Artistes autistes talentueux : vivre sur la toile. Enfants autistes en dessin Dessins d'enfants autistes
Toute l'éducation des enfants est réalisée en collaboration avec l'enseignant. Tout en inculquant à un enfant autiste un intérêt pour les actions communes, renforçant positivement son activité, il est nécessaire de se rappeler que dans une activité intentionnelle, il se fatigue généralement facilement.
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Dessiner avec des enfants autistes.
L'autisme est une rupture avec la réalité. Un enfant autiste vit dans un monde d'expériences intérieures, il manque de compétences au quotidien et de lien émotionnel avec ses proches, il ne s'inquiète que de ses propres difficultés. L'autisme infantile est un trouble spécial du développement mental, c'est-à-dire un trouble qui capture tous les aspects de la psyché - sphères sensorimotrice, de la parole, intellectuelle et émotionnelle. En même temps, le développement mental n'est pas simplement perturbé ou retardé, il est déformé. Le style même d'organisation des relations avec le monde, sa cognition, est en train de changer. Dans le même temps, il est caractéristique que les plus grandes difficultés d'un tel enfant ne soient même pas associées à l'assimilation même des connaissances et des compétences (bien que cela soit assez difficile pour de nombreux enfants autistes), mais à leur utilisation pratique, et il se montre le plus impuissant dans l'interaction avec les gens. Ces enfants n'entrent pas en contact avec les autres, traitent les êtres chers comme des objets inanimés, rejettent la tendresse qui leur est témoignée ou n'y réagissent pas du tout. Un enfant autiste n'est pas capable de jouer avec d'autres enfants, il est difficile d'apprendre la parole (voire pas du tout). Il répète souvent les mêmes mots, même s'il peut parler. Un autre trait caractéristique est le comportement stéréotypé, qui se manifeste par le désir de maintenir des conditions de vie habituelles constantes, la résistance à la moindre tentative de changer quoi que ce soit dans l'environnement, dans les intérêts stéréotypés et les actions stéréotypées de l'enfant, dans sa dépendance aux mêmes objets. C'est vraiment difficile d'aider un tel enfant.
Comment un enseignant peut-il interagir avec de tels enfants, car ils ont besoin d'être initiés au monde qui les entoure, d'apprendre à bouger, jouer, dessiner, sculpter, etc. ? Toutes les formations destinées aux enfants autistes sont réalisées en actions conjointes avec un enseignant. Tout en inculquant à un enfant autiste un intérêt pour les actions communes, renforçant positivement son activité, il est nécessaire de se rappeler que dans une activité intentionnelle, il se fatigue généralement facilement. Je voudrais examiner plus en détail la question du dessin conjoint de l'enfant et de l'enseignant.
La méthode du dessin collaboratif.
Le dessin commun est une méthode de jeu spéciale, au cours de laquelle un adulte, avec un enfant, dessine divers objets, situations de la vie d'un enfant et de sa famille, diverses intrigues du monde des gens et de la nature. Un tel dessin est nécessairement accompagné d'un commentaire émotionnel.
On peut dire que dans ce cas, il existe une méthode d'enseignement spéciale et non le dessin en tant que type d'activité productive de l'enfant lui-même.
L'utilisation du dessin conjoint en classe est possible après que le contact émotionnel a été établi entre l'enfant autiste et l'adulte.
La méthode de peinture collaborative offre de nouvelles possibilités intéressantes :
1 ... Une situation se présente qui pousse l'enfant à agir. L'enfant est fasciné par la magie qui se produit sur un morceau de papier. Surtout si des objets et des intrigues sont dessinés, particulièrement intéressants pour l'enfant. Utilisant cet intérêt, l'adulte encourage l'enfant à participer activement au processus de dessin : il s'arrête, le consulte, « oublie » de finir de dessiner un détail important, comme s'il l'invitait à terminer le dessin. L'enfant est intéressé et en même temps important d'obtenir le résultat le plus rapidement possible, et il convient souvent que dans d'autres situations, cela s'est avéré impossible. Alors, pour la première fois, il va prendre un crayon dans ses mains et essayer de finir quelque chose par lui-même, répondre aux questions posées. Ici, une situation de communication émotionnelle et commerciale se présente, impliquant des actions actives de donner et de recevoir entre les partenaires de communication. Dans cette situation, unique pour un enfant autiste, l'adulte doit suivre une certaine tactique : même s'il comprend ce que veut l'enfant, il n'est pas nécessaire de réaliser ce désir immédiatement. Encouragez l'enfant à exprimer son désir de n'importe quelle manière appropriée - en un mot, en un geste. Pour ce faire, faites une pause dans le dessin et commentez-le. Lorsque vous posez des questions, précisez que le résultat dépend aussi des actions de l'enfant : s'il n'est pas actif, le dessin semble « se figer ». Puisque l'enfant est impatient d'obtenir le résultat souhaité dans les plus brefs délais, on peut supposer que la manifestation d'activité de sa part ne se fera pas attendre.
2 ... La situation de dessin en commun offre de nouvelles opportunités à l'enfant autiste de se familiariser avec le monde qui l'entoure. On évoquera ici les caractéristiques de l'assimilation d'informations par un enfant autiste : elle se produit de manière spontanée et sélective. En même temps, les informations qui ont attiré l'attention involontaire de l'enfant sont loin d'être toujours utiles dans la vie, proches de l'expérience de l'enfant. De plus, il est presque toujours difficile de comprendre ce que l'enfant a appris et ce qu'il n'a pas appris. Ainsi, les adultes sont surpris de constater qu'un enfant a une connaissance assez approfondie dans certains domaines, par exemple, reconnaît et nomme diverses formes géométriques, connaît des nuances de couleurs complexes et résout des problèmes mathématiques. Très probablement, il a involontairement mémorisé cette information et l'a une fois spontanément reproduite. Cependant, son utilisation arbitraire est impossible - l'enfant n'utilise ses connaissances que "par inspiration" et est impuissant lorsque l'application des connaissances acquises devient nécessaire. Possédant une variété de connaissances spécifiques, un enfant autiste peut rester inadapté à des actions correctes dans des situations quotidiennes ordinaires.
Ainsi, ne trouvant pas de serviette de bain à l'endroit habituel dans la salle de bain, il risque de geler, mais il ne tentera pas de résoudre la situation. L'enfant autiste est complètement perdu si la chaîne des actions habituelles est perturbée ; une telle situation le déconcerte, et à lui seul il ne peut pas trouver une issue à cette situation. Il ne sait pas où trouver une autre serviette et il ne sait pas comment demander de l'aide.
- En dessinant ensemble, il est possible de clarifier les idées que l'enfant a déjà. Cette opportunité est unique. Ce que l'enfant sait et ce qu'il ne sait pas, ce qu'il a compris de manière déformée, s'ouvre généralement et devient clair dans des manifestations spontanées. De manière arbitraire (par exemple, en posant des questions), il n'est pas possible de le découvrir. Si un adulte est attentif lors du dessin conjoint, il pourra tirer de nombreuses conclusions intéressantes concernant la connaissance de l'enfant du monde qui l'entoure;
- Une autre opportunité est d'enrichir ces performances. L'adulte commence progressivement à introduire de nouveaux détails dans le dessin, offre à l'enfant des options pour le développement d'une intrigue familière. Si le résultat du dessin en commun est important pour l'enfant (cela arrive si l'objet d'intérêt de l'enfant est dessiné), il accepte souvent d'accepter de telles innovations. Dans un effort pour réaliser rapidement ce qu'il veut, il est prêt à accepter quelque chose de nouveau, même si briser le stéréotype habituel le gêne. Cependant, il faut se rappeler de la prudence et observer les principes habituels du travail avec un enfant autiste - la progressivité, le dosage de l'introduction de nouvelles choses et la prise en compte obligatoire des intérêts de l'enfant et de ses désirs. Utilisez les possibilités de la situation, mais essayez de ne pas provoquer chez l'enfant un état d'inconfort aigu;
- L'étape suivante est la généralisation des idées sur l'environnement. Ceci est extrêmement important, car cela vous permet d'apprendre à un enfant à utiliser les connaissances déjà existantes dans diverses situations. Pour cela, les objets et les situations dessinés plusieurs fois s'écoulent d'intrigue en intrigue. De plus, l'intrigue de chaque image lors de l'incarnation suivante se complique progressivement, de nouveaux éléments y sont introduits (n'oubliez pas la pensée stéréotypée d'un enfant autiste et, s'il résiste aux changements, reportez-les à la prochaine fois). Ce qui a été élaboré dans les dessins est ensuite mis en valeur. À l'avenir, les connaissances acquises sont constamment utilisées dans la vie - au cours d'un commentaire émotionnel, un adulte explique la situation dans tous les détails et toutes les nuances, encourage l'enfant à être actif. Et ainsi ne permet pas d'oublier les acquis, actualise constamment les connaissances et les compétences acquises par l'enfant;
- Le principal succès d'un tel travail sera le transfert des connaissances dans la vie réelle. C'est un indicateur que l'enfant a acquis de nouvelles connaissances sur le monde et les utilise.
3 ... L'utilisation de la méthode du dessin en commun permet de développer les moyens de communication.
- Parallèlement, dans une situation significative pour l'enfant, au fil du commentaire émotionnel, son vocabulaire passif s'enrichit. Un adulte veut dire tout ce qui se passe sur papier avec un mot. Cela vous permet de clarifier le sens des mots que l'enfant connaît déjà, ainsi que d'informer l'enfant des nouveaux mots et de leur signification ;
- La possibilité de développer une parole active, qui dans cette situation s'avère être l'un des moyens de manifestation de l'activité de l'enfant, est particulièrement pertinente. Soutenir toute tentative de l'enfant de « parler », créer délibérément des situations dans lesquelles il a envie de le refaire. Essayez de comprendre même un murmure inarticulé, et après avoir compris, répétez-le clairement sous la forme d'une phrase simple, lui donnant ainsi un échantillon de discours correct ;
- Les moyens de communication non verbaux sont avant tout des gestes. Puisque même un enfant autiste parlant a du mal à utiliser activement la parole pour communiquer, il est conseillé de lui apprendre quelques gestes généralement acceptés : geste de pointage, gestes "donner" et "sur", "grand", "petit", "un" , "beaucoup", etc., l'enfant disposera d'un "arsenal" de gestes généralement acceptés qui l'aideront à exprimer ses désirs et ses pensées, mais en même temps n'interférera pas avec le développement de la parole en tant que principal moyen de communication.
