Boxe thaïlandaise (Muay Thai). Description, histoire d'apparition. L'histoire secrète et évidente de la boxe thaïlandaise La boxe thaïlandaise ou encore thaïlandaise

Boxe thai ou Muay Thaï- la perle des arts martiaux des peuples d'Asie du Sud-Est, une tradition unique avec une histoire séculaire. L'expression la plus vivante de l'héritage culturel des Thaïlandais se trouve dans le Muay Thai, sans lequel il est impossible d'imaginer la Thaïlande moderne. Pour comprendre l'essence de la boxe thaïlandaise moderne, il faut au moins brièvement considérer l'évolution générale des arts martiaux thaïlandais, le contexte historique dans lequel son origine et son développement ont eu lieu. Il convient de noter que les véritables origines du Muay Thai ne seront probablement jamais retrouvées, puisque la plupart des documents historiques ont disparu à jamais en 1767, lorsque les troupes birmanes ont rasé l'ancienne capitale du royaume siamois, Ayutthaya. Par conséquent, le processus d’évolution des arts martiaux traditionnels du Siam décrit ici (Siam était le nom officiel de la Thaïlande jusqu’en 1939 et en 1945-48), jusqu’au début du XVIIe siècle, n’est qu’une tentative de reconstruction historique.

Le peu d'informations qui ont survécu jusqu'à nos jours ont été conservées principalement dans les archives historiques des États voisins de la Thaïlande : Birmanie, Kampuchéa, Laos, ainsi que dans le royaume historique de Chieng Mai (Chieng Mai est un État féodal médiéval du nord de la Thaïlande, fondée en 1296. Le roi Mangrai. Aux XVIe et XVIIIe siècles, elle fut tour à tour vassale du Siam et de la Birmanie, et en 1775 elle devint finalement une partie du Royaume de Siam), du Vietnam, de la Chine et dans les archives des premiers Européens qui visitèrent Siam. Ces données sont souvent contradictoires et fragmentées, ce qui affecte l'exactitude de la description de l'histoire du Muay Thai dans la littérature moderne.

Qui sont les Thaïlandais ? La véritable origine de la nation thaïlandaise reste encore inconnue. On pense que les tribus thaïlandaises sont arrivées en Asie du Sud-Est via la Chine depuis les montagnes de l'Altaï, la Thaïlande moderne n'est donc pas leur patrie historique. Les ancêtres des Thaïlandais d'aujourd'hui étaient des peuples unis par l'appartenance à un seul groupe linguistique (langues thaïlandaises), qui comprenait les tribus Tai, Lao, Zhuang, Shan, Bui Siamois (Khon Tai) et d'autres. Les territoires habités par les tribus thaïlandaises occupaient les montagnes plateaux au sud, depuis le fleuve Yangtze jusqu'à ce qui est aujourd'hui la province chinoise du Yunnan. La plupart des Chinois vivaient à cette époque à l’est, dans les régions centrales et pacifiques de la Chine moderne. Les premières chroniques chinoises (les premiers documents chinois concernant les Thaïlandais remontent au 6ème siècle avant JC) indiquent que les tribus thaïlandaises cultivaient le riz dans les vallées. Sur la base de découvertes archéologiques sur le plateau de Korat, dans le nord-est de la Thaïlande, certains scientifiques considèrent cette région comme la plus ancienne région productrice de riz au monde et le berceau de l'âge du bronze sur Terre (environ 3 000 avant JC).

Objectivement parlant, il est difficile de juger de l'existence d'un quelconque système d'arts martiaux à la frontière du Néolithique et de l'Âge du Bronze, mais si l'on suit les déclarations des historiens thaïlandais, alors déjà quelque part au milieu du IIe millénaire avant JC. sur le territoire habité par les tribus thaïlandaises, il existait un système de combat au corps à corps, né de l'expérience de la lutte contre les Chinois (les connaissances militaires de la nation thaïlandaise jusqu'au XIIIe siècle reposaient principalement sur l'expérience de lutte contre les Chinois et les Mongols). Depuis ce siècle, le Siam mène des guerres à grande échelle avec la Birmanie et les royaumes voisins du Cambodge et de Chieng Mai. Chiengrai et autres. Très probablement, l'époque de l'apparition de tout type de systèmes de combat au corps à corps en Thaïlande devrait être attribuée à mille ans plus tard, à savoir au 15ème siècle avant JC, lorsque les premiers proto-États sont apparus en Chine en le bassin du fleuve Huang. C'est de l'ère Shan-Yin (XIV - xi siècles avant JC) que remontent certaines des premières images de techniques de combat par armes trouvées en Chine.

À la fin du 1er millénaire avant JC. Dans les territoires occupés par les tribus thaïlandaises, des États protohistoriques ont commencé à se former, dont les noms ont été conservés dans les chroniques dynastiques chinoises de cette période.

L'une des premières formations de ce type fut le grand État de Funan (Ier-VIe siècles après JC), qui occupait le territoire du delta et du cours moyen du Mékong et comprenait la moitié de la Thaïlande moderne et tout le Cambodge. Funan, dont la classe dirigeante était composée d’hindous, a joué un rôle clé dans la politique et l’économie de l’Asie du Sud-Est durant cette période. Au 1er millénaire après JC. Les tribus thaïlandaises étaient organisées en « muangs » (« terres »), dirigées par des princes apanages « chao » (« pères du peuple ») et une administration centenaire. Le système social de Muang était basé sur des relations féodales-tribales et était une combinaison de liens de classe verticaux et horizontaux. Les Muangs voisins se sont souvent unis pour résister à leurs voisins guerriers - les Chinois et les Vietnamiens, avec lesquels ont eu lieu la plupart des conflits militaires.

L’éducation a joué un rôle clé dans la formation d’une nation thaïlandaise unifiée au milieu du VIIe siècle. sur le territoire du sud de la Chine (province moderne du Yunnan) de l'État de Nanzhao (du IXe siècle - Dali), qui existait jusqu'au XIIIe siècle. La dynastie chinoise Tang au pouvoir, menacée au nord par les nomades et les puissants États occidentaux (Tibet, etc.), a décidé de sécuriser ses frontières du sud-ouest en forçant la création au Yunnan d'un État ami, composé de diverses nationalités, appelé « sud-ouest ». barbares » en Chine. Cependant, si au départ Nanzhao était un allié de la Chine, au cours des siècles suivants, il est devenu son rival, étendant son influence sur le territoire de la Birmanie moderne et du nord du Vietnam.

En 1235, les armées mongoles de Kublai Khan conquirent Nanzhao et la ville devint partie du grand empire Yuan. Le rôle de Nanzhao dans l’histoire thaïlandaise était double. La création d’un État tampon, d’une part, a stimulé la migration des tribus thaïlandaises vers le sud et, d’autre part, a ralenti l’influence culturelle et économique chinoise depuis le nord pendant de nombreux siècles. Autrement, les Thaïlandais s’assimileraient simplement à l’environnement culturel chinois, comme de nombreuses petites nationalités de la Chine moderne. Après la création de l'État de Nanzhao, l'un des princes apanages thaïlandais qui régnaient sur ce territoire, Kunlo (vers le 7ème siècle après JC), réussit à unir les six plus grandes principautés thaïlandaises et à proclamer leur indépendance.

On lui attribue également la création d'unités militaires d'élite, composées d'hommes et de femmes, basées dans la région de la rivière Kong. La gestion de ces unités reposait sur un code militaire extrêmement sévère, selon lequel, par exemple, seuls les soldats blessés à l'avant du corps étaient soumis à des soins. Ceux qui étaient blessés au dos étaient punis de mort comme des lâches qui n'avaient pas rempli leur devoir militaire. Les tactiques militaires des unités d'élite ont largement prédéterminé les méthodes de combat durant cette période. Pour protéger le devant du corps, les guerriers portaient une armure spéciale constituée de bandes de cuir épais cousues sur les vêtements, et les armes typiques consistaient généralement en une épée traditionnelle thaïlandaise. Seuls quelques guerriers possédaient des lances ou d’autres armes d’hast.

Les signes d'appartenance à des unités d'élite étaient des queues de chat attachées aux casques et un tatouage rouge sur le corps. Dans les batailles, ces unités étaient toujours en avance sur les troupes et pour en faire partie, il fallait passer des tests très difficiles. Kunlo est également considéré comme le fondateur du "fandab" - l'art thaïlandais de l'escrime à l'épée. Il convient de noter que l’émergence de l’art de l’escrime en Thaïlande est étroitement liée au développement des arts martiaux chinois. L'ancien système de combat à l'épée thaïlandais, qui existait à la fin du 1er millénaire avant JC, était entièrement basé sur le modèle chinois, tout comme le type d'épée lui-même, appelé « dab check ». Il ne différait de son homologue chinois que par son manche raccourci.

Dans le sud de la Thaïlande, la forme de l'épée thaïlandaise a subi quelques changements, à la suite desquels trois nouvelles variétés ont émergé, davantage utilisées comme outils de travail paysan. Le premier type d’épée, « to », avait une lame arrondie à une extrémité et était utilisé pour couper des branches d’arbres dans la jungle (analogue à la machette mexicaine). Une autre épée, appelée dab, avait une lame incurvée, permettant de l'utiliser pour couper l'herbe et les pousses de bambou. Et enfin, le troisième type d’épée, le « pong dub », avait une lame durcie à double tranchant avec des courbes aux deux extrémités et était un outil idéal à la fois pour le travail et le combat. Cependant, c'est à partir du « dab » qu'est née l'ancienne épée thaïlandaise classique « dab thai », dont la technique de combat est devenue au fil du temps très différente de l'escrime chinoise à deux épées.

Dans les chroniques chinoises remontant à la dynastie Ta (618-907), le terme « dab nanzhao » apparaît, apparaissant pour la première fois dans des documents remontant à 649 après JC. Le rapport à l'empereur mentionne une technique d'escrime étrange et imprévisible venue du territoire des tribus thaïlandaises, contre laquelle il est très difficile de se défendre. En résumé, il a été suggéré de s'abstenir d'attaquer les Thaïlandais jusqu'à ce que tous les secrets de cet art soient appris. Il s'est avéré que cette technique d'escrime se distinguait par l'utilisation, en combinaison avec une épée, de techniques de combat au corps à corps « pachuhu » ou « charrue » (la traduction approximative de ce terme est « combat multilatéral »), qui incluaient des coups de poing, de jambe, de coude et de genou. Beaucoup plus tard, à Dub Nanzhao, on commença à utiliser deux épées à double tranchant en même temps, en utilisant leurs poignées pour effectuer des lancers et des techniques douloureuses (y compris sur les articulations) selon des principes qui sont encore conservé dans le massage thaïlandais et l'acupression. L'escrime à deux épées anticipait dans une certaine mesure l'émergence du système d'escrime thaïlandais « Krabi Krabong », dont la toute première preuve n'est apparue qu'au milieu du 14ème siècle.

Guerriers de « l'âge d'or »

Au 13ème siècle. La migration des tribus thaïlandaises Tai et Lao, qui, sous l'assaut des nomades mongols de Kublai Khan, quittèrent plus au sud leurs lieux de résidence permanente au Yunnan, atteignit son maximum.

Au sud se trouvait l'empire de Kambujadesh, composé des peuples Khmer et Mon (les premiers États des Mons, peuple dont les origines sont encore inconnues, sont apparus sur le territoire de la Thaïlande moderne aux Ier-XIe siècles ; au XIIIe siècle , les tribus thaïlandaises qui ont pénétré par le nord se sont installées dans le pays et ont fusionné avec les moines.), qui ont soumis les tribus locales. En général, la migration des tribus thaïlandaises a commencé beaucoup plus tôt et, à cette époque, elles vivaient déjà dans des territoires aussi éloignés à l'ouest que l'Assam (aujourd'hui l'État indien d'Assam), et au sud-ouest, elles occupaient la région de la Birmanie moderne ( Shans).

Des tribus thaïlandaises individuelles connues sous le nom de Thai Dam (Black Thai), Thai Deng (Red Thai) et Thai Kao (White Thai) se sont installées dans les régions du sud-est du Tonkin et de l'Annam (partie nord et centrale du Vietnam moderne). La lutte contre les Mongols et l'attaque des empires Môn et Khmer renforcent le pouvoir des dirigeants thaïlandais à la fin du XIIIe siècle. dans la partie nord de l'Indochine centrale, sont nés les États bouddhistes des peuples laotiens Chieng Mai (1296) et Langsang, et dans le territoire nord-ouest de Mons, subordonné aux Khmers, le long de la rivière Ping (un affluent de la Menama), l'état du peuple thaïlandais Sukhothai (1238) fut le berceau de la civilisation thaïlandaise. En 1238, avec l'arrivée au pouvoir du roi Indraditya, commença le règne de la première dynastie royale de l'histoire thaïlandaise, Sukhothai, qui dura jusqu'en 1350.

L'un des premiers recueils de documents sur les arts martiaux thaïlandais a été compilé par le troisième fils du roi Indraditya Ram Kamhaeng (« Rama le Grand »), qui monta sur le trône en 1275. Ram Kamhaeng est surnommé le « père de la nation thaïlandaise », rendant hommage aux énormes changements socio-économiques et administratifs auxquels il a contribué durant son règne. Outre le fait qu'il a annexé les territoires du sud du Siam jusqu'à la pointe de la péninsule de Malacca, « Rama le Grand » est également connu comme le créateur de l'alphabet thaïlandais. L'« âge d'or » de Sukhothai sous Ram Kamhaeng dura jusqu'à sa mort en 1317, après quoi le royaume se désintégra pratiquement et la capitale se dépeupla. La collection de documents mentionnée ci-dessus s'appelait « tamrab pichaisonkram » (« Livre des moyens de remporter la victoire dans la guerre » (également connu sous le nom de « Chupasat »)) et consistait en des documents hétérogènes préservés sur les tactiques et la stratégie de bataille, les rituels magiques, les documents. d'anciennes techniques de combat au corps à corps, et contenait également des informations sur l'astrologie et l'astronomie.

