, elles sont toujours en retard de manière significative par rapport au développement de la sensorialité.

Développement sensoriel. Tous les chercheurs qui ont étudié l'activité nerveuse supérieure d'un nourrisson soulignent les premières périodes de formation de réflexes conditionnés, ce qui indique la préparation précoce du « dispositif de détection du corps » (IM Sechenov). Mais en plus de cela, une certaine expérience de la vie est également nécessaire pour le développement mental. Bien que de nombreux stimuli différents agissent sur le système nerveux du nourrisson, seule une petite partie d'entre eux, et seulement progressivement, commence à provoquer des sensations. La cognition du monde commence par les sensations, mais chez le nourrisson, leur émergence et leur différenciation sont entravées par le faible développement du système nerveux, notamment de la partie corticale de l'analyseur, ainsi que par la prédominance de l'excitation sur l'inhibition (seulement à la 4e mois, ils sont légèrement équilibrés).

De 0,5 à 1 mois. l'enfant n'a accès qu'à une concentration auditive et visuelle de courte durée : il arrête son regard sur le point lumineux, écoute les sons et peut les distinguer. Il n'est pas possible de déterminer quand les bébés sont sensibles à la lumière ou à la couleur, aux sons et aux odeurs. La sensibilité d'un nourrisson ne peut être jugée qu'indirectement, principalement par ses réactions motrices. Le système sensoriel du nourrisson se développe plus rapidement que la sphère motrice, bien que les deux soient étroitement liés.

Vision. Au cours des 2 premiers mois de vie, l'enfant développe intensément une vision, fixée par les mouvements oculaires, tandis que les mouvements différenciés des mains sont encore absents.

L'acte de regarder se développe comme suit : en 2-3 semaines. une convergence des yeux apparaît, mais il est encore très difficile pour l'enfant d'arrêter le regard sur l'objet. A 3-5 semaines. il y a des délais de regard très courts sur le sujet. A 4-5 semaines. l'enfant peut suivre le sujet à une distance de 1-1,5 m, et à 2 mois. apprend à suivre un objet en mouvement à une distance de 2 à 4 m, en 3 mois. - à une distance de 4 à 7 m Dans la période de 6 à 10 semaines. l'enfant peut suivre un objet se déplaçant en cercle (par conséquent, des carrousels en mouvement avec des objets ou des images lumineux sont utiles). À l'avenir, diverses connexions fonctionnelles de l'œil avec les organes du mouvement et d'autres organes des sens seront établies. Vers 4 mois. l'acte de regarder est déjà suffisamment formé.

Cependant, il ne faut pas surestimer l'importance du développement précoce de la vision : dès le 4ème mois de vie, il ne permet à l'enfant que de suivre un objet en mouvement, à cet âge les mouvements de l'objet provoquent le mouvement des yeux, et là il n'y a pas de mouvements des yeux eux-mêmes sur l'objet, donc le bébé ne peut rien considérer et n'effectue pas de recherche visuelle d'objets. Ces fonctions sont plus étroitement liées à la motricité et se développent plus tard, d'une part, en lien avec les mouvements des mains, d'autre part, en lien avec la compréhension croissante de la parole. Nous avons déjà parlé de l'apparition d'ici 4 mois. mouvements de tâtonnement des poignées. Le contenu fondamental de cette réaction est que la main ne se déplace pas derrière l'objet, mais le long de l'objet. A 5 mois. la saisie est formée, qui est associée à la formation de la coordination visuo-motrice. Il représente la première action directionnelle et marque la formation des manipulations les plus diverses avec un objet.

Le développement ultérieur s'oriente vers l'amélioration de la coordination visuo-motrice. Vers 7 mois. la coordination entre la perception visuelle d'un objet et le mouvement vers celui-ci s'établit rapidement. Les objets en mouvement, particulièrement brillants et visibles, attirent facilement le regard d'un enfant et sont fixés plus longtemps que les objets incolores et immobiles.

La sensibilité à la couleur semble se développer assez tôt. Il a été établi expérimentalement qu'un bébé de 3 mois peut distinguer le rouge. Au cours de la seconde moitié de la première année de vie, il devient évident que l'enfant préfère clairement et fermement le rouge au bleu ou au blanc, bien qu'il soit capable de distinguer les couleurs rouge, jaune et bleu-vert.

C'est principalement le mouvement des objets, les contrastes noir et blanc, les changements de taille et de position des objets dans l'espace qui attirent et retient l'attention des bébés pendant longtemps. Des expériences avec des images en mouvement ont montré qu'il vaut la peine de placer un enfant dans une pièce sombre, car il commence immédiatement à regarder autour de lui et à rechercher des ombres et des contours subtils.

Certains types d'images se sont avérés plus attrayants pour les bébés. Ainsi, les enfants de moins d'un an regarderont davantage les images de forme concentrique, accorderont plus d'attention aux images d'éléments courbes qu'aux images rectilignes, ils seront plus intéressés par la transition d'une ligne droite à une courbe. Les nourrissons en particulier s'intéressent aux changements de taille et d'orientation spatiale des éléments d'image individuels. Ainsi, dans l'une des expériences, on a d'abord montré à l'enfant une paire d'images identiques (deux cercles avec des « yeux » à l'intérieur), puis la même image associée à une autre (des « yeux » plus grands ; des « yeux » positionnés verticalement ; trois yeux au lieu de deux , les yeux sont décalés vers le haut ou vers le bas, en dehors du cercle, yeux carrés ou triangulaires, etc.). Ce n'est que sur des images plus grandes et un positionnement vertical qu'il se concentre davantage que sur l'image initiale. Si l'enfant n'était attiré que par l'agrandissement de l'objet, on pourrait considérer cela simplement comme une réponse adaptative, puisque dans le monde réel la perception de la taille d'un objet est liée à la distance aux yeux de l'observateur. Plus surprenant, les bébés sont tellement attirés par le passage des objets disposés horizontalement aux objets disposés verticalement dans le dessin et s'intéressent peu aux transformations d'un autre type.

