Motivation déviante (motivation pour un comportement déviant). Motifs d'un comportement déviant chez les adolescents Motivation d'un comportement agressif
Introduction……………………………………………………………………………………………….……3
Chapitre 1. Motivation pour un comportement déviant…………………………………….….…….4
- Motivation pour un comportement agressif…………………………..…...…………… 4
Motivation pour un comportement délinquant……………………………………….7
Motivation pour un comportement addictif……………..…….……...……………… .10
Motivation pour un comportement suicidaire………………………………………….11
- Chapitre 2. Prévention et correction des comportements déviants………….……………….12
- 2.1 Prévention des comportements déviants………………….…………………..12
- 2.2 Stimuler la motivation positive………………………………….…..15
Littérature…………………………………………………………… …………………………………….18
Introduction
Malheureusement, il n’existe pas de société aussi heureuse dans laquelle tous ses membres se comporteraient conformément aux exigences normatives générales. Chacun de nous est confronté chaque jour à diverses manifestations de comportements socialement indésirables. Le terme « déviance sociale » fait référence au comportement d'un individu ou d'un groupe qui n'est pas conforme aux normes généralement acceptées, de sorte que ces normes sont violées par ceux-ci. La déviance sociale peut prendre de nombreuses formes différentes. Criminels du milieu de la jeunesse, ermites, ascètes, pécheurs invétérés, saints, génies, artistes innovants, meurtriers - autant de personnes qui s'écartent des normes généralement acceptées ou, comme on les appelle aussi, des déviants 1.
Les normes sociales sont des instructions, des exigences, des souhaits et des attentes en matière de comportement approprié (socialement approuvé). Les normes sont certains échantillons idéaux (modèles) qui prescrivent ce que les gens devraient dire, penser, ressentir et faire dans des situations spécifiques 2.
Dans les sociétés simples comptant un petit nombre de membres et une structure de normes simple, les comportements déviants sont facilement identifiés et contrôlés. Dans les sociétés dotées d'une structure complexe de normes sociales souvent contradictoires, le problème des écarts par rapport aux comportements généralement acceptés prend des proportions très importantes. De plus, il est impossible, comme le montrent de nombreuses études, de considérer toute déviation comme un comportement déviant. Dans ce cas, tous les groupes sociaux et toutes les personnes relèveront de cette définition, car il n'y a pas une seule personne ou un seul groupe social dans la société qui respecterait absolument les normes et les règles dans toutes les situations, dans tous les cas de la vie 3.
Les comportements déviants intéressent vivement les psychologues, les médecins, les enseignants, les responsables de l’application des lois, les sociologues et les philosophes. Le sujet des comportements déviants est interdisciplinaire et controversé. Le lien entre le terme et le concept de « norme sociale » complique grandement le problème, car les normes sociales de comportement peuvent ne pas coïncider à différentes époques historiques, entre différentes nations et nationalités. 4 .
La variété des approches se manifeste dans la résolution de problèmes à la fois théoriques (« Quel comportement est considéré comme déviant ? ») et pratiques, tels que le diagnostic du comportement déviant d'un individu, sa prévention et son dépassement lors de la fourniture d'une assistance socio-psychologique.
Chapitre 1. Motivation pour un comportement déviant
- Motivation pour un comportement agressif
Dans la théorie des pulsions, l'agressivité est considérée comme une caractéristique stable d'un individu - « pulsion agressive » (Z. Freud), « énergie de pulsion agressive » (K. Lorenz, 1994), « instinct d'agressivité » (W. McDougall ). Toutes ces théories n'ont qu'un intérêt historique, même si les critiques de ces théories ne contestent pas que l'agression humaine a des racines évolutives et physiologiques.
Selon la théorie de la frustration, l'agressivité n'est pas un instinct qui surgit automatiquement dans les profondeurs du corps, mais une conséquence de la frustration, c'est-à-dire des obstacles qui surgissent sur le chemin des actions intentionnelles du sujet, ou de la non-apparition de l'état cible. . Selon cette théorie, l'agression est toujours une conséquence de la frustration, et la frustration conduit toujours à l'agression, qui n'a par la suite reçu qu'une confirmation partielle.
La théorie de l'apprentissage social (L. Berkowitz ; A. Bandura) est en grande partie un raffinement et un développement de la théorie précédente. L. Berkowitz a introduit deux variables entre frustration et comportement agressif : la colère en tant qu'élément motivant et déclencheur de stimuli qui déclenchent une réaction agressive. La colère surgit lorsque la réalisation des objectifs vers lesquels l’action du sujet est orientée est bloquée. Cependant, la colère ne conduit pas à elle seule à un comportement agressif. Cela nécessite de déclencher des stimuli qui lui sont adéquats, que le sujet doit, par réflexion, associer à la source de la colère, c'est-à-dire à la cause de la frustration. Par la suite, ce point de vue a quelque peu changé, ce qui s'est reflété dans les vues de A. Bandura, qui estime que l'émotion de colère n'est ni une condition nécessaire ni suffisante pour l'agression. Le rôle principal appartient, de son point de vue, à l’apprentissage par l’observation d’un modèle (c’est-à-dire l’imitation). Dans le concept d’A. Bandura, le comportement agressif est expliqué à la fois du point de vue de la théorie de l’apprentissage et du point de vue des théories cognitives de la motivation. Une place importante est accordée à l'orientation du sujet vers des normes de comportement obligatoires.
Le comportement agressif peut être considéré comme un phénomène psychologique complexe. Cependant, il ne faut pas confondre un comportement agressif avec une tendance à celui-ci (l'agression en tant que propriété personnelle intégrale) et avec d'autres caractéristiques personnelles qui facilitent ou entravent la formation d'un motif de comportement agressif (conflit), comme le font de nombreux auteurs étrangers et nationaux.
La formation d'un motif de comportement agressif peut être décrite comme suit 5.
Tout commence par l'émergence d'une situation conflictuelle (lors de la communication) ou frustrante (lors de l'activité), qui joue le rôle d'un stimulus extérieur. Cependant, la survenance de cette situation n'indique pas encore l'émergence d'états de conflit ou de frustration chez une personne. Ainsi, pour qu'un état de conflit survienne, il faut que le choc d'opinions, de désirs, d'intérêts, d'objectifs entre ceux qui communiquent, d'une part, soit reconnu par les sujets comme tels ; deuxièmement, il faut que les sujets de communication ne veuillent pas faire de compromis et, troisièmement, que des relations mutuelles hostiles naissent entre eux - l'hostilité (ou du moins dans l'un d'eux).
Dans le processus de toute discussion, « l'étincelle » du conflit est cachée, mais pour que « l'étincelle allume une flamme », certaines conditions provoquantes sont nécessaires. La survenance d'un conflit peut dépendre d'un partenaire de communication qui fait preuve d'agressivité verbale ou physique envers le sujet. Cela provoque certains états négatifs chez le sujet - contrariété, ressentiment, colère, indignation, colère, rage, avec l'apparition desquels commence la formation d'un motif de comportement agressif. L'expérience de ces états conduit à l'émergence d'un besoin (désir) du sujet de communication d'éliminer la tension mentale et de la soulager. Ce besoin conduit à la formation d'un objectif abstrait : ce qu'il faut faire pour satisfaire le désir de punir le contrevenant. L'émergence d'une intention de punir, de se venger, etc. conduit à la recherche d'une manière et de moyens spécifiques pour atteindre le but abstrait visé. A partir de ce moment commence la deuxième étape de formation du motif du comportement agressif, le sujet envisage des actions agressives spécifiques, dont le choix dépend de l'évaluation de la situation et de ses capacités, de son attitude envers la source du conflit et de l'attitude vers la résolution des conflits.
Ensuite, le sujet passe à la troisième étape de formation du motif du comportement agressif : la formation de l'intention de mener une action agressive spécifique par rapport à l'un ou l'autre objet (pas nécessairement par rapport à l'agresseur : le mal peut être déchaîné sur quelqu'un d'autre). A ce stade, une action agressive spécifique est sélectionnée, c'est-à-dire qu'une décision est prise. Prendre une décision crée une incitation à atteindre un objectif. C'est là que se termine le processus de formation d'un motif de comportement agressif. Son résultat est la formation d'un complexe psychologique complexe, qui comprend le besoin (le désir) de l'individu de répondre à une situation de conflit (par exemple, à l'agressivité d'une autre personne), la méthode et les moyens de cette réponse et la justification de pourquoi ils ont été choisis. Ainsi, le sujet a une base pour un comportement agressif, qui dans certains cas peut également servir d'« indulgence », justifiant et permettant la commission d'un acte apparemment inconvenant.
Bien entendu, le motif d'un comportement agressif n'est pas toujours formé d'une manière aussi complexe : le processus de motivation peut être réduit, notamment en raison du stade II.
Ainsi, le comportement agressif n'est pas simplement causé par un complexe de divers facteurs externes et internes, mais par leur système, qui se réalise dans le processus de formation des motifs (motivation). La prise en compte de ce système permet de combiner différentes théories de motivation des comportements agressifs en un seul concept qui prend en compte le rôle à la fois de facteurs externes (situation de frustration, situation de conflit) et de facteurs internes (sensibilité du sujet à ces situations, présence de expérience - apprentissage, etc.).