La collection comprenait des sources thaïlandaises et chinoises. En général, il existe une opinion selon laquelle au 10ème siècle. AVANT JC. L'un des plus anciens traités secrets thaïlandais sur le combat au corps à corps est arrivé en Chine, sur la base duquel les premières instructions chinoises sur ce sujet ont été compilées. Cependant, tout cela ne ressemble qu’à de la fiction. Après la chute de la dynastie Sukhothai, la majeure partie de la collection fut perdue. Certains documents relatifs au bouddhisme et aux arts martiaux ont été conservés dans des monastères bouddhistes, d'autres dans des archives historiques chinoises, birmanes et cambodgiennes, mais en général, très peu d'informations ont survécu jusqu'à nos jours. Cependant, l’image globale peut être restaurée dans une certaine mesure. Ainsi, toutes les sources s'accordent presque à l'unanimité pour dire qu'il n'y avait pas de cavalerie dans l'armée siamoise. Les troupes étaient composées d'infanterie armée d'épées (« tahan gao ») et d'équipages d'éléphants de guerre (« tahan chang »). Les femmes combattaient sur un pied d’égalité avec les hommes et avaient un statut égal à celui d’eux. Les guerriers siamois utilisaient un style de combat au corps à corps connu sous le nom de labour.

Selon les chroniques chinoises, leurs mouvements étaient imprévisibles et toutes les surfaces de frappe du corps étaient activement utilisées comme armes. Avant la bataille, les guerriers accomplissaient des rituels consistant à adorer les dieux et à faire appel aux esprits protecteurs. Trois types d'armes étaient utilisés dans le Pakhyut : les armes d'hast longues (lance, perche ou divers types de hallebardes), les armes standard (épée) et les armes spéciales, qui ont évolué à partir de dispositifs défensifs. Dans ce dernier cas, nous entendons le manchon de protection « kra zok », qui servait à frapper au combat par analogie avec la technique d'utilisation du bâton « krabong ». L'art de manier les armes longues était appelé « ten chang » (« clôture en bâton d'éléphant »), car il était pratiqué par les guerriers faisant partie des équipages d'éléphants de guerre. Le système de combat au corps à corps comprenait également des techniques d'assurage développées indépendamment lors des chutes d'éléphants, et un peu plus tard, tout cela fut réuni sous le nom unique de « charrue ».

Lorsque les tribus thaïlandaises migrantes atteignirent les régions centrales de la Thaïlande moderne, la capitale de la région de Rook (aujourd'hui Kanchanaburi, dans l'ouest de la Thaïlande) devint la grande ville de Suwannapum. Elle a été fondée sur les ruines de l’ancienne ville du même nom, construite par les hindous. Aujourd’hui, cet endroit de l’ouest de la Thaïlande s’appelle Nakhon Pratom. Quatre grandes villes sont apparues près de Suvannapum : Rachaburi, Tranasauri, Singburi et Petburi (Kanchanaburi). La région de Suwannapum est connue comme le berceau du nouveau système de clôture « Dab Suwan-Napum » ou « Dab Kanchanaburi », qui a remplacé le « Dab Nanzhao ». Jusqu'au 14ème siècle. Les meilleurs armuriers de Thaïlande se trouvaient ici, Suwannaphum était donc un lieu de pèlerinage pour les escrimeurs de tout le pays.

Ce fait se reflète dans les disques de rock de l’époque de Ram Kamhaeng. La ville de Suwannapum est associée à une légende sur la « grotte céleste » (« il y a Kuhasavan »), où aurait été créé le système de combat au corps à corps « charrue », dont les fondateurs sont considérés comme cinq grands maîtres. : Kru Kun Plaai, Kru Lam, Kru Sri Treirat et la fille de Kru Kun Plaaya, Kru Mae Bua. En effet, des fresques retrouvées dans les grottes de Kanchanaburi confirment la théorie selon laquelle ce lieu était l'un des plus anciens centres d'entraînement aux arts martiaux.

Selon la légende, la grotte était le lieu de repos d'une certaine divinité féminine descendue du ciel sous forme humaine et était une sorte de "porte entre le "monde supérieur" et le monde des hommes. Seuls ceux qui possédaient des pouvoirs magiques pouvaient passer. par cette « porte ». La grotte, d'autres divinités étaient également utilisées pour descendre sur terre et aider ceux qui demandaient de l'aide aux dieux. Une fois, une divinité sous la forme d'un corbeau (« quangthep »), qui retournait au ciel, essaya suivre un démon ("yak"), qui faisait un bruit terrible en tentant d'ouvrir la "porte" à l'aide de son pouvoir magique. La divinité sous forme féminine, qui se reposait dans la grotte à ce moment-là, était terriblement effrayé et s'envola immédiatement, mais perdit précipitamment son manteau. Au même moment, Kru Kun Plaai rêvait dans un rêve que les esprits des ancêtres lui conseillaient de trouver une grotte où il pourrait recevoir des connaissances d'eux et développer son esprit. .

Comme en Thaïlande les rêves sont considérés comme l'un des moyens de passer vers d'autres mondes, il a pris sa vision comme un conseil concret et, après avoir commencé à chercher un lieu magique, il est rapidement tombé sur une grotte où il a découvert des morceaux de tissu à moitié pourris. . Décidant qu'il s'agissait de la même grotte d'esprits, Kru Kun Plaai s'y installa avec le reste des maîtres laboureurs. Là, ils reçurent des connaissances surnaturelles (« saya sat ») et apprirent l'art du combat le plus élevé, y compris l'utilisation de divers types d'armes. Les cinq maîtres sont restés dans la grotte jusqu'au moment de « l'illumination » complète, après quoi leurs âmes (« chit ») ont quitté leur corps physique (« sonné ») pendant la méditation et ont cessé leur existence terrestre sous forme humaine. Cependant, leurs essences spirituelles supérieures (« phi ») ont continué à rester dans la grotte. Tous les cinq se sont transformés en êtres supérieurs (« tep »), qui pouvaient apparaître n'importe où et prendre n'importe quelle forme, y compris habiter temporairement des corps humains, transférer leurs connaissances aux gens et disparaître tout aussi mystérieusement. Les mortels n'étaient pas autorisés à visiter la grotte, car les pouvoirs magiques qui y étaient présents pourraient avoir des conséquences désastreuses et conduire à la mort du casse-cou qui osait perturber la paix des esprits.

Un jour, plusieurs années plus tard, un prédicateur bouddhiste errant, le moine Phra Tu-dong, grâce à son ascèse spirituelle, réussit à voir l'entrée de la grotte. Il a demandé aux esprits de la grotte la permission d'y entrer afin d'acquérir des connaissances qui pourraient aider les gens de ce monde. À côté de la grotte, le moine construisit un petit temple bouddhiste appelé Wat Tam Kuhasavan (« temple de la grotte céleste »). Ce temple, également connu sous le nom de Wat Tam, est situé à Namtok Saiyok Noi, près de Kanchanaburi.

Le premier des cinq grands maîtres de Pahhut mentionnés dans la légende était Kru Koon Plaai, originaire de la région de Nanzhchao, où vivaient les Thaïlandais. Il est issu d'une famille de chamanes héréditaires et a acquis dès son enfance une connaissance approfondie de la magie et de l'odorat. Selon la légende, sa suite était composée d'esprits qui formaient avec lui un détachement de guerriers invulnérables qui participaient à la guerre avec les Chinois. Même les singes, dont les troupeaux habitaient Lop Ri, auraient autrefois formé sa suite. Dans la même ville, Kru Koon Plaai, un monument a été érigé en hommage au « saint patron ». Parallèlement, à Supanburi, il est vénéré comme le protecteur de la jungle « chao po saming plaai » (« saint père de l'esprit des tigres »), et à Kanchanaburi, Kru Khun Plaai est le saint patron des montagnes. Sa fille était également une célèbre parfumeur et guérisseuse qui soignait avec des herbes et de « l'eau bénite » extraite de ses cheveux. Un monument commémoratif lui a été érigé à Bangkok.

Le troisième des « Cinq Grands » était un chasseur des montagnes (Mung (Birmanie moderne) Kru Sri Treirat (« professeur des trois principes »), qui développa les trois principes de base du pakhyut : frapper, tenir et tomber (rouler ). Ses élèves ne pouvaient espérer rencontrer le professeur que dans la jungle, d'où il n'est jamais parti. Un personnage historique plus réel est, semble-t-il, Kru Lam, né dans une famille paysanne de la ville de Chingtung (nord de la Thaïlande). Le corps était recouvert d'un tatouage bleu, qui a ensuite été copié par de nombreux combattants thaïlandais. Avant cela, les tatouages ​​​​étaient appliqués exclusivement avec de la peinture rouge, symbolisant le respect des esprits des ancêtres. Kru Lam a d'abord développé un plastron de protection et des jambières de combat, prenant le Modèle chinois comme base, sa méthode pakhyuta a donc pris en compte l'utilisation de dispositifs de protection. Des statues d'un guerrier en armure Kru Lam se dressent en de nombreux endroits en Thaïlande, rappelant la menace qui attend un guerrier au combat. Kru Lam a également identifié cinq types d'armes, pour lequel il est vénéré en tant que professeur de « aud thai » - l'art thaïlandais du combat avec des armes.

Le dernier des maîtres répertoriés, Kru Fong, appartenait à la tribu Tai, originaire d'une des régions centrales de la Chine moderne. Suivant la tradition de ses ancêtres, il étudia les techniques de l'escrime traditionnelle, qui incluèrent plus tard les méthodes du pahyuta de Kru Sri Treirat et Kru Kun Plaai. Kru Phong a également développé le concept du fandab - escrime à l'épée thaïlandaise, qui a ensuite été utilisée pour l'entraînement dans certaines écoles d'escrime du nord de la Thaïlande, à Ayutthaya et à Chanthaburi. Les épées croisées suspendues au-dessus de l'entrée des salles d'entraînement sont un signe de respect envers Kru Fong. Il est fort possible que les légendes sur les cinq maîtres aient une sorte de base historique, basée sur de véritables personnages historiques. Il ne fait également aucun doute que certains rituels, rites et techniques de combat au corps à corps, reflétés dans le Muay Thai moderne, remontent à cette période.

Les méthodes de combat au corps à corps dans l'ancien Siam se sont développées dans le contexte de l'amélioration des méthodes de guerre en général, de sorte que même l'utilisation d'éléphants de guerre a influencé la formation des arts martiaux thaïlandais. L'une des légendes dans laquelle l'utilisation d'éléphants de guerre dans des « combats personnels » est mentionnée pour la première fois est associée à la ville déjà mentionnée de Suvannapum. Selon lui, l'oracle de la cour (« hoh ») du roi Phraya Kong avait prédit à la reine enceinte que son fils à naître tuerait son père. Le roi, ayant appris cela, devint si furieux qu'il ordonna la mort immédiate de l'enfant qui était né. Cependant, la reine l'a précédé en remplaçant son fils, qui avait été secrètement élevé par une nourrice dans la ville de Rachaburi, où il a grandi. Le jeune homme, qui reçut le nom de Pan, s'est avéré être un guerrier très talentueux. Il gravit rapidement les échelons et reçut bientôt le titre de commandant en chef (« praya »). Comme le destin l'a voulu, Phraya Pan voulut bientôt gouverner seul Rachaburi et le roi dut envoyer des troupes pour réprimer le soulèvement.

Dans la bataille, Phraya Pan déploya ses troupes d'une manière inconnue des commandants indiens ou khmers de l'époque, et le roi fut bientôt contraint lui-même de se battre à mort. Phraya Pan l'invita à mesurer sa force en tête-à-tête, assis sur des éléphants de guerre, avant d'envoyer ses troupes au combat. Le roi ne put refuser, bien qu'il n'ait jamais combattu à cheval sur un éléphant auparavant, et dans la courte bataille qui suivit, il fut tué. La prédiction de l'oracle s'est réalisée. Inspiré par la victoire, Phraya Pan ordonna à ses troupes de capturer immédiatement la ville de Kanchanaburi. En outre, il a annoncé son intention d'épouser l'épouse du roi déchu afin de mettre un terme à d'éventuelles tentatives de soulèvement à Rachaburi. Lorsque les courtisans rapportèrent qu'il s'agissait de sa mère et que le roi assassiné était son père, Phraya Pan perdit la tête de chagrin et rejeta tout sur sa mère adoptive, dont il ordonna l'exécution. En signe de repentir pour ce qu'il avait fait, une pagode commémorative a été érigée à Nakhon Pratom.

L'équipement et les tactiques d'utilisation de l'éléphant de guerre thaïlandais ont des racines indo-cambodgiennes. Ainsi, l'équipage de combat était composé de quatre guerriers, chacun remplissant ses propres fonctions. Le premier d’entre eux, en règle générale, un guerrier très expérimenté, était assis devant le cou de l’éléphant et s’appelait « nasyk » (« première ligne »). Il s'agissait généralement du commandant (« chao raya ») ou de l'un des membres de haut rang de la maison royale. Les fonctions du nasyk comprenaient le suivi de la progression de la bataille sur le terrain et le choix d'une stratégie de combat. En règle générale, ce guerrier maîtrisait parfaitement l'un des types d'armes d'hast longues ("krabong") et devait également être capable de maintenir sa position lors de mouvements inattendus de l'éléphant, sans cesser de commander les soldats en contrebas.

Il y avait même une instruction spéciale réglementant les devoirs du nasyk. Pendant la campagne, il était légèrement en retrait de sa position de combat, qui était occupée par le conducteur d'éléphant pendant la marche. Ce guerrier, appelé le « crabe » (« plumes de paon »), remplissait toutes les fonctions de soin de l'animal. Il possédait un éventail en plumes de paon qui, à l'aide d'un système de signaux conditionnés, transmettait les ordres aux soldats en contrebas. Crabown a observé les guerriers couvrant les pattes de l'éléphant et le comportement de l'animal lui-même, se tournant directement vers le nasik si nécessaire. De plus, il devait contrôler l'état de fonctionnement de ses armes et assurer la protection du nasyk en cas de danger grave. Souvent, cela nécessitait que le conducteur soit présent directement à côté du remplissage, pour lequel il devait s'avancer de sa place. Bien que cette distance ne dépasse pas un ou deux mètres, une telle manœuvre dans des conditions de combat sur un éléphant qui se balance nécessitait une véritable agilité de singe, et il arrivait souvent que le cornac tombe.