Il est également intéressant de noter que bien que la différence entre les longueurs d'onde des deux nuances de bleu et de vert et de bleu soit la même, les bébés sont beaucoup plus intéressés par la transition du bleu au vert que d'une nuance de bleu à l'autre.

Il est à noter que les nourrissons sont capables de distinguer un nouveau phénomène d'un premier: lorsqu'on montre à l'enfant le même stimulus à plusieurs reprises, une réaction d'extinction de la réaction d'orientation est observée - l'enfant cesse de s'y intéresser. Mais dès que le stimulus initial est légèrement modifié, la réaction indicative s'embrase à nouveau (par exemple, si vous montrez une boule rouge pendant longtemps, puis à la place - un cube ou une boule rouge, mais de couleur différente) . La plupart des enfants mettent plus de temps à envisager un nouveau stimulus. Par conséquent, les bébés peuvent distinguer les différences de couleur et de forme. La "nouveauté" à laquelle ils réagissent peut être très diverse - changements de couleur ou de sa teinte, son, forme, trajectoire de mouvement ou la manière de ce mouvement, etc.

Cependant, les enfants ne regardent pas toujours les nouveaux objets plus longtemps. Il existe d'autres manifestations de leur comportement : par exemple, chez les nourrissons, les expressions faciales changent, les vocalisations diminuent ou augmentent, de nouveaux mouvements apparaissent, certains modifient même leur rythme cardiaque ; chez les nouveau-nés, la réaction à la nouveauté est déterminée par l'intensité de la succion.

Audience. Il est très difficile d'établir le moment de l'apparition de la sensibilité auditive chez un enfant. Au cours des 2-3 premiers jours de vie, les cavités de son oreille moyenne et interne sont remplies de liquide amniotique, la trompe d'Eustache n'est pas remplie d'air et la lumière de la membrane tympanique est presque fermée par une membrane muqueuse enflée. Les premières réactions qui indiquent que le bébé perçoit des sons sont des tremblements des paupières, des mains, des mouvements involontaires des muscles du visage et du tronc en réponse à un fort pop à l'oreille, le coup de la porte, le bruit d'une clé tombant à côté au lit du bébé, etc.

Du 10e au 12e jour, le bébé développe une réaction aux sons d'une voix humaine. Pour le 2ème mois. le son d'une voix, des sons musicaux (par exemple, des violons) peuvent même provoquer chez lui une inhibition des réflexes alimentaires et moteurs: l'enfant se fige en entendant la voix de la mère.

Au 4ème mois. le bébé entend non seulement les sons, mais peut aussi les localiser dans l'espace : il tourne les yeux et se dirige vers le son.

Après 4-5 mois. il développe une réaction de différenciation des sons : l'enfant distingue les voix de ses proches. Dans la seconde moitié de la première année de vie, cette différenciation devient plus subtile et précise : l'enfant distingue les intonations avec lesquelles l'adulte s'adresse à lui. Chez les enfants de 7 à 9 mois, vous pouvez observer des réactions nettement différentes à la musique joyeuse et triste, à des tempos et des rythmes différents. L'acquisition la plus importante de la fin de la 1ère année de vie est la capacité de distinguer les sons de la parole humaine, tout d'abord des phonèmes tels que "pa-pa", "ba-ba", "oui-oui", " donner". Ce sont les conditions préalables au développement futur de la parole.

On ne sait pas grand-chose sur la sensibilité auditive des enfants, mais il y a néanmoins quelques observations intéressantes. Nous avons déjà dit que même les très jeunes enfants peuvent distinguer les objets par les sons qu'ils émettent. M. Wertheimer a montré que déjà les nouveau-nés regardent vers la source sonore, corrélant le son avec la présence de quelque chose et s'attendant à voir quelque chose. De même, les bébés tendent la main avec un stylo pour toucher une source sonore dans l'obscurité : ils espèrent saisir un objet, alors qu'ils n'ont que des informations auditives à son sujet.

Les expériences d'Aronson et de Rosenblum ont prouvé l'existence d'une coordination visuo-auditive encore plus complexe. Dans leurs expériences, l'enfant et la mère étaient séparés par un écran transparent insonorisé. La voix de la mère était transmise à l'enfant par deux haut-parleurs. Lorsque l'intensité sonore est également espacée de ces haut-parleurs positionnés symétriquement, le son semble provenir de sa source visible. Lorsque le volume est décalé d'un côté, la position perçue de la source sonore se déplace vers un son plus fort et cesse de coïncider avec la position visible de la bouche de la mère. Dans cette dernière situation, le bébé de trois semaines montre des signes évidents d'anxiété. De là, les psychologues ont conclu que déjà à cet âge, l'enfant s'attend à ce que la voix vienne de la bouche et montre donc une réaction négative.

Dans les expériences de T. Bauer, les enfants de moins de 5 mois. volontairement et non sans une certaine habileté, ils tendent les mains et saisissent un objet sonore dans l'obscurité la plus complète. Les enfants plus âgés font à peine de telles tentatives et à 7 mois. ces actions disparaissent complètement. Ces réactions sont rétablies au plus tôt un an, mais avec le même succès.