1.2 Motivation pour un comportement délinquant
Le comportement criminel (délinquant, du latin delinquens - délinquant), en tant que type de comportement déviant, est évoqué lorsque le sujet choisit un moyen illégal de satisfaire ses besoins, ses désirs, de soulager la tension mentale - utilise la force physique ou des armes dans le but de provoquer blessure, mutilation ou privation de la vie . Dans ce cas, l’intention criminelle transforme le comportement agressif en crime.
La motivation d'un comportement criminel peut refléter non seulement une agression, mais également d'autres actes illégaux : acceptation d'un pot-de-vin, vol, etc. Par conséquent, elle a une signification indépendante, attirant de plus en plus l'attention des avocats ces dernières années. L'un des principaux criminologues, l'académicien V.N. Kudryavtsev (1978), comprend la motivation du comportement criminel comme le processus de formation du motif d'un crime, c'est-à-dire développement et formalisation, puis mise en œuvre dans des actions pénales réelles. Il estime que la motivation doit être distinguée du mécanisme du comportement criminel tant par la portée que par le contenu de ces concepts. La motivation, de son point de vue, ne couvre pas l'ensemble du mécanisme, car celui-ci inclut la mise en œuvre de la décision prise et la maîtrise de soi (avec laquelle il est difficile d'être en désaccord). Mais V.N. Kudryavtsev n'inclut pas la motivation et l'évaluation de la situation par le sujet, ni son anticipation des conséquences de ses actes et de sa prise de décision. Il s'avère qu'une personne, lorsqu'elle commet un crime, agit comme aveuglément.
V.V. Luneev (1980) estime que tous les éléments énumérés sont inclus dans la motivation. Cependant, V.V. Luneev a inclus dans la motivation une analyse des conséquences survenues, voire le repentir et le développement d'un motif protecteur, qui ne s'applique pas à la motivation en tant que processus d'élaboration d'un plan criminel. Ainsi, sa compréhension de la motivation est trop large, tandis que celle de V.N. Kudryavtsev est restreinte.
Il existe également des contradictions dans la compréhension du mobile par les criminologues. La plupart des auteurs comprennent le motif comme une impulsion consciente (désir) de commettre un acte intentionnel spécifique (acte volontaire) qui représente un danger social et est prévu par le droit pénal comme un crime. Mais si pour le droit pénal il n'y a qu'un seul aspect - qu'un crime ait été commis ou non, alors pour les forces de l'ordre et la pédagogie cela ne suffit pas : il faut identifier les intentions, les traits de personnalité qui peuvent conduire à l'émergence de motivations et attitudes motivationnelles du comportement criminel.
Les travaux sur la motivation du comportement criminel reflètent la situation générale du problème de la motivation qui existe dans la science psychologique, avec toutes ses contradictions et ambiguïtés. En étudiant les motivations, les criminologues aimeraient connaître les expériences et les sentiments de la personne qui a commis le crime, ses besoins et ses intérêts, ses idéaux, ses attitudes et ses croyances, ses objectifs et ses moyens pour les atteindre, la planification du résultat, c'est-à-dire tout ce qui a servi de la base de l'acte criminel. Et cela n'est possible que si le motif du comportement criminel est considéré (ce qui n'a pas encore été fait) comme une formation psychologique complexe à plusieurs composants, et le processus de sa formation comme une formation dynamique et par étapes.
La position selon laquelle la motivation d'un crime reflète non seulement et non pas telle ou telle situation criminogène dans laquelle il est commis, mais plutôt toutes les influences négatives antérieures de l'environnement social qui se sont formées est sans aucun doute positive dans l'opinion des criminologues sur le mobile. une personnalité avec une orientation antisociale, ou plutôt, une personnalité déformée dans la sphère motivationnelle. Par conséquent, les délais pour refléter les influences criminogènes dans la motivation du crime ne peuvent être limités à une situation spécifique.
Une question importante pour les criminologues est de savoir à quel stade de motivation commencent à apparaître des déviations de personnalité criminologiquement significatives.
Comprendre le motif comme la base d'une action (dans quel but, dans quel but) permet de parler de motifs antisociaux compte tenu de l'orientation antisociale du projet du sujet. Un projet antisocial le devient, bien entendu, à propos des relations sociales, de la moralité de la société, qui donne une appréciation morale (et les autorités judiciaires établissent également une appréciation juridique) de tel ou tel acte. Ce ne sont pas les besoins eux-mêmes qui sont criminels, mais de nombreux objectifs pris individuellement ; d'autres composantes du motif associées au blocage du « filtre interne » leur confèrent une connotation criminelle. Et la principale « charge » criminelle est portée par la composante associée au contrôle moral. Ce sont les déformations et les distorsions de cette composante de la structure de la personnalité qui conduisent au comportement criminel, et non l'intérêt personnel, l'envie, la vengeance, le mécontentement, le ressentiment et l'amertume, attribués par certains auteurs aux motifs des crimes. Il peut y avoir un long chemin entre la survenance de ces conditions et l'intention de commettre un crime. Ce qui est criminel n'est pas le désir d'une personne affamée d'obtenir de la nourriture, ou d'une personne en colère de répondre à un délinquant, mais la manière antisociale et illégale par laquelle elle veut le faire ; par conséquent, les besoins et les circonstances extérieures ne sont « responsables » du contenu du crime que dans la mesure où ils ont facilité la formation de l'intention de satisfaire le besoin, mais pas plus. S’il n’y avait pas de nécessité ou de situation correspondante, il n’y aurait pas de crime ; mais avec le même succès on peut reprocher à la victime d'avoir commis un crime : si elle n'était pas apparue à cet endroit et à ce moment, ce crime n'aurait pas eu lieu.
Ainsi, la plupart des éléments qui constituent la structure du motif d'un crime (action criminelle) ne sont pas criminels. Cependant, étant donné qu'une personne choisit des voies et des moyens criminels pour satisfaire un besoin et atteindre un objectif, le motif dans son ensemble, ainsi que le plan et l'intention, acquièrent un caractère criminel.
Connu des données qui montrent que les motivations du comportement criminel diffèrent considérablement selon les personnes d'âges différents. Les adolescents âgés de 14 à 16 ans ont deux types de motivations criminelles : égoïste, dont la part atteint plus de 50 %, et violente-égoïste, dont la part est de 40 %. La forme intermédiaire (égoïste-violente) est le plus souvent commise lorsque la motivation d'affirmation de soi domine.
Les raisons spécifiques du comportement criminel des adolescents sont : le désir de s'amuser, de faire preuve de force, de courage, de dextérité ; s'imposer aux yeux des pairs, le désir de quelque chose de spécial, de douceurs, de choses prestigieuses. Par conséquent, les trois quarts des crimes commis par des adolescents sont de nature situationnelle et impulsive.
Le comportement criminel des 16-17 ans est similaire à bien des égards à celui des adolescents. Cependant, il existe également des différences. Le nombre de délits à motivation mercenaire est en diminution (jusqu'à 40 %). La motivation semble « grandir » et se diversifier. Les motifs du comportement criminel chez les personnes de cet âge sont (par ordre décroissant de fréquence de manifestation) : l'intérêt personnel, les motifs de hooliganisme, l'obtention de fonds pour l'alcool et la drogue, la vengeance et l'amertume, la solidarité avec les autres, le méfait, pour obtenir des fonds pour des bonbons. , pour montrer sa force et son courage, s'imposer aux yeux des autres, etc.
La motivation criminelle des jeunes âgés de 18 à 24 ans se caractérise par un lien plus important non pas avec la situation spécifique et l'état mental du sujet, mais avec l'orientation de l'individu, ses opinions. La proportion de motivations violentes-égoïstes augmente et le nombre de motivations « enfantines » diminue (le désir d'acquérir l'autorité de ses pairs, l'imitation des autres, l'aventure recherchée, sous la contrainte). Dans le même temps, le nombre de cas dans lesquels le criminel ne peut pas déterminer clairement le motif de son acte augmente.
À l'âge adulte, la proportion de motivations violentes et égoïstes diminue. La motivation égoïste, la motivation du profit, le bénéfice, l'envie viennent en premier. La nature de la motivation violente-égoïste change : les pulsions hooliganes cèdent la place à des motivations associées à l'amertume, à la jalousie et à la vengeance. La situation joue de moins en moins de rôle.
1.3 Motivation pour un comportement addictif
Par comportement addictif (addiction), on entend l'abus d'une ou plusieurs substances chimiques, survenant dans le contexte d'un état de conscience altéré.
Comme vous le savez, les mauvaises habitudes incluent la consommation d’alcool, de drogues et le tabagisme.
Motifs pour boire de l'alcool. Dans plus d'un tiers des cas, les principales motivations qui poussent les adolescents et les jeunes hommes à commencer à boire de l'alcool sont les traditions et les coutumes, dont le respect sert de moyen d'inclusion dans le groupe de référence. Les adolescents et les jeunes gens ne viennent pas en compagnie pour boire, mais boivent pour être en compagnie. Dans le même temps, dans la plupart des cas, les motivations qui poussent à consommer de l’alcool ne sont pas encore suffisamment comprises par les adolescents.
