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Essais sur la discipline "Sociologie"

Les principales causes de la crise de la famille moderne

• introduction
• Causes de la crise
• Conséquences de la crise
• Conclusion
• Application

introduction

Qu'est-ce que la famille ? Définition la plus générale de ce terme : une famille est un groupe social dont les membres sont liés par des liens de parenté, de mariage ou d'adoption et vivent ensemble, coopèrent économiquement et s'occupent des enfants. Le sociologue contemporain Anthony Giddens en a donné une définition plus large : une famille est une unité sociale composée de personnes qui se soutiennent socialement, économiquement ou psychologiquement, ou qui s'identifient comme une unité de soutien.

En tant qu'institution sociale, la famille remplit les fonctions suivantes :

* Reproduction

* Économique et économique

* Récréatif

* Controle social

* Statut

* Pédagogique et pédagogique

Toutes ces fonctions sont socialement importantes, elles montrent que la famille joue un rôle important dans la vie de la société et de l'État, c'est pourquoi il est si important de suivre les problèmes émergents et de trouver des solutions.

La famille en sociologie est considérée non seulement comme une institution sociale, mais aussi comme un petit groupe social. Quelles sont ses particularités dans cette dernière qualité ? Premièrement, la famille est un type particulier d'union entre époux, caractérisé par une communauté spirituelle, des liens de confiance profonds. Deuxièmement, dans la famille, une relation de confiance se développe entre parents et enfants, grâce à laquelle la famille est qualifiée de groupe primaire typique : ces relations jouent un rôle majeur dans la formation de la nature et des idéaux de l'individu ; ils créent un sentiment d'intégrité, le désir des membres de la famille de partager pleinement leurs points de vue et leurs valeurs. Troisièmement, la famille est formée d'une manière particulière: sur la base de la sympathie mutuelle, de la proximité spirituelle, de l'amour.

Dans le monde moderne, on parle beaucoup du fait que la famille en tant qu'unité de la société, en tant qu'institution sociale, est en crise profonde. Cela est dit non seulement par les sociologues, mais aussi par les économistes, les philosophes, les psychologues.

La crise se manifeste de la manière suivante :

1. Baisse générale du nombre de familles

2. Les petits enfants. Les dernières données du recensement indiquent que la famille russe moyenne se compose de 3 à 2 personnes. La structure familiale est dominée par les familles à enfant unique - 56 %, les familles à deux enfants - 35 %, les familles nombreuses - 8 % ont survécu grâce à la mentalité traditionnelle de taux de natalité élevés dans les républiques du sud.

3. Baisse du taux de natalité, déclin naturel de la population.

Jusqu'en 2009, la population de la Russie diminuait de plusieurs centaines de milliers de personnes par an. En 2009, le déclin naturel de la population de la Russie (248,9 mille personnes) a été compensé par 99% de l'augmentation de la migration (247,4 mille personnes), à la suite de quoi le déclin de la population s'est pratiquement arrêté. En 2010, la tendance à la baisse de la mortalité et à l'augmentation du taux de natalité en Russie s'est poursuivie. Cependant, en 2011, la croissance du taux de natalité n'était que de 0,2 %.

4. Rajeunissement dramatique des mariages. La barre inférieure de l'âge légal du mariage a atteint 16 ans et l'âge moyen du mariage est de 19 à 21 ans

5. Taux de divorce élevé. Selon les statistiques, aujourd'hui, un mariage sur deux s'effondre. Les statistiques montrent également que 40 % des jeunes familles de moins de 24 ans se séparent dans un délai d'un an ou deux après le mariage. Ainsi, à l'heure actuelle, selon les données officielles, plus de 20% des familles sont incomplètes et dans des mégalopoles telles que Moscou et Saint-Pétersbourg, ce chiffre a dépassé 30%.

6. Un grand nombre d'avortements.

Ainsi, on peut vraiment dire que la famille moderne est en crise.

Causes de la crise

Il existe plusieurs approches pour déterminer les causes de la crise.

Approche sociologique (adaptative) : la famille est considérée comme un donné immuable, existant dans un environnement extérieur changeant ; la crise familiale est le résultat d'influences extérieures défavorables; surmonter cette crise se traduit par la création des conditions optimales (les plus favorables) pour le fonctionnement de la famille. Ainsi, les principales causes de la crise sont des facteurs externes - économiques, politiques, sociaux, idéologiques et même biologiques. Cette approche est plus clairement décrite dans le modèle structurel-fonctionnel de la famille, développé par T. Parsons et ses collègues. Conformément à ce modèle, la famille était considérée comme une institution sociale : a) harmonieusement insérée dans la société ; b) la tâche principale est de servir la société ; c) qui est une formation statique, et non le résultat de l'interaction d'individus. Cette approche est généralement négative vis-à-vis de la crise familiale ; elle est considérée comme le résultat d'influences externes négatives. Pour neutraliser la crise, il suffit d'éliminer les facteurs externes d'influence négative.

Les facteurs externes comprennent :

Manque de votre propre maison

Bas salaires, chômage

Faible niveau de vie en général, manque de perspectives de vie

Situation politique instable dans le pays

À mon avis, pour identifier les causes de la crise familiale, on ne peut pas se fier uniquement à cette approche, car, en plus des facteurs externes, il existe également des facteurs internes. La famille est d'abord l'interaction des individus. Chaque personne est unique, et lorsqu'elles interagissent, des conflits surviennent, qui ont souvent un impact négatif plus fort sur la famille en tant qu'unité de la société que n'importe quel facteur politique ou économique.

Très souvent ces conflits internes naissent de l'insatisfaction des besoins des époux. Le célèbre psychologue V.A. Sysenko identifie les principales causes de conflits suivantes :

· Conflits fondés sur un besoin non satisfait de valeur et de signification de son « je », humiliation de dignité de la part d'un partenaire.

· Conflits basés sur les besoins sexuels non satisfaits de l'un ou des deux conjoints.

· Conflits qui ont pour source le besoin des époux d'émotions positives ; manque de tendresse, de soins, d'attention et de compréhension.

· Conflits basés sur la dépendance de l'un des conjoints à l'alcool, au jeu, ce qui conduit à des dépenses inutiles et inefficaces des fonds familiaux.

· Des différends financiers découlant des besoins exagérés de l'un des conjoints, des approches différentes du budget familial et de la contribution de chaque partenaire au soutien matériel de la famille.

· Conflits basés sur le besoin d'assistance mutuelle, de coopération et de collaboration.

Conflits liés à la division du travail dans la famille et à l'entretien ménager

· Conflits associés aux différentes approches de l'éducation des enfants.

De ma part, je peux ajouter que généralement l'une des raisons de tous ces désaccords et conflits est la précipitation du mariage, lorsque les gens sont forcés de se marier ou de se marier sans se connaître complètement. Une vie commune commence, et les époux se révèlent tout à coup complètement étrangers ; ils ne peuvent tout simplement pas résister au soi-disant « broyage » des personnages. Le mariage se brise, la famille est détruite, ce qui ne peut en aucun cas avoir un effet positif sur la société.