4 ... Le rapprochement offre également des opportunités de travail thérapeutique avec l'enfant. Pour cela, des intrigues sont tirées de la vie de l'enfant, dans laquelle il éprouve toutes sortes de difficultés - moments de la vie quotidienne, ce dont l'enfant a peur, etc. Dans ce cas, les intrigues sont exprimées et un moyen de sortir de la difficulté situation qui s'est présentée est sûre d'être trouvée, un scénario favorable est proposé.
Étapes de développement du dessin en commun.
Dessiner un adulte avec un enfant autiste nécessite un développement étape par étape. Il est inapproprié de commencer par une intrigue détaillée. Tout d'abord, donnez à votre enfant le temps et la possibilité de profiter et d'en avoir assez d'un simple dessin d'objet, car le plus souvent, l'intérêt d'un enfant autiste est dirigé précisément vers le monde des objets. Seulement après cela, procédez au déroulement progressif des intrigues, d'abord de la vie de l'enfant lui-même, puis de la vie du grand monde des gens.
1ère étape : établir un contact émotionnel, susciter l'intérêt pour un nouveau type d'activité.
Il faut commencer par l'image d'objets particulièrement importants pour l'enfant, en accompagnant l'image d'un commentaire émotionnel. Par exemple : « Oh, que de bonbons dans la boîte ! C'est un bonbon jaune, probablement au citron. Mais le bonbon vert - je me demande quel goût il a ? Probablement pomme », etc. Ou : « Oh ! Quel feu d'artifice coloré dans le ciel nocturne ! Voici un feu d'artifice rouge - bang ! Et voici le feu d'artifice bleu !" Une telle démarche ne peut qu'intéresser l'enfant. Néanmoins, il est loin d'être toujours qu'un enfant autiste accepte d'emblée le dessin de l'intrigue. Cela peut lui prendre un certain temps pour s'habituer à un tel nouveau jeu. N'abandonnez pas d'essayer et la prochaine fois, dessinez à nouveau ce qui est significatif pour l'enfant. Au début, l'enfant regarde de côté ce qui se passe sur une feuille de papier, écoute votre commentaire, mais reste en même temps passif. Cependant, au fil du temps, son attention pour cette méthode de dessin grandira. Et un jour, il demandera lui-même de dessiner ce qu'il veut. Et puis vous pouvez passer à la deuxième étape.
2ème étape : dessin "à la demande" de l'enfant.
Dessinez ce que l'enfant aime, renforçant son intérêt à dessiner ensemble. Soyez patient, car à ce stade vous devrez « innombrables » effectuer les commandes de l'enfant du même type, encore et encore dessiner des colonnes, des cubes, des bouteilles, etc. Déjà à ce stade, l'intérêt de l'enfant est assez satisfait. Cela est dû aux particularités de sa psyché - le comportement est dû à un désir interne de constance de la consolidation de divers stéréotypes, de certitude et d'exhaustivité. Il essaie de rester inchangé et de répéter et de rejouer plusieurs fois les actions, les situations et les intrigues habituelles. Dans une leçon de dessin commune, l'enfant exigera que chaque fois le dessin soit répété sans changement - la même taille, la même couleur, en utilisant les mêmes matériaux. Cependant, ne vous arrêtez pas là - commencez prudemment la transition vers l'étape suivante.
3ème étape : introduction progressive de différentes versions d'un même dessin, nouveaux détails de l'image.
Tout en remplissant la commande de l'enfant, commencez à utiliser divers moyens visuels, variez le dessin. N'oubliez pas, cependant, que votre enfant doit avoir la possibilité d'obtenir suffisamment de reproduction d'exactement les mêmes images.
Si vos tentatives d'apporter quelque chose de nouveau se heurtent à une forte opposition, revenez à l'étape précédente. Mais après quelques répétitions, reprenez en essayant de diversifier le dessin. Si vous agissez avec prudence et progressivement, un jour, l'enfant sera certainement d'accord avec l'introduction d'un nouveau, car il est fasciné par la magie de l'apparition sur papier d'une image de son sujet préféré.
J'offre des options pour une variété de modèles:
- Utilisez différents matériaux : essayez, en plus des crayons et des feutres, d'utiliser des crayons, des peintures, non seulement du papier blanc, mais aussi du papier de couleur, du carton.
- Le dessin lui-même varie en taille, forme, couleur et position dans l'espace.
- Complétez les images avec de nouveaux détails ; tout en dessinant la même chose, essayez de faire de petits changements à chaque fois.
4ème étape : impliquer l'enfant dans le processus de dessin, l'encourager à passer à l'action.
L'enfant aime observer les actions d'un adulte, mais souvent il préfère encore rester passif. L'enfant ne montre pas d'activité s'il n'est pas spécifiquement stimulé. Lorsqu'il invite un enfant à être « co-auteurs », un adulte arrête parfois de dessiner : il arrête les actions actives - et il y a une pause, dans ce cas l'enfant commence à pousser la main de l'adulte, exprimant ainsi une demande de continuer, ou demande : "Plus!" Si l'enfant attend avec impatience la fin du dessin, vous pouvez alors suggérer: "Dessinons ensemble!" Maintenant, l'enfant tient le crayon et vous le déplacez avec votre main.
Les techniques suivantes sont particulièrement efficaces :
- Poser des questions, inciter l'enfant à passer une « commande » à différentes étapes du dessin et à chaque fois répondre à sa demande. Proposez de choisir des crayons pour le dessin, apportez du papier.
- « Oubliez » de dessiner un détail important dans l'image, et lorsque l'enfant le remarque et a besoin de compléter l'image (ce qui est particulièrement important pour un enfant autiste), proposez de compléter ce détail vous-même (pour commencer, il devrait être quelque chose de très simple à exécuter, à l'avenir il est possible une complication progressive).
- Proposez à l'enfant plusieurs options pour le développement du dessin, et laissez-le choisir celle qu'il préfère : « Que va-t-on dessiner maintenant ? », « Où sera la boîte ? Montrez-moi ! »,« Le pot est-il plein ou vide ? Qu'est-ce qu'il y a dans le pot ?" Suggérez de choisir une couleur pour l'image et de trouver le crayon que vous voulez. Encouragez l'enfant à répondre sous n'importe quelle forme (geste, vocalisation, parole).
5ème étape : introduction de l'intrigue.
À ce stade, des images de ses objets préférés qui sont devenus proches de l'enfant sont placées à l'intérieur de l'intrigue. Une telle intrigue doit, d'une part, être proche de l'expérience de l'enfant, et d'autre part, doit permettre de clarifier les idées déjà formées chez l'enfant et, si nécessaire, de les corriger.
6ème étape : poursuite du développement de l'intrigue.
Une fois l'intrigue établie par l'enfant, il convient de l'étendre en introduisant de nouvelles lignes. Ainsi, à ce stade, nous commençons à donner à l'enfant de nouvelles idées sur le monde qui l'entoure.
7ème étape : transfert des connaissances acquises à d'autres situations.
Il est désormais possible de passer à la lecture de cette intrigue à l'aide de jouets et d'objets, de la consolider dans la vie de tous les jours, d'utiliser les connaissances acquises dans d'autres activités (modélisation, construction).
Le chemin décrit ne nécessite le passage obligatoire de toutes les étapes qu'à la première connaissance de l'enfant avec la méthode de dessin en commun. A l'avenir, il est possible d'accélérer le passage de certaines étapes, d'en minimiser d'autres. Par exemple, vous n'avez pas besoin d'attirer spécifiquement l'attention de l'enfant à chaque fois, car il est déjà familiarisé avec ce type d'activité conjointe avec un adulte et il aime dessiner (1er stade). Progressivement, moins de temps sera consacré à la réalisation d'images d'objets hors situation de vie sociale à la demande de l'enfant (2e stade). Très probablement, il faudra moins de temps pour obtenir le consentement de l'enfant à l'introduction de nouveaux détails (étape 3), pour développer l'intrigue (étape 6). Mais encore, en général, la logique du développement des classes demeure.
Utiliser des techniques spéciales pour peindre ensemble.
Utilisation d'autocollants.
L'utilisation d'autocollants avec une grande variété d'images facilite et accélère la création d'une image de tracé. Ceci est particulièrement important lorsque l'on travaille avec un enfant autiste, à qui le processus d'attente apporte une réelle souffrance, car il faut souvent le regarder sauter d'impatience, essayant de voir rapidement le résultat du dessin souhaité.
En plus de la rapidité de création d'une image, l'utilisation d'autocollants permet d'organiser la participation active de l'enfant au processus de dessin en commun, car généralement les enfants aiment manipuler les autocollants.
Aussi, l'utilisation d'autocollants permet d'enseigner à un enfant, tout en assimilant de nouvelles informations utiles sur le monde qui l'entoure est plus efficace que dans d'autres situations d'apprentissage.
Pour ce faire, vous devez acheter plusieurs livres avec des autocollants de différentes séries de littérature éducative pour enfants et obtenir des feuilles avec des autocollants. Essayez d'inclure des autocollants avec des images de différents objets - jouets, vêtements, meubles, nourriture, ainsi que des personnes et des animaux. De plus, vous aurez besoin d'autocollants avec des formes géométriques de différentes couleurs (de la "mosaïque").
Les tracés d'images avec l'utilisation d'autocollants dépendront des souhaits de l'enfant, de "l'arsenal" d'autocollants et de l'imagination d'un adulte. Voici quelques exemples.
"Salute": étoiles, cercles, triangles de différentes couleurs sont collés sur une feuille de carton noir ou bleu foncé. Si rapidement et efficacement, les mains de l'enfant lui-même « allument des feux d'artifice dans le ciel nocturne ».
"Pommier": nous dessinons un arbre avec des crayons - un tronc et une couronne, ou nous préparons une application à l'avance, et l'enfant colle des pommes rouges, vertes ou jaunes. En même temps, pour changer, vous pouvez coller quelques pommes sous l'arbre - elles sont "déjà mûres".
« Cuisine » : on commence à dessiner sur un meuble de cuisine en papier, un enfant et sa famille assis à table. Puis l'enfant « met la table » en collant des autocollants à l'effigie des plats, « offre des friandises » en collant des images des produits.
"Boutique": nous dessinons de nombreuses étagères, un réfrigérateur, il y a un vendeur derrière le comptoir. Ensuite, à l'aide d'autocollants, les étagères des magasins se remplissent de fruits, de légumes, de saucisses, de fromage et d'œufs apparaissent dans le réfrigérateur.