Motifs pour commencer à consommer de la drogue. La principale raison de commencer à consommer de la drogue est la curiosité (dans 50 % des cas). Moins souvent, les toxicomanes interrogés répondent qu'ils ont été séduits, et très rarement - qu'ils voulaient planer ou qu'ils ont commencé à consommer de la drogue à cause de la mode. Beaucoup ne peuvent pas indiquer la véritable raison et donc répondre qu'on leur a proposé.
Chez l'adulte, la raison de la consommation d'alcool ou de drogues peut être le désir de résoudre un conflit, d'éliminer la tension entre le but recherché et les moyens pour l'atteindre (ou plutôt l'absence de ces moyens), c'est-à-dire ce à quoi on fait référence. en sociologie comme anomie. L'une des fonctions de l'alcool ou des drogues peut être de « sauver » temporairement une personne des tensions de la vie quotidienne et de ses conflits apparents ou réellement insolubles. La soif d’une telle « liberté » conduit à une dépendance à l’alcool et aux drogues et peut devenir la cause de comportements autodestructeurs et prendre la forme de maladies.
Motif s initiation au tabac chez les adolescents et les jeunes hommes. Selon V.A. Khudik (1993), les élèves de moins de 13 ans citent (par ordre décroissant d'importance) le simple fait de se faire dorloter, la curiosité, le désir de paraître adulte et les sensations agréables comme raisons pour lesquelles ils commencent à fumer. Après 13 ans, à ces raisons s'ajoutent des facteurs de pression de groupe : réticence à être un « mouton noir », influence des camarades, peur du rejet par des camarades fumeurs, mode, imitation de l'idéal. L'envie de perdre du poids est également indiquée.
1.4 Motivation pour un comportement suicidaire
Il existe cinq principaux motifs de comportement suicidaire.
1. Protestation, vengeance. Ce motif survient chez des individus ayant une haute estime de soi, ayant une position active ou agressive et est associé à la transformation de l'hétéro-agression en auto-agression.
2. Intolérance à l'égard de la menace, désir de l'éviter par l'auto-élimination.
3. « Auto-punition » - comme une protestation au sein de l'individu lorsque le « je » est divisé entre un juge et un accusé.
4. « Refus » (abandon) - en raison de la perte du sens de l'existence (par exemple, en raison de la perte d'un être cher ou d'une maladie grave incurable).
5. Appelez. Le sens de ce motif est d’activer une aide extérieure. Les principaux motifs de suicide sont les conflits personnels et familiaux, parmi lesquels le divorce, la mort d'êtres chers, la solitude, l'amour infructueux, les insultes d'autrui, le chômage, l'alcoolisme, la pauvreté, etc.
Le système de motivations du comportement suicidaire est toujours dans une dynamique tendue. Il existe une lutte entre les motivations vitales et anti-vitales, destructrices, fondées sur une attitude personnelle pessimiste, et les conséquences de cette lutte sont imprévisibles. Le motif vital peut l'emporter, alors le développement du comportement suicidaire s'arrêtera ou reculera complètement. Et vice versa, un événement peut agir comme un détonateur et pousser le projet de suicide.
Il existe des comportements suicidaires internes et externes. La première, appelée présuicide, est associée à la formation d'un motif de suicide et comprend trois étapes :
a) les pensées suicidaires passives, caractérisées par des idées et des fantasmes sur le thème de la mort, mais pas sur le thème du suicide ;
b) idées suicidaires - une forme active de manifestation d'une tendance au suicide, dont la profondeur augmente parallèlement au degré de développement du projet ;
c) intentions suicidaires - l'idée se transforme en une décision et une impulsion volontaire, provoquant une transition directe vers des manifestations externes d'intention.
Il existe également une distinction entre une véritable intention de se suicider, dont le but est un désir réel de se suicider, et une intention démonstrative-chantage, dont le but n'est qu'une démonstration de cette intention. En fonction de cela, différentes méthodes de suicide et d'attentat à la vie peuvent être choisies.
Chapitre 2. Prévention et correction des comportements déviants
2.2 Prévention des comportements déviants
La prévention des comportements déviants passe par un système de mesures générales et spéciales à différents niveaux de l'organisation sociale : national, juridique, social, économique, sanitaire, pédagogique, socio-psychologique. Les conditions d’un travail préventif réussi sont sa complexité, sa cohérence, sa différenciation et son opportunité. Cette dernière condition est particulièrement importante lorsque l'on travaille avec une personnalité en développement actif, par exemple avec des adolescents. Par conséquent, une prévention psychologique plus poussée des comportements déviants sera envisagée plus souvent en utilisant des exemples de l'adolescence. L'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) propose de distinguer la prévention primaire, secondaire et tertiaire.
La prévention primaire vise à éliminer les facteurs défavorables qui provoquent un certain phénomène, ainsi qu’à accroître la résistance de l’individu à l’influence de ces facteurs. La prévention primaire peut être largement mise en œuvre auprès des adolescents.
La tâche de la prévention secondaire est la détection précoce et la rééducation des troubles neuropsychiques et le travail avec des groupes à risque, par exemple les adolescents qui ont une forte tendance à développer des comportements déviants sans les afficher actuellement.
La prévention tertiaire résout des problèmes aussi particuliers que le traitement des troubles neuropsychiatriques accompagnés de troubles du comportement. La prévention tertiaire peut également viser à prévenir les rechutes chez les individus ayant des comportements déviants déjà formés.
Le travail psychoprophylactique peut être inclus dans un ensemble d’activités aux trois niveaux. On pense que cela est plus efficace lorsqu'il s'agit d'influencer les conditions et les causes qui provoquent un comportement déviant dès les premiers stades de l'émergence des problèmes.
Il existe différentes formes de travail psychoprophylactique.
La première forme est l’organisation de l’environnement social. Il repose sur des idées sur l'influence déterminante de l'environnement sur la formation des déviations. En influençant les facteurs sociaux, il est possible de prévenir les comportements individuels indésirables.
Dans le cadre de ce modèle, la prévention des comportements addictifs chez les adolescents comprend avant tout la publicité sociale visant à créer des attitudes envers un mode de vie sain et la sobriété. La politique des médias revêt une importance particulière. Programmes spéciaux, performances d'idoles de la jeunesse, films spécialement sélectionnés - tout cela devrait avoir un niveau qualitativement différent de celui observé actuellement.
La deuxième forme de travail psychoprophylactique est l'information. Il s'agit pour nous du domaine le plus courant du travail psychoprophylactique sous forme de conférences, de conversations, de distribution de littérature spécialisée ou de films vidéo et télévisés. L'essence de l'approche est une tentative d'influencer les processus cognitifs d'un individu afin d'augmenter sa capacité à prendre des décisions constructives.
La troisième forme de travail psychoprophylactique est la formation sociale active aux compétences socialement importantes. Ce modèle est principalement mis en œuvre sous forme de formations de groupe.
Les formes suivantes sont actuellement courantes.
1. Formation à la résistance (stabilité) à l'influence sociale négative. Au cours de la formation, les attitudes à l'égard des comportements déviants changent, des compétences permettant de reconnaître les stratégies publicitaires sont formées et la capacité de dire « non » est développée.?
en cas de pression des pairs, des informations sont données sur l'éventuelle influence négative des parents et d'autres adultes (par exemple, ceux qui boivent de l'alcool), etc.
2. Formation à l’affirmation de soi ou aux valeurs affectives. Basé sur l’idée que les comportements déviants sont directement liés à des troubles émotionnels. Pour prévenir ce problème, les adolescents apprennent à reconnaître leurs émotions, à les exprimer de manière acceptable et à gérer le stress de manière productive. Au cours du travail psychologique de groupe, les compétences de prise de décision sont également formées, l'estime de soi augmente et les processus d'autodétermination et de développement de valeurs positives sont stimulés.
3. Formation aux compétences de vie. Les compétences de vie font référence aux compétences sociales les plus importantes d’un individu. Tout d'abord, il s'agit de la capacité de communiquer, d'entretenir des relations amicales et de résoudre de manière constructive les conflits dans les relations interpersonnelles. C’est aussi la capacité d’assumer ses responsabilités, de se fixer des objectifs et de défendre sa position et ses intérêts. Enfin, les compétences de maîtrise de soi, de comportement confiant et de changement de soi et de la situation environnante sont vitales.
Lorsqu'on travaille avec des adolescents, ce modèle semble être l'un des plus prometteurs.
La quatrième forme est l’organisation d’activités alternatives aux comportements déviants. Cette forme de travail est associée à des idées sur l'effet de substitution des comportements déviants. Des formes alternatives d'activité sont reconnues : connaissance (voyage), test de soi (randonnée, sports à risque), communication significative, amour, créativité, activité (y compris professionnelle, religieuse-spirituelle, caritative).
Ce formulaire est mis en œuvre dans presque tous les programmes d'assistance en cas de comportement déviant déjà formé.
Dans l'éducation familiale, les principales tâches préventives sont le développement précoce d'intérêts durables, le développement de la capacité d'aimer et d'être aimé et la formation de la capacité de s'occuper et de travailler. Les parents doivent comprendre qu'ils façonnent les besoins de l'individu en impliquant l'enfant dans divers types d'activités - sports, arts, connaissances. Si les besoins positifs ne se sont pas formés à l’adolescence, l’individu devient vulnérable aux besoins et activités négatifs.