L'approche écologique est exactement la vision inverse de ce problème. La famille est considérée comme un sous-système assez autonome dans le système de relations « société - famille - individu », et la famille elle-même est aussi un système complexe de relations internes. Cette approche me semble plus logique. La famille, en tant que système en développement, est sous l'influence de conditions sociales changeantes, dans un monde vaste et réel en constante évolution.

Le scientifique, médecin et éducateur Vladimir Bazarny estime que la crise de la famille moderne n'est pas due à des raisons objectives, mais à cause d'une scission spirituelle : ne sont-ils pas Il est peu probable que vous entendiez quelque chose d'intelligible en réponse : vous ne pouvez pas prendre au sérieux le raisonnement sur une carrière, sur les plaisirs d'une vie libre, sur la vue du monde, économiser de l'argent. tente, une vague idée de où et quand ils pourront travailler de manière stable, mais nul doute qu'ils auront des enfants à l'heure fixée par la nature. les pauvres et les riches gémissent et pleurent à cause des tourments du mariage. Nous avons la violence, des centaines de milliers d'orphelins sociaux, les enfants des rues, l'ivresse, la toxicomanie. de ce malheur familial nous trions et trions les facteurs de la vie matérielle. Et nous ne prenons pas en compte le facteur de la vie spirituelle. Pendant ce temps, le fossé spirituel de génération en génération se creuse de plus en plus. »

En général, il y a maintenant de forts changements dans la structure sociale de la société dans son ensemble et, peut-être, la crise de la famille est une réaction à ces changements. La différenciation sociale de la société devient de plus en plus compliquée, les groupes primaires perdent leurs caractéristiques uniques ; le rôle de l'homme en tant qu'individu augmente. Chacun dans la famille se concentre avant tout sur lui-même, ses intérêts, ses opinions, ce qui va à l'encontre du concept même de relations familiales. Tout le monde « se couvre », et c'est de là, à mon avis, que surgissent la plupart des conflits familiaux.

La famille en tant qu'institution sociale est en train de s'adapter aux réalités modernes, elle apprend à exister dans un monde nouveau et changé, essaie de préserver et de transmettre toutes les valeurs et avantages des relations familiales, tout en s'adaptant aux personnes et à leurs mode de vie du 21e siècle. C'est ce qui donne lieu à un conflit et, par conséquent, à une crise. Deux concepts opposés - le passé et le présent, l'orientation sociale de l'ancienne famille et l'orientation "intérieure" de la nouvelle famille, s'opposent mutuellement.

En Russie maintenant, malheureusement, les familles dites "maternelles" prévalent. Pourquoi arrive-t-il que les maris partent, abandonnent leurs enfants ? Parce qu'ils ont eux-mêmes été élevés dans la même famille - uniquement par leur mère, et très rarement avec une telle éducation, il est possible d'avoir une personne prête à prendre la responsabilité d'eux-mêmes et de leurs enfants. Ils se marient, ne supportent pas, partent et maintenant leurs enfants grandissent sans père. C'est ainsi qu'un modèle de comportement est assimilé et hérité : pour une fille - qu'elle doit être forte et tout tirer sur elle-même, on ne peut pas se fier à un homme. Ainsi, elle acquiert des traits de caractère purement « masculins », qui se manifesteront dans ses futures relations familiales. Pour un garçon, une mère forte, une femme forte devient la norme ; quelqu'un grandit avec la compréhension que cela ne devrait pas être le cas, tandis que quelqu'un répète le sort de son père, et tels sont, hélas, la majorité. famille sociale petits enfants fertilité

Il a été prouvé que les femmes sont plus résilientes dans des situations stressantes ; un grand nombre de familles se sont effondrées dans les années 90, pendant une période de difficultés économiques, lorsque même les hommes forts ne pouvaient pas supporter les difficultés de maintenir une famille. Les fruits de cela créent déjà leurs familles, ou vont créer, et pour eux il n'y a pas d'autre modèle qu'une seule famille.

Conséquences de la crise

L'attitude envers la crise comme quelque chose de négatif prévaut. Cependant, est-ce vraiment le cas, où mène tout ce qui arrive aux familles modernes ?

La rupture du mariage, de la famille, ne peut que nuire à la santé mentale des enfants. En conséquence, cela conduit à une augmentation de la criminalité chez les enfants et les adolescents, la toxicomanie; la perte d'autorité des parents et des enseignants, la multiplication des conflits à l'école ; l'expansion de la négligence, une augmentation du nombre d'enfants des rues. À l'avenir, il y aura un mépris pour le mariage, un déni des valeurs des générations précédentes et un début précoce de la vie sexuelle.

Plus généralement, les manifestations de la crise, telles que l'avortement, affectent négativement la santé de la population ; un certain nombre de filles meurent encore d'une procédure non professionnelle. Cela conduit également à une forte probabilité d'infertilité future.

L'excès des décès sur les naissances, ou la très faible croissance naturelle à l'échelle nationale, conduit à l'extinction de la population, ainsi qu'à son vieillissement.

Ainsi, selon les prévisions du rapport du Programme des Nations Unies pour le développement publié début octobre 2009, la Russie perdra 11 millions de personnes d'ici 2025.

Le vieillissement de la population à l'avenir entraînera des problèmes économiques : pour le maintien d'un grand nombre de personnes âgées avec une minorité relative de la population en âge de travailler, une forte augmentation des impôts sera nécessaire, ce qui est très problématique dans notre pays.

Conclusion

Sur la base du matériel étudié et de ma propre opinion, des facteurs externes et internes peuvent être attribués aux principales causes de la crise familiale. Les principaux facteurs externes - économiques et politiques, internes - les conflits et les problèmes de relations. En outre, un rôle important est joué par la réorientation des membres de la famille moderne vers leur propre "moi", c'est-à-dire la réévaluation des valeurs. Certains chercheurs qualifient ce phénomène de « chute spirituelle ». Les valeurs matérielles plutôt que spirituelles passent au premier plan, les relations familiales ne sont plus en premier lieu. Leadership « flottant » dans la famille, le changement de rôle conduit à des familles célibataires « mères » et à des familles complètes - à des problèmes dus aux conflits de rôles entre les conjoints.

Chute spirituelle

30 personnes ont participé à l'enquête. Environ 32% pensent que la raison principale est le déclin spirituel, et 34% sont des problèmes économiques. Seuls deux répondants ont proposé leurs options : manque de sincérité des sentiments et surestimation des valeurs (ce qui dans notre cas est signifié par chute spirituelle).

Sur la base des résultats de cette enquête, la conclusion suivante peut être tirée : malgré le fait que les gens continuent à considérer l'aspect économique comme déterminant dans les problèmes familiaux, ils en viennent à comprendre que l'aspect valeur est également important.

Une compréhension correcte des causes de la crise est nécessaire pour sa pleine résolution. Il est impossible de tout laisser tel quel et de ne pas essayer de sortir de l'impasse dans laquelle se trouve actuellement la famille - la "santé" de toute la société est étroitement liée à la "santé" de la famille.