Odeur, goût, sensibilité tactile. On sait très peu de choses sur l'odorat, le goût et la sensibilité tactile. Des études montrent que d'ici la fin du 1er mois. les bébés développent un réflexe positif à l'odorat. A la fin du 3ème mois. les enfants font clairement la différence entre les odeurs agréables et désagréables. Tout aussi tôt, avec ses expressions faciales, l'enfant réagit aux goûts sucrés, amers et acides (salés - beaucoup plus tard).

Les sensations du toucher chez un enfant sont très subtiles et sont détectées très tôt. Le moindre pli dans la couche et les vêtements peut provoquer une réaction négative - pleurs, mouvements de tout le corps.

Pour le 3ème mois la sensibilité à la différenciation de la température est révélée: par exemple, l'enfant réagit positivement à la température de l'eau du bain à 33 degrés et déjà à 32 degrés - négativement.

Dans la petite enfance, toutes les conditions nécessaires sont créées pour l'activité de l'enfant, qui va au-delà du sommeil, de la nutrition et des cris. Comme nouvelles formes de comportement, il a l'expérimentation du jeu, le babillage, la première activité active des sens, la première réaction active à une position, la première coordination de deux organes agissant simultanément, les premières réactions sociales - mouvements expressifs associés au plaisir fonctionnel et surprendre.

La passivité avec laquelle le nouveau-né lié au monde dans l'enfance laisse place à un intérêt actif, et cette activité permet de développer la perception, la mémoire, l'attention, etc. De nombreux auteurs pensent que la motilité affective de la petite enfance est remplacée par une activité sensorimotrice. L.S. Vygotsky écrit qu'au début de cette période, l'enfant a la possibilité de dépasser les limites des pulsions immédiates et des tendances instinctives de son activité. Pour lui, le monde extérieur apparaît, pour ainsi dire.

Entre le 5e et le 6e mois, selon les observations de nombreux psychologues, l'imitation apparaît, et vers 10 mois. - la première utilisation d'outils et l'utilisation de mots exprimant le désir. Sur la base de tout cela, toute la période infantile est classiquement divisée en 3 étapes : la période de passivité (jusqu'à 2-3 mois), la période d'intérêt réceptif (jusqu'à 5-6 mois) et la période d'intérêt actif (il commence à partir de 5-6 mois, mais se termine bien au-delà de la petite enfance). A partir du 10ème mois. on peut s'attendre à des manifestations de la crise de la 1ère année, qui sert de trait d'union entre la petite enfance et la petite enfance.

Pour la nouvelle activité de l'enfant, un seul chemin vers le monde extérieur est ouvert - le chemin qui traverse l'adulte. Si l'enfant est physiquement séparé de la mère au moment de l'accouchement, alors biologiquement il dépend d'elle jusqu'à la toute fin de la période infantile, jusqu'à ce qu'il apprenne à marcher tout seul, et son émancipation psychologique de la mère ne viendra généralement que dans la petite enfance. Ainsi, le principal néoplasme de l'enfance est la conscience initiale d'une communauté mentale avec un adulte, avec une mère, précédant l'isolement de son propre « je ».

Initialement, le besoin de communication entre un nourrisson et un adulte conduit (en l'absence de parole) à l'émergence de formes spéciales et non verbales de leur communication. La première forme d'une telle communication est la réaction émotionnelle de l'enfant à l'adulte dans le "complexe d'animation" (le début de la petite enfance). Il crée la base de l'émergence et du développement d'autres formes de communication, en particulier pour l'émergence de l'imitation des sons et de la compréhension de la parole des adultes environnants.

Tout d'abord, on s'en souvient, le « complexe de revitalisation » se démontre chez tout adulte, à partir de 4-5 mois. la différenciation en « nous » et « ennemis » commence. A l'avenir, les réactions émotionnelles sont encore plus différenciées - déjà dans les limites des "nos" - selon la nature et la fréquence de la communication avec elles. Dès la 1ère année de vie, une attitude sélective envers différents adultes se forme. Une attitude positive envers les adultes est causée par les actions associées à des émotions agréables (l'enfant est caressé, pris dans ses bras, lui parle) et négatives - avec des émotions négatives (cris, irritation d'un adulte).

La réaction positive dominante est transférée aux objets.Par conséquent, les objets entre les mains d'un adulte «agréable» acquièrent un caractère attrayant et commencent à évoquer des réactions positives chez l'enfant par eux-mêmes. L'attirance émotionnelle des objets pour les bébés est secondaire, car elle surgit à travers un adulte.

Dans la petite enfance, la plupart des réactions émotionnelles d'un enfant envers un adulte peuvent être conventionnellement appelées réactions passives de communication - elles sont causées par l'activité des adultes eux-mêmes, et non de l'enfant. Au second semestre, les premières réactions inverses apparaissent ; l'enfant commence à faire des tentatives pour attirer un adulte à lui, « flirte » avec lui, tire ses mains vers celui qui s'est approché, crie ou gémit s'il n'est pas écouté. L'apparition de ces premières réactions indique un besoin croissant de communication avec un adulte vers la fin de la petite enfance.

A partir de ce moment, la communication évoluera vers un contact bidirectionnel, et cela doit être renforcé. Plus souvent, en réponse à ses signaux, l'enfant reçoit une réaction bienveillante d'un adulte, plus il maîtrisera facilement la méthode pour évoquer les actions des adultes appropriées à ses besoins. En même temps, dans un tel contact, l'enfant apprend lui-même et diverses actions avec des objets.