La cinquième forme est l'organisation d'un mode de vie sain. Elle repose sur l’idée de responsabilité personnelle envers la santé, l’harmonie avec le monde extérieur et son corps. La capacité d’une personne à atteindre un état optimal et à résister avec succès aux facteurs environnementaux défavorables est considérée comme particulièrement précieuse.
La sixième forme est l'activation des ressources personnelles. La participation active des adolescents aux sports, leur expression créative, leur participation à des groupes de communication et de croissance personnelle, l'art-thérapie - tout cela active les ressources personnelles, qui à leur tour assurent l'activité, la santé et la résistance de l'individu aux influences extérieures négatives.
etc.................
L'ouvrage analyse les caractéristiques de la motivation des comportements déviants, caractéristiques spécifiquement de l'adolescence, et pour une partie importante des adolescents, associées à l'expérimentation et au choix de méthodes inadéquates d'affirmation de soi en train de grandir. Il est démontré que les caractéristiques personnelles et les attitudes envers les normes et les valeurs qui empêchent les manifestations de comportements déviants se forment au cours du processus de socialisation. La consommation de substances et les comportements sexuels à risque sont les types de comportements déviants les plus courants chez les adolescents. L'étude des motivations des comportements déviants permet de comprendre quelle signification psychologique certains types de comportements ont pour les adolescents. Comment les adolescents expliquent-ils leurs actions et leurs actes, quelles raisons déterminent le comportement déviant en général et ses types individuels.
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Introduction
Malgré la longue histoire de recherche et de mise en œuvre de programmes de prévention dans le domaine de la prévention des comportements à risque des adolescents dans le domaine de la santé, le niveau de comportements déviants chez les adolescents reste assez élevé, ce qui rend pertinente la poursuite des recherches dans ce domaine. La motivation est l’un des facteurs internes les plus importants qui, avec les caractéristiques personnelles et la situation, influence le comportement.
Traditionnellement, la motivation est définie comme la « force » mentale qui sous-tend la direction, l’intensité et la persistance du comportement. En posant les bases des concepts modernes de motivation, les travaux de A. Maslow, F. Herzberg et D. McClelland ont été d'une grande importance.
En psychologie russe, ce sont les travaux de L.S. Vygotski, A.N. Léontieva, S.L. Rubinshteina, A.R. Luria, D.N. Uznadze, D.B. Elkonina, L.I. Bozovic. La recherche dans le domaine de la motivation comprend l'étude de la structure de la sphère motivationnelle, le lien entre les motivations et les besoins, les objectifs et les attitudes.
Un grand nombre d'études ont été réalisées dans le domaine de l'étude de la motivation, parmi lesquelles peu d'études ont été consacrées à la motivation des comportements déviants des adolescents, généralement liées à l'étude de la motivation de certains types de comportements problématiques. La revue analytique de la littérature présentée dans ce travail a été réalisée dans le but de mettre en évidence les aspects les plus significatifs du développement personnel et du processus de socialisation, qui influencent la formation de la sphère motivationnelle des adolescents.
Aspects motivationnels des comportements déviants des adolescents
Les comportements déviants des adolescents peuvent être envisagés sur le continuum comportement normal – comportement à risque – comportement déviant – comportement délinquant. Les causes d'un comportement aberrant sont considérées (21) comme des aspects cliniques qui se manifestent par des troubles du développement de l'enfant (par exemple, un retard mental ou un trouble autistique), ou des aspects sociaux qui se manifestent par des comportements perturbés (par exemple, des problèmes d'attention, d'activité et comportement social). . Les troubles du développement et les troubles du comportement se chevauchent généralement.
Un comportement déviant est un acte, une action d'une personne (un groupe de personnes) qui ne correspond pas aux normes et attentes officiellement établies ou réellement établies dans une société donnée (culture, sous-culture, groupe) (9). Un grand nombre d'études sont consacrées à l'étude des manifestations de divers types de comportements déviants à l'adolescence. Cela est dû au fait que l'adolescence est une période de formation de la personnalité associée à l'expérimentation et au désir de tout essayer. Une partie de ce processus de développement implique la volonté d’adopter un comportement à risque, qu’il s’agisse de sports extrêmes, de relations sexuelles non protégées ou de consommation de substances.
Selon S. Hall (1904) (d'après : 16), la période de l'adolescence est associée au concept de « tempête et stress » et reflète le mieux la confusion inhérente au monde intérieur d'un adolescent. C'est l'idée d'un écart insurmontable entre les possibilités potentielles de l'adolescence et ses opportunités réelles dans la société. Au milieu du XXe siècle, deux thèmes principaux ont dominé la construction des concepts expliquant les caractéristiques de l'adolescence. Une approche s'est concentrée sur l'écart entre le début de la maturité sexuelle et sociale d'un adolescent. Une autre approche consiste à étudier l'influence du groupe de pairs sur le choix des comportements. La recherche a montré que la famille et les pairs peuvent être d’autres sources de référence pour les choix comportementaux. Dans le même temps, les adolescents déviants se caractérisent par l'importance particulière du groupe de pairs dans la détermination de leurs opinions et de leur comportement.
Selon les données (1), les adolescents fumeurs étaient une fois et demie plus susceptibles que les non-fumeurs de se tourner vers des amis pour obtenir de l'aide et du soutien dans des situations de vie difficiles. Des recherches (2) ont également révélé que si les adolescents non dépendants d'une substance ont tendance à rechercher d'abord le soutien social auprès de leur famille, les adolescents dépendants se tournent vers leurs amis et leurs proches.
Du point de vue des théories motivationnelles « attente-signification », la motivation à agir consiste en le désir et l'intention d'atteindre ou d'éviter un certain événement ou état, puisqu'il a une signification positive ou négative.
Il a été démontré que les systèmes de renforcement comportemental sont associés à des problèmes comportementaux et émotionnels : la sensibilité à la récompense était un facteur de risque d'externalisation de problèmes (problèmes de conduite et hyperactivité), et la sensibilité à la punition était un facteur de risque d'intériorisation de problèmes (symptômes émotionnels et problèmes avec les pairs). ) (18).
Le lien entre besoins et motivation est mis en évidence dans des études examinant un type de comportement appelé « recherche de nouvelles sensations ». Un lien a été mis en évidence entre ce type de comportement et une tendance à adopter des comportements socialement à risque, notamment la toxicomanie (12, 13).
L’un des aspects importants du comportement à risque est le désir ou l’intention de satisfaire immédiatement les désirs humains universels. En conséquence, la capacité de retarder volontairement la gratification est considérée comme un trait opposé à l’impulsivité (5).
Selon les résultats des recherches de L.I. Bozovic (6), chez les enfants en âge d'aller à l'école primaire, on peut observer la présence d'un conflit entre des tendances motivationnelles multidirectionnelles existant simultanément. Dans le même temps, l'enfant lui-même ne participe pas consciemment à la régulation de cette lutte et n'organise pas ses tendances motivationnelles. Chez les enfants plus âgés, une organisation volontaire du comportement est déjà observée. Le développement de la structure de la sphère motivationnelle se caractérise par un changement des motivations dominantes dans le contenu, un rôle croissant des besoins médiatisés et leur hiérarchisation croissante. L’assimilation des normes morales s’effectue dans les activités de l’enfant à travers sa prise de conscience, son acceptation, son expérience et l’acquisition de significations personnelles pour l’enfant lui-même. Yu. B. Gippenreiter (11) considère le développement moral comme la formation et le développement de traits de personnalité positifs. L’enfant est guidé par le modèle de comportement de l’adulte ; ces modèles deviennent des régulateurs internes (motifs) du comportement. La structure motivationnelle dans sa forme la plus développée présuppose l'assimilation de certaines valeurs morales. Les motivations socialement significatives sont considérées comme le signe d'une personnalité mature.
La motivation est liée aux valeurs et aux normes de la société, qui sont acquises par l'individu au cours du processus de socialisation. La socialisation est le processus d'apprentissage de règles de comportement et d'acquisition d'un système d'idées et d'attitudes qui permettent à une personne de fonctionner efficacement en tant que membre de la société. La formation d'un être social repose sur l'établissement de relations avec autrui. L’attachement est un lien spécifique et à long terme formé entre deux personnes ; c’est un phénomène normatif du développement qui se produit chez presque tous les enfants. Selon l'auteur de la théorie de l'attachement J. Bowlby (7), une condition nécessaire pour préserver la santé mentale des enfants dans la petite enfance est la présence d'une relation émotionnellement chaleureuse, étroite, stable et à long terme avec la mère (ou une personne qui la remplace constamment). L'attachement et les réactions comportementales qui y sont associées se forment au cours de la première année de vie et sont caractéristiques d'une personne tout au long de sa vie. Tout au long de l'adolescence et jusqu'à l'âge adulte, des changements se produisent dans l'expérience de l'attachement, y compris des changements dans le cercle des personnes auxquelles le comportement d'attachement s'adresse. Ainsworth et coll. (1978) (à partir de : 20) ont identifié trois principaux types de relations d'attachement : sécurisées, évitantes et ambivalentes. Des études ont montré les avantages d’un type d’attachement sécurisé dans la formation de valeurs patriotiques, ainsi que les avantages d’un type d’attachement sécurisé dans l’adaptation à des circonstances traumatisantes.