"Zoo": nous collons les images correspondantes - et divers animaux sauvages apparaissent sur la feuille de papier. En même temps, les noms des animaux sont répétés et spécifiés, leurs habitudes et leur apparence sont discutées, des cellules sont dessinées, des plaques signalétiques sont attachées.
"Route": nous traçons une route le long de laquelle passeront diverses voitures, grandes et petites, moto, vélo, trolleybus (la liste des voitures dépend du jeu d'autocollants). En même temps, nous discutons de la façon dont les voitures vont (lentement ou rapidement), comment elles klaxonnent : "BBC !" etc.
Faire des livres à partir de dessins.
Afin d'utiliser les résultats du dessin conjoint dans la formation continue de l'enfant, nous vous conseillons de ne pas jeter les dessins, mais d'en faire des livres. Ces livres peuvent être différents: "À propos de Danya" (routine quotidienne), "Comment nous sommes allés au magasin", "Comment nous sommes montés en voiture", etc. Ces livres peuvent devenir particulièrement aimés par un enfant, ils sont perçus comme quelque chose cher, habitable, et donc agréable et confortable. La "relecture" de ces livres permet de répéter ce qui a été passé, de consolider les connaissances acquises.
À l'avenir, lorsque vous apprendrez à lire, vous pourrez signer chaque image avec un mot ou une phrase simple. Bien sûr, il sera plus facile et plus intéressant pour un enfant autiste de lire ce qui lui est familier et proche.
Avec la bonne approche, il est généralement possible de générer un intérêt à se rapprocher chez un enfant autiste. Il aime ce genre d'activité en commun avec un adulte, en lui il se sent bien.
Pendant longtemps, l'autisme est resté le type de troubles fonctionnels du cerveau le moins étudié. Et ce n'est que ces dernières années, grâce aux recherches menées par des scientifiques, que la perception autiste n'est plus qualifiée de « dysfonctionnelle » - en fait, le cerveau des autistes se développe et fonctionne selon un scénario différent. En privant une personne de la possibilité de s'adapter socialement, la nature la "récompense" généreusement avec des capacités extraordinaires - c'est parmi les autistes qu'il y a un pourcentage élevé de brillants mathématiciens, musiciens et artistes. Créativité, expression et polyvalence, tout cela nous ouvre des talents extraordinaires.
Stephen Wiltshire
Stephen Wiltshire est devenu célèbre pour ses panoramas détaillés des grandes villes. Son talent réside dans sa capacité à recréer des paysages urbains avec une précision étonnante uniquement à partir de la mémoire - souvent une demi-heure lui suffit pour "corriger" l'image. Diplômé du City & Guilds College of Art et Commandeur de l'Ordre de l'Empire britannique, artiste dont les oeuvres tiennent une place digne dans les collections privées et muséales du monde entier... à l'âge de trois ans il est "condamné" par médecins - autisme. Stephen a grandi très renfermé et n'a pas essayé d'établir des contacts avec d'autres personnes, mais l'école l'a aidé à trouver sa propre façon de transmettre l'information - l'art. Son talent atteint son paroxysme dans des chefs-d'œuvre urbains panoramiques capables d'enchanter et d'inspirer tout le monde.
David Barth
David est né à Rotterdam en 1998. Le garçon a immédiatement montré une capacité pour les arts visuels - il n'arrête pas de dessiner à partir du moment où il a pu tenir un crayon à la main pour la première fois. Le jeune artiste a été diagnostiqué avec le syndrome d'Asperger, une forme d'autisme qui provoque principalement des difficultés d'interaction sociale. La maladie de David a affecté son hobby, lui permettant de développer son propre style et de s'exprimer à travers un système unique de symboles et d'images. Les experts se distinguent par son étonnante sensibilité aux détails et sa concentration visuelle. Malgré un si jeune âge, le garçon est déjà un maître reconnu : en 2005, il a remporté le prix principal d'un concours organisé par l'École des arts de Russie, en 2007, il a remporté le prestigieux prix Caldenborgh Jong Talentprijs dans la catégorie Bande dessinée, et en octobre En 2009, il a reçu en cadeau une peinture de l'artiste néerlandais Paul Kerrebiin pour avoir remporté un concours d'art organisé par le Royal Navy Museum. Les œuvres de David ont été exposées dans des galeries d'art à Rotterdam et à Pékin, et ont également été utilisées comme illustrations pour des livres sur la vie des personnes diagnostiquées autistes. 
Donna Lean Williams (née en 1963) est une écrivaine, artiste, auteur-compositeur-interprète, dramaturge et sculpteur australienne. Une combinaison exceptionnelle, n'est-ce pas ? Mais cette personnalité polyvalente a traversé de nombreuses difficultés sur le chemin de la reconnaissance. En 1965, alors que Donna n'avait que deux ans, on lui a diagnostiqué une névrose, qui s'est ensuite transformée en trouble mental. En 1991, des médecins ont diagnostiqué un autisme et un trouble de la perception sensorielle. Le palmarès de Donna comprend quatre livres autobiographiques, deux albums de musique et un certain nombre d'outils pédagogiques pour l'enseignement aux enfants et adolescents autistes. Mais nous allons faire connaissance avec sa maîtrise dans le domaine des beaux-arts, car étant une artiste autodidacte et commençant sa carrière d'artiste à un âge assez avancé, Donna a pu obtenir un énorme succès dans ce domaine. 
Iris Halmshaw, 5 ans, s'appelle «Mozart du XXIe siècle» - les chefs-d'œuvre créés par cette jolie petite fille ne laissent personne indifférent. Ce sont les arts visuels qui ont été choisis par les parents comme art-thérapie pour un enfant diagnostiqué autiste. Contrairement aux dessins d'enfants ordinaires, qui ressemblent souvent à un "test de la plume", les créations d'Iris, en plus des couleurs riches, sont remplies de sens cachés et d'images volumétriques, remarquables par leur polyvalence et leur diversité - en effet, en regardant ces taches colorées , vous pouvez voir et une prairie fleurie, et la décoloration des étoiles lointaines, et une surface d'eau à peine ondulante. Ses œuvres ne sont pas passées inaperçues - plusieurs d'entre elles ont déjà été achetées dans des collections privées pour un montant d'au moins 1 500 livres. Mais l'avantage matériel ne vient pas en premier pour les parents du bébé - l'essentiel pour eux est que la fille ait pu trouver le moyen le plus agréable et le plus confortable de s'exprimer et d'interagir avec le monde extérieur, ainsi que d'aider d'autres autistes enfants - la plupart des bénéfices sont reversés au centre d'art pour enfants "Club of Little Explorers". 
Sean Bélanger est né en 1985 à Calgary (Canada). L'amour pour les beaux-arts s'est réveillé en lui assez tôt - à l'âge de 7 ans, Sean est tombé sur un livre d'images, qu'il a utilisé comme guide pratique. Éprouvant des difficultés motrices (le garçon avait des difficultés à tenir le crayon), il a amélioré ses compétences avec sa mère, qui contrôlait sa main droite et a aidé à obtenir d'excellents résultats. 
Artiste autodidacte reconnue avec un diagnostic d'autisme, Jessica Park est née en 1958 et a grandi à Williamstown, Massachusetts (USA). Inspirée par l'astronomie, l'architecture victorienne et les paysages urbains, la jeune fille a commencé à transférer ses impressions sur la toile - ponts, maisons, églises et parcs remplis de couleurs et de vie.
En 2003, Jessica a obtenu son doctorat en beaux-arts du Massachusetts College of the Liberal Arts, et ses peintures ornent les collections privées et muséales du monde entier. Vous pouvez en savoir plus sur sa vie et son travail dans le livre Exploring Nirvana: The Art of Jessica Park, publié par le Massachusetts College of the Liberal Arts en 2008.
Ping Lian Yik
Selon des études récentes, 1 enfant sur 100 souffre de troubles du spectre autistique, avec seulement 10 % d'entre eux faisant preuve d'un talent extraordinaire pour l'art, la musique ou la science - dès leur plus jeune âge, les enfants peuvent facilement mémoriser des cartes détaillées et des faits historiques ou apprendre les morceaux de musique les plus difficiles. et de peindre de belles images.
Ping Lian Yik a atteint le top dix. Grâce en grande partie à sa mère, Ping, 20 ans, a pu échapper à la captivité autiste et vivre une vie remplie de joie et d'inspiration. À l'âge de quatre ans, le garçon a reçu un diagnostic de trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité (TDAH) avec trouble autistique. C'est le dessin qui l'a aidé à canaliser l'excès d'énergie dans la bonne direction et à s'adapter au monde moderne. Sara Lee, la mère de Ping, a fait tout le voyage difficile avec son fils - elle l'a soutenu dans tous ses efforts et lui a appris à ne jamais abandonner. « Il n'a jamais été un fardeau pour notre famille, au contraire, c'est grâce à lui que notre vie a pris un sens », admet Sarah. 
Richard Vauro est un artiste d'origine écossaise de renommée mondiale. Est né en 1952 à Edimbourg. À l'âge de trois ans, les médecins ont diagnostiqué un "arriération mentale", plus tard - un "trouble du spectre autistique". Richard n'a commencé à parler qu'à l'âge de 11 ans, ce qui ne l'a cependant pas empêché de révéler pleinement son talent - déjà à l'âge de trois ans, le garçon consacrait presque tout son temps à créer des "chefs-d'œuvre" sur une vieille ardoise avec crayons multicolores. Plus tard, les œuvres du garçon de 12 ans ont été identifiées par les professeurs de la Polish School of Art de Londres comme "un phénomène incroyable avec la minutie d'un ingénieur et l'âme d'un poète". Comme d'autres autistes surdoués, Richard a une mémoire phénoménale - il a juste besoin de se souvenir d'une photo qu'il a vue à la télévision ou dans un magazine, puis de la recréer en détail sur toile.