La communication des enfants dans les premières années de la vie a été étudiée en détail par le laboratoire de M.I. Lisina. Pour étudier le développement du besoin de communication chez l'enfant, elle a distingué plusieurs critères qui permettent de juger de manière fiable la présence d'un tel besoin chez un enfant. Ce:

attention et intérêt de l'enfant pour l'adulte : cela révèle l'orientation de l'enfant vers la cognition de l'adulte et le fait que l'adulte devient l'objet de l'activité particulière des enfants ;
manifestations émotionnelles de l'enfant par rapport à l'adulte : elles révèlent l'appréciation de l'adulte par l'enfant ;
actions proactives de l'enfant, visant à s'exprimer, pour attirer un adulte;
la réaction de l'enfant à l'attitude d'un adulte à son égard, dans laquelle se révèlent l'estime de soi des enfants et leur perception de l'évaluation de l'adulte.

Selon M.I. Lisina, de 2,5 mois. chez l'enfant, il est possible de connaître la formulation du besoin de communication. Pour qu'un besoin se développe, il faut qu'il soit stimulé par des motifs. Le motif de l'activité de communication est un partenaire de communication, pour un enfant c'est un adulte.

MI. Lisina a suggéré d'identifier 3 groupes de motifs de communication : cognitifs, professionnels et personnels. Les motivations cognitives surgissent dans le processus de satisfaction du besoin de nouvelles impressions, d'informations, en même temps avec lesquelles l'enfant a des raisons de se tourner vers un adulte. Les motivations commerciales naissent dans le processus de satisfaction du besoin d'activité vigoureuse grâce à l'aide nécessaire des adultes. Les motivations personnelles sont spécifiques à cette sphère d'interaction entre un enfant et un adulte, qui est l'activité même de la communication. Si les motivations cognitives et commerciales remplissent un rôle de service dans la communication, servant d'autres besoins, servant de médiateur à d'autres motivations plus éloignées, alors les motivations personnelles reçoivent leur satisfaction ultime dans la communication.

La communication d'un enfant, en particulier d'un petit enfant, avec un adulte a lieu sur la forme de l'action. Une action se caractérise par le but à atteindre qu'elle est dirigée et la tâche qu'elle résout. L'action se compose d'éléments psychologiques encore plus petits - les moyens (opérations) de communication. L'étude de la communication entre un enfant et un adulte a conduit à l'attribution de 3 groupes de moyens de communication :

moyens expressifs-mimétiques,
des moyens substantiellement efficaces,
opérations de la parole.

L'analyse a montré que les lignes individuelles qui caractérisent différents aspects de la communication, entrelacées, donnent lieu à plusieurs étapes naturellement remplaçantes, au cours desquelles l'activité de communication apparaît sous une forme intégrale et qualitativement unique. La forme de communication est caractérisée par 5 paramètres :

l'heure de son apparition ;
la place occupée par cette forme de communication dans le système de l'activité de vie plus large de l'enfant ;
le contenu principal du besoin satisfait par l'enfant au cours de cette forme de communication ;
motivations principales incitant l'enfant à un certain stade à communiquer avec les adultes qui l'entourent ;
le principal moyen de communication, à l'aide duquel, dans le cadre de cette forme de communication, l'enfant est en contact avec des adultes.

La forme de communication est l'activité de communication à un certain stade de son développement, prise dans une combinaison holistique des caractéristiques et paramètres énumérés. Nous utiliserons ce schéma à l'avenir, caractérisant les caractéristiques de la communication à l'âge préscolaire.

Communication formée dans la première moitié de la vie de l'enfant, M.I. Lisina a appelé cela situationnel et personnel. Il apparaît lorsque les enfants ne maîtrisent pas encore les mouvements de préhension de nature intentionnelle. Les interactions avec un adulte se déroulent à ce moment sur fond d'une sorte d'activité de vie générale : le nourrisson ne possède pas encore de comportements adaptatifs, toutes ses relations avec le monde qui l'entoure sont médiatisées par des relations avec des adultes proches, qui assurent la la survie de l'enfant et la satisfaction de tous ses besoins organiques primaires. Les soins d'un adulte à un nourrisson créent des conditions dans lesquelles l'enfant commence à percevoir l'adulte comme un objet spécial, puis « découvre » le fait que la satisfaction de ses besoins dépend de l'adulte. Cela soulève le besoin de l'enfant et lui donne la possibilité de se développer en relation avec l'activité cognitive intensive de l'adulte, qui devient la base de l'émergence de l'activité de communication. Sous une forme développée, la communication situationnelle-personnelle se retrouve dans le complexe de revitalisation. La communication entre un nourrisson et des adultes se déroule de manière indépendante, en dehors de toute autre activité et constitue l'activité phare de cet âge.

Jusqu'à 6 mois les motifs de communication entre un enfant et un adulte sont principalement personnels. Business - sont complètement absorbés par eux. Les motifs cognitifs sont d'importance secondaire; leur contenu est déterminé par le fait que l'adulte est l'objet principal de la cognition pour l'enfant, ainsi que le facteur organisant les premiers actes de recherche. Les opérations à l'aide desquelles s'effectue la communication appartiennent à la catégorie des moyens de communication expressifs-mimétiques.