Parfois, il devait lui-même sauter de l'éléphant, même si cela était sévèrement puni, puisqu'il n'avait pas le droit de quitter son poste sans autorisation. Cependant, si le perchoir tombait au sol, le crabon n'hésitait pas à se jeter à terre, risquant de se faire écraser, mais ne voulant pas négliger son devoir de garde du corps. Bien sûr, si vous tombiez d'un éléphant au combat, les chances de survie étaient minimes, mais lors de l'entraînement au labour, les guerriers étaient spécialement préparés à de telles situations. Le manuel sur l'art de la guerre « tamrab pichaisonkram » décrivait des techniques spéciales permettant de minimiser le risque de chute d'un éléphant. Ces techniques étaient appelées « vich, tokchang », plus tard simplement « tokchang ». Cependant, selon les informations historiques, le plus grand pourcentage de pertes parmi les combattants était imputable aux guerriers conducteurs.

Le troisième personnage était le « Krabang Lang » (« défenseur arrière »), assis derrière le cornac, lui tournant le dos, et chargé de protéger l'éléphant et tout « l'équipage » d'une attaque inattendue par derrière. Ce guerrier était armé d'une longue arme d'hast, qu'il devait maîtriser parfaitement, ainsi que les techniques de labour. Sa position était extrêmement instable et sa liberté de mouvement était limitée, puisqu'il devait faire attention à ne pas frapper avec son arme les personnes assises derrière lui.

Et enfin, quatre autres guerriers, appelés « prakob bat » (« protège-jambes »), gardaient chaque patte de l'éléphant séparément. Les pattes de l'éléphant de guerre n'étaient pas recouvertes de boucliers protecteurs, donc toute blessure causée par une lance ou une épée pouvait se terminer très mal pour tout le monde : l'éléphant pouvait soit mourir en s'effondrant avec tout son équipage, soit devenir fou de douleur et se précipiter pour écraser son propres troupes. La tâche de combat des « protège-jambes », armés de deux épées, n'était pas du tout facile. Il fallait, comme le « Janus à deux visages », repousser les attaques ennemies de face et s'assurer que l'éléphant ne les piétinait pas par derrière. En outre, ils étaient chargés du devoir d’aider tous ceux qui tombaient du dos d’un éléphant. Les quatre mêmes guerriers (« prakob tau ») protégeaient les pattes de l'éléphant royal. C'est à partir de ces personnes que fut ensuite formé le premier groupe de gardes du corps personnels (« onkarak ») du roi siamois.

Beau et indestructible

En 1350, la dynastie Sukhothai perdit son influence et une autre maison royale siamoise du cours inférieur de la rivière Chao Phraya accéda au pouvoir, où apparut la nouvelle capitale de l'État, la ville d'Ayutthaya. La dynastie du même nom, qui connut 33 rois, dura jusqu'en 1767, date à laquelle le Siam fut capturé par les troupes birmanes et sa capitale fut complètement détruite. Avec l’avènement de la dynastie Ayutthaya, les étrangers ont commencé à appeler l’État thaïlandais le « Royaume de Siam » (le nom est évidemment lié au mot sanskrit « shiam », c’est-à-dire « à la peau foncée »). Au cours de ces quatre siècles, les arts martiaux thaïlandais ont connu des changements importants.

Ailleurs à la fin du Xe siècle. Le souverain de la ville d'Outong, connue plus tard sous le nom de Sri Ayutthaya (« belle et indestructible »), Phra Pansa, a été le premier à organiser le concours de labour. Ce spectacle se voulait à la fois une fête folklorique et un jeu de hasard pour toute la population. Il faut dire que la passion du jeu est une caractéristique nationale des Thaïlandais, et même aujourd'hui, toute compétition est inimaginable sans paris. Les combats étaient amicaux et, selon les règles, il n'était pas permis de tuer un adversaire. Ce type de compétition a été appelé « muay » ou « pa-nan muay » (« muay » signifie « combat, duel » et « pa-nan » signifie « pari »), et ce fut le précurseur du Muay moderne. Thaïlandais. Cette première forme de compétition de boxe se concentrait uniquement sur la supériorité technique sur l’adversaire.

Phra Pansa lui-même est vénéré comme le fondateur de la forme compétitive de Muay Thai issue de ces combats. Les paris anciens comprenaient non seulement les performances des combattants du Panan Muay, mais également d'autres formes de divertissement où les gens pouvaient parier et placer des paris. Il s'agit notamment des combats de coqs "Muay Kai" - un divertissement extrêmement populaire dans toute l'Asie du Sud-Est, des combats entre poissons combattants "Muay Pla Kad" (poissons "coqs" extraordinairement beaux, mais terriblement pugnaces (betta splendens regan) qui vivent dans les aquariums), sont précisément un type de poisson combattant thaïlandais), ainsi que des combats entre cobras et mangoustes « Muay Ngu ». Les combattants chinois pratiquant différents styles de wushu participaient souvent aux combats, c'est pourquoi dans de tels cas, le manager a annoncé le combat « Muay check », ce qui signifiait « un combat avec un Chinois ».

Au départ, le Panan Muay n'avait ni ring ni règles de compétition. Une parcelle de terre densément piétinée avec quatre poteaux en bois à hauteur de genou situés aux coins du site («lag muay») a été réservée à l'arène. Les entraîneurs des combattants étaient assis sur des poteaux et acceptaient les paris des spectateurs sur les combattants. Deux poteaux supplémentaires ont été installés comme zones supplémentaires pour la collecte des applications. Les spectateurs regardaient les combats assis par terre. Les paris étaient considérés comme acceptés lorsque les deux camps donnaient un signal conditionnel, symbolisant la permission de commencer le combat.

Le rôle de l'organisateur et de l'arbitre, qui contrôlait complètement la situation sur le site et déterminait le vainqueur, était joué par une seule personne pour qui organiser des combats de Panan Muay était son gagne-pain. Dans le cas où les combats étaient organisés par la maison royale, des fonctionnaires étaient choisis comme arbitres, à qui il était interdit de parier. Avant le combat, les deux combattants ont exécuté une danse cérémonielle en l'honneur de leurs professeurs, des esprits ancestraux et des dieux. Ce rituel, connu sous le nom de ram wai kru, se poursuit encore aujourd'hui. Les combats de Panan Muay se déroulaient dans l'atmosphère d'un festival folklorique et étaient accompagnés de musique destinée à encourager les combattants, interprétée par des musiciens parmi les spectateurs. Les rituels liés au Panan Muay ont survécu jusqu'à nos jours dans le folklore du nord de la Thaïlande. Initialement, l'accompagnement musical jouait le rôle de fond sur lequel se déroulait la célébration, mais plus tard, la musique a commencé à réguler le déroulement du combat lui-même.

Au tout début, lorsque les combattants se déplacent lentement en exécutant du ram wai kru, la musique sonne douce et calme, soulignant la solennité de la situation. A mesure que la tension monte, les mouvements des combattants deviennent de plus en plus brusques, se transformant en une véritable rafale d'attaques furieuses. Dans le même temps, le rythme s'accélère et acquiert un caractère complètement frénétique aux moments les plus culminants du combat. L'orchestre de Wong Muay comprenait cinq instruments principaux : la flûte indonésienne « pi chawa », le double tambour indien « klong kek » avec des hauteurs différentes : « tua pu » (tambour avec une « voix masculine (aiguë) ») et « tua mia » " (un tambour avec une "voix (basse) féminine"), un autre tambour d'origine sud thaïlandaise "khong" et du dulcimer métallique "ching".

Un accompagnement musical similaire aux combats a été conservé jusqu'à ce jour dans la boxe thaïlandaise. Déjà dans la seconde moitié du XVe siècle. Le huitième roi d'Ayutthaya, Boromotrailokanatha (1448-1488), révisa les dispositions du traité militaire « Tamrab Pichaisonkram » et apporta des changements concernant le commandement et le contrôle des troupes. Bientôt, en 1518, le roi portugais Manuel fut le premier Européen à établir des relations diplomatiques avec le Siam. Les Portugais introduisirent les armes à feu dans le pays et leurs mercenaires aidèrent les Thaïlandais lors de la première guerre contre le jeune royaume de Birmanie. Une telle aide s’est avérée utile et le Siam a gagné.

Première moitié du XVIe siècle. Ce fut le début d'une série de guerres siamoises-birmanes, qui à leur tour contribuèrent au développement des compétences militaires des Thaïlandais. En 1569, les Thaïlandais perdent pour la première fois leur liberté. Leur capitale Ayutthaya était occupée par les troupes de la coalition birmane, dirigées par le souverain de l'État birman de Taung-gu, Bayinnaung. Le prince héritier siamois Phra Ongdamm, âgé de treize ans (plus tard connu sous le nom de roi Nare-suan le Grand), a été capturé en otage et emmené en Birmanie. Cependant, le roi birman traita le jeune prince comme un fils et lui donna une bonne éducation. Entre autres choses, Naresuan a également étudié les arts martiaux birmans. Lorsque le prince eut 19 ans, le roi lui permit de rentrer chez lui. À cette époque, Ayutthaya bénéficiait déjà d'une certaine autonomie, car le jeune État birman ne pouvait pas conserver longtemps tous les territoires capturés. Ayutthaya était dirigée par le père de Naresuan, originaire de la dynastie régnante de Sukhothai, Maha Dharmaracha.

De retour chez lui, le jeune Naresuan en 1571 à Phitsanulok, s'appuyant sur des unités d'autodéfense communautaires, crée les unités de combat de jeunes « tigres sauvages » et dirige le mouvement de résistance contre la présence birmane au Siam, en s'appuyant sur la diaspora thaïlandaise en Birmanie (en plus des les Thaïlandais au nord-ouest du pays, dans les régions centrales de la Birmanie étaient habités par des habitants de l'Inde et de Ceylan, et au sud - l'ethnie Mon). Dans la nuit du 14 juin 1584, Naresuan organisa la cérémonie mystique du « rang sinotok », symbolisant l'indépendance de l'État siamois, et commença la lutte pour libérer le pays de la domination birmane et unir les groupes ethniques thaïlandais disparates, ce qui en soi n'était pas une tâche facile. Naresuan a combattu dans toutes les batailles au premier rang aux côtés de ses guerriers, et de nombreuses histoires sur son intrépidité et son courage ont survécu jusqu'à ce jour.

Ainsi, lors de la prise de la forteresse birmane de Kai Phraya Nakhon, le prince, tenant entre ses dents sa célèbre épée d'assaut « dab kabkai », fut l'un des premiers à escalader son mur. Dans le même temps, il fut blessé à plusieurs reprises par des lances birmanes, mais même après être tombé, il trouva la force de continuer la bataille. Naturellement, le prestige de Naresuan parmi la population était très élevé et en 1590 il devint roi des Thaïlandais. Naresuan a fondé des centres d'entraînement spéciaux pour les guerriers siamois, ce qui a conduit à l'épanouissement des arts martiaux thaïlandais proprement dits (principalement l'escrime, ainsi que la stratégie et la tactique militaires). Il a vécu sa vie comme un véritable guerrier, passant près de 30 ans dans des campagnes continues, et décédé en 1605 lors d'une campagne militaire contre l'État birman d'Ava.

L'art des rois

L'une des histoires concernant le roi Naresuan et décrite dans les chroniques thaïlandaises raconte son célèbre duel « personnel » (« yuttahatti ») lors de la bataille générale de 1593 avec le commandant en chef des troupes birmanes, le prince héritier Phra Maha Upparacha, qui a mené la campagne contre Ayutthaya. L'éléphant de guerre de Naresuan s'est retrouvé séparé de la ligne de front de ses troupes et a été encerclé par les Birmans. Cependant, le roi thaïlandais n'était pas perdu et défia le prince héritier en duel. Et comme dans leur enfance ils ont grandi ensemble à la cour du roi Hongsavadi, l'honneur ne permettait pas aux Birmans d'échapper au duel. Certes, outre les éléphants de guerre, des chauffeurs et des serviteurs des deux camps y ont pris part, de sorte qu'on pourrait difficilement parler de « combat personnel ».

Pra Maha Upparacha fut le premier à frapper avec une hallebarde de combat, mais n'endommagea que le casque de Naresuan. La frappe de représailles avec la hallebarde royale atteignit sa cible et le prince fut tué sur le coup. Ayant perdu leur commandant en chef, les soldats birmans cessèrent de résister et les Thaïlandais gagnèrent. Tous les attributs du roi Naresuan (casque, hallebarde et éléphant) « participant » au duel ont commencé à être respectueusement appelés : le casque - « pra malabyeng » (« Son casque (de Son Altesse Royale, coupé par une hallebarde). » Jusqu'à ce que maintenant, dans les productions théâtrales de l'acteur jouant le rôle de Naresuan, sa coiffe est arrachée.

La plupart des experts modernes estiment que la forme d'art martial thaïlandais connue sous le nom de boxe thaïlandaise, ou Muay Thai, a acquis son aspect caractéristique à la fin du XVIe et au début du XVIIe siècle. Déjà sous le roi Naresuan, les principales caractéristiques du combat au corps à corps thaïlandais sont visibles. Les coups de poing, en tant que forme de combat compétitif, sont apparus pour la première fois sous le vingt et unième roi d'Ayutthaya, Prachao Prasat Tonga (1630-1655), célèbre pour avoir construit un petit pavillon pour former ses gardes du corps. Dans ce pavillon, des combats d'exposition avec des armes ont commencé à avoir lieu pour la première fois. Dans le même temps, également pour la première fois dans l'histoire du Siam, afin d'éviter des blessures graves, les armes militaires ont été remplacées par des imitations de ratan. L’idée des batailles d’exposition était inspirée par des considérations purement pratiques, puisque leurs vainqueurs faisaient partie de la garde personnelle du roi.