Selon des recherches (20), la majorité des adolescents, en particulier les garçons, sont plus ou moins impliqués dans des délits mineurs. Les résultats de recherches socio-psychologiques suggèrent que la délinquance est utilisée de manière stratégique, en particulier par les garçons, pour se forger une réputation auprès de leurs pairs. La réputation délinquante peut être considérée comme une voie alternative vers l’acceptation et le prestige autre que la voie « académique ». Une étude portant sur une population normale d'adolescents a révélé que de nombreux comportements délinquants, notamment la consommation de drogues, le vol, l'agression, le vandalisme et la délinquance civile, étaient presque invariablement commis en présence d'autrui. L'orientation de groupe était particulièrement vraie pour les infractions plus graves, comme le vandalisme plutôt que l'absentéisme scolaire. Les filles étaient plus susceptibles de commettre des crimes en groupe. Avec la possibilité de réussir au travail après avoir quitté l'école, et plus tard dans des relations sexuelles et familiales stables, l'implication dans la délinquance diminue et cesse d'impressionner les autres.
Selon K. Bartol (4), il existe un groupe de criminels incorrigibles chez lesquels des troubles du comportement sont observés avant l'âge de 10 ans, et un groupe de jeunes délinquants chez lesquels les troubles du comportement débutent à l'adolescence, après 10 ans et s'arrêtent généralement à l'âge de 10 ans. l'âge de 18 ans. L’une des caractéristiques qui caractérisent le comportement de la plupart des délinquants chroniques est le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité. Les pairs rejettent souvent ces enfants parce qu'ils provoquent de l'irritation et de l'hostilité. Les adolescents délinquants dans leur jeunesse préfèrent commettre des crimes qui symbolisent la familiarisation avec les privilèges des adultes et leur permettent de démontrer leur indépendance par rapport au contrôle parental. Les exemples incluent le vandalisme, les crimes liés à la drogue et à l'alcool, le vol et les infractions liées au statut telles que la fugue du domicile ou l'absentéisme scolaire.
En comparant les élèves des 3e, 6e, 8e et 11e années (29), il s'est avéré qu'avec l'âge, un nombre croissant d'enfants sont prêts à suivre leurs camarades dans des actes inconvenants. À mesure que l’influence des pairs augmentait, les évaluations positives des pères diminuaient. Cependant, les gars qui gardaient une opinion positive de leur père et des adultes en général n'étaient pas enclins à suivre le mauvais exemple de leurs pairs.
Dans la théorie du contrôle, le contrôle fait référence aux facteurs restrictifs dont dispose un individu sous la forme de normes intériorisées, ainsi qu'à l'influence et à l'autorité de contrôle des institutions sociales. Il existe des mécanismes de contrôle social internes et externes dont l'action neutralise les manifestations négatives des comportements déviants. Le contrôle externe est exercé par diverses institutions et organisations sociales (famille, école, soins de santé, police, etc.). Le contrôle interne repose sur des valeurs et des normes intériorisées et est associé au développement de processus d'autorégulation des comportements.
553 adolescents (11-18 ans) ont participé à une étude sur les orientations de valeurs et les risques comportementaux (22). Des groupes d'adolescents ayant un comportement normatif, d'adolescents à risque et d'adolescents déviants ont été identifiés. Les données obtenues à la suite de l'étude nous permettent de tirer quelques conclusions concernant le système de valeurs des adolescents modernes et leur perception de la réalité environnante. Pour les adolescents normatifs, les trois premières places du classement des valeurs sont occupées par le bien-être, la famille et l'autorité. Pour adolescents déviants - famille, liberté, bien-être. La première place dans le classement des valeurs des adolescents modernes est occupée par la famille : qu'il s'agisse d'une relation significative avec les parents, d'amour ou de création de leur propre famille. Les adolescents déviants ont un besoin réduit de cognition et un désir prononcé de « liberté » en tant que « liberté de » (souvent de manière illégale). L'un des résultats de l'étude était que plus d'un tiers des personnes interrogées étaient incapables de compléter des phrases sur leurs désirs et leurs objectifs, ce qui suggère que le système de valeurs des adolescents modernes n'est pas entièrement clarifié et reflété.
Les recherches sur la motivation de certains types de comportements déviants chez les adolescents sont représentées dans la littérature par des travaux dans le domaine des conduites addictives, des comportements sexuels à risque, du vandalisme, des fugues, du vol, de la tromperie excessive et des comportements agressifs.
Les types de comportements déviants les plus courants chez les adolescents sont la consommation de substances et les comportements sexuels à risque.
L'analyse des motivations à l'usage de substances psychoactives par les adolescents a permis d'identifier les principaux types de motivations suivants. Il s'agit d'un désir de soulager la tension neuropsychique, c'est-à-dire d'une utilisation en réaction pour surmonter des expériences stressantes (14, 19). Il s’agit de motivations hédoniques associées aux émotions induites par la consommation de substances et à la recherche de nouvelles sensations (19, 3). Ce sont des motifs associés au conformisme et à l'affirmation de soi (3, 13). Ce sont des motifs associés à l’expression d’une protestation (13, 23).
Un facteur de protection par rapport à la consommation de substances psychoactives est la présence d'attitudes sociales concernant la santé et un comportement respectueux de la loi (13, 26).
La motivation du comportement sexuel des adolescents est largement déterminée par leurs valeurs libérales et conservatrices communes, qui reflètent des attitudes envers des aspects de la vie sexuelle tels que l'initiation précoce, les relations sexuelles avant le mariage, la monogamie-polygamie et l'utilisation de la contraception. Les idées normatives des adolescents sur les relations sexuelles sont présentées dans les travaux de V.S. Sobkine, E.V. Baranova (24 ans). Parmi les motivations qui incitent les jeunes à avoir des relations sexuelles, on distingue les motivations émotionnelles-communicatives (amour, désir de contact émotionnel) et hédonistes-divertissements (désir de plaisir) (17). De plus, comme la sexualité est quelque chose d'interdit et de risqué pour un adolescent, ceux qui aiment le risque, se testent et ont besoin de s'affirmer sont les premiers à s'y engager (17, 15). Le début précoce de l’activité sexuelle est statistiquement associé à diverses formes de comportements déviants, au tabagisme, à l’alcoolisme et à la consommation de drogues (10).
Résultats et discussion
Ainsi, on peut parler de comportements déviants, caractéristiques spécifiquement de l'adolescence, et pour une partie importante des adolescents associés à l'expérimentation et au choix de méthodes d'affirmation de soi inadéquates en train de grandir. Les caractéristiques personnelles et les attitudes envers les normes et les valeurs qui empêchent la manifestation d'un comportement déviant se forment au cours du processus de socialisation. À l’adolescence, la famille et les pairs peuvent constituer des sources de référence alternatives pour choisir des modèles de comportement. Dans le même temps, les adolescents déviants se caractérisent par l'importance particulière du groupe de pairs dans la détermination de leur comportement. La consommation de substances et les comportements sexuels à risque sont les types de comportements déviants les plus courants, ils coexistent souvent et constituent une menace pour la santé des adolescents. L'étude des motivations des comportements déviants permet de comprendre quelle signification psychologique certains types de comportements ont pour les adolescents. Comment les adolescents expliquent-ils leurs actions et leurs actes, quelles raisons déterminent le comportement déviant en général et ses types individuels. La connaissance et la prise en compte des caractéristiques de la motivation des comportements déviants des adolescents peuvent être utilisées dans la planification de programmes de prévention dans le domaine de la santé et de la prévention des comportements illégaux.
L'article a été préparé dans le cadre du projet « Prédire l'activité déviante et délinquante des adolescents sur la base d'une technique de diagnostic spécialement développée » mis en œuvre à la Faculté de psychologie de l'Université d'État de Saint-Pétersbourg n° NIR 8.39.1064.2012 au cours de la période du 05/06. /2012 au 31/12/2013.
Réviseurs :
Gurvich I.N., docteur en psychologie, professeur du Département de psychologie sociale, Faculté de psychologie, Université d'État de Saint-Pétersbourg, Saint-Pétersbourg.
Khrustaleva N.S., docteur en psychologie, professeur, chef. Département des crises et des situations extrêmes, Faculté de psychologie, Université d'État de Saint-Pétersbourg, Saint-Pétersbourg.
Lien bibliographique
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Ce groupe comprend :
motivation d'un voleur, d'un escroc, d'un intrigant ; motivation d'un toxicomane souffrant d'alcoolisme ; motivation à la perversion sexuelle.
La motivation déviante concerne les valeurs, les besoins, les croyances, les significations personnelles - tout ce qui compte pour une personne donnée et l'encourage à s'engager dans une activité normative. Un comportement déviant peut également être associé à un déficit de valeurs supérieures de formation de sens et d'affirmation de la vie, à une crise spirituelle de l'individu. Enfin, la motivation d’un comportement déviant peut prendre la forme de motivations agressives et autodestructrices, d’attitudes hostiles et de motivations égoïstes.