En même temps, il semble "passer" toutes les images qu'il voit à travers son imagination, les interprétant à sa manière unique et improvisant avec une palette. La première exposition de l'œuvre de Vauro a eu lieu à Édimbourg alors qu'il avait 17 ans. Les peintures une fois ajoutées aux collections de Margaret Thatcher et du pape Jean-Paul II, plus de 1000 œuvres ont été vendues lors de 100 expositions dans tous les pays du monde. La première du film documentaire consacré à Richard Vauro, Eyes Wide Shut, a eu lieu en 1983 ; l'image a reçu des critiques positives de la part des critiques de cinéma et a reçu de nombreux prix et récompenses. Même après la perte de la personne la plus proche - la mère de l'artiste est décédée en 1979 - Richard n'a pas perdu courage. La puissance de son génie et de sa volonté incassable l'a aidé à prendre une place digne parmi les talents de renommée mondiale.
Par leur exemple, tous ces talents nous prouvent que l'autisme n'est pas une phrase. Ce qui était auparavant considéré comme un "démon sortant" n'est en fait qu'une âme qui ne peut pas s'ouvrir aux autres et qui en souffre. Ce n'est qu'en surmontant vos peurs et en vous aimant que vous pourrez atteindre un véritable succès - nous espérons que les histoires de ces personnes vous aideront à résoudre des problèmes difficiles et à trouver un moyen de sortir des circonstances confuses de la vie.
Enfants autistes - apprendre à dessiner
Traduction: Maria Gorenskaïa
Éditeurs : Elena Korznikova, Yulianna Izotova, Marina Lelyukhina
J'ai aimé le matériel - aidez ceux qui ont besoin d'aide : http://specialtranslations.ru/need-help/
La copie du texte intégral pour diffusion sur les réseaux sociaux et forums n'est possible qu'en citant les publications des pages officielles de Special Translations ou via un lien vers le site. Lorsque vous citez du texte sur d'autres sites, placez l'en-tête de traduction complet au début du texte.
Le nombre d'enfants diagnostiqués autistes est en augmentation aux États-Unis. L'autisme est un trouble envahissant du développement (TED) qui affecte des domaines de développement importants tels que la communication sociale, les relations interpersonnelles et le jeu imaginatif.
L'autisme est aussi appelé trouble du spectre autistique (TSA). Certains enfants autistes sont mutants, tandis que d'autres ont un langage non développé ou spécifique. Beaucoup d'entre eux sont hypersensibles aux informations sensorielles telles que les sons, les images et les sensations tactiles. Lorsque vous enseignez le dessin aux enfants autistes, vous devez vous concentrer sur le fait que chaque enfant a un potentiel de créativité et que l'art est très important pour le développement du cerveau.
Capacité exceptionnelle
Malgré toute la gravité de la déficience, il est très important de souligner les capacités exceptionnelles de certains enfants autistes. Par exemple, un portrait d'un père (à droite) par Jessica Park est présenté dans Claire Claybourne Park (Leaving Nirvana, 2001, publié par Back Bay Books), qui parle du développement de sa fille autiste.
Très peu d'enfants autistes sont capables de démontrer des compétences visuelles-spatiales et de mémoire visuelle bien développées pendant la créativité. Leurs objets de prédilection - bâtiments ou animaux - ils peuvent se reproduire spontanément, avec de nombreux détails, à partir de différents points de vue. De plus, les enfants autistes présentent des comportements répétitifs en créant de nombreux modèles identiques. Cela vaut la peine d'être soutenu car ils trouvent cela agréable et intéressant.
Besoins individuels
Les cours créatifs doivent être adaptés aux besoins et aux capacités individuels de chaque enfant autiste. Le professeur de dessin doit encourager l'enfant à être créatif, dont l'enfant lui-même est l'initiateur, afin qu'il montre son intérêt visuel et son type de créativité préféré. Les enfants autistes devraient recevoir des repères visuels, tels que des photographies de leurs objets préférés. De nombreux enfants aiment dessiner avec du papier avec des crayons ou des stylos car cela nécessite un seuil bas pour le traitement sensoriel. Les enfants autistes peuvent par la suite passer à des matériaux plastiques tels que la pâte à modeler ou à l'écriture en relief telle que la détrempe.
Les cours de créativité axés sur des activités qui n'intéressent pas l'enfant peuvent provoquer des comportements inappropriés. Cela peut être dû au fait que le traitement de nouvelles informations sensorielles les supprime. Les parents devraient parler des préférences de leurs enfants afin d'encourager ce qu'ils apprennent.
Les options de travail idéales seraient un travail individuel entre un étudiant et un enseignant avec l'aide d'un assistant. La durée d'un tel cours d'art devrait être d'environ 30 minutes, car la concentration de l'attention chez les enfants peut être courte.
Un enfant autiste peut être initié à un nouveau processus créatif pour lui en utilisant une procédure d'apprentissage étape par étape, où l'enseignant guide l'enfant à travers la modélisation ou des invites physiques pour exécuter le comportement souhaité (formation du comportement).
Ce n'est que lorsque la maîtrise du comportement souhaité est acquise que l'enseignant peut passer à une tâche nouvelle ou légèrement plus difficile.
L'enseignant peut donner un indice à un enfant autiste - lui offrir des crayons, ou donner un indice verbal en disant « Dessine ». Il est recommandé que l'enfant autiste soit encouragé assez souvent et longtemps. L'enseignant peut dire « Excellent travail » et offrir à l'enfant une nouvelle feuille de papier lorsque l'enfant a fini de dessiner.
Appareil de classe
Il est préférable que chaque enfant ait son propre matériel de travail. Les enfants autistes peuvent communiquer leurs besoins par le biais de la communication non verbale, par exemple en utilisant la main de l'enseignant pour recevoir quelque chose. L'enseignant peut encourager l'enfant à utiliser la parole pendant le processus artistique. L'enseignant peut demander à l'enfant - « De quelle couleur est ce crayon ? Et si l'enfant répond correctement, félicitez-le. Si l'enfant ne répond pas, l'enseignant peut donner un indice "Dites - crayon rouge", puis, après la bonne réponse - louange.
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Utiliser le dessin de l'intrigue dans le travail correctionnel avec des enfants autistes
On sait que les possibilités d'utiliser le dessin dans la pratique du travail correctionnel psychologique avec les enfants souffrant de troubles émotionnels sont très larges. Cependant, les techniques traditionnelles de psychodiagnostic projectif et de travail psychothérapeutique en lien avec l'art-thérapie sont plus souvent utilisées. Les principales tâches qui sont résolues en même temps sont d'établir et de développer le contact avec l'enfant, d'augmenter son tonus mental et, par conséquent, son activité, de faciliter le retrait de ses expériences internes, de réduire les tensions affectives, l'anxiété et les peurs, etc. Une condition préalable est une telle organisation de la situation d'interaction dans laquelle l'enfant commence à se dessiner, tandis que l'expression de soi peut se produire en couleur, dans l'intensité des lignes non façonnées en une sorte d'image. Le thérapeute peut inciter l'enfant à dessiner, à interpréter le dépeint, mais lui-même n'intervient pas activement dans ce processus.
Nous essaierons de déterminer quelles sont les différences fondamentales dans l'utilisation du dessin dans le système présenté d'assistance psychologique correctionnelle aux enfants autistes, visant à la formation cohérente de mécanismes de régulation affective du comportement et à surmonter les distorsions du développement.
Dessiner avec l'enfant suppose que, au moins dans les premiers stades, un adulte dessine pour lui. En même temps, il prend l'initiative et, simultanément au dessin, commente avec émotion le représenté, fixant le sens commun aux participants à cette interaction. Bien que, bien sûr, toute tentative de l'enfant de rejoindre ce processus soit soutenue.
En effet, un adulte parle, dépeint et, ainsi, structure des événements de la vie de l'enfant et des impressions qui lui sont significatives. C'est pourquoi le dessin de l'intrigue dans son contenu est analogue à la formation d'un jeu d'intrigue et est combiné avec lui (ou dans certains cas, qui seront discutés ci-dessous, il peut le remplacer).
Tout comme dans un jeu, une véritable intrigue détaillée dans un dessin se forme progressivement, sa complication et son remplissage vont d'impressions ponctuelles séparées à une histoire "en série" cohérente - une histoire et un dialogue de plus en plus étendu avec un enfant.
Formulons quelques exigences générales à respecter lors de l'organisation du processus de dessin conjoint avec un enfant autiste.
- L'image d'objets spécifiques, de personnes, de personnages familiers à l'enfant, et pas seulement de taches de couleur et de lignes expressives, est d'une importance fondamentale pour nous dans le contexte du travail correctionnel général. Le caractère sommaire et imprécis du dessin doit être compensé par des détails brillants et importants qui garantissent la reconnaissabilité de la représentation (par exemple, un chapeau, comme celui d'un enfant, la couleur de la voiture que conduit papa, etc.). Si un enfant lui-même essaie de maculer de la peinture ou de laisser une sorte de marque avec un crayon ou un feutre, nous essayons également de donner un sens à ce qui s'est passé, et si cela ne lui cause pas de déplaisir, alors peignez sur certains détails de son dessin , grâce à quoi une image compréhensible et intéressante pour lui.
- La représentation doit être significative, attrayante pour l'enfant, liée pour lui à une sorte d'impressions agréables vécues (par exemple, un arbre de Noël avec des lumières ; la mer dans laquelle il a nagé en été, un gâteau d'anniversaire avec des bougies ; la balançoire préférée dans la cour; personnages populaires d'une émission de télévision, qu'il préfère regarder, etc.). Le contenu de ces impressions peut être glané, tout d'abord, à partir de conversations régulières avec les parents et de leurs propres observations sur ce à quoi l'enfant a réagi positivement pendant la leçon avec lui. Ainsi, le dessin en commun peut même commencer par une image d'un économiseur d'écran de télévision sur papier, dont l'apparence attire généralement son attention et provoque un plaisir évident.
- La complication de l'image suit le chemin des adultes développant le commentaire émotionnel du représenté tout en peignant simultanément des détails supplémentaires (ils peuvent également être ajoutés à l'ancien dessin). Par exemple, autour du "écran de démarrage" de la télévision, nous finissons de dessiner la télévision, puis à côté de la table, sur laquelle nos biscuits préférés, et la fille elle-même, qui mange des biscuits et regarde la télévision. Bien sûr, cela devrait être fait progressivement, lorsque l'enfant commence à s'approcher du dessin ou à le regarder plus souvent; un adulte, en même temps, devrait rechercher la forme la plus accessible d'ajouter des détails, par exemple, leur organisation rythmique (On peut trouver des exemples d'organisation rythmique d'un dessin dans les meilleures illustrations de livres pour jeunes enfants, par exemple, dans les livres de l'artiste Y. Vasnetsov - images de vagues, d'étoiles dans le ciel, même "clôture" de sapins - forêts, parterres de légumes, provisions de nourriture bien rangées sur les étagères, etc.).