Les combats avec des armes ont donné une impulsion à des combats au corps à corps similaires, appelés « tee muay ». Pour la première fois, les combattants portent un équipement de protection sous la forme d'un bandage spécial sur les bras composé de ceintures en cuir ou de cordes de chanvre. Comme l'emballage des mains ne permettait pas les prises de lutte, les différentes prises, lancers, chutes et rouleaux disponibles dans l'arsenal de son prédécesseur, tee muay, charrue, sont pratiquement tombés en désuétude et les combattants se sont concentrés sur la frappe avec les mains et les pieds en position debout. postes. À cette époque, les techniques permettant de porter de forts coups de poing (« fous ») sont devenues populaires. Dans le même temps, pour renforcer l'enveloppement des mains, les cordes étaient souvent trempées dans de la colle de riz et trempées dans du sable, ce qui entraînait de graves blessures lors des combats. D'autre part, dans le développement de la technique du hand-binding, de nombreux chercheurs voient un facteur clé dans la transformation du Ti Muay en l'art universel du combat au poing thaïlandais Muay Thai. Par conséquent, une date plus précise pour la naissance du Muay Thai peut être considérée vers 1630, lorsque, selon les chroniques de la dynastie Ayutthaya, les techniques de paume ouverte ont cessé d'être utilisées.

Le vingt-deuxième roi du Siam, Phra Naray (1656-1688), qui monta sur le trône royal après Prachao Prasat Tong, commença à mener une politique de « porte ouverte » envers les États catholiques d’Europe occidentale. Le Siam commença à s'européaniser progressivement, tant dans le domaine du commerce, de l'artisanat et de la culture que dans l'art de la guerre. Le manque de recrues poussa le roi à l'idée de reconstruire l'armée sur le modèle européen. Outre la restructuration structurelle, les changements ont également touché les armes. Chaque soldat était désormais armé d'une épée (dab), d'une lance (hok) et d'un mousquet, et l'équipement de protection comprenait un bouclier rectangulaire et un casque en métal. Après une guerre locale avec les Britanniques en 1678 (les Thaïlandais sont à juste titre fiers que la Thaïlande soit le seul pays d'Asie du Sud-Est à n'avoir jamais été colonisé), un bouclier rond fut également ajouté à l'arsenal des guerriers thaïlandais. Les soldats ont également étudié le tir au mousquet et pratiqué des manœuvres tactiques basées sur le modèle européen.

A partir de ce moment, la lance a cessé d'être une arme de mêlée. De plus, l'introduction de boucliers dans l'arsenal militaire a entraîné la perte de l'art d'utiliser les brassards de protection « kra rock », qui sont autrefois devenus la base du développement de la technique des coups de coude dans le thé muay. Au lieu de soldats thaïlandais, les gardes du corps du roi Phra Naray étaient des mercenaires du Portugal, d'Espagne, du Danemark et de France, et la cavalerie indienne et les troupes guyaniennes faisaient office d'archers. Depuis 1673, le Siam établit des relations diplomatiques avec la France, où régnait Louis XIV. Naturellement, les techniques du thé muay, en collaboration avec les marins et les marchands, sont arrivées en France. Par conséquent, il y a encore un débat parmi les historiens pour savoir si la Savate française est une variété locale du Muay Thai ou s'il s'agit toujours d'une tendance indépendante, dont le développement n'a été stimulé que par la connaissance de la boxe thaïlandaise.

Au milieu du XVIIe siècle. le labour reçoit un nouveau nom « ling lom », associé au rituel d'application d'un tatouage magique « sak ling lom » (littéralement « tatouage de singe de l'air »). On pense qu'un tel rituel a été introduit à Pakhui par le légendaire professeur Kru Kun Plaai, qui a étudié l'art magique du sayasat. Sur un tatouage qui rend un guerrier invulnérable. Le créateur du dessin lui-même était le fossoyeur Nai Chu, qui combinait ses fonctions avec celui de prédicateur bouddhiste. Un jour, lors d'un rituel de tatouage, il tomba spontanément dans une transe si forte qu'il devint complètement fou furieux, s'imaginant être Kru Kun Plaai et sautant partout comme un singe. Sortant de sa transe, Nai Chu a déclaré que les mouvements qu'il effectuait étaient une révélation des dieux et devraient devenir la base d'un dessin de tatouage. Tous les étudiants en charrue devaient porter un « singe aérien ». Le refus était considéré comme une malédiction qui, tôt ou tard, entraînerait la mort de l'élève en question, ou du moins lui ferait échouer l'apprentissage de l'art du combat. Le tatouage « singe aérien » est resté inchangé à ce jour et est porté par de nombreux pratiquants d'arts martiaux thaïlandais.

Le sort ultérieur de Nai Chu était tel qu'après que l'esprit du grand professeur Kru Kun Plaai ait visité son corps, il a également commencé à être considéré comme un artiste martial exceptionnel. Nai Chu a continué à étudier le labour et à enseigner aux étudiants jusqu'à sa mort. Depuis lors, le nom même « odeur » a commencé à être de moins en moins utilisé. Au lieu du terme « charrue », l'art du combat au corps à corps a commencé à être appelé « ling lom » (« singe aérien »). Les histoires qui ont survécu jusqu'à ce jour racontent d'autres cas de possession par les esprits de grands guerriers, lorsque des combattants avec le singe tau effectuaient des mouvements spontanés incompréhensibles, comme s'ils entraient en bataille avec un ennemi invisible. Cela a donné lieu à l'utilisation de rituels de « singes aériens » dans diverses cérémonies pour évoquer les esprits des guerriers ancestraux à travers une « danse de guerre » spéciale. Dans la majeure partie de la Thaïlande, ces rituels sont connus sous le nom de « réveil de l'esprit du singe de l'air », tandis que dans le sud de la Thaïlande, en Malaisie et en Indonésie, cette cérémonie est appelée « chilad » (« esprits combattants »).

Pour cette raison, le mot « ling lom » lui-même a commencé à être interprété différemment : certains l'ont identifié avec la cérémonie du même nom pour invoquer les esprits des grands guerriers, notamment Kru Kun Plaaya, tandis que d'autres ont utilisé ce terme simplement comme synonyme de le mot « odeur », ce qui a prêté à confusion. Dans la Thaïlande moderne, seules quelques personnes pratiquent le labour appelé « ling lom ». En raison de tous ces malentendus et du manque d'un nombre suffisant d'enseignants compétents, le labour a progressivement commencé à perdre de sa popularité. La dernière fois que le terme « charrue » apparaît dans un traité militaire de l’époque du roi siamois Kanarai Waharat (1656-1688) de la dynastie d’Ayutthaya.

L’« âge d’or » du Muay Thai commence sous le règne du vingt-neuvième roi de la dynastie siamoise, Ayutthaya Prachao Syah, le « Roi Tigre » (1703-1708). A cette époque, une véritable révolution s'opère dans l'art du thé muay. Le pays étant en relative paix avec ses voisins, tous les types de divertissements se développèrent.

Khaak nguang iyara, y compris les combats au poing, a atteint une popularité maximale. Le « Roi Tigre », connu pour son tempérament féroce, était un grand fan de Muay Thai et mécène cet art. Puis un nouveau terme « ram mad ram muay » est apparu, désignant un combat spécialement organisé pour un prix. Le roi appréciait particulièrement certaines techniques, de sorte que le combattant qui les démontrait lors du duel recevait une récompense spéciale. Une responsabilité particulière incombait au directeur de ces tournois, qui risquait sa vie si la performance ne plaisait pas au roi colérique ou à ses courtisans. Cette tâche était extrêmement difficile en raison du degré élevé de traumatisme lors des combats, qui se terminaient souvent par la mort de l'un des participants. Par conséquent, très souvent, lors de la finale du tournoi, il ne restait pratiquement plus de combattants capables de répondre à tous les caprices de Sa Majesté Royale. Pour la même raison, au cours des dernières années du règne du « Roi Tigre » (1707-1708), certaines modifications furent apportées aux règles du ram mad ram muay, destinées à réduire le nombre de blessures parmi les combattants.

Tout d'abord, avant chaque tour, les participants devaient tremper les bandages de protection de leurs mains dans l'eau (procédure « pan mad ») pour les rendre plus doux. De plus, avant le combat, ils devaient porter un bandage à l'aine (« kra chab »), fabriqué à partir de moitiés de noix de coco ou de coquilles de bivalve enveloppées dans du tissu. L'arène de combat a acquis une forme rectangulaire (« sanam muay »). Parfois, une plate-forme en bois appelée « koch muay » était construite à cet effet. Pour la première fois, ils ont commencé à compter le temps de chaque tour (« yok muay »). Les Thaïlandais utilisaient un « sablier » primitif : une demi-coquille de noix de coco percée de petits trous était descendue dans un récipient d'eau au début de chaque tour. Le tour s'est poursuivi jusqu'à ce que la coquille de noix se remplisse d'eau et coule au fond du récipient. Dans le même temps, la durée totale du combat n'était pas limitée. La bataille ne se terminait que sur ordre du roi ou en cas de blessure grave de l'un des participants. La cérémonie traditionnelle de « danse de combat » de Ram Muay s'est transformée en un véritable spectacle d'adoration des esprits des ancêtres, de respect envers les participants et les spectateurs, et est devenue une sorte d'ambiance pour un combat dont le prix était la chose la plus précieuse. une personne a - sa vie.

Les techniques de boxe apparues sous le roi Prachao Sya et ses techniques de boxe préférées étaient appelées « ta prachao Sya » (« technique du Roi Tigre »), ce qui a donné lieu à des versions que le roi lui-même, incognito (personne dans le royaume thaïlandais n'avait le droit toucher le roi), ne combattit pas une seule fois avec ses sujets et développa ces techniques. En fait, les chroniques de la dynastie Ayutthaya (« pongsavadan otiya ») disent seulement que le roi regardait les compétitions avec enthousiasme et, comme la plupart des dirigeants de tous les temps et de tous les peuples, s'amusait principalement avec les femmes, la chasse et la pêche. Les légendes sur les rois (pas seulement Prachao Sya) pratiquant le Muay Thai semblent également quelque peu exotiques car le paternalisme a complètement disparu à l'époque d'Ayutthaya.

Durant la période de Sukhothai, le roi Ram Kamhaeng était considéré comme le « père du peuple » et n'importe quel paysan pouvait sonner la cloche à la porte du palais pour lui faire personnellement une demande. Avec l’avènement de la dynastie Ayutthaya, le pouvoir royal, sous influence khmère, est entouré de nombreux rituels et tabous. Le roi, en tant que « deva-raja » (« royauté divine », sanskrit) et incarnation terrestre de Shiva, devint l'objet d'un culte politico-religieux. Et si Shiva, selon les postulats de l'hindouisme, était le « Seigneur de l'Univers », alors le roi siamois (« chakkrapat » est un terme sanscrit-pali signifiant « tourneur de la roue » (de l'Univers), c'est-à-dire l'ensemble de l'univers. le monde tournait autour de la personne divine et royale en vertu de son statut) était le « Seigneur de la Terre », complètement inaccessible à un simple mortel.

Pas le droit de perdre

Les guerres avec la Birmanie voisine se poursuivirent et, en 1760, le roi birman Alaungpaya tenta à nouveau de s'emparer de la capitale thaïlandaise, Ayutthaya. Soudain, le roi commença à avoir des visions, il fut visité par des esprits et entendit une musique incessante. Enragé, il ordonna qu’Ayutthaya soit rayée de la surface de la terre. En colère, le roi exhorta les artilleurs à tirer sur le palais ennemi jusqu'à ce que, perdant patience, il décide de tirer lui-même avec le canon. Le canon explosa et le monarque grièvement blessé mourut quelques jours plus tard. Sept ans plus tard, en 1767, son fils Mung Ra mena avec succès une campagne militaire contre le Siam. Les Birmans ont détruit la capitale de l'État, détruisant tous les bâtiments, palais et temples et enlevant environ 90 000 captifs thaïlandais ainsi que des membres de la famille royale. La dynastie Ayutthaya a cessé d'exister. Les restes de la population thaïlandaise se sont dispersés dans la région reculée du Siam, où cinq groupes de Thaïlandais se sont formés, dirigés par des vétérans de l'armée thaïlandaise et d'anciens dignitaires royaux.

Ici, nous ne pouvons nous empêcher de parler du héros national des Thaïlandais, le boxeur Pai Khan Tom, dont tous les écoliers thaïlandais connaissent le nom. Diverses sources sur le Muay Thai donnent des détails légèrement différents sur l'histoire, mais en général c'est la même chose. Pai Khanom Thom était l'un des captifs du roi birman Mangra emmené en Birmanie. L'année qui a suivi la grande victoire, une grande cérémonie religieuse festive a eu lieu dans le monastère bouddhiste de Rangoon (la capitale moderne de la Birmanie), où est conservée la sainte relique, une partie des cendres du Bouddha. Voulant démontrer l'habileté de ses guerriers, le roi Mangra a ordonné des combats entre neuf des combattants birmans les plus qualifiés et des prisonniers thaïlandais, dont le premier était le célèbre boxeur Nai Khan Tom dans son pays natal. Les Birmans étaient confiants dans leur supériorité, estimant que les Thaïlandais utiliseraient une forme très simplifiée de pahut, le style bélier fou de Muay, alors qu'eux-mêmes s'appuyaient sur la connaissance de l'ancien système birman de combat au corps à corps, semblable au pahut. , mettant l'accent sur les coups de poing.