Un comportement déviant s’accompagne généralement d’émotions négatives ou de troubles émotionnels, comme l’agressivité ou la dépression. L'anxiété joue un rôle prépondérant dans l'origine des comportements déviants. Les problèmes émotionnels donnent lieu à des difficultés de relaxation (relaxation) et d'autorégulation en général. Les perturbations affectent également la régulation des actions volontaires - définition d'objectifs, planification, évaluation et maîtrise de soi. L'autorégulation, à son tour, peut être altérée en raison de caractéristiques personnelles, telles qu'une régulation de la parole sous-développée, une faible réflexivité et une faible estime de soi.
Le groupe suivant de causes de comportement déviant comprend l’expérience sociale déviante négative. Il s’agit de stéréotypes comportementaux inadaptés (habitudes, compétences), de distorsions et déficits cognitifs, renforcés par les conditions sociales. Il s’agit également d’une absence élémentaire dans l’expérience individuelle de compétences positives (déficits comportementaux), qui constituent la base d’une inadaptation de la personnalité.
État mental : signes catégoriques et mécanismes de détermination. Composition, structure, fonctions des états mentaux.
Psycho. État- une catégorie indépendante, qui est une caractéristique holistique du psychisme. activités pendant une certaine période.
Les états mentaux se manifestent par un syndrome (un ensemble de symptômes), comprenant des modifications de l'état somatique (changements végétatifs), des modifications de l'activité mentale, interne. expériences (subjectives).
Les plus grands travaux sur les états mentaux dans notre pays : N.D. Levitov, A.O. Prokhorov, T.A. Nemchin. De l'étranger - Caroll Izard.
A.O. Prokhorov divise les états mentaux selon le critère du temps en réels, actuels, à long terme (permanents) et chacun de ces 3 également selon la forme d'activité qu'ils reflètent : positif et négatif - affectant l'activité, la communication, l'attitude envers la réalité, états fonctionnels.
Cela inclut également les états émotionnels, volitionnels et intellectuels (ces 3 ß de la classification de Levitov. Levitov a divisé chacun d'eux en situationnel et caractérologique, accompagnant le jeu, l'apprentissage ou le travail).
A.O. Prokhorov a développé le concept d'états hors équilibre (instables). Le concept est basé sur la considération du psychisme. états non pas dans le temps, mais dans le plan énergétique. Au *point zéro* se trouvent des états d'équilibre (états d'activité optimale - calme, concentration, réflexion, sympathie). *Le non-équilibre* inclut les états d'activité mentale accrue (plaisir, rage, panique) et de diminution de l'activité mentale. activité (tristesse, fatigue, ennui). Le système ne peut pas rester longtemps dans un état de non-équilibre et s’épuise rapidement. Les états de non-équilibre (rapides) permettent une résolution de la situation (grâce à l'organisation d'un comportement approprié), et les états lents contribuent à la formation de nouvelles croissances de L-ti.
Dans l’ensemble, c’est fou. les États font ce qui suit les fonctions:
Réflexions
l'intégration(intégration d'états mentaux individuels et formation d'unités fonctionnelles (processus - état - propriété), constituées de manière hiérarchique en un seul ensemble intégral de processus mentaux et de propriétés psychologiques (Prokhorov, 1994). Grâce à cela, les actes individuels d'activité mentale sont assurées à l'heure actuelle, l'organisation de la « construction psychologique » de la personnalité, nécessaire à son fonctionnement efficace dans diverses sphères de la vie.)
Différenciation
régulation(fonction régulatrice d'adaptation à la situation environnante et à l'environnement), évaluation, relation. Au psychopathe. les états incluent des groupes tels (selon les classes de Nemov) qu'émotionnels, volontaires et motivationnels. Les états mentaux sont caractérisés par diverses fonctions - la régulation. intégration des états mentaux individuels et formation d'unités fonctionnelles (processus - état - propriété), constituées de)
adaptation(La fonction adaptative de l'État est d'établir une correspondance entre les besoins actualisés de l'individu et ses capacités et ressources, en tenant compte des conditions d'existence spécifiques, des caractéristiques d'activité et de comportement. Cette fonction permet de maintenir la santé au plus haut niveau. niveau possible, la capacité d'un comportement adéquat et d'une activité réussie, la possibilité d'un développement personnel complet.)
l'État agit comme une forme d'autorégulation de la psyché et comme l'un des mécanismes les plus importants pour l'intégration d'une personne en tant qu'intégrité - en tant qu'unité de son organisation spirituelle, mentale et physique. La fonction adaptative de l'État est d'établir une correspondance entre les besoins actualisés de l'individu et ses capacités et ressources, en tenant compte des conditions d'existence spécifiques, des caractéristiques d'activité et de comportement. Cette fonction vous permet de maintenir la santé au plus haut niveau possible, la capacité d'adopter un comportement adéquat et des activités réussies, ainsi que la possibilité d'un développement personnel complet. L'état mental est à la fois une forme d'intégration des changements actuels dans le corps, de la dynamique des processus mentaux et des caractéristiques actuelles des deux sphères individuelles de la personnalité et de la personnalité dans son ensemble (son développement).
Déterminants de la condition.
Principal déterminants de la condition sont:
a) les besoins, désirs et aspirations humains (ou, plus précisément, conscients et
besoins, aspirations et désirs inconscients) ;
b) ses capacités (capacités manifestées et potentiels cachés) ;
c) les conditions environnementales (impact objectif et perception subjective et
compréhension de la situation actuelle).
Structure de l'État.
Les conditions ont les leurs structure interne. Il est décrit dans les travaux de V. A. Ganzen et V. N. Yurchenko, Yu. E.
Sosnovikova et d'autres scientifiques. Ganzen et Yurchenko ont identifié quatre niveaux structurels : 1. socio-psychologique, 2. psychologique,
3. psychophysiologique 4. physiologique.
A chacun de ces niveaux, nous pouvons considérer caractéristiques subjectives et objectives. Les caractéristiques subjectives se reflètent dans la conscience de soi de l’individu ; elles manifestent l’attitude envers soi, résultat de la connaissance de soi et de l’autorégulation. Les caractéristiques objectives peuvent être obtenues à l'aide de mesures objectives des paramètres du corps et du psychisme, de l'analyse de l'apparence extérieure de l'individu, des caractéristiques du comportement et de l'activité et des produits du travail.
Dans les États, il y a toujours situationnel, Et composante trans-situationnelle. Certains événements ou conditions de la situation actuelle peuvent « évincer » pendant longtemps la composante transsituationnelle et déterminer en grande partie de nombreux paramètres de l'État, limitant leur possible diversité.
L'ÉTAT MENTAL est un concept utilisé pour mettre en évidence de manière conditionnelle un « moment statique » dans le psychisme de l'individu, contrairement au concept de « processus mental », qui met l'accent sur les moments dynamiques du psychisme, et au concept de « propriété mentale », indiquant la stabilité des manifestations du psychisme de l'individu, leur fixation et leur répétabilité dans la structure de sa personnalité.Les états mentaux comprennent les manifestations de sentiments (humeurs, affects, euphorie, anxiété, frustration, etc.), d'attention (concentration, distraction), volonté (décision, confusion, sang-froid), pensée (doutes), imagination (rêves), etc. Le sujet d'une étude particulière en psychologie concerne les états mentaux des personnes stressées dans des circonstances extrêmes (dans une situation de combat, lors d'examens, lors d'une décision d'urgence -faire est nécessaire), dans des situations critiques (états mentaux des athlètes avant la course, etc.) En pathopsychologie et en psychologie médicale, les formes pathologiques des états mentaux sont étudiées - les états obsessionnels, en psychologie sociale - les états mentaux de masse (par exemple, la panique ).
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12. Motivation pour un comportement déviant
12.1. Idées générales sur les comportements déviants et leurs causes
À Les comportements déviants comprennent les actions agressives envers autrui, la criminalité, l’alcool, la consommation de drogues, le tabagisme, le vagabondage et le suicide.
Il existe deux points de vue extrêmes sur la conditionnalité des comportements déviants : naturel-biologique et sociologique-réductionniste. La première tente d'expliquer les causes des comportements déviants exclusivement par des facteurs naturels et biologiques caractéristiques de l'individu (une organisation génétique unique, des perturbations de la régulation biochimique, des mécanismes du système nerveux). La seconde recourt à des explications sociologiques et économiques, excluant le rôle des explications internes, notamment
Et facteurs psychologiques (dispositions personnelles). En réalité, les comportements déviants, comme le note le psychologue hongrois F. Pataki (1987), sont un phénomène systémique ou polydéterministe, dans la formation duquel des facteurs historiques, macrosociologiques, facteurs socio-psychologiques et individuels-personnels.
La formation de comportements déviants est influencée à la fois par des facteurs externes (y compris socio-économiques) et internes (en particulier psychologiques). Il n'est pas nécessaire de beaucoup parler du premier - c'est le chômage, le faible niveau de vie, la faim et une certaine sous-culture de certaines couches de la société, dont l'analyse et la description sont l'apanage des sociologues, des économistes et Les politiciens.
Le but de cette section est de montrer les causes psychologiques des comportements déviants.