- Il est très important d'ajouter des détails proportionnés, des détails qui, d'une part, contribuent à rendre l'image plus satisfaisante, précise et significative, et d'autre part, à mettre en perspective le développement des événements liés au phénomène représenté. , objet ou personnage. Vous devriez essayer de le faire presque immédiatement, même s'il est clair que l'enfant peut difficilement garder son attention sur une impression. Par exemple, le ciel du soir - une lumière s'est allumée dans la maison, il a plu - il s'est avéré que c'était une flaque d'eau, une voiture est passée à côté - des embruns ont volé, etc. Ainsi, le dessin de l'intrigue se compose de deux composants principaux - le détail des images représentées (en les remplissant de détails émotionnellement significatifs) et le développement des événements dans le temps. C'est ainsi que l'intrigue elle-même se construit progressivement. Dans sa forme la plus développée, l'histoire résultante peut ressembler à une série de dessins séquentiels.
- Il est important de trouver dans chaque cas la proportion optimale des deux domaines de travail principaux et en principe alternatifs mentionnés ci-dessus : détailler le contenu de l'image et développer l'intrigue (ou ajouter des détails et donner une dynamique aux événements). Cela change selon quelle variante du développement autistique est la plus proche de l'état de l'enfant, avec qui nous établissons, et complique alors l'interaction. Dans chaque cas, le cadre de la tâche principale est déterminé par les problèmes les plus caractéristiques de l'interaction de l'enfant (avec une certaine forme d'autisme) avec l'environnement, et dans les modalités de sa mise en œuvre, nous utilisons les caractéristiques de son autostimulation, le plus grande susceptibilité aux impressions dynamiques ou statiques.
Ainsi, les deux directions peuvent être utilisées à des fins différentes dans les cas de travail avec des enfants présentant différents degrés d'autisme et, par conséquent, ont leurs propres spécificités. Nous y reviendrons ci-dessous, en considérant plus en détail les caractéristiques du développement du tracé de l'intrigue dans les classes correctionnelles avec des enfants autistes de différents groupes.
Exigences « techniques » qui sont particulièrement pertinentes lors de l'interaction avec des enfants atteints des formes les plus profondes d'autisme :
Cela permet de commenter à nouveau ce qui est dessiné (raconter et montrer l'histoire dessinée aux parents en présence de l'enfant à la fin ou après le cours), rappeler le dessin au cours suivant et, éventuellement, ajouter une sorte de d'ajout ou de signature, et s'il contient déjà beaucoup de détails, essayez de continuer à développer l'intrigue sur une nouvelle feuille. Souvent, nous utilisons une grande feuille ou, mieux encore, un rouleau de papier, sur lequel nous pouvons systématiquement dessiner des fragments de la même intrigue en plusieurs sessions (dépliant ainsi une histoire en images avec un début, des événements intermédiaires et une fin).
Enfants autistes en dessin
Au début des cours de dessin, les enfants découvrent par eux-mêmes la matière. Ils peuvent ramasser des peintures avec leurs mains et même les mettre dans leur bouche. Ils doivent passer par là, mais si nous ne leur proposons rien de plus, alors ils répéteront tout le temps le même "dessin", c'est-à-dire qu'ils mélangeront simplement différentes couleurs sur une feuille de papier, qui, dans le fin, fusionnera en un seul point de couleur. Et ainsi cela peut durer de nombreuses années.
Comment aider votre enfant à progresser davantage dans le domaine du dessin et de la création artistique ? Nous avons décidé de partir de choses réelles spécifiques. Laissez-moi vous donner un exemple : nous avons un jardin au Centre. Nous avons passé beaucoup de temps là-bas pour regarder l'herbe, la toucher et la sentir, puis essayer de la dessiner de mémoire.
Nous enseignons également aux enfants certaines techniques. Tout d'abord, nous leur apprenons à tracer une ligne avec un pinceau, pas seulement à peindre sur un morceau de papier. Nous savons qu'ils vont peindre sur la feuille, mais rien d'autre n'en sortira. Travaillant sur le principe « des choses concrètes à leur image », nous veillons à ce que les dessins des enfants évoluent progressivement. L'exemple le plus frappant est celui des tentatives de peinture de fleurs dans un vase. La chose la plus difficile est de dessiner un vase, et ici, bien sûr, ils ont besoin d'aide. L'institutrice a profité de ce moment pour apprendre aux enfants à ne peindre que le dessin et à ne pas dépasser ses contours. On parle d'apprentissage. Ensuite, lorsque l'enfant travaille seul, il peut créer lui-même l'image de l'objet. La chose la plus étonnante commence lorsque l'image d'une personne apparaît. Très souvent, tout commence et se termine par un dessin d'un homme têtard.
Nous utilisons également différentes manières de travailler avec des photographies. Cela permet aux enfants de mieux comprendre leur propre corps. Par exemple, nous avons utilisé nos propres photographies des gars. Nous avons mis ces photographies derrière une vitre, et les enfants ont peint directement sur cette vitre, en dessinant les contours de leurs visages. En même temps, ils pourraient y changer quelque chose, par exemple, peindre sur des cheveux verts ou se coller une moustache en pâte à modeler ou des tresses en velours. Ce genre de travail vous permet de développer votre imagination en utilisant votre apparence réelle. Nous avons également utilisé des photographies découpées dans des magazines. Les enfants ont tracé les contours du visage, du nez, des cheveux sur la photographie - afin de dessiner ensuite leur propre dessin. L'alternance de travailler avec des choses spécifiques (qu'ils peuvent toucher, qu'ils voient) et avec une image graphique est très importante pour eux, car cela les aide à transférer l'image de leur corps sur le papier.
Nous avons également travaillé avec un modèle. C'est très intéressant, car les enfants devaient incarner la personne qui posait pour eux. Il a pris des poses différentes, et lui-même leur a signalé des erreurs dans l'image. Par exemple, il dirait : « Regardez attentivement, je ne suis pas comme ça », « Regardez attentivement mon coude » ou « Regardez comment vous l'avez dessiné. » Le gardien n'a pas proposé de solutions toutes faites, mais avec ses questions, il a fait réfléchir les gars s'ils l'avaient dépeint correctement. Ce travail a duré une année entière et le succès des enfants dans la représentation des gens était évident. Presque tous les enfants et tous les adolescents qui ont participé à ce travail peuvent désormais dessiner complètement une personne, sans rien oublier - ni yeux, ni nez, ni bouche, ni expressions faciales. Travailler avec des choses spécifiques aide les enfants à s'intégrer et leur permet de regarder différemment le monde qui les entoure. La particularité de ces enfants est qu'ils ne peuvent pas se faire une image complète du monde, ou qu'ils ne se souviennent que de ce qui les intéresse. Mais avec ce travail, les enfants commencent à faire des généralisations.
Les dessins que les enfants font de mémoire sont particulièrement intéressants. Il faut généralement environ six mois avant de constater des progrès dans le dessin d'un arbre ou d'un bouquet de fleurs, mais en même temps, les enfants se souviennent de ce qu'ils ont fait dans la leçon précédente, et ils n'ont pas besoin de recommencer à chaque fois, comme s'ils n'a rien dessiné il y a une semaine. ...
C'était très difficile pour les gars de travailler avec le sculpteur. Un adolescent n'a d'abord roulé que des boules d'argile. Le sculpteur ne savait que faire de lui, mais un jour il invita le garçon à sculpter un petit homme. Il l'a aidé et, ensemble, ils ont fait un homme. Le sculpteur a fait cela pour se dire : "Je n'ai pas laissé cet enfant sans surveillance, je lui ai suggéré de faire quelque chose pour qu'il ne s'assoie pas seul quelque part dans un coin et ne s'ennuie pas." Bien sûr, c'était plus intéressant pour lui de travailler avec ces enfants qui pouvaient déjà créer quelque chose par eux-mêmes. Et le sculpteur a été très surpris lorsqu'une semaine plus tard, ce garçon a aveuglé le petit homme de lui-même, puis il a commencé à travailler pratiquement uniquement avec cet adolescent. Vous devez constamment offrir quelque chose à l'enfant, même lorsque vous ne croyez pas que quelque chose fonctionnera, même lorsque devant vous se trouve un enfant qui ne fait que répéter les mêmes gestes. Il faut en profiter encore une fois pour le provoquer, le pousser, et un jour il vous surprendra.
Le travail de mémoire peut être effectué pendant une longue période. Par exemple, une fois nous sommes allés à la mer pendant 10 jours. Les gars ont pris du sable, de l'eau de mer dans leurs mains, ont récupéré des coquillages, du sable, des cailloux. De retour à Paris, nous leur avons demandé de travailler avec les cailloux et les coquillages qu'ils avaient rapportés. Quelqu'un a fait un collage, quelqu'un a fait un dessin et y a collé des morceaux de cailloux et de coquillages. Le travail lié aux souvenirs de la mer a duré environ deux mois. Nous avons également utilisé les photographies que nous avons prises là-bas. Dans un premier temps, nous leur avons proposé de redessiner ce qu'ils voyaient sur les photographies, et petit à petit nous avons réussi à les faire dessiner de mémoire. C'est-à-dire qu'ils ont vraiment appris certaines choses.
Il est à noter que nous essayons, dans la mesure du possible, d'impliquer les professionnels dans ce travail, car les éducateurs ne peuvent pas tout savoir. Et puis, le regard d'un artiste professionnel apporte un soutien supplémentaire. Très souvent, il trouve une petite chose qui aidera l'enfant à arrêter de répéter indéfiniment les mêmes gestes et à apprendre quelque chose de nouveau.
Cette année, nous utilisons des reproductions d'artistes célèbres dans les cours de peinture. Des catalogues de différents musées sont disponibles sur Internet et les enfants peuvent choisir le tableau qu'ils aiment. De nombreuses copies de tableaux de Van Gogh et Matisse ont été réalisées cette année. Matisse est un artiste très intéressant car il a peint une grande partie du corps humain. Les enfants ont beaucoup travaillé avec le tableau Nu dans les tons bleus de Matisse, dans lequel les jambes sont séparées du corps.