Cependant, ils furent très déçus : Nai Khanom Tom maîtrisait parfaitement la charrue et réussit à vaincre à lui seul les neuf guerres. nous, en utilisant particulièrement habilement nos coudes et nos genoux. Émerveillé par un tel talent, le roi Mangra a donné la liberté au combattant thaïlandais et il est retourné en Thaïlande en tant que vainqueur. Depuis, le nom Nai Khanom Tom est resté symbolique pour les Thaïlandais, le signe de la foi dans leur art martial national, et les Thaïlandais consacrent chaque année la nuit du 17 mars, appelée « boxe », à leur héros légendaire. L'histoire de Nai Khan Tom, conservée dans les chroniques historiques birmanes, est l'un des premiers récits historiques fiables sur la boxe thaïlandaise.

Le bâtisseur du nouvel État siamois après la chute d'Ayutthaya était l'éminent chef militaire Pya (Pra-chao) Thaksin, également connu comme un guerrier habile et un expert en combat au corps à corps. Grâce à la guérilla, Taksin réussit à stopper l'agression birmane et monta sur le trône à Thonburi à la fin de 1767. Le règne du roi Taksin (ère Thonburi) dura 15 ans, jusqu'en 1782, date à laquelle le roi Rama Ier accéda au pouvoir. À l'époque, il n'y avait pas de changements notables dans le statut des combats au poing, puisque les compétitions se déroulaient principalement uniquement dans le palais du roi. L'histoire d'un des guerriers de l'armée de Pya Thaksin, Phraya Pichai, surnommé « l'épée brisée, " est largement connu. Phraya Pichai aimait les arts martiaux depuis son enfance et parlait couramment l'odorat, le ti muay et le fandub d'escrime thaïlandaise.

De plus, le talentueux jeune homme a participé à de nombreux matchs de boxe « Muay Kad Cheug » - des compétitions qui ne se terminent que lorsqu'un des participants est éliminé. "Kadcheug" est le nom de l'ancien système consistant à bander les mains avec des ceintures en cuir brut ou des cordes dures en chanvre (cheveux), qui, d'une part, protégeaient les mains du boxeur des dommages et, d'autre part, entraînaient de graves dommages aux mains. la peau de l'adversaire. Pya Thaksin lui-même admirait le talent de Pichai et l'invita dans sa suite personnelle. Il est mentionné dans les documents historiques que, pour tester ses prouesses personnelles au combat, Phraya Pichaya a exigé qu'il tue un tigre presque à mains nues, en utilisant uniquement un couteau ordinaire. Pichai a combattu dans la garde de Thaksin tout au long des guerres siamoises-birmanes. Après que les Birmans aient capturé la capitale Ayutthaya, lui, avec 21 officiers (dont les noms ont ensuite été nommés pour de nombreux styles de thé muay) et 500 soldats, a brisé l'encerclement et, sous la direction de Pya Thaksin, a commencé une guérilla contre les envahisseurs. Après le couronnement de Phya Thaksin, Phraya Pichai est devenu gouverneur de la ville de Pichai, ce qui se reflète dans son nom. Pendant tout le temps où ils ont gouverné la ville, les Birmans n'ont jamais réussi à capturer Pichai.

Prai Pichai a temporairement relancé l'ancien style d'escrime, où la poignée de l'épée était attachée à la main pour éviter qu'elle ne soit perdue au combat. Il a reçu son surnom « Épée brisée » lors d'une attaque birmane contre la ville de Pichai en 1772, lorsque son épée a été brisée au combat. La perte de son arme de combat n'a pas arrêté Pichai et il a continué à se battre férocement avec un fragment de l'épée, en utilisant les techniques de combat au poing thaïlandais. Aujourd'hui déjà, en 1968, les habitants de la ville d'Outaradit ont érigé un monument à Phraya Pichai devant le bâtiment municipal en signe d'admiration pour son courage. La place devant le bâtiment de la gare de la ville de Pichai est également un lieu de culte pour son intrépide gouverneur. En 1782, 15 ans après la chute de la dynastie d'Ayutthaya et la mort du roi Pya.

Thaksin de l'ère Thonbu-ri, l'un des généraux combattants de son armée, Prachao Yotfa Chulalok (Chakkri), fonda la dynastie royale des Chakkri. Plus tard, le général Chakkri devint le roi Rama I (1782-1809) (la famille royale reçut ce titre déjà au XXe siècle), et la capitale du royaume siamois fut déplacée sur l'autre rive de la rivière Chao Phraya, où se trouvait la ville de Bangkok est née - la capitale moderne de la Thaïlande. Bangkok est divisée par le fleuve Chao Phraya en deux villes : Bangkok proprement dite (Rattankosin) et Thonburi, mais elle n'a qu'une seule administration. Bangkok a une population d'environ 8 millions d'habitants et est l'une des villes les plus dynamiques au monde.

Même sous le règne de Pya Thaksin, Rama Ier s'est imposé comme un chef militaire compétent, auquel le commandant en chef de l'armée birmane lui-même a rendu hommage, n'ayant pas réussi à vaincre le jeune et talentueux commandant. Dans les premières années du règne de Rama Ier, fut construit le palais Tamnak Putaisawan, destiné à former les soldats thaïlandais à l'escrime. Ici, lors des matchs de boxe, les gardes du roi étaient également sélectionnés. Au cours de cette période, les méthodes de combat européennes ont pénétré pour la première fois les arts martiaux siamois traditionnels, qui ont commencé à différer de plus en plus de l'original. Ainsi, les Français ont apporté avec eux l’art de l’escrime à la rapière, ce qui a conduit à la modernisation de l’épée thaïlandaise « krabi ». Trois ans plus tard, en 1785, les troupes birmanes envahirent à nouveau la Thaïlande par le sud. Cependant, en tentant de capturer la ville de Thalang (aujourd'hui Phuket), elles subirent une défaite écrasante, perdant environ 4 000 personnes tuées.

En 1788, les boxeurs thaïlandais rencontrèrent pour la première fois les Européens sur le ring. Deux boxeurs français en visite, après avoir vaincu plusieurs spécialistes locaux, ont reçu l'autorisation du roi Rama Ier d'organiser un combat d'exhibition dans la capitale. Avant cela, ils s'étaient produits avec succès dans plusieurs villes d'Indochine, gagnant une somme d'argent considérable. Pour maintenir l'honneur des combattants siamois, le roi a invité l'un des meilleurs maîtres du pays, Muen Plan, qui, malgré sa petite taille et son poids, même pour les Thaïlandais, a facilement affronté les deux prétendants.

Au début du 19ème siècle. Sous le roi Rama II (1808-1824), deux branches différentes des arts martiaux thaïlandais furent formées : le combat au poing à mains nues « chok muay » et l'escrime « krabi krabong », fortement influencée par l'influence européenne. Ce dernier fait, ainsi que le fait que de nombreux enseignants ne voulaient pas participer à la diffusion d'un tel « remake », ont conduit à une diminution de la popularité du krabi krabong, qui pourrait ressembler à l'escrime traditionnelle thaïlandaise. Actuellement, le krabi krabong, bien que reconnu comme sport national en Thaïlande, est pratiqué par peu de Thaïlandais. Le lieu le plus célèbre pour la formation à l'escrime de Krabi est considéré comme le complexe éducatif relancé près de Bangkok appelé Buddhai Sawan Fencing Institute, dirigé par le maître héréditaire Kru Samai Mesamari.

De nos jours, il existe en Thaïlande un grand nombre de camps d'entraînement pour entraîner les boxeurs thaïlandais, dont le premier, Kai Muay Wanglang, a été créé par le roi Rama II pour entraîner les combattants de Chok Muay. Parfois, le camp était utilisé comme arène pour des démonstrations et des combats de boxe, où des paris pouvaient être placés sur les participants. A cette époque, c'était la principale prérogative des temples bouddhistes, sur le territoire desquels se déroulaient des fêtes folkloriques avec les inévitables compétitions de boxe. Par conséquent, Kaimuay Wanglang est devenu une sorte de prototype de stades de boxe modernes comme Rachadamnen. Les compétitions de Chok Muay étaient assez démocratiques, de sorte que les représentants de toutes les écoles et domaines de boxe thaïlandaise pouvaient y participer.

Dans ces années-là, sur les terrains de boxe, on pouvait voir des combattants de ti muay (un style antérieur de 1630-1655), du ram mad ram muay (du style du Roi Tigre de 1703 à 1708), du pakhuta ling lom et même des représentants du wushu chinois. Après qu’un combattant ait annoncé sa participation, des paris pouvaient être placés sur lui. Sous le règne de Rama II, les boxeurs furent pour la première fois accompagnés de soi-disant « na ma », des personnes qui jouent le rôle de managers modernes. Leurs fonctions consistaient notamment à stipuler le montant et les conditions des paris, ainsi qu'à décider à quels combats le boxeur participerait. Puisqu'il n'y avait pas de catégories de poids à l'époque, les participants se faisaient face et les juges comparaient visuellement leurs caractéristiques physiques afin que les paris soient plus objectifs. Après cela, le signal fut donné pour commencer le combat.

L'anneau était un terrain rectangulaire assez grand (environ 8 x 8 m), qui pouvait être situé à n'importe quel endroit approprié : sur une place de village, dans la cour d'un manoir, d'un monastère, etc. Dans le cas de célébrations plus magnifiques, généralement organisés dans des temples bouddhistes, le sol du site était soigneusement préparé. Parfois, une plate-forme spéciale en bois était même construite. Lors des compétitions ordinaires, la surface du sol était recouverte d'une couche de paille de riz mélangée à de la bouse de buffle et du sable fin, et humidifiée avec de l'eau. Il était très important pour les combattants de connaître la qualité de la surface du ring avant le combat, c'est pourquoi chacun d'eux touchait toujours le sol avec sa main tout en exécutant la danse Ram Muay. Après que les combattants aient plongé leurs mains bandées dans l'eau, l'arbitre (qui est également l'organisateur) a donné le signal du début du combat.

Selon les normes modernes, les combats décrits constituaient un spectacle assez brutal, puisqu'il n'y avait aucune restriction ni sur les règles du combat ni sur le nombre total de rounds. Ce dernier point était généralement sans importance, puisque le combat durait rarement plus d'un round. Si un participant tombait, le combat ne s'arrêtait pas. Le combat ne s'est arrêté que lorsque l'un des boxeurs a perdu connaissance ou, moins souvent, s'est rendu à l'ennemi. Les fonctions du juge sur le ring («naisanam») étaient également très ambiguës, puisque pendant presque tout le combat, il était parmi les spectateurs, collectant auprès d'eux des paris supplémentaires. N'ayant pas confiance dans la décision équitable du juge, qui s'intéressait davantage aux « portefeuilles » des fans de boxe qu'au ring, les boxeurs ont cherché à rendre le résultat du combat aussi évident que possible, s'infligeant de terribles blessures les uns aux autres.

Les combats se terminaient souvent par la mort de l'un des participants. Sur le ring de Kaumai Wanglang, la tradition du spectacle de danse théâtrale de Ram Muay, établie par le « Roi Tigre », s'est poursuivie. Les bandages des mains avec des lanières de cuir et des cordes de chanvre, qui entraînaient de graves abrasions et coupures lorsqu'ils étaient frappés, ont été remplacés par des bandages en coton. Cela a également été fait en partie pour éliminer les saisies et les lancers à main. Les chevilles étaient également bandées.

De plus, le roi Rama II, essayant de rendre les combats de Chok Muay aussi esthétiques que possible, a commencé à encourager l'utilisation de techniques spectaculaires et moins traumatisantes. Il a également étudié et systématisé l'épopée Ramakien, en accordant une attention particulière au style « singe » de Hanuman.

Les performances des combattants du Chok Muay ont évolué vers une forme de combat sportif de deux manières différentes. Ainsi, le match de boxe dans le style du roi Rama II « Muay Liang » était plutôt de nature démonstrative et se pratiquait exclusivement dans la capitale de l'État thaïlandais. C'est de là que vient le nom du style, signifiant « combat à coups de poing d'État ». Parallèlement, il existait une autre direction, appelée « Muay rat » (« bagarre de classe moyenne ») ou « Muay wat » (« bagarre de temple »), dont les représentants étaient libres de recourir à toutes les tactiques et techniques.

Les temples bouddhistes en Thaïlande ont traditionnellement servi à la fois de centres d'éducation et de formation aux arts du fisting. Il convient de noter qu’il n’y a ici aucune analogie avec le Shaolin Wushu et l’intégration du bouddhisme avec les arts martiaux. Simplement, les centres bouddhistes remplissaient une certaine fonction sociale, en particulier, ils étaient des établissements d'enseignement général où les parents pouvaient envoyer leurs enfants pendant la journée apprendre à lire et à écrire. Les détenteurs de la connaissance de l'art du poing dans les monastères étaient d'anciens boxeurs Chok Muay qui ont arrêté de jouer et ont décidé de consacrer leur vie à « l'enseignement de Buda », devenant prêtres bouddhistes dans les temples. Les adolescents qui s'intéressaient aux combats au poing pouvaient s'adresser à un prêtre ou à un autre professeur de Chok Muay pour accepter leur formation de novices Luk Sit pendant une période probatoire. L'éducation des adolescents difficiles était souvent confiée à des moines. Les adolescents qui visitaient ou vivaient au monastère chaque jour étaient appelés « dec wat ».

Naturellement, ils ont eu une occasion d'en apprendre davantage sur le Chok Muay, même si le volume et le rythme de l'entraînement dépendaient entièrement du mentor. Dans les combats de Muay Wat, presque tout était permis, donc personne ne faisait de distinction entre le ling lom et les différents types de Muay Thai. Lors des cérémonies du temple, les dek wat se défiaient les uns les autres ainsi que les combattants présents dans le public. Pour un événement aussi spectaculaire que les combats de Muay Thai, le monastère pouvait espérer des dons supplémentaires. Ceux qui décidèrent de dénoncer les dek wats devaient être particulièrement attentifs et prudents, car les actions des élèves monastiques étaient totalement imprévisibles et ne rentraient guère dans la catégorie du mot « technique ». C’est ainsi que s’est formé le style « monastique » du Muay Wat. Désormais en Thaïlande, les combattants de Muay Thai qui enfreignent délibérément les règles, ou ceux qui participent à des combats illégaux, où l'on peut insulter l'ennemi, lui cracher au visage, le mordre, lui tirer les cheveux et exécuter des techniques interdites dans le Muay Thai officiel, sont également appelé « Muay Wat ».