La communication situationnelle-personnelle est d'une grande importance dans le développement mental d'un enfant. La bienveillance et l'attention d'un adulte provoquent des expériences positives qui augmentent la vitalité de l'enfant et activent toutes ses fonctions. Aux fins de la communication, les enfants doivent apprendre à percevoir les influences des adultes, ce qui stimule la formation d'actions perceptives dans les analyseurs visuels, auditifs et autres. Assimilées à la « sphère sociale », ces acquisitions sont ensuite utilisées pour se familiariser avec le monde objectif, ce qui conduit à des progrès dans le développement cognitif de l'enfant.

Avec le développement de la saisie, de la manipulation des objets, la communication situationnelle-personnelle commence à se survivre. Un enfant qui sait manier les objets prend une nouvelle place dans le système enfant-adulte. A partir de 6 mois jusqu'à 2 ans, une communication de type situationnel-entreprise se forme, se déroulant dans le contexte d'une interaction pratique entre un enfant et un adulte. On parlera de lui dans l'analyse de la petite enfance.

Si, à cet âge, l'enfant est privé de communication et d'attention ou est limité dans ses contacts avec les adultes, un retard physique et mental profond, appelé hospitalisme, se développe. Ses manifestations sont : un retard de développement des mouvements, notamment de la marche, un retard important dans la maîtrise de la parole, un appauvrissement émotionnel, des mouvements obsessionnels insensés (balancement corporel, etc.).

Il a été révélé que la cause de l'hospitalisme est l'insatisfaction des besoins sociaux et mentaux de base : dans une variété de stimulations, dans la cognition, dans les liens sociaux et émotionnels primaires (en particulier avec la mère), dans la réalisation de soi. L'hospitalisme survient non seulement à la suite de l'isolement ou de la séparation d'un enfant, mais aussi dans des situations d'indifférence émotionnelle à son égard, de manque d'attention bienveillante de la part d'adultes proches.

Développement de la compréhension de la parole et de la parole. Au cours de la seconde moitié de l'année, la compréhension de la parole des adultes environnants par l'enfant se développe intensément, il est donc nécessaire à ce stade de créer des conditions spéciales pour une telle compréhension. Avant cela, la parole avait déjà été incluse dans la garde d'enfants, était une sorte d'accompagnement de ces actions qu'un adulte accomplissait par rapport à un enfant. La signification de ce discours est énorme: l'enfant l'écoute, comprend son ton émotionnel général et, plus tard, met en évidence des mots individuels. Cependant, le sens de ce discours est également limité, car pour l'enfant il ne met pas clairement en corrélation les mots avec les objets qu'ils désignent.

En fait, la communication entre un enfant et un adulte, qui se forme au cours de la première année de vie, n'exige pas que l'enfant maîtrise la parole - il ne fait que la maîtriser. Cependant, cela ne signifie pas que le bébé ne rencontre en aucune façon la parole. Bien au contraire : les influences verbales constituent une part importante du comportement d'un adulte envers un enfant. Par conséquent, tôt chez les nourrissons, même au stade de la communication avant la parole, une attitude particulière envers les sons de la parole se forme en raison de leur lien inextricable avec la figure d'un adulte.

Les vocalisations présentent un intérêt particulier en tant que conditions préalables au développement futur de la parole. Au début, ils ont la forme de sons courts, puis mélodieux, dans lesquels s'exprime l'état de l'enfant, allant du plaisir, de la joie, du plaisir (cris, couinements) à une concentration intense (hululement). Les vocalisations infantiles sont préverbales, bien que certaines puissent ressembler à des mots familiers. Par exemple, un bébé peut babiller "oncle", mais ce complexe sonore ne diffère pas par un son fixe, n'a pas de corrélation d'objet et ne porte pas de charge nominative - avec son aide, l'enfant ne nomme pas encore d'homme, et encore plus - un frère d'un des parents. Les vocalisations surviennent, en règle générale, comme accompagnement des actions actives de l'enfant, servant principalement d'accompagnement vocal aux actions liées à l'objet. Dès la fin de la 1ère année, les vocalises sont utilisées pour communiquer avec les adultes afin de les attirer vers vous, de les garder près de vous.

Au total, l'écoute du discours des adultes et la vocalisation de M.I. Lisina a appelé la communication vocale - un type particulier de communication situationnelle personnelle et professionnelle. Avec le développement de la communication vocale, l'audition de la parole est formée et les articulations de la parole sont pratiquées. L'enfant distingue la parole de tous les autres sons et y réagit plus émotionnellement.

Le développement de l'audition de la parole suit la voie d'une sélectivité croissante. Une attitude sélective envers les sons de la parole est la première étape de ce développement. À la fin de la première année de vie chez les enfants, on observe un approfondissement de l'analyse des sons de la parole eux-mêmes: deux paramètres différents sont distingués - le timbre et le tonal. Pour les sons vocaux, les principaux générateurs et constantes sont des timbres spécifiques. L'audition d'un Européen est fondamentalement une audition de timbre.

Au second semestre, l'enfant passe à une interaction plus complexe avec un adulte, par conséquent, de nouveaux moyens de communication apparaissent. Un tel moyen devient parole, d'abord passive (comprendre), puis active (parler).

Pour maîtriser la parole, il est nécessaire de séparer les unités signifiantes de la langue des composants sonores qui l'accompagnent. Dans la plupart des langues, y compris le russe, les phonèmes sont les unités significatives. La maîtrise de la parole n'est possible que sur la base d'une audition phonémique suffisamment développée, qui commence à se former intensément dans la petite enfance avec l'audition de la tonalité.

N.L. Figurin et M.P. Denisova a essayé de décrire les étapes du développement de la parole:

le stade du bourdonnement et du bourdonnement,
le stade du babillage et du babillage,
le stade de l'apparition des premiers pseudo-mots, mots-phrases.