Les œuvres les plus proches de l'original étaient les œuvres d'Antoine. Sa capacité à voir et à se souvenir de ce qu'il voit l'a aidé à faire ce genre de travail. Il a 16 ans, c'est un vrai autiste et il a des capacités intellectuelles. Mais il n'a absolument aucune réaction émotionnelle ; il se comporte comme un petit robot. S'il veut, par exemple, aller dans un autre coin de la pièce, il passera simplement devant vous et ne le remarquera même pas. Il faut constamment travailler avec lui et s'assurer qu'il entre en contact, pour qu'il tienne compte de ceux qui sont près de lui, sinon il ne quittera jamais sa "coquille" autiste.
C'est ainsi que nous travaillons le dessin, la peinture et la sculpture. Il utilise le même principe de travail que dans les cours de musique. Nous travaillons avec des artistes, avec de vrais professionnels. Cela nous aide beaucoup, car les enfants autistes ne peuvent pas dessiner comme un enfant ordinaire, en copiant ce qu'il a vu. Cela ne veut pas dire que nos enfants n'ont pas de talent, mais ils ne savent tout simplement pas comment dessiner. Certains d'entre eux sont très doués. Je pense qu'Antoine est celui qui a la capacité de peindre. Il y a des artistes autistes, mais ils sont très peu nombreux. La grande majorité des personnes autistes, si elles ne sont pas instruites, peindront simplement sur un morceau de papier.
Comment les aider à fantasmer plutôt qu'à copier ?
C'est déjà assez difficile. Un enfant ordinaire peut lui-même imaginer l'intrigue de son dessin, en utilisant ce qu'il a déjà vu - dans une émission de télévision, à la maison, dans la rue, etc. Les personnes autistes ne peuvent pas faire cela. Leur image d'une personne se développe au fur et à mesure que le concept d'eux-mêmes se développe. D'où l'idée de la thérapie par l'image : leur proposer d'autres modèles d'eux-mêmes qui les aideront à comprendre qu'ils sont comme tout le monde. C'est dans ce but - j'en ai déjà parlé - que nous utilisons leurs photographies sous verre. Nous avons maintenant des photos d'enfants en pied sur les murs du Centre pour adolescents, qu'ils ont eux-mêmes réalisées de la manière suivante : un enfant s'est allongé sur une grande feuille de papier, tandis que d'autres ont tracé les contours de son corps avec un crayon, puis tout peint ensemble.
Parfois, nous travaillons avec de telles peintures où le corps n'est pas entièrement représenté. Et l'enfant, qui a choisi cette image pour lui-même, a ajouté les parties manquantes - il a dessiné la tête et les jambes. C'est très intéressant, car parfois la question se pose de savoir comment ils se perçoivent, car dans leurs premiers dessins il n'y a souvent ni bras ni jambes. Mais au bout d'un moment, ils commencent à imaginer clairement à quoi ressemble un homme ou une femme et à représenter tout le corps. En France, la peinture prend une très grande place dans le travail avec les personnes autistes. Il existe même des galeries entières présentant des peintures de personnes autistes. La peinture est aussi un moyen d'intégration sociale. Si vous voulez connaître mon avis, certains des dessins de mes gars sont encore meilleurs que ceux exposés dans les galeries. Mais peut-être que je ne suis pas objectif à mon avis.
Ne peignez-vous que des portraits ou des paysages aussi ?
Oui, nous peignons aussi des paysages. Mais pour cela nous allons principalement vers la nature, vers la vraie nature.
Comment se fait le choix de la couleur des images ?
L'enfant peut choisir le matériau avec lequel il va travailler (peintures, pastels ou crayons), le format du papier, la couleur lorsqu'il est prêt pour un tel choix. Tout d'abord, nous offrons à l'enfant toute la palette de couleurs. Mais lorsque nous comprenons que l'enfant effectue les mêmes actions - sélectionne les mêmes couleurs et représente les mêmes - nous changeons la palette proposée. Par exemple, nous ne lui proposons qu'une seule couleur. La couleur et la taille du papier ont également leur importance : vous pouvez dessiner sur du papier jaune ou rouge. Parfois, nous modifions l'environnement dans lequel se déroulent les cours, c'est-à-dire que nous donnons aux enfants la possibilité de s'asseoir dans la salle comme ils le souhaitent. Mais dans certaines classes, nous suggérons qu'ils dessinent uniquement sur le sol, parfois sur le mur, et parfois sur la table. Il existe de nombreuses possibilités de diversifier l'environnement et les matériaux de travail. Mais parfois on ne lui laisse pas ce choix, mais on ne lui propose qu'un crayon noir pour le travail. Les enfants doivent mettre en œuvre leurs idées avec les moyens dont ils disposent.
La psychologue du Centre participe une fois par mois aux cours d'ateliers d'art, et ces cours eux-mêmes ont lieu une fois par semaine. Mais chaque lundi soir, le psychologue discute pendant une demi-heure avec le professeur qui enseigne la peinture. Sur la base de cette conversation, l'enseignant élabore des plans pour les prochaines activités pour chaque adolescent.
Quand il s'agit de cours de musique, nous les préparons différemment. Dans ce cas, une équipe d'éducateurs est impliquée, c'est-à-dire que le musicien détermine avec eux ce qu'il fera avec les enfants. La coopération est nécessaire pour poursuivre la ligne commune dont j'ai parlé. C'est important, car si l'état de l'enfant n'est pas très bon, par exemple, il y a des périodes où son agressivité, son excitabilité augmentent, alors il faut réfléchir au type de travail à lui proposer dans un cours de musique. Et, bien sûr, le choix de l'outil et du matériau joue ici un rôle. Par conséquent, nous avons la responsabilité de travailler ensemble.
Considérez-vous l'effet de la couleur sur l'état émotionnel de l'enfant ? Cela peut affecter son développement.
C'est possible. Habituellement, nous lui offrons nous-mêmes une certaine couleur, afin de provoquer une réaction particulière chez l'enfant. Mais pour certains enfants, le plus important est de simplement répéter le même geste. Peu leur importe la couleur ou la matière qui leur est proposée, ils feront toujours la même chose. C'est pourquoi nous avons introduit une formation à diverses techniques afin qu'à partir de cette expérience, ils puissent maîtriser d'autres gestes. Par exemple, un enfant a les mouvements répétitifs stéréotypés habituels qui se produisent selon le même schéma - soit de droite à gauche, soit en cercle. Il ne peint l'espace que de cette façon, car il ne sait pas le peindre autrement. Quand on lui donne des fonds supplémentaires, on voit que son travail est plus proche de la réalité. Et ici, il est très important de ne pas laisser l'enfant répéter constamment ce qu'il veut, mais de lui demander de remplir nos conditions, car cela nous aidera à franchir une autre étape ensemble.
Que faire quand l'enfant ne veut pas adhérer au cadre donné, par exemple, travailler avec une seule couleur ?
Si nous proposons à un enfant de travailler avec une seule couleur, alors seule cette couleur se trouve pour le moment dans la salle où il étudie. Il arrive qu'il ne fasse rien du tout. C'est là que le travail de groupe est important, car il n'arrive jamais que tous les cinq ne fassent rien. Même quelqu'un qui ne fait rien regardera ce que font les autres. Les chambres ne sont pas fermées à clé, les enfants peuvent les quitter, mais ils sortent très rarement. Habituellement, l'enfant reste, observe ce qui se passe et essaie progressivement de faire quelque chose par lui-même. Il n'y a jamais eu de cas tel qu'un enfant ou un adolescent ne fasse rien pendant toute la leçon. Les cours de dessin et de peinture sont assez longs - ils durent 2 heures. Cela signifie que l'adolescent a le temps de réfléchir à ce qu'il veut faire, de s'arrêter, de voir ce que font les autres, de revenir à son propre dessin, de regarder et d'ajouter quelque chose.
Souvent, les adolescents de la même leçon recommencent à peindre, c'est-à-dire qu'ils mettent de côté ce qu'ils n'aiment pas et commencent un nouveau dessin. Ils le font non pas pour faire un nouveau dessin, mais simplement pour refaire ce qui n'a pas marché. Et ce n'est pas un enseignant, mais il voit lui-même que quelque chose n'a pas fonctionné pour lui. Les éducateurs n'évaluent jamais la qualité de son travail, ils remontent le moral de l'adolescent, lui demandent s'il est satisfait de ce qu'il a fait, s'il l'a fait magnifiquement, s'il a oublié quelque chose, s'il veut ajouter quelque chose. Mais c'est toujours l'adolescent ou l'enfant lui-même qui choisit. Et lui-même peut dire qu'il a déjà terminé son travail.
Les enfants font des dessins et des peintures pour eux-mêmes. Mais parfois, nous leur demandons de dessiner quelque chose et de le donner à leur famille, c'est-à-dire que nous leur fixons un certain objectif à l'avance. Très souvent, les dessins de certains enfants, réalisés pour la maison, diffèrent de ceux qu'ils ont fait tous ensemble. Souvent, les enfants ne veulent pas emporter leur travail à la maison. Mais d'autre part, lorsqu'une fois par an nous collectons tous les dessins réalisés par les enfants et leur demandons lesquels d'entre eux ils aimeraient exposer au Centre, ils évaluent et sélectionnent eux-mêmes certaines des œuvres, ils les insèrent eux-mêmes dans le cadre de l'exposition. Les enfants savent que ces œuvres seront vues et appréciées par tous ceux qui viennent au Centre, y compris leurs proches.
Après l'exposition, nous les invitons parfois à ramener les tableaux chez eux, mais ils ne le souhaitent pas toujours, car pour eux le Centre et la maison sont deux mondes séparés. Ils ne se rendent pas compte qu'ils sont eux-mêmes le lien entre ces deux mondes. Ils ont besoin de temps pour les lier ensemble.
Est-ce que tout le monde suit des cours d'art-thérapie ?