Roi Rama V

Après une période de déclin de l'intérêt pour les combats compétitifs de Chok Muay, leur popularité a commencé à croître lentement et n'a pu se rapprocher de son niveau précédent que sous le règne du roi Rama V (1868-1910), qui a beaucoup fait pour relancer la boxe traditionnelle. C'était le nouvel « âge d'or » du Muay Thai. L'intérêt pour les matchs a été alimenté par d'importantes récompenses en espèces et honorifiques. Comme ces derniers, les boxeurs ont reçu des mains du roi lui-même des titres militaires spéciaux, qui ont survécu jusqu'à ce jour. Des camps de boxe spéciaux furent construits en grand nombre et les membres de l'équipe royale recrutèrent des boxeurs talentueux dans les provinces de tout le pays. À l'époque de Rama V, trois villes sont devenues les principaux centres d'entraînement des boxeurs en Thaïlande : Chai, Korat et Lopburi. Il y avait même un vieux dicton glorifiant la technique des combattants célèbres et de leurs autochtones : « Les poings de Korat, l’esprit de Lopburi et le bon coup de Chaya ». Cependant, contrairement aux compétitions de Muay Thai, la popularité des types militaires de combat au corps à corps thaïlandais basés sur celui-ci a considérablement diminué.

Sports du XXIe siècle

Le créateur de la variété sportive Chok Muay est considéré comme le fils de Rama V, le roi Rama vi (1910-1925) de la dynastie Chakkri, qui a donné au match de boxe traditionnel un aspect plus civilisé. Il organisait régulièrement des matchs de boxe dans un stade de football appelé Rose Garden (Suan Kulab) sur le terrain d'un collège de Bangkok15 et introduisait des règles uniformes pour les compétitions de Muay Wat et de Muay Liang. Les boxeurs provinciaux rivalisaient pour participer aux compétitions dans la Roseraie, car celle-ci était considérée comme prestigieuse et on pouvait espérer une carrière plus ou moins réussie en rentrant chez soi. De plus, beaucoup étaient intéressés par les nouvelles règles de conduite des batailles, qui, selon l'un de ses contemporains, étaient les suivantes.

Il était permis de mener des combats en utilisant des dispositifs de protection, constitués d'un bandage à l'aine et de bandages en coton de 4,5 cm de large et jusqu'à 2,5 m de long, couvrant les bras des boxeurs de la main au coude. Les bandages étaient attachés aux jointures puis trempés dans de la colle à base de farine de riz pour plus de solidité. La technique traditionnelle thaïlandaise plutôt complexe de reliure à la main, apparue sous la dynastie d'Ayutthaya, est très populaire aujourd'hui. Il permet de protéger efficacement vos mains et vos avant-bras des dommages et adoucit les coups. Le combat a duré cinq rounds, dont la durée a été mesurée à l'aide du sablier en noix de coco mentionné ci-dessus, dans un anneau carré surélevé au-dessus du sol, clôturé pour la première fois avec des cordes. Le match a été jugé par deux arbitres, l'un dans le coin « rouge », l'autre dans le coin « bleu ». Le combat était arrêté si l'un des participants tombait, la technique de lancer perdait donc son sens. Même si des accidents surviennent encore lors des combats, leur nombre diminue fortement.

Au cours des cent dernières années, des millions de jeunes thaïlandais ont suivi le chemin semé d'embûches pour devenir des boxeurs célèbres de Muay Thai, mais seule une poignée a réussi à atteindre le statut de « combattant légendaire ».

Il s’agit d’une compétition très difficile et atteindre le sommet dans ce sport nécessite des années de dévouement, un entraînement épuisant ainsi qu’un énorme talent.

Dans l’histoire du Muay Thai, la récompense de ces combattants est la gloire éternelle qu’ils ont littéralement conquise.

Laissez-nous vous parler d'une dizaine de boxeurs dont on se souviendra pour leurs exploits sur le ring bien après avoir raccroché leurs gants.

Samart Payakaroon

Samart Payakaroon, comme personne d'autre, mérite la réputation d'un maître honoré de Muay Thai de tous les temps. Ses premiers titres de champion Lumpinee il a remporté la catégorie des 47 kg (105 lb) en 1980 et a ensuite ajouté les titres poids mouche, poids mouche et poids plume du Lumpinee à sa collection.

Samarth a reçu le plus prestigieux de tous les prix annuels de Muay Thai - "Combattant de l'année" à plusieurs reprises en 1981, 1983 et 1988. Formé dans un camp célèbre en Thaïlande Sityodtong.

Outre la boxe thaïlandaise, il s'est également fait un nom dans la boxe professionnelle (21-2 ; 14 KO) : en 1986, il devient Champion du monde poids coq selon GB.

Il a terminé sa carrière de boxeur thaïlandais avec une fiche de 129-19-2.

Dieselnoi Chor Thanasukarn

Les années 80 sont l’âge d’or du Muay Thai. Dieselnoi Chor Thanasukarn était une star de l'époque, remportant le championnat des poids légers du Lumpinee en 1981 et le conservant jusqu'en 1985. Au final, il termine sa carrière invaincu.

Dieselnoy était célèbre pour sa technique du genou. Pour certains, la question de le classer parmi les « légendes » peut paraître controversée, mais il a remporté des victoires sur de nombreux combattants célèbres, dont Samart Payakaroon.

Il a terminé sa carrière avec une fiche de 110-10-2.

Saenchai Sor Kingstar

Saenchai a déjà 34 ans, mais il continue de se produire dans diverses promotions et selon un emploi du temps très chargé. Il a remporté son premier titre au Lumpinee Stadium à 15 ans dans la division super poids mouche, puis il a collectionné plusieurs autres ceintures dans sa collection : poids coq, super poids coq, super poids plume et poids léger.

Il a été nommé "Combattant de l'année" à deux reprises en 1999 et 2008, soulignant sa domination continue du Muay Thai, qu'il a maintenu pendant plus de 10 ans.

Saenchai est connu pour ses performances éblouissantes utilisant des attaques peu orthodoxes, y compris son célèbre coup de pied en roue.

Statistiques du jour : 285-52-2.

Namsaknoi Yudthagarngamtorn

Namsaknoi Yudthagarngamtorn, surnommé "L'Empereur", a battu tous ceux qu'il a affrontés sur le ring dans différentes catégories de poids. A remporté le championnat des poids légers du Lumpinee et l'a détenu pendant plus de cinq ans. Ses réalisations incluent des ceintures dans les catégories deuxième poids mouche et deuxième poids coq. En 1996, il a reçu le titre de « Combattant de l'année ».

Record : 285-15

Orono Wor Petchpun

Orono a des victoires sur Saenchai Sor Kingstar, Yodsaenklai Fairtex et Buakaw Por Pramuk - c'est ça!

Il a remporté le titre de champion du Lumpinee dans la division super poids plume et est également devenu champion de Thaïlande dans les catégories poids plume et super poids plume. Possède des titres de diverses organisations internationales, telles que WMC, WPMF, Showtime. Enregistrement : 120-36-3

Kongtoranee Payakaroon

Kongtoranee Payakaroon est le frère aîné de Samart et n'a pas moins de succès que son célèbre frère. Il a remporté les titres du Lumpinee dans cinq catégories de poids différentes, allant du poids mouche au poids léger.

Record : 200-74

Combattez avec le célèbre Sakmongkol Sitnchuchoke

Nontachai Sit O

Nontachai Sit O a remporté son premier titre dans la division poids coq au Lumpinee Stadium, remportant également des victoires dans d'autres poids et a reçu à plusieurs reprises des ceintures de championnat, progressant dans la catégorie supérieure. Les poids moyens sont devenus champions de stade Rajdamnern. Au cours de sa carrière, il compte plus de 250 combats.

Sagetdao Petphayathai

Sagetdao Petphayathai a remporté des victoires sur des combattants tels que Saenchai Sor Kingstar, Petboonchu FA Group, Nong-O Gaiyagandao, Singdam Kiatmoo9, Penek Sitnumnoi et Anuwat Kaewsamrit. Parmi ses réalisations, il compte des titres de champion dans plusieurs poids : poids plume, super poids plume et poids léger.

Dossier : 162-62-1

Pornsanae Sitmonchai

Il était le champion des super poids coq et poids plume du Lumpinee, le champion des super poids mouche du stade Rajadmnern et le champion des super poids plume du stade Omnoy. C'est l'un des combattants les plus célèbres, il a combattu environ 300 combats tout au long de sa carrière et a gagné le respect du public grâce à son style agressif.
Record : 200-54-8, 87 victoires par KO.

Le combat "Pornsanae vs Pakorn", qui s'est déroulé en 2010 au stade du Lumpinee, a reçu la nomination "Combat de l'année".

Buakaw Por Pramuk - Sombat Banchamek

Buakaw n'a remporté de titres ni au Lumpinee ni au Rajadamnern. Les poids plumes ont remporté le titre du stade Omnoy. Il a remporté les tournois K-1 au Japon en 2004 et 2006. Permettez-moi de dire que c'est grâce à ces victoires que le Muay Thai a commencé à susciter l'intérêt du public international.
Les réalisations de Buakawa incluent de nombreuses victoires dans divers tournois et diverses compétitions.

Le Muay Thai (boxe thaïlandaise ou siamoise) est né dans l'Antiquité et a acquis sa forme classique dans la seconde moitié du XVIe siècle. « Thai » signifie « libre », donc « Muay Thai » peut être traduit par « combat libre », ou par « combat du libre ».

Il existe de nombreuses légendes sur le Muay Thai, racontant ses origines il y a plus de deux mille ans, les liens de cet art martial avec les systèmes de combat au corps à corps indiens et ses avantages inégalés. Mais ce qui est sûr, c'est que depuis l'époque de l'État d'Ayutthaya, né au XVIe siècle, l'armée siamoise entraînait des guerriers à se battre à mains et à pieds nus. Les combattants particulièrement remarquables étaient si appréciés qu'ils étaient enrôlés dans la garde royale et recevaient le titre de noblesse.

Vidéo: La beauté de la boxe thaïlandaise Muay Thai !

Le Muay Thai traditionnel est depuis longtemps un système de combat au corps à corps pour les guerriers de l'armée thaïlandaise, ainsi qu'un passe-temps favori des jeunes. Cependant, en 1929, elle fut réformée sous l'influence de la boxe anglaise. La reliure des bras avec des sangles en cuir de cheval a cédé la place aux gants de boxe de style européen (six et huit onces), bien que les jambes restent nues (elles pouvaient cependant être bandées). Une division en sept catégories de poids a été introduite et la durée du combat était limitée à cinq rounds de trois minutes chacun, avec des pauses de deux minutes entre eux (auparavant, le combat se poursuivait sans pause jusqu'à ce que l'un des participants gagne). En plus de l'arbitre sur le terrain, deux juges latéraux ont été introduits.

Les nouvelles règles interdisaient les saisies et les lancers, les coups de tête, l'étranglement et l'achèvement d'un adversaire tombé. La victoire a commencé à être attribuée par KO (si l'adversaire ne peut pas continuer le combat au décompte de dix), par points et en cas de KO technique. Il a été autorisé à se rendre, ce qui avait été précédemment condamné (le combat s'est poursuivi jusqu'à ce qu'un des opposants quitte les lieux mort ou grièvement battu). Mais même aujourd'hui, selon les statistiques officielles, un combat sur 1 500 se termine par la mort de l'athlète. La zone en terre a été remplacée par un anneau de 6x6 mètres. C’est ainsi que le Muay Thai a pris sa forme actuelle.

L’engouement pour le Muay Thai en Occident a commencé après le 12 mars 1977. ses maîtres ont remporté une victoire « sèche » sur les kick boxeurs à Bangkok, malgré le fait que le match s'est déroulé selon les règles du kick boxing (coups de coude et de genou dont l'utilisation est l'un des principaux atouts du Muay Thai) , étaient interdits. Le 6 mai de la même année, un match similaire y fut organisé avec des karatékas, et avec le même résultat. Aujourd'hui, le Muay Thai s'est répandu dans le monde entier.

Entraînement Muay Thaï

L’entraînement au Muay Thai commence généralement dès l’enfance. Lors de l'entraînement, ils s'efforcent de développer avant tout la vitesse de frappe et l'endurance. Pour pratiquer la technique, divers équipements sont utilisés, principalement des sacs de boxe suspendus et des sacs de boxe. Pour se protéger des coups à la tête pendant l'entraînement, un casque-masque est porté, un « protège-dents » est inséré dans la bouche et une « coque » est placée sur l'aine. Une coque est également requise lors des compétitions, mais un casque n'est pas obligatoire. La formation se déroule de manière très exigeante.

Un entraînement typique ressemble à ceci :

• échauffement (il s'agit le plus souvent de 15 minutes d'exercices avec une corde à sauter) ;
• 5 rounds de trois minutes (avec des pauses d'une minute entre eux) de shadow boxing, utilisant tous types de frappes ;
• 5 rounds de trois minutes (avec pauses d'une minute) d'entraînement avec un partenaire, mais sans coudes ni genoux ;
• 5 rounds de trois minutes (avec une minute de pause) travail sur les agrès, avec tous types de frappes ; 5
• rounds de trois minutes (avec des pauses d’une minute) pour pratiquer la technique avec un entraîneur.
• L'entraînement est complété par des exercices de force (les pompes, le renforcement des muscles abdominaux et la rotation du corps sont particulièrement populaires) et des étirements.
• Le matin, une course de 30 minutes et des exercices de gymnastique sont recommandés.