Liste de la littérature utilisée

Diligentsky G.G. Psychologie socio-politique. M., 1994

Bekembaeva E.V. La crise de la famille moderne et les problèmes d'éducation. http://www.rae.ru/forum2011/pdf/1062.pdf

Orlov A.B. L'évolution des relations interpersonnelles dans la famille : approches de base, orientations et tendances. Magistère, 1996

Schneider L.B. La psychologie des relations familiales. Cours magistral. - M. : April-Press, EKSMO-Press, 2000.

Application

Chute spirituelle

Problèmes économiques (pauvreté, chômage, manque de logement)

Niveau de vie élevé, satiété

Inconvénients d'élever de futures épouses/maris

30 personnes ont participé à l'enquête.

34% des personnes interrogées ont cité les problèmes économiques comme principale raison, 32% - le déclin spirituel. Niveau de vie élevé, satiété - 15 % et manque d'éducation - 18 %. Ainsi, le facteur externe - économique et interne - orienté vers la valeur - a reçu pratiquement le même nombre de voix. Cela prouve que les deux sont importants. Un assez grand nombre de votes - 15% - ont reçu l'option "niveau de vie élevé, satiété". C'est plus typique des pays occidentaux, mais, évidemment, il a également été développé en Russie. Les déficiences parentales ont également été largement soutenues ; cependant, les deux derniers facteurs ne peuvent en aucun cas être considérés comme déterminants.

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Les transformations radicales de la société russe moderne dans les domaines socio-économique et politique ne pouvaient qu'affecter la famille, en tant qu'institution sociale la plus importante. La famille russe moderne se caractérise par des manifestations de crise telles que : un faible taux de natalité, une augmentation du nombre de familles à risque, des familles monoparentales, des familles dysfonctionnelles, une augmentation constante des divorces (selon les statistiques, un mariage sur trois en Russie se termine par un divorce, et les deux tiers des familles brisées sont des familles, dans lesquelles il y a des enfants), la généralisation des mariages dits « civils ». https://privet-rostov.ru divers types de dossiers de papeterie.

La famille, à la suite des réformes du marché, est actuellement dans une crise profonde. Les mécanismes d'adaptation sociale qui caractérisaient la société soviétique dans les conditions modifiées se sont avérés inadaptés. De nouveaux se développent spontanément et sont souvent réduits à de simples mécanismes de survie. En conséquence, une personne moderne dans des conditions de concurrence plus rude a cessé de voir la principale richesse et le bonheur de la famille.

Il convient de noter qu'en Russie, le slogan de la jeunesse moderne est "d'abord la carrière, puis les enfants". Les données des études sociologiques sur les attitudes reproductives chez les jeunes illustrent clairement le fait qu'il existe aujourd'hui une tendance évidente à la baisse du nombre prévu d'enfants. Ainsi, comme l'analyse l'a montré, le nombre moyen d'enfants souhaité pour les femmes en âge de procréer est de 1,7, ce qui est même inférieur au niveau nécessaire à la reproduction de la société (la norme est de 2,1 enfants par femme).

Je voudrais m'attarder sur une autre tendance. Des études ont montré qu'une forte transformation du contenu des rôles familiaux est actuellement visible. La raison en est la féminisation de la société russe, qui à son tour conduit à divers conflits de rôles associés à l'inadéquation des attentes de rôle des parents, des enfants et des conjoints. Aujourd'hui, la situation économique détermine de plus en plus le chef de famille. Les familles dans lesquelles les femmes jouent des rôles de premier plan sont assez courantes, car une femme dans la société moderne n'est plus autant dépendante d'un homme économiquement qu'il y a quelques décennies.

Il convient de noter que le soi-disant "culte de la jeunesse" existe dans la société russe moderne. Selon l'éminent sociologue du début du XXe siècle, Ortega y Gasset, une personne « de masse » se caractérise par des caractéristiques telles que le désir d'éviter la responsabilité, l'attachement et l'égoïsme, le désir de toujours rester jeune. C'est précisément ce que recherchent la majorité des Russes âgés de 16 à 30-35 ans (c'est-à-dire précisément à l'âge de procréer, lorsqu'il est nécessaire de fonder une famille). Aujourd'hui, les gens veulent prolonger la jeunesse par n'importe quel effort, n'épargnant aucun effort et aucune dépense (ni matérielle ni spirituelle) pour cela. Aujourd'hui plus que jamais, les clubs de fitness, les régimes alimentaires variés et la chirurgie plastique sont devenus populaires. Les médias promeuvent constamment l'image de la personne « éternellement jeune ». Aujourd'hui, de nombreux jeunes veulent d'abord "vivre pour eux-mêmes" et ensuite seulement fonder une famille. Ils sont beaucoup plus soucieux de trouver des divertissements variés, de nouvelles sensations que de fonder une famille.

Et, enfin, la raison de la crise actuelle de la famille en tant qu'institution sociale est, bien sûr, une baisse de moralité (rapports sexuels précoces chez les jeunes, négligence du mariage, propagation des infections sexuellement transmissibles). Selon les données de la recherche, chez les adolescents et les jeunes de moins de trente ans, le pourcentage de maladies sexuellement transmissibles est plus élevé que dans la population générale. Il y a une augmentation du nombre de jeunes infectés par le VIH. La proportion d'âges entre quinze et trente ans est de 79 % de tous les hommes infectés par le VIH et 80 % des femmes. La croissance de la toxicomanie, du tabagisme (la Russie représente environ 70 % de l'ensemble du marché international) et de l'alcoolisme continue de croître.

De plus, les attitudes reproductives des jeunes modernes sont également fortement influencées par le facteur de diminution de la santé physique. Aujourd'hui, seulement 10 % des diplômés de l'école sont en parfaite santé.

Malgré la variété des types et des formes de famille qui caractérisent les temps modernes, la plupart des gens vivent dans une famille complète, nucléaire ou avec d'autres parents. La grande majorité des gens se marient et ont au moins un enfant. C'est-à-dire que l'universalité et l'universalité du mode de vie familial sont préservées.

Dans le même temps, les voix qui diagnostiquent une crise familiale deviennent de plus en plus alarmantes. En Russie, ce processus devient extrêmement aigu en raison de la coïncidence de la tendance globale (plus précisément, caractéristique des pays industriels très développés) de transformation du modèle familial avec les conditions de la crise socio-économique, qui affecte négativement tous les aspects de la la vie de la population.

L'impact négatif de la crise sur les caractéristiques démographiques de la population s'est manifesté principalement par la baisse de la natalité. Jusqu'à récemment, la baisse du taux de natalité en Russie était masquée par le fait que de nombreuses générations nées dans la décennie d'après-guerre étaient entrées en âge de procréer, et les chiffres absolus du nombre de naissances étaient assez impressionnants. Cependant, le moment est venu où les chiffres absolus ont commencé à baisser. Donc, en 1985. 2 375,1 mille enfants sont nés, et cinq ans plus tard, en 1990. - seulement 1 968 900. La baisse de la natalité a été de plus de 16%. Cependant, ces chiffres extrêmement alarmants ont rapidement commencé à sembler assez favorables dans le contexte de ce qui a suivi en 1991. - une baisse de près de 10 % par rapport au précédent. Pour 1992 - une nouvelle baisse de 11,5%. Enfin, des difficultés pleinement manifestées d'ordre socio-économique et moral-psychologique ont conduit au fait qu'en 1993. près d'un million de bébés de moins sont nés que dans le précédent. Au cours des dix dernières années, la baisse du taux de natalité s'est produite à un rythme encore plus rapide.