L. M. Zyubin (1963) note trois raisons conduisant aux particularités de la motivation des adolescents difficiles :
1) le manque de développement mental en général (mais pas la pathologie !), qui empêche une auto-analyse correcte du comportement et la prévision de ses conséquences ;
2) une indépendance de pensée insuffisante et donc une plus grande suggestibilité et conformité ;
3) faible activité cognitive, pauvreté et instabilité des besoins spirituels.
Conformément au problème considéré, deux principales raisons psychologiques (internes) de comportement déviant peuvent être citées : les besoins prosociaux insatisfaits, créant un conflit interne de l'individu et conduisant à la formation de besoins déformés et anormaux, et la présence de dispositions personnelles asociales (motivateurs), conduisant au choix de moyens et de moyens antisociaux pour satisfaire les besoins ou s'en débarrasser (par exemple, le suicide).
Le besoin insatisfait de l'enfant de posséder des biens, qui peut être une conséquence du manque de jouets à la maternelle ou de l'invasion sans cérémonie des adultes dans le monde des choses préférées et nécessaires de l'enfant (« Où avez-vous trouvé ces déchets ? Jetez-les immédiatement ! »), peut contribuer au développement de l'agressivité et susciter une volonté de compenser la perte de ses biens par l'appropriation de ceux d'autrui. Agressivité, pro-
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L’endurance contre tout le monde, la désobéissance démonstrative aux normes et exigences sociales et la fuite du foyer familial sont favorisées par un besoin de liberté insatisfait. Désir insatisfait de prendre une place digne dans le groupe de pairs et dans la famille (dans ce dernier cas
– à l'occasion de la naissance d'un deuxième enfant, auquel les parents commencent à accorder plus d'attention) conduit à des formes négatives d'affirmation de soi : bouffonnerie, désespoir, opposition.
Une mauvaise éducation conduit à la formation chez un enfant d'une attitude dédaigneuse voire négative envers les normes et règles de la vie sociale, à la distorsion des valeurs de la vie et à l'émergence de valeurs asociales, c'est-à-dire à la formation de dispositions personnelles asociales qui influencent la motivation. de comportements déviants, y compris criminels.
F. Pataki distingue les dispositions naturelles (naturelles) et socioculturelles. Les dispositions naturelles sont des phénomènes psychopathiques associés à des troubles psychophysiologiques de l'organisation du comportement. Il classe comme socioculturels dans certaines cultures nationales, locales et ethniques des modèles et modèles uniques de résolution de conflits hérités et traditionnellement transmis, qui, s'ils sont intériorisés par une personne, peuvent provoquer chez elle une tendance à une sorte de comportement déviant ; Cela inclut l'imitation des normes de comportement existant dans certaines couches de la société, dans les familles entrées en contact avec la criminalité, etc.
L'auteur souligne à juste titre que la disposition n'est pas la cause directe de la déviance, mais seulement un facteur qui provoque une prédisposition à celle-ci. Cependant, si dans le processus de socialisation, surtout à ses débuts, des tendances et inclinations défavorables (par exemple psychopathiques) coïncident avec les modèles socioculturels correspondants (antisociaux, hédonistes, autodestructeurs, etc.), alors les chances d'apparition de tout type de comportement déviant augmentera.
Il convient de noter que les normes sociales de comportement (dispositions socioculturelles) peuvent ne pas coïncider à différentes époques historiques, entre différentes nations et nationalités. Dans certaines cultures, l’acte rituel du sacrifice humain, de la vendetta et de la consommation de drogue était obligatoire, étant socialement normatif. De nombreuses lois de la charia parmi les musulmans ont actuellement le même caractère. Chez les Tsiganes modernes, la motivation du vol est le manque de formalisation de la notion de propriété. L’alcoolisme peut agir dans l’esprit de la plupart des gens comme une « identité nationale ». Dans certaines cultures, il existe une glorification du suicide, qui suscite même des imitations, par exemple chez les samouraïs ou dans certaines couches de l'intelligentsia.
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12.2. Motivation pour un comportement humain agressif
Ces dernières années, le problème des comportements agressifs a attiré de plus en plus l'attention des psychologues et, s'il aboutit à un comportement criminel, celle des criminologues. X. Heckhausen, qui a passé en revue les travaux de psychologues étrangers, identifie trois directions dans l'étude de la motivation pour les comportements agressifs : la théorie de la pulsion, la théorie de la frustration et la théorie de l'apprentissage social.
DANS théorie de la pulsion, l'agressivité est considérée comme une caractéristique stable d'un individu
– « pulsion agressive » (3. Freud), « énergie de pulsion agressive » (K. Lorenz, 1994), « instinct d'agressivité » (V. McDougall). Toutes ces théories, du point de vue de H. Heckhausen, n'ont qu'un intérêt historique, bien que les critiques de ces théories ne contestent pas que l'agression humaine ait des racines évolutives et physiologiques.
Selon la théorie de la frustration, l'agressivité n'est pas un instinct qui surgit automatiquement dans les profondeurs du corps, mais une conséquence de la frustration, c'est-à-dire des obstacles qui surgissent sur le chemin des actions intentionnelles du sujet, ou de l'échec à atteindre l'objectif fixé. il recherchait (J. Dollard et al.) . Selon cette théorie, l'agression est toujours une conséquence de la frustration, et la frustration conduit toujours à l'agression, qui n'a par la suite reçu qu'une confirmation partielle. Ainsi, l’agression instrumentale n’est pas une conséquence de la frustration.
La théorie de l'apprentissage social (L. Berkowitz ; A. Bandura) est en grande partie un raffinement et un développement de la théorie précédente. L. Berkowitz a introduit deux variables entre frustration et comportement agressif : la colère en tant qu'élément motivant et déclencheur de stimuli qui déclenchent une réaction agressive. La colère surgit lorsque la réalisation des objectifs vers lesquels l’action du sujet est orientée est bloquée. Cependant, la colère ne conduit pas à elle seule à un comportement agressif. Cela nécessite de déclencher des stimuli qui lui sont adéquats, que le sujet doit, par réflexion, associer à la source de la colère, c'est-à-dire à la cause de la frustration. Par la suite, ce point de vue a quelque peu changé, ce qui s'est reflété dans les vues de A. Bandura, qui estime que l'émotion de colère n'est ni une condition nécessaire ni suffisante pour l'agression. Le rôle principal appartient, de son point de vue, à l’apprentissage par l’observation d’un modèle (c’est-à-dire l’imitation). Dans le concept d’A. Bandura, le comportement agressif est expliqué à la fois du point de vue de la théorie de l’apprentissage et du point de vue des théories cognitives de la motivation. Une place importante est accordée à l'orientation du sujet vers des normes de comportement obligatoires. Par exemple, au siècle dernier, les nobles, si leur honneur et leur dignité étaient insultés, devaient provoquer le contrevenant en duel ; en même temps, selon l'enseignement chrétien, il faudrait pardonner au coupable (non-résistance au mal par la violence). Ainsi, la même situation d’un sujet peut conduire à une agression, mais pas d’un autre.
Ces différentes approches pour considérer les causes des comportements agressifs reflètent l'état actuel de la psychologie sur le problème de la motivation, dont j'ai parlé au chapitre 1. La théorie des pulsions est proche du point de vue selon lequel une impulsion qui naît chez une personne en présence d'un besoin particulier est considérée comme un motif théorie de la frustration - au point de vue selon lequel les raisons des actions et des actions d'une personne sont des stimuli externes (situation externe). Et la théorie de l'apprentissage social est proche du point de vue selon lequel le motif s'identifie au but (pour A. Bandura il s'agit de l'attractivité des conséquences anticipées d'une action agressive). Mais toutes ces théories ont le même inconvénient : une approche unilatérale de la prise en compte des causes du comportement et ne peuvent donc pas fournir une description suffisamment complète du processus de motivation de ce comportement.
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Sur la base de la méthode de comportement choisie par le sujet, on distingue les agressions verbales et physiques, ainsi qu'un troisième type indépendant de ce comportement - l'agression indirecte. Cela ne me semble pas tout à fait logique, puisque l'agression verbale comme physique peut être indirecte (la première s'exprime par des jurons envers soi-même, par un scandale avec des proches qui n'ont rien à voir avec la situation conflictuelle ; la seconde s'exprime par des critiques contre porte en sortant, taper du poing sur la table, lancer (lancer) des objets, etc.). Il est donc plus logique, à mon avis, de parler d’agression verbale directe et indirecte, ainsi que d’agression physique directe et indirecte. L'opportunité de leur isolement et de leur étude indépendante est confirmée par les données de P. A. Kovalev (1996, p. 16), par le fait que, d'une part, ils ont différents degrés de manifestation (ou tendance à la manifestation) : l'agression verbale indirecte s'exprime deux fois autant que les agressions physiques indirectes ; de plus, l'agression physique directe est plus prononcée chez les hommes, et l'agression verbale indirecte est plus prononcée chez les femmes (ce qui clarifie considérablement les données disponibles dans la littérature sur la plus grande agressivité des hommes par rapport aux femmes) ; deuxièmement, les indicateurs d'agression verbale indirecte, en règle générale, ne sont pas corrélés à un niveau significatif avec les indicateurs d'autres types d'agression, tandis que les indicateurs d'agression physique indirecte, en règle générale, montrent des relations significatives avec les indicateurs d'autres types d'agression (direct agression verbale et physique directe).