Initialement, les sons gutturaux "h", "k", "x" apparaissent dans les vocalisations pendant le bourdonnement-gukanya, généralement sans accompagnement vocalique, moins souvent avec "y": "Iy", "ky", "hy". À la fin de l'année, le nourrisson prononce ces consonnes clairement, ce qui indique la possibilité d'un travail différencié des muscles individuels du larynx. Après le larynx, des sons mélodieux apparaissent - le même bourdonnement - bourdonnement, mais pas court, unique, intermittent, mais long, chantant. L'enfant marche très bien à 11-13 mois.

Pendant le bourdonnement (et d'abord sans fredonner), l'enfant fait exploser des bulles de salive. Cette réaction indique la formation d'une innervation différenciée des lèvres. Les premières consonnes à apparaître dans les combinaisons de syllabes sont les consonnes labiales "b" et "m". Sur la base d'eux, au 4ème mois. d'abord rarement - par accident, puis à nouveau - dans une chaîne, les syllabes "ba", "ma" (plus souvent "ba") apparaissent. De plus, toutes les syllabes qui apparaissent seront à nouveau prononcées : "ba-ba-ba-ba", etc.

A 5 mois. les voyelles douces "I" et "et" apparaissent, elles peuvent être entendues dans une prononciation séparée, mais le plus souvent dans une combinaison syllabique.

À partir des voyelles solides ("a", "e", "s", "y"), "y" apparaît un peu plus tard et "o" - à la fin de l'année. Leur aspect dépend de la mise en place de l'innervation des muscles du larynx, des lèvres et de la langue.

A 7-9 mois. apparaissent "p", "t", "d", "n", dentaire et dento-nasal "ng", et au 9ème mois. on entend "v", "l", "s" et très distinctement "k" et "ha". Les sifflements et les sifflements sont les derniers à apparaître.

A partir de 5-6 mois des réponses vocales imitatives apparaissent progressivement. Il est plus facile pour un enfant d'imiter des mots qui signifient les noms d'objets fréquemment utilisés, d'animaux, ainsi que des mots onomatopées. Souvent, seule la première syllabe est prononcée : "ki" = "pussy", "ba" = "grand-mère". Beaucoup moins souvent, un enfant imite des sons non objectifs. Les dénominations répétées sont fixées comme des réflexes conditionnés : à la vue d'un chat, l'enfant dit « ki », à la vue d'une mère - « ma », etc. Ce sont les premières tentatives de nommage. L'enfant ne peut pas encore appeler, mais il le peut. À 8-9 mois des imitations du nommage de l'action ("pi-pi", "bo-bo", "miam-miam") peuvent apparaître.

Au cours de la première année, l'enfant peut utiliser activement (après 10 mois) de 1 à 5 à 7 à 16 mots. DB Elkonin considérait les premiers mots comme l'une des preuves de la transition de l'enfant de la petite enfance à la petite enfance. Les premiers mots sont aussi remarquables en ce que l'enfant, en les utilisant, fait le plus grand sens, la découverte la plus importante pour son développement ultérieur : il apprend que chaque chose, en général, tout a son propre nom. Plus précisément, à partir de ce moment où le lien entre signe et sens lui est révélé, la fonction signe-symbolique de la conscience commence à se développer.

Les premiers mots sont appelés pseudo-mots, car ils diffèrent par leurs caractéristiques :

il y a des différences phonétiques nettes entre les mots d'un enfant et les mots d'un adulte ; la composition sonore des mots de l'enfant est différente de la composition sonore des mots des adultes; ce sont a) des mots qui ne ressemblent pas aux mots des adultes ("ika" - "casier", "adiga" - "poisson oui !?", etc.); b) mots-bris de mots d'adultes, plus souvent - racines ("ka" - "bouillie", "pa" - "tombé", etc.); c) des mots qui déforment les mots des adultes, mais avec la préservation de leur schéma phonétique et rythmique ("ti-ti" - "horloge", "ninyanya" - "pas besoin");
mots onomatopées ("av-av" - "chien", "mu-mu" - "vache");
les mots des enfants sont caractérisés par l'ambiguïté, par exemple, "aka" peut signifier des bonbons, des baies, des morceaux de sucre, des carreaux de mosaïque; "Uka" peut signifier toute la phrase "Les canards nagent dans l'eau" et ainsi de suite.

Sur la base de ces caractéristiques, le discours des enfants de cette période est appelé autonome. Charles Darwin a été le premier à décrire et à apprécier sa signification. Il découle également de l'originalité de la parole des enfants que la communication avec son aide doit être différente de la communication avec l'aide de la parole chez les adultes. A cette époque, la communication n'est possible qu'entre l'enfant et les personnes qui comprennent le sens de ses mots (le premier trait), sont consacrées au "code" de la parole des enfants. L.S. Vygotsky a noté que les psychologues allemands ont longtemps appelé le langage des enfants "Ammensprache", c'est-à-dire le langage des infirmières, des nounous, car on croyait qu'il était créé artificiellement par des adultes pour des enfants et qu'il diffère en ce qu'il n'est compréhensible que pour les personnes qui élèvent un enfant donné.