En plus des chiffres généraux, les démographes utilisent des indicateurs plus précis afin de déterminer le véritable état de la fécondité. Parmi eux se trouve l'« indice synthétique de fécondité », c'est-à-dire le nombre moyen de naissances par femme pendant toute la période de reproduction. Cet indicateur est indépendant de la structure par âge et sexe de la population, et il reflète bien la véritable dynamique du processus. On sait que pour une simple reproduction de la population, c'est-à-dire pour que le nombre d'habitants ne diminue pas, pour que la génération de remplacement ne soit pas moins nombreuse que la génération remplacée, l'indice synthétique de fécondité doit être d'au moins 2,15. L'indicateur russe moyen a désormais diminué de moitié (de 50 %). Les indicateurs moyens combinent des valeurs assez différentes de la fécondité régionale. La situation la plus alarmante se trouve dans les plus grandes villes, les régions centrales et septentrionales de la Russie européenne, en Sibérie et en Extrême-Orient, dans un certain nombre d'autonomies et de républiques. On peut supposer que la reproduction restreinte est caractéristique principalement des territoires à haut niveau de développement industriel et scientifique, important pour le progrès social du pays.

La nature et le taux de nuptialité évoluent. Le nombre de mariages enregistrés diminue, tandis que le nombre de divorces augmente. En 1993. En moyenne nationale, on a enregistré des indicateurs qui n'étaient auparavant caractéristiques que des capitales à dynamique hypertrophiée d'activité de divorce : deux divorces ont été enregistrés pour trois mariages. Et si le nombre de divorces augmentait en général assez doucement, alors la baisse de la nuptialité avait littéralement un caractère fortement décroissant : à partir de 1989. à 1993 le nombre de mariages nouvellement contractés a diminué de 280 000, soit près d'un quart.

Trois groupes d'indicateurs de détérioration du fonctionnement familial peuvent être distingués. Le premier est associé aux processus objectifs de changements dans le mariage et les relations familiales dans tous les pays économiquement développés et, surtout, en Europe dans le sens de la nucléarisation de la famille, qui ont inévitablement conduit à une baisse de la natalité, une augmentation des divorces et une augmentation du nombre de célibataires.

Comme en Occident, le type de mariage « consensuel » est largement répandu en Russie : un homme et une femme entretiennent une relation intime, font ménage commun, ont parfois des enfants, mais n'enregistrent pas leur mariage. La raison la plus évidente est la volonté de profiter des avantages accordés par l'État aux familles monoparentales et aux mères célibataires. Des experts étrangers créent des méthodes pour distinguer une famille vraiment incomplète et ayant un besoin urgent d'aide d'une famille quasi incomplète dans laquelle les deux parents sont présents, mais ils ne formalisent pas leur relation. Probablement, de tels abus sont inévitables, mais une diffusion aussi rapide et large du "mariage consensuel" indique une certaine non-obligation de relations dans un tel modèle familial. Son choix est le résultat non seulement de calculs matériels, mais aussi de la faiblesse de l'attitude envers la création d'une famille. Par conséquent, ce phénomène se retrouve souvent dans les segments marginaux de la population, une telle cohabitation se termine souvent non seulement de manière scandaleuse, mais aussi criminelle.

A en juger par un certain nombre de constats, des modèles alternatifs de mariage et de famille déjà expérimentés à l'étranger se répandent : la famille-commune, etc. La relation des homosexuels devient un exploit publicitaire ; à l'étranger a une histoire bien connue du mouvement pour la reconnaissance de la cohabitation homosexuelle comme mariages, qui devrait légalement donner à ces « conjoints » le droit d'adopter des enfants. D'une part, la diffusion de telles formes peut être interprétée comme une réaction à la crise du modèle familial traditionnel et l'expérimentation pour développer un nouveau modèle. D'autre part, ce sont, bien sûr, les résultats de la crise des structures morales et sémantiques de la société et de la psyché sociale. Cela aggrave la crise familiale.

Selon certaines estimations, la famille russe est entrée dans l'étape inévitable de la soi-disant « révolution sexuelle ». Il s'agit d'une maladie « liée à l'âge » dont les pays développés ont souffert dans les années 60 et à la suite de laquelle des changements positifs ont eu lieu dans l'institution familiale.

Le deuxième groupe est le facteur national, qui coexiste avec la tendance globale, pourrait-on dire universelle, à déstabiliser le mariage et les relations familiales. En Russie, cela est dû aux spécificités du fonctionnement de la "famille soviétique" associée à la culture et à la spiritualité primordialement russes et en même temps absorbant l'expérience de la vie dans une société totalitaire, "socialiste". Les manifestations les plus visibles de cette spécificité sont les conditions de vie et matérielles extrêmement insatisfaisantes de la majorité des familles russes, la dépendance des jeunes époux vis-à-vis de leurs parents, l'emploi excessif des femmes aux tâches ménagères, le désordre de la vie familiale et un niveau élevé de l'ivresse et l'alcoolisme.

Des contradictions plus cachées, mais aussi plus importantes sont associées au système d'éducation morale dans une société totalitaire. Il s'agit d'un faible niveau de responsabilité personnelle, de l'absence d'une culture de planification rationnelle de sa propre vie, d'une très faible influence de la morale, en particulier religieuse, sur la vie quotidienne de la famille, une orientation vers l'élévation de qualités telles que l'obéissance et discipline chez les enfants, plutôt que responsabilité, initiative, indépendance. , dignité personnelle.

Un autre élément extrêmement important de la spécificité nationale est que dans l'ex-URSS, le travail social au sens moderne n'a pas été effectué, et ne pouvait pas être effectué, les activités des organisations religieuses et caritatives visant à aider les familles marginales, qui, du point de de vue de la propagande officielle n'existait pas en réalité. En conséquence, plusieurs millions de familles ont été privées de l'assistance qualifiée et spécialisée nécessaire, traînant une existence misérable indigne d'un être humain.

Le troisième groupe de raisons de l'affaiblissement des liens familiaux et matrimoniaux est lié à l'état actuel de la société russe, qui traverse une crise aiguë. Tout d'abord, il convient de noter qu'il y a eu une forte stratification de la propriété entre les familles. Des familles aisées, voire aisées, et des familles à faibles revenus sont apparues. Il existe différentes gradations entre eux, mais néanmoins, selon la plupart des experts, le niveau de vie de la plupart des familles est très, très bas.

Une forte baisse du niveau de vie a entraîné des incertitudes quant à l'avenir, une instabilité spirituelle et psychologique.