DANS en même temps, des corrélations fiables entre les indicateurs totaux de
Et l'agression physique, d'une part, et les indicateurs totaux d'agression directe et indirecte, d'autre part, indiquent qu'ils ont quelque chose en commun, et nous pouvons donc parler du comportement agressif comme d'un phénomène psychologique complexe. Cependant, il ne faut pas confondre un comportement agressif avec une tendance à celui-ci (l'agression en tant que propriété personnelle intégrale) et avec d'autres caractéristiques personnelles qui facilitent ou entravent la formation d'un motif de comportement agressif (conflit), comme le font de nombreux auteurs étrangers et nationaux. Cela conduit au fait que les questionnaires pour étudier l'agressivité incluent des questions liées aux conflits, et que les questionnaires pour étudier les conflits incluent des questions liées au comportement agressif ; il ne tient pas compte du fait que ces deux phénomènes ne sont en aucun cas identiques.
Du point de vue du modèle de processus motivationnel que j'ai présenté au chapitre 5.1, la formation d'un motif de comportement agressif peut être décrite comme suit
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Tout commence par l'émergence d'une situation conflictuelle (lors de la communication) ou frustrante (lors de l'activité), qui joue le rôle d'un stimulus extérieur. Soit dit en passant, dans les théories étrangères de la motivation, le conflit n'est pas mentionné lorsqu'on considère le comportement agressif, bien que le conflit soit également étudié dans les méthodes d'étude de l'agressivité (à l'aide de questionnaires).
Cependant, la survenance de ces situations n'indique pas encore l'émergence d'états de conflit ou de frustration chez une personne. Ainsi, pour qu'un état de conflit survienne, il faut que le choc d'opinions, de désirs, d'intérêts, d'objectifs entre ceux qui communiquent, d'une part, soit reconnu par les sujets comme tels ; deuxièmement, il faut que les sujets de communication ne veuillent pas faire de compromis et, troisièmement, que des relations mutuelles hostiles naissent entre eux - l'hostilité (ou du moins dans l'un d'eux).
DANS À cet égard, je suis d'accord avec l'opinion de N.V. Grishina (1995), qui ne qualifie pas tous les désaccords de conflit et qualifie les désaccords non chargés de tension émotionnelle et de « confrontations » de choc de positions ou désaccord commercial important. Si cela n'est pas pris en compte, toute discussion qui se déroule de manière pacifique et calme peut être qualifiée de comportement agressif.
DANS En même temps, dans le processus de toute discussion, « l'étincelle » du conflit est cachée, mais pour que « l'étincelle allume une flamme », certaines conditions provoquantes sont nécessaires, qui peuvent être à la fois des objets externes (le comportement de l'adversaire, pression des autres) et certains traits du sujet : susceptibilité, tempérament colérique, arrogance, « rudesse » (caractérisant son « excitabilité », « conflit »), suspicion, intolérance aux objections, intransigeance. Ils créent une prédisposition du sujet à l'émergence d'un état de conflit.
Malgré le fait que chez les sujets très agressifs, presque toutes les propriétés conflictuelles sont fortement exprimées (beaucoup plus fortes que chez les sujets peu agressifs), leur influence sur l'agressivité globale est différente. La plus grande contribution au comportement agressif est le caractère colérique, la susceptibilité et la vindicte (P. A. Kovalev, 1997). Ce n'est pas un hasard si L.I. Belozerova (1992) a révélé chez les adolescents difficiles la prédominance de caractéristiques personnelles telles que la susceptibilité (chez 74 %), l'entêtement (chez 68 %), le caractère colérique (chez 34 %) et la pugnacité (chez 33 %). .
Ce sont précisément ces sujets qui peuvent eux-mêmes contribuer à l’escalade d’une situation conflictuelle en conflit. En plus de « l’excitabilité », l’émergence d’un comportement agressif, comme le montre A. A. Rean (1996), est également influencée par des traits de personnalité (caractère) tels que le « caractère démonstratif ». Une personnalité démonstrative s’efforce constamment d’impressionner les autres et d’attirer l’attention. Cela se traduit par des comportements vains, souvent délibérément démonstratifs. De toute évidence, c'est la vanité excessive qui conduit à la susceptibilité et à l'arrogance, dont le rôle, comme indiqué ci-dessus, dans l'émergence de comportements agressifs est important.
O. I. Shlyakhtina (1997) a montré la dépendance du niveau d'agressivité au statut social des adolescents. Son niveau le plus élevé est observé parmi les dirigeants et les « exclus ».
DANS Dans le premier cas, le comportement agressif est provoqué par le désir de protéger ou de renforcer son leadership, et dans le second, par l’insatisfaction à l’égard de sa position.
La survenance d'un conflit peut également dépendre d'un interlocuteur qui fait preuve d'agressivité verbale ou physique envers le sujet (refuser une demande, interdire, menacer, exprimer son désaccord sous une forme offensante, ne pas laisser entrer, expulser, harceler, attaquer, etc. ). Tout cela provoque certains états négatifs chez le sujet - contrariété, ressentiment, colère, indignation, colère, rage, avec l'apparition desquels commence la formation d'un motif de comportement agressif. L'expérience de ces états conduit à l'émergence d'un besoin (désir) du sujet de communication d'éliminer la tension mentale et de la soulager. Ce besoin conduit à la formation d'un objectif abstrait :
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ce qu'il faut faire pour satisfaire le désir de punir le délinquant, l'éliminer comme source de conflit, l'humilier, lui faire du mal, trouver un moyen de maintenir l'estime de soi (voir étape I de motivation au comportement agressif, Fig. 12.1) . À bien des égards, le choix de cet objectif abstrait sera déterminé à la fois par des circonstances extérieures et par l'expérience et l'éducation d'une personne, qui déjà à ce stade peuvent bloquer un comportement agressif direct (à la fois verbal et physique), le transformant en un comportement agressif indirect.
L'émergence d'une intention de punir, de se venger, etc. conduit à la recherche d'une manière et de moyens spécifiques pour atteindre le but abstrait visé. A partir de ce moment commence la deuxième étape de formation du motif du comportement agressif, le sujet envisage des actions agressives spécifiques, dont le choix dépend de l'évaluation de la situation et de ses capacités, de son attitude envers la source du conflit et de l'attitude vers la résolution des conflits. Ici, des qualités du sujet telles que la pugnacité et le scandale peuvent jouer un rôle.
Dans le cas d'une décision de punir le contrevenant, le sujet peut choisir ce qui suit : frapper, enlever quelque chose, s'isoler des autres, ne pas donner, ne pas laisser quelque part, interdire, ne pas autoriser, expulser. Lorsqu'on décide d'humilier le délinquant, le choix des moyens est également assez large : ridiculiser, se moquer, gronder, le forcer à faire quelque chose contre son gré. Vous pouvez également vous venger de différentes manières : nuire d'une manière ou d'une autre, briser quelque chose dont le délinquant a besoin, répandre des ragots à son sujet, etc.
Après avoir passé toutes ces méthodes à travers le « filtre interne », le sujet passe à la troisième étape de formation du motif du comportement agressif : la formation de l'intention de mener une action agressive spécifique par rapport à un objet particulier (pas nécessairement dans relation avec l'agresseur : le mal peut être imputé à quelqu'un d'autre). A ce stade, une action agressive spécifique est sélectionnée, c'est-à-dire qu'une décision est prise. Prendre une décision crée une incitation à atteindre un objectif. C'est là que se termine le processus de formation d'un motif de comportement agressif. Son résultat est la formation d'un complexe psychologique complexe, qui comprend le besoin (le désir) de l'individu de répondre à une situation de conflit (par exemple, à l'agressivité d'une autre personne), la méthode et les moyens de cette réponse et la justification de pourquoi ils ont été choisis. Ainsi, le sujet a une base pour un comportement agressif, ce qui explique pourquoi il en est venu à comprendre la nécessité d'un tel comportement (ce qui l'a motivé), ce qu'il veut atteindre (quel est le but), de quelle manière et, peut-être, pour le pour le bien de qui. Dans certains cas, cette base peut également servir d’« indulgence », justifiant et autorisant la commission d’un acte apparemment inconvenant.
Bien entendu, le motif d'un comportement agressif n'est pas toujours formé d'une manière aussi complexe : le processus de motivation peut être réduit, notamment en raison du stade II. Certaines personnes ont l'habitude de réagir dans certaines situations de conflit de manière stéréotypée : se battre, jurer (enfants - cracher). Ils n’ont peut-être pas beaucoup de doutes sur la manière de réagir à une agression extérieure.
Ainsi, le comportement agressif n'est pas simplement causé par un complexe de divers facteurs externes et internes, mais par leur système, qui se réalise dans le processus de formation des motifs (motivation). La prise en compte de ce système permet de combiner différentes théories de motivation des comportements agressifs en un seul concept qui prend en compte le rôle à la fois de facteurs externes (situation de frustration, situation de conflit) et de facteurs internes (sensibilité du sujet à ces situations, présence de expérience - apprentissage, etc.).