Bien sûr, il existe certaines distorsions de la parole (la deuxième caractéristique) : par exemple, on dit souvent à un enfant « bo-bo » au lieu de « blessé », et en désignant une grande maison et un grand cheval, ils disent « maison » et "cheval" (quand, selon une remarque spirituelle de LS Vygotsky, il faudrait dire "maison" et "chevaux"). Mais ce n'est pas l'essentiel. La communication avec les enfants à ce moment n'est possible que dans une situation spécifique (troisième caractéristique), où les premiers mots sont utilisés en lien étroit avec des actions et lorsque l'objet est devant les yeux.

Et enfin, la quatrième caractéristique du langage autonome des enfants est que les connexions possibles entre les mots individuels sont très particulières : ce langage est agrammatique, il n'a pas de moyen objectif de combiner des mots et des significations individuels en un discours cohérent (chez les adultes, cela se fait syntaxe et étymologie).

La parole des enfants autonomes est une période nécessaire dans le développement de la parole de tout enfant normal. Il peut même être utilisé pour des diagnostics psychologiques précoces du niveau de développement de la parole. Par exemple, le sous-développement d'un enfant se manifeste souvent par un changement de la période de parole autonome. Pour un enfant normal, la parole autonome est toujours un pont sur lequel l'enfant passe d'une période sans langage à une période linguistique. Le début et la fin de la parole autonome marquent le début et la fin de la crise de la première année de vie.

Le contenu empirique de la crise de la première année de vie est associé à plusieurs points.

Le premier est le développement de la marche. A la fin de la première - début de la deuxième année de vie, il est impossible de dire avec certitude d'un enfant s'il marche ou ne marche pas, la marche est déjà là ou pas encore, ce qui constitue une unité dialectique contradictoire. Tout enfant passe par cette étape. Et même s'il semble que l'enfant « n'a pas marché et est parti d'un coup tout de suite », cela signifie qu'il s'agit d'une période latente d'émergence et de formation et d'une détection relativement tardive de la marche. Mais souvent, après un début de marche aussi soudain, sa perte est observée, indiquant que la maturation complète n'a pas encore eu lieu. Ce n'est que dans la petite enfance qu'un enfant marche, mal, avec difficulté, mais marche, et pour lui la marche devient la principale forme de mouvement dans l'espace.

L'essentiel dans l'acte acquis de marcher, selon D.B. Elkonin, - non seulement que l'espace de l'enfant s'élargit, mais aussi que l'enfant se sépare de l'adulte. Pour la première fois il y a fragmentation de la situation sociale unique « Nous » : désormais ce n'est plus la mère qui conduit l'enfant, mais l'enfant conduit la mère où il veut. Par conséquent, la marche est une tumeur de base importante de la petite enfance, marquant une rupture dans l'ancienne situation de développement.

Le deuxième point concerne la parole, l'apparition du premier mot. A la fin de la première année de la vie d'un enfant, nous sommes confrontés à un moment dualiste où il est impossible de dire s'il est locuteur ou pas encore. Il est vraiment impossible de parler d'un enfant qui a une parole autonome, situationnelle, émotionnellement colorée, compréhensible seulement par ses proches, qu'il ait la parole ou pas, car il n'a pas de parole au sens où nous l'entendons, mais il y a pas non plus de période sans paroles, puisqu'il parle. Il s'agit donc à nouveau d'une éducation de transition, marquant les limites de la crise. Son sens est le même : là où il y avait unité, deux deviennent - un adulte et un enfant (l'ancienne situation s'est désintégrée et un nouveau contenu s'est développé entre eux - une activité objective).

Le troisième moment de la crise, selon L.S. Vygotsky, appartient à la sphère des affects et de la volonté. En lien avec la crise, l'enfant a les premiers actes de protestation, d'opposition, de s'opposer aux autres. De telles réactions se révèlent avec plus de force et se consolident en tant que formes de comportement en cas d'éducation inappropriée. Elles se révèlent surtout lorsque l'enfant se voit refuser quelque chose, quelque chose est interdit : il crie, se jette par terre, refuse de marcher (s'il marche déjà), se cogne les pieds au sol, pousse les adultes, etc.

Il est assez difficile de parler du développement de la sphère émotionnelle d'un nourrisson. La principale manifestation de l'émotivité dirigée vers un adulte est le "complexe de revitalisation". Mais c'est que cette réaction n'est pas différenciée au départ : elle s'adresse à tout le monde et même à un masque laid.

L'apparition de sourire et de rire est généralement étroitement associée à des changements dans le développement cognitif. Cependant, la fréquence des sourires adressés aux autres dépend aussi des circonstances extérieures. Il a été constaté que les enfants élevés à la maison sourient plus souvent et que la fréquence des sourires atteint sa valeur maximale plusieurs semaines plus tôt que chez les enfants élevés dans les orphelinats (vers 4 mois). Ce schéma persiste tout au long de la première année de vie.

Chez les nourrissons de plus de 6 mois. vous pouvez trouver un attachement émotionnel à certaines personnes. Habituellement, mais pas toujours, la mère est le premier objet d'affection. Dans les 1-2 mois. après l'apparition des premiers signes d'affection, la plupart des enfants commencent à montrer de l'affection pour leur père, leurs frères et sœurs et leurs grands-parents. Signes d'affection : l'objet d'affection peut calmer et réconforter l'enfant mieux et plus rapidement que les autres ; l'enfant se tourne plus souvent que les autres vers lui pour obtenir aide et consolation ; en présence de l'objet d'attachement, il est moins susceptible d'éprouver de la peur. Par exemple, dans un environnement inconnu, les enfants d'un an sont moins susceptibles de montrer des signes évidents de peur ou une intention de pleurer si la mère est dans la pièce. L'enfant est prêt à communiquer et à jouer avec un étranger, si quelqu'un de proche est à proximité, mais s'il a peur ou est excité par quelque chose, il se tournera immédiatement vers l'objet d'affection. Pour établir le degré de danger de la situation, l'enfant, en règle générale, se réfère également à son objet d'attachement. Par exemple, un enfant s'approchant d'un nouvel objet, un jouet inconnu, s'arrêtera instantanément et rampera vers la mère si la peur se reflète sur son visage ou si elle prononce une phrase dénuée de sens d'une voix effrayée. Mais si la mère sourit et dit quelque chose d'une voix encourageante, le bébé rampera à nouveau vers le jouet.