Parallèlement à l'appauvrissement matériel, une autre tendance grave, peut-être plus dangereuse, est apparue - la désintégration des valeurs spirituelles et des directives morales. Elle se manifeste dans le désir des citoyens de changer radicalement de statut socio-économique, par escroquerie ou par escroquerie pour passer d'une cellule de la société à une autre, plus prospère, justifiant les moyens par l'importance et la signification de l'objectif. Ayant créé des formes laides de relations entre le personnel et le public, piétinant constamment le premier au profit du second, l'État a néanmoins contribué à la formation de nombreuses valeurs dans le domaine de la communication interpersonnelle qui ont permis aux gens de survivre et de rester humains. dans des conditions inhumaines. Comme, par exemple, l'honnêteté, la camaraderie, la gentillesse, le respect des personnes, etc.

Ces qualités persistaient aussi parce que, propagées par la morale dite communiste, elles semblaient être en dehors d'elle, plus profondes qu'elle. Ils étaient enracinés dans les traditions nationales, historiques, culturelles et morales du peuple russe. N'étant plus soutenues par la machine idéologique de l'État, ces qualités commencent à s'éroder et à se dévaloriser.

Il n'y a toujours aucune raison de croire que le point le plus bas des changements négatifs dans le domaine des relations familiales et matrimoniales ait été atteint. De plus, on peut prévoir le moment où les forces d'autodéfense familiale interne seront brisées, et les changements quantitatifs se transformeront en changements qualitatifs. Pendant ce temps, la famille est le facteur et l'école de socialité les plus importants dans la société : avec la désintégration de ces liens primaires, les forces capables de structurer la population et de la transformer en société s'affaiblissent. L'absence d'enfants déforme les attitudes sémantiques d'une personne et fausse la conception du but de la vie. Le calcul égoïste des générations d'aujourd'hui, la réalisation du bien-être en abandonnant les enfants, entre en conflit avec l'un des fondements les plus importants de la mentalité humaniste moderne - le concept global de développement durable, selon lequel le bien-être des générations d'aujourd'hui ne doit pas être atteint au détriment du bien-être des générations futures.

Il est plus facile de stabiliser et de corriger la situation dans l'économie que dans la sphère des relations familiales, où les motifs sont cachés dans les couches profondes de la psyché, et les réactions à l'influence des autorités sociales sont tardives et imprévisibles. Aujourd'hui, sans aucun doute, on peut constater un tel état de la vie familiale dans notre pays, alors qu'aucune mesure ne peut être prise au détriment de la famille, et que le projet de toute décision doit subir un examen du point de vue de la intérêts de la famille. Sinon, les changements peuvent devenir irréversibles. L'État et la société devraient former et soutenir l'attitude, tant de masse qu'individuelle, pour préserver et renforcer le mode de vie familial, en créant pour cela des conditions juridiques, organisationnelles et économiques. Et toute personne qui doit résoudre personnellement ce problème doit garder à l'esprit qu'en le résolvant, il décide peut-être du sort de la civilisation du XXIe siècle.

Résumant les traits distinctifs des modèles familiaux modernes d'activité économique en tant que tels sur les valeurs de la parenté, la séparation de la parenté de l'activité socio-économique, nous notons un certain nombre de changements importants.

1. Il y avait une prépondérance des avantages personnels de l'individu sur les avantages sociaux.La famille russe se caractérise par une certaine spécificité liée au fait qu'il n'y a pas de prépondérance des besoins économiques de l'individu sur les valeurs de parenté, mais leur la fusion, l'interpénétration, qui s'observe dans toutes les sphères de l'activité socio-économique : politique, économique, scientifique, voire criminelle - avec la création d'entreprises, les morcellements dans l'intérêt de la famille (souvent aux dépens de ceux de l'État), l'ouverture des comptes, les fonds en faveur des proches, l'organisation des primes, etc. leur confusion, quand la parenté et le national se confondent et agissent comme indépendance économique et maximisation des bénéfices.

2. Le modèle familial moderne se caractérise par la séparation de la maison et du travail. Il y a eu une diffusion du type de consommation de la famille, où l'activité à l'échelle de la famille est complétée par la consommation de biens et services d'institutions non familiales au détriment des salaires gagnés par les membres de la famille à l'extérieur du foyer. Cependant, en raison de la division socioculturelle des responsabilités familiales, les femmes qui participent au travail productif non familial continuent de s'occuper du ménage - ce qu'on appelle le «double fardeau» d'une femme moderne. Le passage du libre-service social au libre-service familial et domestique a entraîné une transformation des rôles masculins et féminins dans la famille.

La solution au problème de l'égalisation des fonctions familiales dans la sphère du libre-service familial et domestique est très particulière pour une femme russe. Dans l'ancienne famille, un homme et une femme avaient de nombreuses responsabilités familiales. A présent objectivement dans une famille urbaine, et en partie dans une famille rurale, un homme a une charge moindre. Subjectivement, il peut généralement devenir minime. L'application du travail féminin dans la famille est encore volumineuse. "L'alignement en russe" se produit en raison de la propagation omniprésente d'un phénomène tel que datcha. Il y a objectivement plus d'opportunités pour l'application du pouvoir masculin. Cependant, cela se termine généralement non par un «double», mais par une «triple» charge de femme: maison - travail - datcha. En même temps, psychologiquement, elle a une plus grande tranquillité d'esprit et une plus grande satisfaction.

3. Il y avait une démarcation du foyer et du monde extra-familial, la primauté de la famille et l'impersonnalité des relations dans l'environnement extérieur.

4. La famille moderne se caractérise par une mobilité sociale et géographique associée à une autodétermination professionnelle et personnelle indépendante et indépendante des enfants sans hériter du statut social et de la spécialisation professionnelle des parents. De nombreuses villes du nord de la Russie (Nizhnevartovsk, Nefteyugansk, etc.) ont été construites, développées et colonisées par des jeunes.

5. Le système de « centrisme familial » axé sur la richesse matérielle, les valeurs du devoir, la responsabilité familiale, la naissance et l'éducation des enfants, la prise en charge de la vieillesse des parents, la domination de l'autorité des parents et des proches laisse place à un système « d'égocentrisme » avec des valeurs d'individualisme, d'indépendance, d'accomplissement personnel, de sentiment accru de son « moi ».

6. Il y a une transition d'un système centralisé de parenté élargie à des familles nucléaires décentralisées, dans lesquelles les liens conjugaux deviennent plus élevés que la parenté.

7. Le divorce initié par le mari (principalement en raison de l'infécondité du mariage) est supplanté par le divorce causé par l'incompatibilité interpersonnelle des époux (« ils n'étaient pas d'accord sur le caractère », « manque de compréhension », « a connu la déception dans chaque autre").

8. Il y a une transition d'un système « fermé » à un système « ouvert » de choix d'un conjoint sur la base de la sélectivité interpersonnelle par les jeunes les uns des autres (bien qu'avec la préservation des intérêts de propriété et le système d'héritage, inscrit dans le contrat de mariage).

9. La culture de l'infécondité avec un tabou strict sur l'utilisation de la contraception est remplacée par une culture d'intervention individuelle dans le cycle de reproduction, c'est-à-dire la prévention et l'interruption de grossesse.