Tout le monde ne peint pas ou ne dessine pas. Mais tout le monde suit des cours d'art-thérapie : certains auront de la musique, d'autres de la sculpture, du modelage ou du dessin. Je dois dire que nous offrons toujours des cours d'art-thérapie à ces enfants qui échouent dans d'autres domaines, ne peuvent presque rien faire. Certains enfants sont très improductifs dans les activités régulières de la classe. Ils ne passent que 45 minutes par semaine en classe (je parle des adolescents maintenant). Et on n'insiste pas davantage : depuis 10 ans on leur propose des cours en classe afin de développer leurs capacités graphiques, leur apprendre à lire et à écrire, mais ils n'ont vu aucun progrès. Pour eux, il faut chercher d'autres moyens qui les aideront à développer leurs capacités graphiques et à se faire une idée du monde qui les entoure. Ces moyens peuvent être notamment le dessin et la peinture. Le système scolaire régulier de réassurance des compétences ne leur convient pas. Certains, par exemple, en cours de peinture pourront choisir 2 ou 3 couleurs et pourront les compter, alors qu'ils ne savent pas compter. A travers des activités concrètes, lorsque les enfants deviennent des « acteurs » actifs, ils acquièrent également des connaissances théoriques. Si les enfants ou les adolescents ne savent pas écrire, parce qu'écrire ne signifie encore rien pour eux, alors leur assimilation des compétences graphiques les plus simples leur permettra peut-être de dessiner un pictogramme pour exprimer ce qu'ils veulent dire. Mais avec eux, vous devez travailler sur le sens de ce qu'ils représentent : votre dessin ressemble-t-il vraiment à un vase ou à un chat ? Et ensuite, vous devez donner à l'enfant la possibilité de s'exprimer de manière créative et de représenter les objets et les êtres vivants tels qu'il les imagine.
Comment préparez-vous votre atelier d'art ?
J'ai déjà dit que nous choisissons les couleurs, la taille et la forme des "moyens improvisés". Il faut aussi prendre en compte nos capacités matérielles, et elles sont différentes dans les centres pour enfants et adolescents. Le Centre pour adolescents dispose d'une salle spéciale pour la peinture. Quant au Centre pour enfants, tous les cours d'art-thérapie y sont dispensés dans les groupes principaux. Mais dans les deux Centres, l'enseignant doit préparer à l'avance les locaux pour les cours. C'est une condition nécessaire sur laquelle nous insistons. Si pendant la leçon nous perdons du temps à découper du papier, à remplir des récipients de peinture ou à préparer des palettes de différentes couleurs, on peut dire sans risque de se tromper que le pot de peinture sera retourné ou utilisé avant le début de la leçon, car pendant que le professeur découpera le papier, les enfants ramperont dans la peinture avec leurs mains. C'est pourquoi il est très important de préparer à l'avance ce que nous offrirons aux enfants. J'ai déjà dit que nous réfléchissions à l'avance aux places que les enfants prendront pendant cette leçon. Si on décide qu'ils vont travailler à table, ils peuvent le faire assis ou debout, mais de toute façon ils auront leur place, et on essaie d'être là pour qu'ils restent en place quand ils travaillent avec des peintures. Ensuite, ils pourront se déplacer dans le public, mais leurs mains seront propres.
En fait, nous agissons simplement selon des rituels établis, ce qui aide l'enfant à comprendre que l'activité a commencé. Tout d'abord, un tablier spécial est mis. Ensuite, l'enfant choisit, par exemple, du papier pour le travail dans un dossier préalablement préparé. Habituellement, au début de la leçon, les enseignants eux-mêmes mettent de la peinture ou de la peinture sur la table. Mais quant aux jeunes enfants, ils commencent très souvent à mélanger toutes les peintures à leur disposition, et au bout de 5 minutes il n'y aura plus de peintures rouges, bleues, jaunes, mais il y aura une tache gris terne. C'est pourquoi nous essayons de proposer, notamment aux jeunes enfants, des peintures de couleurs primaires dans un emballage qui ne leur permet pas de mélanger les couleurs, mais en même temps nous leur donnons une planche (palette) sur laquelle ils peuvent mélanger les peintures. Il me semble très important qu'ils aient toujours à leur disposition des peintures de couleurs primaires qui attireraient leur attention. Mais s'ils ont besoin de mélanger des peintures, d'acquérir une nouvelle expérience pour eux, il est important qu'ils aient une palette qu'ils puissent ensuite utiliser pour peindre. Et ils ont toujours la possibilité d'y ajouter de la peinture pure.
Comme je l'ai dit, nous proposons d'abord nous-mêmes des peintures pour le travail, généralement de la gouache. Mais au fil du temps, nous mettons toutes les couleurs sur une même table, et les enfants les choisissent eux-mêmes. Cela devient possible quand on sait que les enfants ont déjà compris qu'ils n'ont pas besoin de mélanger toutes les couleurs de la palette. Nous avons établi d'autres règles pour les enfants qui ne font que ce qu'ils peignent sur des feuilles de papier. Certains se concentrent entièrement sur ce travail et le font très lentement, mais la plupart, au contraire, font tout rapidement. Ensuite, nous disons qu'aujourd'hui, nous ne travaillerons qu'avec une seule feuille de papier. Et quand l'enfant a fini son travail, on l'invite à le revoir, à le montrer aux autres, à le sécher, etc. Tout cela est fait pour que l'enfant ne commence pas tout de suite un nouveau dessin, car s'il ne le fait pas s'il y a est temps pour un "répit", il dessinera probablement à nouveau la même chose. Il a besoin de faire une pause. On lui propose par exemple de laver ses pinceaux, de ranger son lieu de travail, peut-être de se laver les mains, de boire un verre ou de grignoter des bonbons. Alors seulement, nous lui demanderons s'il veut faire autre chose. La fin de la leçon est toujours préparée à l'avance, toujours marquée d'une certaine manière. Si les gars ont tout fini et ne veulent plus peindre, on range la pièce ensemble. Ceux qui avaient des tabliers en plastique les lavent, et ceux qui avaient des tabliers en tissu ont une bassine, de l'eau, du savon. Il est très important - cela s'applique à toutes les activités - de marquer avec précision son début et sa fin. Mais il se trouve que les cours sont déjà terminés et que certains enfants dessinent encore. Nous les prévenons qu'il leur reste un peu de temps, et afin de donner à ce moment une forme visible, nous leur jouons généralement une chanson bien connue. Les enfants savent qu'à la fin de la chanson, ils devront finir leur travail, ce qui leur permet de se préparer mentalement à la fin de la leçon, de construire une séquence d'événements. Mais ils savent aussi que si le dessin n'est pas terminé, ils peuvent le continuer la prochaine fois. Et puis - le même rituel de nettoyage.
(plus tard, le diagnostic a été confirmé par des spécialistes), ils ont essayé de nombreuses façons d'aider une fillette de 2 ans à apprendre à communiquer avec d'autres personnes et à parler. À la maison, un environnement sensoriel spécial a été créé - mais le jardin d'enfants "n'est pas allé" et la thérapie avec l'aide de chiens et de chevaux n'a donné aucun résultat. Mais peindre avec des peintures a dépassé toutes les attentes - il s'est épanoui avec l'autisme sous nos yeux. C'est comme ça que ça a commencé.
Premiers cours communs
Lors de nos séances de thérapie à domicile, à la suite d'Iris, j'ai lentement cherché une approche pour ma fille. Je me suis assis à côté d'elle sur le sol et j'ai répété tout ce qu'elle faisait. Au début, elle m'a repoussé, puis elle a accepté. J'ai continué à faire attention au contact visuel, sachant que c'était très difficile pour elle, et je me suis comporté aussi calmement que possible. Elle était intéressée et a souri, regardant ses images préférées dans les livres, essayant des choses au toucher, les amenant à son visage comme elle l'a fait. Au début, nous n'avons joué ensemble que quelques minutes, puis - de plus en plus longtemps.
Iris a trouvé plus facile de maintenir un contact visuel, et bien qu'il n'y ait eu aucune amélioration dans la parole et la communication avec les autres, j'ai senti que nous faisions des pas importants dans la bonne direction. Elle a accueilli ma présence à proximité et apprécié le temps passé ensemble ; elle a même commencé à attirer mon attention à l'aide d'un stylo à eau.
Un ajout très excitant à notre ensemble : un stylo rempli d'eau et un tapis blanc qui devient bleu là où il le touche. En séchant, les traces disparaissent et le tapis est à nouveau prêt à l'emploi. Simple mais utile. Un tapis à griffonner intemporel, sans gâchis.
Iris a poussé ma main pour que je puisse commencer à dessiner, puis elle a pris le stylo et l'a essayé elle-même, puis, quand elle a fini, elle me l'a tendu à nouveau. Nous avons travaillé ensemble et j'étais en liesse. Chaque fois que ma fille me prenait à son jeu ou voulait que je la rejoigne, il me semblait que je gagnais un prix fabuleux.
Iris a deux ans : dessiner avec des crayons et des feutres ensemble
Iris s'intéressait aux crayons, stylos et crayons de couleur et pouvait jouer avec eux pendant des heures. La plupart du temps, les murs de la maison étaient couverts de gribouillis, j'avais déjà perdu le compte du nombre de fois où il fallait les repeindre. Ayant changé d'attitude à cet égard, je me suis rendu compte que je devais maintenir cet intérêt fort, simplement en le redirigeant vers d'autres surfaces. Après avoir acheté quelques rouleaux de papier peint, je les ai coupés en morceaux de la taille d'une table basse en bois et j'ai mis ces morceaux dessus, en collant les extrémités des deux côtés avec du ruban adhésif.
Iris a apprécié l'innovation et a fait défiler pendant des heures, recouvrant complètement le papier de boucles et de cercles multicolores, s'entrelaçant et se chevauchant. Elle rebondissait sur la pointe des pieds, fredonnant parfois. La fille a même utilisé ses deux mains, travaillant avec elles simultanément, répandant avec bonheur, librement et joyeusement la couleur. La table recouverte de papier a été un énorme succès et les murs sont restés intacts pendant des semaines, mais cela ne pouvait pas durer éternellement.
Mes yeux suivaient le trait bleu du crayon : il longeait le mur, serpentait jusqu'à la porte, puis, remuant gracieusement, revint vers moi. Iris est passée ici assez récemment - il y a quelques minutes à peine, le mur était intact. En me demandant encore une fois comment lui expliquer que «nous ne peignons pas sur les murs!», J'ai remarqué comment une ligne déchiquetée en colère coulait en boucles lisses ressemblant à des pétales, faisant allusion à un changement d'humeur important.
J'ai accepté le défi. Après avoir peint un visage souriant, j'ai tendu le feutre à ma fille. Elle gloussa et croisa mon regard, puis, baissant les yeux, traça une ligne droite, puis me rendit le marqueur, me poussant vers le papier.
J'ai fini de peindre le petit homme, en ajoutant de la terre, un arbre, un oiseau dans le ciel et un soleil avec des rayons triangulaires, racontant une histoire en cours de route. Nous nous sommes relayés pour ajouter des détails à l'image, et Iris a apprécié le nouveau jeu pendant un moment. Nous avons bien travaillé ensemble, nous comprenant - puis une voiture est arrivée, les portes ont cliqué fort, perturbant et interférant avec notre paix, et Iris s'est éloignée.