Dès la première année de vie, la peur, la surprise, la souffrance, le plaisir se reflètent sur le visage d'un enfant. Initialement, ils sont associés à la satisfaction des besoins biologiques de base (par exemple, pour l'alimentation), mais à la fin de l'année, ils s'étendent à un plus large éventail de phénomènes (par exemple, la communication avec les adultes) et aux propres activités de l'enfant (par exemple, exemple, atteindre un objet et le saisir, se tenir debout et s'accroupir dans le berceau, etc.). Même les psychologues classiques ont noté que le développement de la vie émotionnelle se déroule selon la ligne suivante : premièrement, l'émotion en tant que résultat final de la satisfaction d'un besoin ; puis une émotion qui se forme dans le processus même de l'activité ; et enfin, l'émotion d'anticipation.

Dès les premiers jours, des différences notables sont observées dans le comportement du nourrisson. Certains enfants pleurent beaucoup, pleurent, d'autres se comportent calmement ; certains dorment à certaines heures, d'autres dorment et restent éveillés en dehors de tout horaire ; certains sont mobiles, se tournent et se retournent constamment, bougent, d'autres sont capables de s'asseoir et de s'allonger tranquillement pendant longtemps.

De telles différences, en plus d'être causées par l'environnement et le comportement des adultes, sont associées à des différences de tempérament. Il est très difficile d'étudier le tempérament des jeunes enfants. Il existe des études des psychologues américains Thomas et Chess (1977) qui ont analysé les tempéraments des nourrissons selon les indicateurs suivants : niveau d'activité, rythme (régularité du sommeil et de l'alimentation), sautes d'humeur, vigilance, stabilité de l'attention, excitabilité, seuil de réaction. , la volonté de s'adapter aux nouvelles conditions.

En classant les enfants selon ces indicateurs, les chercheurs ont identifié 3 groupes d'enfants : calmes, difficiles et inhibés. Les enfants calmes (75% de tous les enfants étudiés) sont joyeux, mangent et dorment en même temps, s'adaptent bien, ils ne sont pas facilement contrariés. Les enfants difficiles (environ 10%) sont capricieux, le besoin de nourriture et de sommeil se manifeste de manière irrégulière, ils ont peur des nouvelles personnes et situations, ils se caractérisent par une excitabilité accrue. Les enfants inhibés (environ 15%) sont relativement inactifs et capricieux, ils essaient de se retirer du nouveau ou y réagissent négativement, mais plus ils maîtrisent la nouvelle situation, plus leurs réactions deviennent adéquates. À l'âge de 7 ans, les enfants difficiles ont plus de problèmes émotionnels que les enfants des autres groupes. De toute évidence, les parents de ces enfants réagissent parfois de manière brusque et irritable à leur comportement, approfondissant ainsi la nervosité inhérente aux enfants dès la naissance.

Caractérisant la vie affective d'un nourrisson en général, nous notons ce qui suit. Au cours des 3-4 premiers mois, en plus du "complexe de revitalisation", un certain nombre de réactions apparaissent, exprimant divers états émotionnels. L'un d'eux se caractérise par une inhibition de l'activité motrice et une diminution de la fréquence cardiaque en réponse à un phénomène inattendu. Les psychologues appellent cet état « surprise en réponse à la surprise » : le bébé se fige, puis recule.

Une autre combinaison de changements est caractérisée par une activité motrice accrue, la fermeture des yeux, une augmentation du rythme cardiaque et des pleurs. Ces changements surviennent en réponse à la douleur, au froid et à la faim. Les psychologues appellent cette réaction « anxiété en réponse à un inconfort physique ».

La troisième combinaison implique la diminution du tonus musculaire et de la fermeture des yeux observée après l'alimentation et est appelée "relaxation de la demande-satisfaction".

La quatrième combinaison comprend l'activité physique, le sourire, le babillage joyeux à la vue d'un phénomène familier ou lors de la communication. Les psychologues qualifient cette réponse complexe de « complexe de revitalisation » ou d'« éveil à la perception d'un phénomène familier ».

De nouvelles réponses émotionnelles apparaissent chez les bébés de 10 mois. L'un d'eux est la peur lors de la rencontre d'un étranger ou d'un phénomène. Dans une telle situation, l'enfant a 8 mois. on peut observer une expression effrayée sur son visage : les lèvres sont pincées, les yeux sont élargis, les sourcils sont levés. Une autre émotion, également observée vers l'âge de 8 mois, a été qualifiée par les psychologues de « colère de frustration ». Il apparaît sous forme de résistance et de pleurs lorsqu'une activité de l'enfant est interrompue ou qu'un objet intéressant disparaît de son champ de vision. Au cours de la première année de vie, les bébés réagissent également aux expressions de colère ou de joie des autres. Les bébés d'un an, voyant que quelqu'un est en colère, s'énerve et remarquent des manifestations de tendresse entre d'autres personnes, ils deviennent tendres ou manifestent de la jalousie.