10. Les normes associées au phénomène des familles nombreuses sont historiquement devenues obsolètes. Au XXe siècle, il y a une réduction spontanée du nombre d'enfants dans la famille, les divorces deviennent plus fréquents et les mariages sont moins fréquents.

Dans le même temps, dans la Russie post-soviétique, le modèle familial a une chance de changer. La famille, où la mère porte toute la responsabilité (elle domine également la famille, et elle a également des contacts affectifs plus étroits avec les enfants), et le père est « jeté » au-dessus du conseil des relations familiales, peut être remplacé par une structure familiale différente où le rôle dominant appartient à la mère, le suivant en importance appartient au père et les enfants sont subordonnés. Le père est responsable du bien-être et de la protection sociale de la famille, la mère élève les enfants. Les enfants sont émotionnellement plus proches de leur mère que de leur père. Bien entendu, une telle structure n'est pas non plus exempte de contradictions tant au niveau matrimonial qu'au niveau des relations enfants-parents.

Chapitre 2 : Fondements sociaux et pédagogiques du travail avec la famille

Les crises familiales sont des étapes naturelles, elles sont « embarquées » dans l'algorithme de l'existence de toute famille. Les situations de crise sont une sorte de test de force de la famille, et si elles sont réussies, cela signifie que la famille fonctionne correctement et se développe normalement. Si ce n'est pas le cas, il est probable que la situation difficile ne fera qu'augmenter la discorde de la relation. Et la responsabilité de cela entre les époux est répartie de cinquante à cinquante. Souvent, cette phrase signifie que deux ont l'intention de se disperser dans un proche avenir. Mais la rupture des relations est plus vraisemblablement une conséquence d'une crise mal passée, ainsi que de troubles tels que l'apparition de connexions sur le côté, les maladies, l'alcoolisme.

Les crises sont généralement déclenchées par des événements importants de la vie. Ils provoquent des changements dans les relations établies qui affectent le rythme de la vie habituelle et la redistribution des ressources : attention, émotions, effort, temps, connaissances supplémentaires et argent. Dans la psychologie familiale moderne, il existe plusieurs périodes de transition associées à la dynamique interne et au développement des relations familiales. Les transitions elles-mêmes d'une phase des relations familiales à une autre peuvent être plus douloureuses et problématiques, ou assez sereinement et sans complications particulières.

On distingue les caractéristiques suivantes d'une crise familiale :

1. Aggravation des contradictions situationnelles dans la famille.

2. Perturbation de l'ensemble du système et de tous les processus qui s'y produisent.

3. Instabilité croissante du système familial.

4. Généralisation de la crise, c'est-à-dire que son impact s'étend à tout l'éventail des relations et interactions familiales. A quelque niveau de fonctionnement familial qu'intervienne une crise (individuelle, micro-, macro- ou mégasystémique), elle affectera inévitablement d'autres niveaux, provoquant des perturbations dans leur fonctionnement. En conséquence, les manifestations suivantes d'une crise familiale peuvent être trouvées :

1. Manifestation d'une crise familiale au niveau individuel :

Sentiment d'inconfort, anxiété accrue;

Inefficacité des anciennes méthodes de communication ;

Diminution du niveau de satisfaction à l'égard du mariage ;

Un sentiment d'incompréhensibilité, de non-dit, de désespoir et de futilité des efforts déployés pour changer la situation, c'est-à-dire un sentiment de limiter ses capacités, l'incapacité de trouver de nouvelles directions de développement dans une situation ;

Déplacement du locus de contrôle : un membre de la famille cesse de prendre position de sujet, il commence à lui sembler que quelque chose se passe « avec lui », c'est-à-dire en dehors de lui, ce qui signifie que des changements ne devraient pas lui arriver, mais aux autres. Dans ce cas, il commence sincèrement à croire que c'est un changement d'attitude ou de comportement d'un autre membre de la famille qui entraînera une amélioration de la situation (Shiyan O. A.) ;

Fermeture à une nouvelle expérience et en même temps l'espoir d'un "retour miraculeux du monde", non associé à leurs propres changements;

L'émergence d'idées surévaluées de certains membres de la famille ;

Formation d'un comportement symptomatique.

2. Manifestation d'une crise familiale au niveau du microsystème :

Troubles en termes de cohésion : diminution ou augmentation de la distance psychologique entre les membres de la famille (variantes extrêmes - fusion symbiotique et désunion) ;

Déformation des limites internes et externes de la famille nucléaire, dont les variantes extrêmes sont leur diffusion (flou) et leur rigidité (impénétrabilité);

Violation de la flexibilité du système familial jusqu'au chaos ou à la rigidité (le mécanisme de préservation et de renforcement des méthodes de réponse inflexibles - "l'adaptation incongrue" - est presque universel dans les situations de crise, mais son utilisation prolongée perturbe l'échange naturel d'énergie dans la famille );

Changements dans la structure des rôles du système familial (émergence de rôles dysfonctionnels, répartition rigide et inégale des rôles, «échec» du rôle, pathologisation des rôles);

Violation de la hiérarchie (rapport de pouvoir, hiérarchie inversée) ;

L'émergence de conflits familiaux ;

Croissance des émotions négatives et des critiques ;

Troubles de la métacommunication ;

Une augmentation du sentiment d'insatisfaction générale vis-à-vis des relations familiales, la découverte de divergences de vues, l'émergence d'une protestation silencieuse, de querelles et de reproches, un sentiment de déception parmi les membres de la famille ;

Régression ou retour aux premiers modes de fonctionnement de la famille nucléaire ;

"Rester coincé" à n'importe quel stade du développement familial et incapacité à résoudre les problèmes des étapes suivantes ;

Incohérence et incohérence des revendications et des attentes des membres de la famille ;

La destruction de certaines des valeurs établies de la famille et le manque de formation de nouvelles;

L'inefficacité des anciennes règles et réglementations familiales en l'absence de nouvelles ;

Manque de règles.

3. Manifestations d'une crise familiale au niveau du macrosystème :

Actualisation du mythe familial ;

Mise en place d'un comportement archaïque inadapté au contexte actuel d'existence de la famille, mais efficace dans les générations précédentes ;

Violations des limites internes et externes de la famille élargie, dont les variantes extrêmes sont la diffusion et la rigidité (impénétrabilité) des limites ;

Ruptures hiérarchiques (p. ex., hiérarchie inversée, coalitions intergénérationnelles);

Violations de la structure des rôles de la famille élargie (inversions de rôles, « échec » de rôle) ;

Violation des traditions et des rituels ;

L'inefficacité des anciennes normes et règles familiales et le manque de formation de nouvelles.

4. Manifestation d'une crise familiale au niveau du mégasystème :

Isolement social de la famille;

Inadaptation sociale de la famille;

Conflits avec l'environnement social.

Nous commençons à publier des extraits du livre "La famille et la santé mentale de l'homme" du psychiatre grec Constantin Coulias*, traduit par la religieuse Catherine spécialement pour le magazine Matrona.RU.