Je voulais utiliser le dernier passe-temps d'Iris pour me rapprocher d'elle, et j'ai commencé à peindre davantage. J'ai dessiné beaucoup de scènes avec un homme et des animaux drôles. Ils ont été essentiels pour attirer l'attention d'Iris sur ce que je faisais et me permettre d'approfondir son univers.
3 ans : comment Iris a commencé à peindre
Nous avons eu un jour très chanceux : je dessinais des lettres dans le sable, et Iris a commencé à les dire à voix haute. Ensuite, j'ai préparé le chevalet que mes grands-parents ont offert à leur petite-fille pour Noël. J'avais de grands espoirs pour ces cours : ma fille prenait tellement de plaisir à ses crayons et aux histoires que je racontais à partir d'images que j'étais sûre qu'elle les aimerait, et je pouvais lier le dessin à l'orthophonie.
J'ai trempé mon pinceau dans la peinture et laissé quelques longs traits sur la feuille, montrant à ma fille comment peindre. Elle s'est patiemment tenue à côté de moi, puis elle a essayé elle-même. Mais dès que la peinture a commencé à couler sur le papier fin et qu'elle a commencé à froncer les sourcils et à se déformer, Iris s'est mise en colère. En sanglotant, elle s'effondra au sol, tenant toujours la brosse dans sa main. Je me sentais tout simplement horrible. Je comptais sur une expérience d'apprentissage amusante, pas sur un tourment bouleversé.
En enlevant le chevalet et les peintures et en frottant les taches sur le parquet, je suis retourné mentalement à mon idée précédente : de gros morceaux de papier peint collés à la table basse. J'ai décidé de ne changer qu'un détail : les crayons pour les peintures, et de laisser tout le reste intact.
La prochaine fois, juste au cas où, recouvrant les meubles de la pépinière de vieux draps, je posais les tasses remplies de peinture sur la table, laissant ma fille décider quand peindre. Nous n'avons pas eu à attendre longtemps : bientôt le drap blanc est devenu multicolore.
Iris a peint très soigneusement : un mélange bizarre de facilité et de prévenance. Pour faire des traits, elle a utilisé une variété de techniques : boucles colorées, zigzags, taches et points. Étonnamment, elle n'a presque rien renversé sur le sol et absolument rien sur elle-même. Les couleurs étaient séparées les unes des autres - pas de flou.
Alors que le tableau séchait dans mon bureau, je me suis rendu compte à quel point il était mignon au premier essai, alors je l'ai photographié en souvenir de la joie que nous apportait cette nouvelle activité.
Je viens de monter et de me serrer dans mes bras
Les jours suivants, les choses étaient les mêmes. L'intérêt d'Iris pour le dessin s'est accru et elle a consacré de plus en plus de temps à cette leçon. Ce nouveau passe-temps m'a donné de nombreuses occasions d'interagir avec ma fille, qui semblait très heureuse. L'insécurité et l'insécurité qui surviennent habituellement dans les situations sociales s'estompaient tant qu'elle tenait le pinceau dans ses mains. Iris sursautait de plaisir, m'écoutant si je lui parlais des couleurs et comment les mélanger.
Je pense avoir trouvé une autre clé du monde de notre bébé. N'ayant pas ressenti ce genre d'enthousiasme depuis longtemps, j'ai décidé de laisser Iris peindre quand elle le souhaitait, explorant cette nouvelle façon de s'exprimer, et réaménageant les meubles de la cuisine, laissant place à la table.
Vers la fin de la semaine, je photographiais une autre pièce Iris. Mon cœur battait plus vite : l'entrelacement des traits bleus, verts et jaunes était très impressionnant. Je ne m'attendais pas à ce qu'un enfant de trois ans soit capable de ça.
L'as-tu vu? demanda PJ en désignant le tableau. - C'est génial, sérieusement, va voir.
Je sais que tu lis dans mes pensées. Je l'ai même photographiée. Peut-être qu'on peut le mettre dans le cadre ?
Nécessairement.
Elle a l'air si...
Un adulte.
Oui, pas comme avant. Je pense continuer dans le même esprit. Je sais que j'ai toute une liste de choses à faire, mais...
Sortez la liste de votre tête ! Continuez ce que vous obtenez. Maintenant, c'est du dessin. Savez-vous ce qu'Iris a fait ce matin ? Elle m'a embrassé ! Elle s'est juste approchée et, souriant largement, l'a serrée dans ses bras.
PJ avait l'air incroyablement heureux. Je savais combien ce câlin signifiait pour lui, et combien de temps il a attendu que sa fille exprime son amour de cette manière. L'étreinte était volontaire et sincère. Belle - même sans mots.
Le plaisir était dans l'air. L'énergie positive qui entoure l'humble table en pin a eu un impact énorme sur notre famille.
Le dessin la change
J'ai poussé la table sous la table de la cuisine pour laisser sécher la peinture et essuyé le sol. La leçon s'est avérée très active et de minuscules éclaboussures de peinture ont été vues littéralement partout.
Puis j'ai entendu le bruit de la porte. Lorsque PJ entra dans la cuisine, Iris y tournait toujours. Elle le salua d'un sourire, lui prit la main et l'attira à sa table.
Iris, qu'est-ce que tu fais ?
Laissez-moi le sortir. - J'ai de nouveau remis la table en place et Iris a partagé sa joie avec son père, lui montrant chaque point blanc et chaque vague.
PJ avait l'air terriblement fier.
Ils sont vraiment incroyables, vous ne trouvez pas ?
Oui, mais tous les parents pensent ainsi à propos des dessins de leurs enfants. Je suis d'accord pour dire qu'ils sont spéciaux, mais et si cela nous semblait seulement ainsi ?
Toute la soirée, nous avons parlé des peintures de ma fille, pourquoi elle aime tant dessiner, à quel point il est facile de communiquer avec elle lorsqu'elle dessine, à quel point cela la change. Et plus nous parlions, plus nous étions inspirés. C'est super de se concentrer sur quelque chose de positif et non sur le prochain problème !
Contrairement à de nombreuses autres activités qui ont fini par repousser ma fille, maintenant Iris voulait enfin que je sois avec elle dans la cuisine. J'ai fait partie du processus, l'aidant à composer les couleurs qu'elle voulait. Elle en a profité pour dire autant de mots que possible, et Iris a répondu volontiers.
Le lendemain matin, maman est venue avec des friandises et un vase de fleurs sur la table de la cuisine. PJ a entendu un bruit provenant de la porte et s'est également rendu pour faire une pause. Nous nous sommes regardés et avons souri. Iris peignait à sa table, brouillant le bleu et le rouge de sorte que dans certaines zones c'était rose et dans d'autres c'était violet. Nous l'avons entendue dire "boule" alors qu'elle trempait un pinceau dans de la peinture blanche et l'appuyait contre le papier. En tournant le pinceau, ma fille a dessiné un cercle dans le coin le plus à droite et un autre plus près du milieu. J'ai fait glisser le pinceau sur le papier, peignant un filet blanc.
Pendant que nous buvions du thé, maman parlait à Iris à sa table. Ma fille ne repoussait personne, au contraire, elle semblait contente et fière de son travail. PJ et moi l'avons regardée avec incrédulité. Notre fille est devenue si courageuse, affirmée et sûre d'elle : elle savait ce qu'elle voulait et comment nous le montrer.
Iris et moi avons été rapidement entraînés dans ce nouveau rituel. J'ai su quand elle avait besoin d'une autre feuille de papier vierge : elle a tiré les bords du papier peint pour l'enlever, et a couru dans le bureau pour la suivante. J'ai sorti des tasses et préparé des peintures. Après avoir tout organisé, je passais à d'autres affaires de cuisine, mais restais à portée de main, si besoin, ou remplissais les fonctions d'orthophoniste.
La technique d'Iris était en constante évolution : sa fille expérimentait avec toutes sortes d'outils, d'ustensiles ménagers et de matériaux, fabriquait ses propres couleurs, plongeant des pinceaux de tasse en tasse, se déplaçant à sa guise et étudiant constamment ce qui était obtenu.
Parfois, nous ne savions pas où se trouvait la prochaine création d'Iris en bas et en haut, car elle dessinait des quatre côtés de la table. Dans de tels cas, nous avons assis notre fille sur une chaise et j'ai soulevé la photo. PJ a demandé: "Ce côté?" Puis j'ai tourné la photo. « Ou celui-ci ? » Iris fronçait les sourcils ou dansait un peu : une méthode simple mais efficace qui nous a aidé plus d'une fois.
Notre bébé, qui s'entassait plus profondément dans le canapé avec des livres, dansait maintenant au cœur de la maison, entouré de couleurs.
L'autisme n'est pas une maladie, mais un type particulier de perception du monde environnant. C'est une vue d'une autre réalité, sous un angle différent. Et en même temps, il est important de se rappeler que les personnes autistes sont comme tout le monde. Les réticences des artistes autistes confinent souvent au génie. On peut penser à de grands peintres qui, à un degré ou à un autre, avaient un degré d'autisme. Vincent Van Gogh, Pablo Picasso et même, peut-être, Hieronymus Bosch - ont travaillé autrefois et ne savaient pas qu'ils avaient la même chose que des milliers d'autres personnes aujourd'hui. Les dessins d'autistes permettent de mieux comprendre la vision du monde et leur regard sur leur place dans la société. Vous invite à apprécier l'incroyable créativité des personnes vivant dans leur propre monde spécial. L'artiste Stephen Wiltscher peint New York de mémoire après un vol en hélicoptère de 20 minutes au-dessus de la ville. 
"Panorama Tokyo" 
"Panorama de Londres" Il recrée des panoramas de villes uniquement de mémoire. Pour créer ses chefs-d'œuvre, l'artiste utilise exclusivement des stylos à bille, du papier de haute qualité et un iPod. la musique l'aide à se concentrer et à ne pas être distrait du processus de dessin. Psychologue, éducateur et analyste comportemental J. Mullin a rassemblé les œuvres de ces artistes extraordinaires dans Drawing Autism. En plus des œuvres d'auteurs distingués, le livre contient des peintures d'artistes inconnus mais talentueux, ainsi que des dessins d'enfants atteints de troubles du spectre autistique. 
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