Bien que les combats de Muay Thai se déroulent avec des gants de boxe, la technique traditionnelle consistant à envelopper les mains et les poignets a également été préservée, notamment dans les villages (d'où sont d'ailleurs originaires la grande majorité des combattants professionnels). La longueur d'un tel bandage en tissu doux est d'environ 2,5 mètres et sa largeur de 4,5 centimètres. Dans les temps anciens, les mains étaient bandées avec des ceintures de cuir. Envelopper vos mains et vos poignets dans un tissu doux aide à amortir les chocs, protège vos doigts de la casse, économise l'énergie nécessaire pour serrer les poings, tout en laissant suffisamment de liberté pour bouger vos doigts et vos mains.

Contrairement aux arts martiaux chinois, japonais et vietnamiens, le Muay Thai ne comporte pas d'ensembles d'exercices formels (kata, taolu), bien que les exercices de base soient de courtes combinaisons de techniques. Ils sont divisés en basiques (mae mai) et supplémentaires (luk mai).

Styles Muay Thaï

Il existe deux styles principaux en Muay Thai : Muay Lak et Muay Kiew. Le Muay lak (combats acharnés) est désormais assez rare, principalement dans les villages. Dans ce style, l'attention principale est portée sur une position ferme et stable, une défense fiable, des mouvements relativement lents mais précis et des frappes puissantes. Les tactiques sont basées sur des contre-attaques. Les mouvements sont simples, les feintes ne sont pas utilisées et la technique de combat à courte portée est très développée.

Le Muay Kiew (combat de mode), au contraire, repose sur des feintes et des déviations. Les mouvements sont rapides, il y a beaucoup de frappes latérales et circulaires, ainsi que des coups de genoux. Certes, les attaques basées sur des feintes nécessitent plus de temps que les attaques simples, mais cela n'affecte pas la puissance des attaques. Malheureusement, les boxeurs thaïlandais réduisent de plus en plus souvent le combat à un simple échange de coups - l'influence de la boxe et du kickboxing européens fait des ravages.

Tous les combats se déroulent sur l'accompagnement de la musique traditionnelle thaïlandaise, qui donne le rythme et est interprétée sur quatre instruments : clarinette, double tambour, cymbales métalliques et tambour thaïlandais. La partie principale est interprétée par la clarinette.

Il y avait 108 techniques connues en Muay Thai classique. Il n’en reste cependant que 30 dans sa version moderne.

Le principe de base

Les coups de poing sont délivrés seuls ou en série. La principale surface de frappe sont les jointures (dans les gants, leur partie avant). Le gant ouvert sert à couvrir un coup direct ou à le dévier sur le côté. Les coups avec la paume, les doigts ou l’arrière du poignet ne sont pas utilisés. La technique du travail des poings est similaire à celle de la boxe européenne ordinaire : crochet, swing, uppercut, coup direct, plusieurs méthodes de contre-attaque ou de blocage sont utilisées contre chacun d'eux.

Les coups de coude jouent un rôle important. De tels coups sont portés dans presque toutes les directions et sous n'importe quel angle : de bas en haut, en diagonale vers l'extérieur, de haut en bas verticalement. Il y a des frappes avec deux coudes en même temps, ainsi qu'avec le coude en arrière, effectuées aussi bien en ligne droite qu'en arc de cercle.

Il existe également de nombreuses frappes de genoux, mais fondamentalement, il s'agit de frappes directes et circulaires, dans une grande variété de variantes, y compris avec le saut. Un genou haut peut servir de blocage lors des coups de pied et permet en même temps de « poignarder » les coups de pied avec le pied. La situation dans laquelle un boxeur saisit la tête de l'adversaire ou entre dans un corps à corps en combinaison avec une frappe du genou peut être considérée comme la marque de la boxe thaïlandaise. Ils vous frappent avec le genou en sautant, même au menton et au visage. Les coups de genou sont souvent utilisés en combinaison avec des coups de coude.

Technique Muay Thaï

La technique du coup de pied avec le pied est moins développée. Il n’y a pas de balayages ni de frappes sautées dans son arsenal. Le coup de pied de base est un coup de pied direct visant l'aine ou le plexus solaire. Il y a peu de coups latéraux ; ils sont généralement portés d'un tour ou d'un mouvement circulaire. Il existe également un analogue du « mawashi-geri », un coup appelé « le crocodile balance sa queue ». Mais les coups visant la fosse poplitée et attrapant les jambes de l’adversaire sont bien développés. Les pieds et les genoux sont si souvent utilisés au combat que le Muay Thai est souvent appelé « combat à huit bras ».

La nature difficile de l'entraînement, la vitesse élevée des mouvements et le développement actif de toutes les techniques de combat font des boxeurs thaïlandais des adversaires extrêmement dangereux dans les vrais combats de rue.

La boxe thaïlandaise est désormais populaire partout dans le monde. Il suffit de dire qu’il est largement pratiqué au Japon, et que les règles du « sanda » sportif chinois sont largement copiées du Muay Thai. En Thaïlande même, le Muay Thai est pratiqué par plus de 120 000 amateurs et environ 10 000 professionnels, et il existe environ 2 000 clubs. C'est beaucoup pour un pays de 56 millions d'habitants. Le personnel militaire et les policiers ne sont pas inclus dans ce chiffre, puisqu'ils pratiquent sans faute le Muay Thai.

Bonjour, chers lecteurs du blog. Aujourd'hui, nous allons parler de l'un des plus proches parents de notre sport préféré : le Muay Thai. « Boxe à huit bras » est aussi le nom du Muay Thai, ce qui signifie qu'en plus des bras et des jambes, un combattant utilise activement les genoux et les coudes dans un combat, ce qui est une caractéristique de la boxe thaïlandaise. Quelle est l’histoire du Muay Thai ?

Le genou est l’un des « bras » du Muay Thai.

Boxe thaïlandaise : histoire d'origine

Il n’est guère utile de rappeler l’origine de la boxe thaïlandaise. En Thaïlande, où cet art martial est presque le seul pont vers une vie riche pour les gars des bidonvilles. Pour la Thaïlande, il s’agit d’un art martial ancien, une sorte de relique culturelle nationale. traduit en russe signifie « le combat des peuples libres ». Après tout, le nom du peuple indigène du pays – les Thaïlandais – signifie « libre ». La Thaïlande (anciennes Ayutthaya et Siam) n’a perdu son indépendance qu’une seule fois brièvement : ses voisins birmans l’ont fait…. En fait, on passe ici aux origines légendaires de la boxe thaïlandaise et à la réponse à la question : comment est née la boxe thaïlandaise ?

Films célèbres de Muay Thai

• "Kickboxeur"
• "Ne jamais abandonner"
• "En quête d'aventures"
• "L'honneur du dragon"
• "Seul Dieu pardonnera"

Une brève histoire du Muay Thai

En Thaïlande, la question « Quand le Muay Thai est-il apparu ? souvent répondu : il y a environ deux mille ans. Ses ancêtres étaient les systèmes de combat du mai si sok (« mains nues ») et du labour (« boxe multilatérale »). L'histoire de la création de la boxe thaïlandaise a commencé dans des grottes proches de la ville de Suwannaphum. Selon la légende, il a été développé lors d'un entraînement conjoint par les grands maîtres du combat au corps à corps Kru Latham, Kru Kun Plaaem, Kru Fong, Kru Sri Treirat et la fille Kru Mebua. Malheureusement, cela n'est pas documenté. Probablement, les documents (listes des champions et des tournois, décrets sur les récompenses) ont été perdus lors d'un incendie dans la capitale d'Ayutthaya, Ayutthaya en 1776.

Des sources officielles thaïlandaises donnent son année de naissance à 1350. Puis, dans le village de Tambon Vieng Lek, sur ordre du roi thaïlandais Prachao U-Thong Rama Thibodi, fut construit le temple Buddhai Sawan, où fut ouvert le premier centre de formation aux arts martiaux, dont le Muay Thai. Après tout, les meilleurs maîtres étaient enrôlés dans la garde nationale, et c'était un honneur pour la noblesse de maîtriser les techniques. Ce fait est d’ailleurs documenté.

En plus des informations officielles, il existe un grand nombre de légendes. Le plus beau d’entre eux est précisément lié aux conquérants birmans mentionnés ci-dessus.

Lors de la guerre avec la Birmanie en 1774, qui priva Ayutthaya de sa liberté, le roi Mangra de Birmanie, en l'honneur de la victoire, décida d'organiser un massacre écrasant des Thaïlandais dans l'arène des combats. Des Thaïlandais captifs sélectionnés ont été confrontés à des maîtres birmans Parmu. Parmi les élus figurait le légendaire Nai Kham Tom, qui a remporté dix victoires (!) presque d'affilée en un (!) jour. Pour lequel il a reçu la liberté et la mémoire au fil des siècles (même nous nous souvenons de lui). En l'honneur du héros, une grandiose fête nationale « Boxing Night » est organisée en Thaïlande le 17 mars, dont le couronnement est un tournoi au stade Lumphini pour les prix du roi. Lors des combats, seules 95 000 places du stade sont occupées.

La boxe thaïlandaise n'est toujours pas mortelle, mais bien souvent sanglante.

Jeux vidéo célèbres avec le Muay Thai

• "Combattant de rue"
• "Combat mortel"
• "Tekken"
• "League of Legends"

Boxe thaïlandaise : histoire du développement

En 1778, la boxe européenne croise pour la première fois la boxe thaïlandaise. Deux Français en visite, qui tentaient de coloniser l'Indochine avec leurs compatriotes, battirent leurs rivaux.

Malgré toute leur adhésion aux traditions, les Thaïlandais, s'intéressant à la boxe anglaise et à la boxe-savate française strictement réglementées, modernisèrent (1929) les règles de la boxe thaïlandaise à l'image des règles des arts martiaux précités, à la fois absorber organiquement la technique de frappe avec les mains, dans laquelle la boxe européenne est certainement plus forte. Des moyens de protection des combattants ont également été prescrits. Il y avait des indications claires sur la taille de la zone de combat et sa disposition. La décision sur le calendrier des tours était originale. Le « minuteur » était une noix de coco trouée. Le tour a duré exactement le temps qu'il a fallu pour que la noix de coco se remplisse d'eau et coule au fond d'une cuve spéciale. Les changements dans les règles ont rapproché le Muay Thai des systèmes européens, c'est pourquoi on l'appelle désormais boxe. Cependant, après avoir vu « wai kru » et « ram muay » (danse rituelle d'échauffement avec saluts aux esprits du ring et intimidation de l'adversaire avant le combat), « mongkon » (couronne en corde torsadée sur la tête - le l'amulette est retirée avant le combat) avec "prajat" (bandage-amulette à la main contre la douleur, la mort et les blessures), en entendant l'accompagnement musical de la bataille à l'aide des instruments nationaux des Thaïlandais (en dehors de la Thaïlande, pendant les batailles, en à vrai dire, un enregistrement audio est presque toujours entendu), vous ne le confondrez pas avec autre chose.

Ram Muay pendant le Wai Kru à Mongkon.

En Europe, il n'est pas habituel de traiter les arts martiaux avec autant d'altruisme qu'en Asie, cependant, le Muay Thai « parle » en anglais et a acquis une popularité extraordinaire. Depuis les années 60 environ du XXe siècle, la boxe thaïlandaise fait une marche triomphale à travers l'Ancien et le Nouveau Monde. L'exception est l'Union soviétique... Ceci conclut l'histoire de l'émergence et du développement de la boxe thaïlandaise. Et revenons à nos « Palestiniens ».

Équipement de combat Muay Thai

• T-shirt (pour les professionnels - facultatif)
• Slip
• Gants (8 oz jusqu'à 67 kg, 10 oz pour les combattants plus lourds).
• Casque de protection (pour les amateurs)
• Protège-tibias de protection (pour amateurs)
• Coque protectrice à l'aine
• Monkong (supprimé avant le combat), Prajat (facultatif)

Histoire de la boxe thaïlandaise en URSS et en Russie

Malgré son antiquité, la boxe thaïlandaise n'était tout simplement pas connue en URSS. Ce qui n’est pas surprenant puisque même le karaté était interdit. Ces techniques ont probablement été étudiées dans des unités spéciales des forces de l'ordre, mais elles n'ont pas été largement développées.

En général, l'émergence de la boxe thaïlandaise est devenue un signe, selon son nom, de l'ère libre post-soviétique. Quelle est l’histoire de la boxe thaïlandaise en Russie ?

Le Muay Thai est officiellement arrivé dans le plus grand pays du monde en 1992. La première école est apparue à Novossibirsk. Le père fondateur de la boxe thaïlandaise russe est considéré comme Sergei Zayashnikov, résident de Novossibirsk, passionné d'arts martiaux, et maintenant fondateur de la Fédération russe de boxe thaïlandaise, président de la Ligue russe de Muay Thai, promoteur, commentateur de télévision, auteur de livres sur le thaïlandais. boxe, y compris les méthodes d'entraînement. Le « sport mortel » (c'est ainsi que la boxe thaïlandaise était surnommée aux États-Unis) a rapidement trouvé un terrain d'entente avec les prouesses slaves orientales et s'est immédiatement répandu dans toute la Russie. Un peu plus tard, des fédérations de sports thaïlandais apparaissent au Kouzbass, au Daghestan et dans l'Oural. En fait, les représentants de ces territoires dominent aujourd'hui le Muay Thai russe. La boxe thaïlandaise est devenue populaire en Ukraine, en Biélorussie et au Kazakhstan.

En 1996, le Comité national des sports de Russie a reconnu la boxe thaïlandaise comme sport officiel. Il est devenu possible d'attirer les enfants vers la boxe thaïlandaise. L'histoire du Muay Thai pour les enfants en Thaïlande est vaste. Les tournois pour enfants et jeunes ne sont pas moins populaires que ceux des adultes. Les Thaïlandais prennent un plaisir particulier à voir grandir leurs étoiles. En Russie, il y a longtemps eu de sévères restrictions réglementaires en raison de la rigidité du sport. Et désormais, les compétitions ne sont organisées que pour les quinze ans. Bien que l’entraînement proprement dit puisse se faire dès l’âge de 5 ans.