Dans son livre "Family and Human Mental Health", l'auteur informe sur les troubles mentaux de manière simple et accessible, car dans de nombreux cas c'est la reconnaissance des symptômes de la maladie à un stade précoce et la lutte contre elle qui aide. Les informations données dans le livre sont basées sur les dernières données de la science psychiatrique. Une attention particulière est accordée à l'influence de la famille sur la santé mentale d'une personne, et elle détaille également la maladie telle que la dépression et comment y faire face.

L'ère moderne est différente la crise de toutes les institutions traditionnelles de la société les familles en particulier. La crise, dans laquelle se situe désormais l'institution de la famille, conduit non seulement à la destruction de l'ensemble de la société dans son ensemble et de ses fondements, mais exerce également une forte influence sur le développement de diverses déviations mentales chez les individus qui font partie de cette société. L'importance de la famille pour le développement mental et spirituel d'une personne, sa formation en tant que personnalité à part entière ne fait aucun doute. L'importance particulière de l'institution de la famille a toujours été soutenue par l'Église : de nombreux saints ont particulièrement souligné le rôle de la famille dans le développement d'une personnalité morale et mentalement saine. Saint Jean Chrysostome a dit que "Il est absolument impossible de devenir mauvais pour quelqu'un qui a été élevé dès le début avec toute la diligence et le soin nécessaires. Puisque les péchés ne font pas partie de la nature humaine elle-même, ils ne peuvent surmonter une si grande préoccupation pour une personne. ».

Dans ce chapitre, nous parlerons de la façon dont service porté par la famille dans la société, à son sujet les types, sur le moderne crise familiale, ô facteurs de stress dans notre vie et sur le rôle protecteur de la famille lorsqu'un de ses membres développe un trouble mental. Nous parlerons aussi de prévention des troubles mentaux, qu'il est conseillé d'effectuer en famille, environ protection membres de la famille dès le début et la récurrence de la maladie mentale, sur l'importance de l'institution de la famille dans la réalisation réadaptation psychosociale.

Ministère de la famille

La famille a un numéro Tâches qu'elle exécute. Il s'agit de la reproduction, de la contribution à la socialisation de l'individu, à la formation de son individualité, ainsi qu'à l'accompagnement des membres de la famille dans leur vie.

En ce qui concerne la tâche la reproduction, alors nous ne parlons pas seulement de son aspect biologique(c'est-à-dire sur le fait que c'est dans le cadre de la famille que naissent généralement les enfants). je veux dire et aspect psychologique, parce que dans la famille de génération en génération se transmettent modèles et comportements, et attitude à l'égard de la vie, qui étaient propres aux personnes de l'ancienne génération. Ces schémas sont non seulement reproduits, mais aussi enrichis et modifiés sous l'influence d'une nouvelle expérience que les représentants de la jeune génération reçoivent dans l'environnement social de la famille. Il y a aussi un troisième aspect - culturel ou civilisationnel... Les membres de toute famille sont porteurs des traditions culturelles locales, des coutumes, des coutumes, qui sont préservées et transmises dans cette famille.

Contribution de la famille à la socialisation de ses membres réside dans les rôles sociaux particuliers que les membres de cette famille jouent dans les relations intrafamiliales. La famille est la plus petite structure d'un organisme social, une société miniature. Habituellement, les rôles de père, mère, frère, sœur, enfant préparent les membres de la famille à accepter d'autres rôles sociaux - tels que les amis, les partenaires (au sens le plus large du terme), les patrons, les subordonnés ...

Formation de la personnalité, individualité membre de la famille est atteint par le développement de son « Moi privé », et « Moi social »... Chaque personne dans la famille est spéciale et a sa propre personnalité. "Petya" ou "Masha", "Maksim Ivanovich" ou "Anastasia Vasilievna" - nous nous rendons compte que sous ces noms se cache une personnalité tout à fait reconnaissable. Cette personne n'est pas « invisible », qui n'est même pas remarquée, comme cela arrive dans la vie quotidienne des personnes dans un environnement « neutre » (au travail, dans les cercles sociaux, au niveau de l'État, où une personne et sa personnalité sont souvent "perdu"). Bien sûr, dans un environnement familial, il arrive que quelqu'un ne soit "pas remarqué", mais cela n'arrive généralement que si la famille ne remplit pas ses fonctions. De plus, chaque membre de la famille a son propre rôle, à l'aide duquel se forme son « moi social ». Par exemple, Kolya, en plus d'avoir son propre « ego privé », peut également jouer les rôles de père, de frère, de fils ou de petit-fils, et les attentes des autres membres de la famille sont associées à ces rôles. Ces rôles sociaux familiaux lui imposent des responsabilités et lui confèrent certains avantages en tant que membre de la société.

Enfin, la famille est au service de ses membres. système de soutien... Cela peut se manifester à de nombreux niveaux différents et de différentes manières.

En premier, la famille est forteresse et protection contre l'ennemi... Ce n'est pas pour rien que les Britanniques disent : « Ma maison est ma forteresse. Les membres de la famille s'y sentent en sécurité, dans la famille ils font une pause dans la "lutte pour l'existence" quotidienne.

Deuxièmement, la famille accepte et filtre les informations provenant de son environnement social. Les nouvelles, les leçons apprises sont constamment discutées et analysées en famille. De plus, l'idéologie, les valeurs et principes de vie, les opinions et les points de vue sont très souvent issus de la famille.

Troisièmement les membres de la famille se soutiennent à travers divers récompenses, pas seulement et pas tellement Matériel, comme de l'argent ou des choses, des cadeaux, mais surtout, émotionnel et moral, et ce, par exemple, affection, approbation de tout acte, conversation intime. Un tel encouragement construit, dans une certaine mesure, un modèle de comportement humain. De plus, en discutant et en évaluant leurs actions, les membres de la famille trouvent des solutions à divers problèmes.

Quatrième, la famille donne à la personne possibilité Suite exprimer ouvertement vos émotions, y compris les mauvais. Par exemple, nous sommes rarement capables de montrer « en public » le chagrin, le ressentiment, la déception, la colère. En même temps, dans le cercle familial, nous parvenons à pleurer, à nous ouvrir aux autres, à nous plaindre, et cela nous aide à résister au stress émotionnel. Bien sûr, dans ce cas, vous devez observer la mesure et la prudence. Après tout, il arrive si souvent que nous « rompons » à la maison, et cela ne peut pas nous être permis !

Cinquième, la famille aide résister aux réponses négatives de la vieà nos souhaits, surtout lorsqu'il s'agit de perturber nos plans. C'est en famille qu'ils enseignent et apprennent cette sorte d'humilité pour ainsi dire. Les parents prudents n'achèteront jamais à leur enfant un jouet qu'il demande, même s'ils ont la possibilité de lui acheter tout un magasin de jouets, ils ne feront pas tous ses caprices. Après tout, si un enfant ne s'habitue pas au fait qu'on lui dise parfois « non » à son « désir » dans la famille, il lui sera alors très difficile de s'habituer à la réalité de la vie, dans laquelle tout à fait rarement tout se passe exactement comme nous le voulons.

Types de famille

Traditionnellement différent deux types de famille... Le premier type est famille élargie- se produit plus souvent dans les zones où l'agriculture est développée, et elle était plus développée autrefois. La seconde s'est développée ces derniers temps dans les villes et s'appelle famille nucléaire(parfois ce type de famille est aussi appelé matrimonial, ou partenaire).

famille élargie- complexe, il se compose de plusieurs générations (le plus souvent de trois) : enfants, parents et grands-parents. Dans une famille élargie, la vie de chaque membre est également influencée par des parents plus éloignés - tante, oncle, gendre, belle-fille, beau-frère, beau-frère, cousins ​​​​et cousins ​​germains. Grâce à cela, les membres d'une telle famille ont le sentiment que chacun d'eux est soutenu dans la vie par un grand nombre de proches. Ce type de famille a pratiquement disparu dans la plupart des pays développés et en développement.

Création famille nucléaire typique des citadins. Il se compose de parents et d'enfants, et parfois seulement de conjoints. Dans le même temps, le premier plan est la relation entre époux (c'est-à-dire les représentants de la même génération), et non la relation entre les représentants de différentes générations (parents et enfants). À mesure que les enfants grandissent, ils quittent rapidement la maison et créent (au mieux) leur propre famille nucléaire. Les personnes âgées dans ce cas vivent séparément, souvent seules, et parfois dans des maisons de retraite. Les proches du "second plan" sont déjà considérés comme des "étrangers" et ne s'immiscent pas dans les affaires des familles.

Depuis quelques années, ce type de famille décline progressivement, de nouvelles fondations et nouveaux types de relations familiales... ce familles monoparentales(le plus souvent avec la mère), qui sont obtenus à la suite d'un divorce. Et il arrive que des femmes mettent au monde des enfants sans se marier et sans se lier par mariage. Un autre nouveau type de famille est obtenu lorsqu'un couple vit dans un soi-disant mariage civil... Et, enfin, il y a les couples homosexuels qui ont souhaité officialiser leur relation (dans de nombreux pays européens cela est autorisé) et adopter un enfant.

Peu importe la manière dont nous traitons les modes de cohabitation des personnes si différents et l'aspect moral d'une telle coexistence, tous ces nouveaux types de famille montrent que l'institution de la famille est actuellement en crise profonde.

Famille en "crise"

Comme déjà mentionné, la famille élargie de trois générations et, en particulier, la famille patriarcale, a pratiquement disparu. Voici quelques-unes des conséquences de ce processus. En premier, il y a une séparation et une aliénation constantes des personnes âgées et séniles, qui auparavant n'étaient pas seulement protégées et soutenues dans la famille élargie, mais y avaient également une certaine autorité et un certain pouvoir. Deuxièmement, tous les membres de la famille sont progressivement séparés les uns des autres, préfèrent les divertissements et activités individuels - télévision, ordinateur, jeux électroniques. De ce fait, il y a une aliénation entre les membres de la famille et un affaiblissement important des liens familiaux.

Aux XX et XXI siècles. La famille du partenaire nucléaire a également considérablement perdu du terrain. De nombreux facteurs ont influencé l'émergence de cette soi-disant crise, qui a pour but, tout d'abord, la dégradation de l'institution de la famille avec toutes les conséquences culturelles et sociales qui en découlent.

Le premier facteur est un changements dans les relations économiques dans la famille... Une femme travaille maintenant, gagne autant que son mari, et parfois plus que lui. L'homme se sent blessé, il se rend compte qu'il est en train de perdre du pouvoir, qui reposait en grande partie précisément sur le fait qu'il était le principal ouvrier et soutien de famille, ce qui signifie que lui seul avait le droit de gérer les finances familiales.

Seconde le facteur agit souvent simultanément et en même temps avec le premier dans la destruction de l'institution familiale. ça touche chocs et changements culturels... Il s'agit notamment des mouvements féministes qui luttent pour l'émancipation des femmes, des mouvements idéologiques qui remettent en question les institutions sociales traditionnelles, des mouvements de jeunesse qui, par la médiation de la musique, de l'art, de l'idéologie, utilisant différentes manières de s'habiller et de se comporter, ne remettent pas seulement en question les fondements traditionnels de la société. , mais aussi organiser toute une révolution dans ce domaine. Tous ces mouvements, qui ont peut-être commencé avec de bonnes intentions, finissent par avoir un effet néfaste sur l'existence de la famille nucléaire traditionnelle.

Par exemple, les hommes et les femmes devraient avoir des droits égaux, mais personne ne peut prétendre que les deux sexes sont complètement égaux. Ils ne sont pas les mêmes, ils ont des manifestations et des besoins biologiques et psychologiques, émotionnels différents. Les époux doivent se percevoir comme des individus égaux, mais les différences entre eux doivent être respectées.

Une femme est capable de concevoir et de donner naissance à une nouvelle vie, et elle doit pouvoir le faire et être protégée, ce qui dans une société traditionnelle revêt l'institution de la famille. Et cela va à l'encontre de l'exigence de la société moderne selon laquelle une femme doit travailler sur un pied d'égalité avec les hommes. Ainsi, les femmes s'enfoncent parfois dans une impasse - elles se battent pour l'égalité au travail, font une carrière à égalité avec les hommes, mais négligent leur nature féminine et perdent souvent la joie que la maternité peut leur apporter.

Le troisième facteur, affaiblissant l'institution de la famille dans la société moderne, est déni du rôle social et éducatif de la famille et le transfert de ce rôle aux institutions étatiques et publiques - jardins d'enfants, écoles, médias. En particulier, ces derniers diffusent des échantillons culturels qui vont complètement à l'encontre des idées classiques sur la famille et ses idéaux, et l'on entend constamment parler de personnalités publiques, de personnalités du show business, etc., qui changent sans cesse de partenaires sexuels, divorcent et, en plus, se vantent de ces événements de leur vie devant tout le pays.

La dite planification familiale, dont l'essence est que la naissance des enfants n'a lieu que lorsque le couple le souhaite, et ce contrôle s'effectue à l'aide d'un certain nombre de moyens de protection contre les grossesses non désirées. Actuellement, outre le fait que le système de planification familiale contribue à réduire le taux de natalité, il conduit également au fait que les couples ne cherchent pas à devenir officiellement mari et femme et à former leur propre famille, puisqu'il n'y a aucun danger d'avoir un enfant « non désiré ». Les couples restent souvent sans enfant ou avec un seul enfant, ce qui conduit à une tendance à moins de responsabilité envers leur famille et à une rupture plus fréquente des relations.

* Constantin Kollias exerce en psychiatrie depuis 1998. Il a obtenu un diplôme en psychologie sociale et préventive. L'auteur est actuellement président de l'Union des psychiatres experts européens et conférencier à la Faculté de psychiatrie de l'Université d'Athènes, où il enseigne depuis 2001. Constantin Koulias a publié dans des revues spécialisées grecques et étrangères, a publié deux livres et est également co-auteur de vingt-quatre éditions en grec.

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