En Thaïlande, même les enfants montent sur le ring.

Conquérir le monde

Le développement rapide du Muay Thai dans le monde a conduit à la création de la Fédération Internationale Amateur de Muay Thai (IAMFT) en 1984. Aujourd'hui, il comprend environ 70 pays. Il existe également des organisations qui mènent des combats professionnels. Le développement du Muay Thai a conduit à la naissance de « clones » - et de systèmes comme le « K-1 » (tournois « Glory », « It's Showtime », « Tatneft Cup »).

Aujourd'hui, les leaders de la boxe thaïlandaise mondiale (aux championnats du monde) sont naturellement les Thaïlandais. Cependant, ils se heurtent de temps à autre à une véritable concurrence de la part des Russes et des Ukrainiens. Les Biélorusses et les Kazakhs peuvent également se vanter de leur réussite. Des représentants individuels de pays européens et des États-Unis deviennent également des champions. C'est pourquoi les championnats du monde ont quitté relativement récemment leur lieu de résidence permanente - la capitale de la Thaïlande, Bangkok - et parcourent le monde.

De nos jours, beaucoup de travail est fait pour inclure la boxe thaïlandaise au programme des Jeux Olympiques. Elle a déjà été acceptée dans la famille olympique (candidat à l'inclusion dans le programme), mais pour l'instant la boxe thaïlandaise est un participant permanent aux Jeux sportifs mondiaux. La popularité de la boxe thaïlandaise ne cesse de croître : à la télévision, de plus en plus de programmes sportifs s'intéressent à cet art martial, il y avait aussi des émissions de téléréalité sur les chaînes de télévision des camps d'entraînement, et des éléments du Muay Thai (comme on l'appelle en Thaïlande ) pénètrent de plus en plus les films d'action à la mode en raison de leur efficacité. Une description de la boxe thaïlandaise n’est donc pas nécessaire : tout le monde la connaît.

De manière générale, nous devrions être d’accord avec le célèbre Chuck Norris selon lequel « la boxe thaïlandaise est le sport du futur ». Son histoire continue sous nos yeux. Nous espérons que, comme nous, vous le suivrez avec un intérêt non dissimulé.

Même les filles sont amoureuses du Muay Thai : à droite, une athlète russe prometteuse, médaillée des Championnats du monde juniors, Kemerovo Daria Ganzvind,

Grands champions du Muay Thai moderne

• Sittichai Sitsongpinong
• Buakaw Banchamek
• Yodsanklay Fairtex
• Anderson Silva
• Nathan Corbett
• Samarth Payakarun
• Ramon Dekkers
• Tony Jaa
• Melchor Menor
• Saenchai
• Valentina Chevtchenko
• Apideus Sith-Hirun
• Joanna Jedrzejczyk
• Superbon Banchamek
• Buakhau Po Pramuk
• Mike Zambidis
• Badr Hari
• Rémy Bonjasky
• Ernesto Hôte
• Pierre Arts
• Alistair Overem
• Rob Kaman
• Alexeï Koudine
• Alexeï Ignachov
• Giorgio Petrossian
• Artem Vakhitov
• Artyom Levin
• Albert Kraus
• Vitali Gourkov

Le contenu de l'article

(Muay Thai), art martial de Thaïlande. L'une des significations du mot « tai » est libre, c'est pourquoi le nom de cet art martial peut également être traduit par « combat libre ». Les combats de Muay Thai se déroulent en full contact selon des règles très strictes. La base du Muay Thai est la technique de frappe. Les frappes sont portées à tous les niveaux : à la tête et au corps, aux bras et aux jambes, aux coudes et aux genoux. Les saisies et les lancers jouent un rôle secondaire. Le Muay Thai cultive également des techniques appliquées : travail avec des armes perçantes, divers types de poignards, des bâtons, des couteaux de lancer, etc. Le gouvernement thaïlandais fait de son mieux pour promouvoir le développement du Muay Thai et y alloue des fonds considérables. Actuellement, les combats thaïlandais sont populaires bien au-delà des frontières du pays.

Référence historique.

Déjà au XIIIe siècle. Sur le territoire de la Thaïlande moderne, il existait un art de se battre à mains et à pieds nus - mai si sok. Plus tard, avec la formation de l'État d'Ayutthaya (Siam), un nouvel art martial est apparu : le labour (littéralement « combat multilatéral »), qui, au fil du temps, a également commencé à être appelé « Muay Thai ». Le Muay Thai s'est répandu à Ayutthaya. Des combattants exceptionnels étaient enrôlés dans la garde royale et recevaient le titre de noblesse. Les princes du sang et les aristocrates devaient apprendre le Muay Thai. Pendant longtemps, il s’est développé comme un système de combat au corps à corps difficile. Un guerrier maîtrisant les techniques du Muay Thai pourrait continuer le combat avec succès même après avoir perdu son arme.

Le légendaire guerrier Nai Khan Thom est considéré comme le « patron » du Muay Thai. Pendant la guerre avec la Birmanie en 1774, il fut capturé. Les Birmans avaient leur propre art martial : le Parme. Le roi Mangra de Birmanie a décidé d'organiser un duel entre boxeurs thaïlandais et maîtres Parmu pour découvrir quel art était le plus fort. Nay Kham Tom combattit à lui seul dix maîtres birmans tour à tour sans interruption. Après avoir remporté les dix combats, il a obtenu sa liberté et est rentré chez lui en héros national. Jusqu'à présent, chaque année, le 17 mars, la Thaïlande célèbre la « soirée de la boxe » : des combats ont lieu dans tout le pays en l'honneur du guerrier légendaire.

En 1788, les représentants du Muay Thai rencontrent pour la première fois les Européens sur le ring. Deux maîtres de boxe français en voyage en Thaïlande ont demandé au roi thaïlandais l'autorisation de combattre avec des combattants locaux. L'instructeur principal du ministère thaïlandais de la Défense, Maître Muen Plan, a accepté le défi et a vaincu les deux adversaires.

La Thaïlande a participé à la Première Guerre mondiale aux côtés de l’Entente. C'est à cette époque que les informations sur le Muay Thai commencent à pénétrer largement en Europe. Les Thaïlandais, mal armés, ont grandement impressionné les alliés européens par leur forme physique et leurs compétences supérieures en combat au corps à corps.

En 1921, sous le règne du roi Rama VI, le Muay Thai commence à se développer en tant que sport. Le général Phraya Nonsen Surendra Pandey, au nom du roi, a organisé un centre d'étude du Muay Thai sur le territoire de l'un des collèges de Bangkok. En 1929, des règles « modernisées » sont adoptées. (Le Muay Thai est toujours considéré comme l'un des arts martiaux les plus difficiles, et à cette époque, la mort ou les blessures graves d'un combattant lors d'un combat étaient courantes.) Les zones en terre ont été remplacées par un anneau de 6 x 6 mètres, clôturé avec des cordes. La durée du combat était limitée à 5 rounds de 3 minutes avec des pauses d'une minute (auparavant le combat durait jusqu'à ce que l'un des adversaires perde la capacité de continuer le combat). Au lieu des ceintures de cuir traditionnelles avec lesquelles les combattants se bandaient les mains, des gants de boxe ont été introduits. La protection des jambes n'était pas fournie, mais les règles autorisaient le bandage du tibia et du cou-de-pied. 7 catégories de poids ont été introduites (auparavant, il n'y avait pas de division en catégories de poids en Muay Thai).

Au milieu des années 1960, un véritable boom de la boxe thaïlandaise a commencé en Europe et aux États-Unis. C'est alors que les représentants du Muay Thai ont invité des représentants d'autres arts martiaux à se battre avec eux. Les maîtres du karaté Kyokushinkai ont accepté le défi. Le match historique a eu lieu le 17 février 1966 à Bangkok. Il y avait 3 athlètes de chaque côté. Le match s'est terminé sur un score de 2:1 en faveur des maîtres du Kyokushinkai Karate. Néanmoins, ils ont apprécié le Muay Thai et ont adopté certains de ses éléments.

En 1984, la Fédération Internationale de Boxe Thaï Amateur (IAMTF) est créée. Elle regroupe aujourd'hui des organisations régionales de plus de 70 pays ; c'est la plus grande association amateur de Muay Thai. En parallèle, il existe des organisations qui mènent des combats professionnels. Avec la popularité croissante du Muay Thai dans le monde, de nombreuses ligues professionnelles de kickboxing se sont tournées vers le Muay Thai et sa variante européenne, le kickboxing thaïlandais.

Chuck Norris, sept fois champion du monde de full contact et célèbre acteur, qualifie le Muay Thai de « sport du 21e siècle ». Des démarches sont actuellement entreprises pour le faire reconnaître comme sport olympique.

Technique, préparation et combats en Muay Thai.

Le Muay Thai est considéré comme l'un des arts martiaux les plus difficiles. Sa technique lui permet de combattre avec autant de succès à longue, moyenne et courte distance. Mais les combattants de Muay Thai sont plus dangereux à mi-distance et en combat rapproché. "Le coude bat le poing et le genou bat la jambe", dit l'un des principes de base du Muay Thai. C'est au corps à corps que les genoux et les coudes représentent le plus grand danger pour l'ennemi. Une autre technique « signature » du Muay Thai est le low kick (coup de pied circulaire aux cuisses avec le tibia). En général, l'utilisation du tibia comme surface de frappe, et non du cou-de-pied (comme dans la plupart des autres arts martiaux), est l'une des caractéristiques du Muay Thai. Pour « bourrer » le tibia, des exercices spéciaux ont été développés : frapper des troncs de palmiers, frapper des sacs de sable, « moleter » avec un bâton à facettes - suivis d'un traitement du tibia avec des onguents spéciaux. Après un tel « bourrage », un combattant de Muay Thai peut casser une batte de baseball d'un coup de pied. Les coups bas de l'adversaire sont également bloqués à l'aide du tibia. Dans la boxe thaïlandaise, une grande attention est également accordée au « bourrage » du corps, aux étirements et au développement de l'endurance.

La technique des mains en Muay Thai ressemble superficiellement à la technique de la boxe « européenne », mais est très diversifiée.

Contrairement à d'autres arts martiaux, dans la boxe thaïlandaise, il n'y a pas de complexes formels (comme, par exemple, les kata en karaté), mais il existe des « mouvements en trois étapes » (Yang Saam Khum) - de courtes séquences composées de mouvements de base qui, au cours de l'entraînement, sont amenés à l'automaticité. La plupart des combinaisons et techniques utilisées dans la boxe thaïlandaise sont connues depuis l'époque où cet art était appelé « labour ». Il existe 30 combinaisons de base de ce type : 15 principales (mae mai) et 15 supplémentaires (luk mai).

Il existe deux styles en Muay Thai. Le Muay lak (lit. « combats acharnés ») est rare de nos jours. Auparavant, ce style était courant dans les villages. Muayak est une position forte et stable du combattant, une défense puissante, des mouvements lents. Les actions sont basées sur des contre-attaques, la bataille se déroule principalement à bout portant. Le Muay Kiew (lit. « combat de dandy ») est construit sur des feintes, des fuites, des mouvements trompeurs, le combattant est constamment en mouvement. En même temps, la spécificité du Muay Kiew n'affecte en rien la sévérité du combat.

L'art du travail avec les armes en Muay Thai est appelé « krab-krabong » (épées et bâtons) et s'est formé principalement sur la base des méthodes de combat indiennes, chinoises et japonaises. Le premier banc de crabe, le krabong, ouvert au XIVe siècle, Buddhai Sawan, est toujours en activité. L'arme traditionnelle thaïlandaise, le daab, est une épée lourde à deux mains de longueur moyenne et est utilisée comme arme simple ou double. L'arsenal de combat du Muay Thai comprend également : la hallebarde « ngou », la lance « thuan », de nombreux bâtons et poignards, ainsi que des couteaux de lancer, l'arc « thanu » et l'arbalète « naa mai ».

Un combat de Muay Thai est précédé d'une danse Ram Muay. Il ne s'agit pas seulement d'un hommage à une tradition ancienne, mais aussi d'une sorte d'échauffement physique, ainsi que de préparation psychologique d'un combattant avant un combat. (En fonction des performances du ram-muay, on peut déterminer à quelle école il appartient et quelle technique il préfère). Avant le combat, les adversaires méditent. Le combat se déroule au son de la musique traditionnelle Wye Kru, qui donne le rythme de la bataille. On pense que les sons des instruments sont dotés de propriétés magiques.

En Europe et en Amérique, Wye Kru et Ram Muay sont facultatifs. L'euro boxe thaïlandaise (ou kickboxing thaïlandais) diffère du Muay Thai classique par ses règles : elle interdit les coups de coude à la tête, les prises longues et dans certains cas les coups de genou. Cette version adaptée du Muay Thai est finalement devenue l'un des sept domaines du kickboxing. De plus, en Europe et en Amérique, on ne prête pratiquement aucune attention au travail avec les armes.

L'uniforme d'un boxeur thaïlandais est composé d'un short de sport, d'un bandeau rituel (il est remis à l'entraîneur pendant le combat) et de gants de boxe. Auparavant, les coquilles de mollusques étaient utilisées pour la protection, maintenant des coquilles inguinales standard sont utilisées.

Muay Thai en Russie.

Le développement généralisé du Muay Thai en Russie a commencé en 1992, lorsque, à l'initiative de Sergei Zayashnikov, la Ligue professionnelle russe de Muay Thai (RLMT) a été créée à Novossibirsk. En décembre 1995, sur la base du RLMT, la Fédération russe de boxe thaïlandaise (FTBR) a été organisée. Sergueï Joukov a été élu président de la Fédération et S. Zayachnikov est devenu vice-président. Actuellement, le Muay Thai est cultivé dans de nombreuses grandes villes de Russie. Des championnats nationaux sont organisés régulièrement. Les athlètes russes sont devenus à plusieurs reprises vainqueurs des championnats du monde et d'autres grandes compétitions internationales.