Théorie des fenêtres brisées en termes simples. La théorie des fenêtres brisées : pourquoi le comportement de chacun affecte tout le monde. Tolérance zéro pour les violations de la loi et de l'ordre

20.04.2019

En 1982, les criminologues James Wilson et George Kelling ont développé et formulé la théorie des fenêtres brisées. Leur idée était que si une attention suffisante était accordée aux délits mineurs - vol à la tire, peinture murale et passages à niveau au mauvais endroit, cela aiderait à réduire le nombre de délits vraiment graves - meurtres et vols. Le fait est que même un trouble aussi inoffensif que des fenêtres brisées envoie un signal à tous ceux qui passent: ici, personne ne fait attention à une fenêtre brisée, ce qui signifie que des violations plus graves peuvent rester sans conséquences.

La théorie des fenêtres brisées applicable aussi aux entreprises. Par exemple, si les toilettes d'un restaurant manquent de papier toilette, puis les clients reçoivent un signal: la direction de l'institution ne se soucie pas des visiteurs et, probablement, n'est pas trop scrupuleuse pour laver la vaisselle et préparer la nourriture. Vérifiez vous-même et votre entreprise pour des fenêtres cassées similaires.

À quelle fréquence un dirigeant doit-il s'occuper de la stratégie de l'entreprise ou la modifier ? La plupart des réalisateurs qui ont créé entreprises prospères, et les consultants en gestion s'accordent sur une chose : à l'époque moderne - constamment. Un changement de stratégie n'est pas un indicateur de faiblesse, mais au contraire un indicateur de la vitalité de l'entreprise.

Dans cet article, nous avons rassemblé quatre types d'approches stratégiques, leurs exemples, ainsi que des modèles et des tableaux pour définir la stratégie d'une entreprise.

La théorie des fenêtres brisées signifie que le chaos peut se propager comme une épidémie. Supposons qu'une fenêtre soit brisée dans une pièce. Si aucune personne n'en insère une nouvelle, au bout d'un moment, il n'y aura plus un seul verre entier dans la pièce. En d'autres termes, le désordre apparent et le non-respect des règles de comportement par certains peuvent inciter d'autres à ignorer également les règles. Réfléchissons à la façon dont la théorie des fenêtres brisées affecte les entreprises et comment elle peut être pratiquement éradiquée.

Ce qui confirme la théorie des vitres brisées : expériences de sociologues

Des sociologues des Pays-Bas (Université de Groningue) ont mené 6 études expérimentales dans le but de confirmer le TPO.

Expérience 1 La première étude de la théorie des vitres brisées a été réalisée dans une rue avec de nombreux hypermarchés et grands magasins, contre un mur de parking. locaux commerciaux, près de laquelle les citadins, venus faire leurs courses, laissent leurs vélos. Près de ce parking, un panneau bien visible a été placé interdisant d'écrire sur le mur. Au début, toute la surface du mur était propre. Des sociologues apposaient au guidon de tous les vélos (il y en avait 77 à l'époque) une brochure publicitaire avec un souhait de bonnes vacances et l'emblème d'un marché sportif fictif. Réfugiés dans un endroit commode, les scientifiques ont commencé à observer la réaction des propriétaires de vélos. Les poubelles ont été retirées à proximité, afin que les gens puissent soit jeter le flyer à leurs pieds, soit l'accrocher à l'un des vélos voisins, soit le mettre dans leur poche pour le jeter à la première occasion. Les première et deuxième options seraient considérées comme une violation des règles établies, et la 3ème option parlerait de leur respect. Seulement 25 personnes sur 77 (33%) ont violé les normes de comportement. Après cela, l'étude a été réalisée à nouveau, en observant les mêmes conditions: le même temps, la même heure de la journée, mais ayant préalablement peint toute la surface du mur inscriptions abstraites. Pour la deuxième fois, 69 % des cyclistes ont décidé de jeter leurs déchets. La différence révélée a montré une signification statistique importante : l'interdiction violée de salir les murs a provoqué la violation d'une autre règle généralement acceptée de ne pas jeter dans la rue.

Expérience 2 La deuxième étude de la théorie des fenêtres brisées visait à démontrer si elle justifie des normes généralement acceptées ou s'applique à des règles locales établies dans un espace ou une circonstance unique. Les expérimentateurs ont érigé une clôture bloquant l'entrée du parking, mais laissant une large ouverture dans cette clôture. Deux panneaux ont été installés près du parking : « Entrée interdite. Entrée à 100 m sur la gauche" et "Le stationnement des vélos à la clôture est interdit." L'expérience a de nouveau été organisée en 2 modes : "règles suivies" et "règles enfreintes". Pour la première fois, 5 vélos ont été placés à quelques mètres de la cloison, non attachés à la clôture. Et la deuxième fois, ces 5 vélos sont restés attachés. Étant dans un endroit isolé, les chercheurs ont surveillé la réaction des citoyens venus chercher leur voiture : s'ils veulent chercher l'entrée à gauche ou s'ils vont ramper à travers l'espace. Les résultats ont été positifs: en mode "règles suivies", seuls 27% des conducteurs se sont précipités dans le créneau, et en mode "règles enfreintes" - 82%.

Expérience 3 La troisième étude de la théorie des vitres brisées a eu lieu dans un parking souterrain près d'un hypermarché, où il y avait un grand panneau proéminent demandant le retour d'un caddie. En mode « règles respectées », il n'y avait pas de chariots dans l'espace de stationnement, et en mode « règles violées », les conducteurs ont déjà laissé 4 chariots. Les sociologues ont attaché des feuillets aux essuie-glaces de la même manière que lors de la première expérience. Le résultat était prévisible: dans le premier mode, 30% des propriétaires de voitures ont jeté un morceau de papier sous leurs pieds et dans le second - 58%.

Expérience 4 La quatrième étude de la théorie des fenêtres brisées était similaire à la première, mais la violation des règles n'était plus visuelle, mais auditive. La loi néerlandaise interdit l'utilisation de pétards et de feux d'artifice autour du réveillon du Nouvel An. À la suite de l'expérience, il a été prouvé que les propriétaires de vélos jettent des ordures sous leurs pieds plusieurs fois plus souvent lorsque des sons pyrotechniques sont entendus à proximité.

Expériences 5 et 6. Les cinquième et sixième expériences dans le cadre de la théorie des fenêtres brisées ont encouragé une personne à commettre de petits larcins. Des enveloppes à fenêtres transparentes dépassaient des boîtes aux lettres, d'où des billets de 5 euros étaient clairement visibles. Des sociologues ont observé les passants, calculant le nombre de cas de vol. En mode "règles suivies", les boîtes aux lettres étaient propres et il n'y avait pas de débris autour d'elles. Et dans le mode "règles enfreintes", certaines des caisses étaient peintes de graffitis (étude 5) ou jonchées à côté d'elles (étude 6). En mode « règles suivies », seuls 13 % des citoyens ont volé un billet dans une enveloppe. La boîte peinte a poussé 27% des citoyens à voler de l'argent. MAIS un grand nombre de les ordures près de la boîte ont poussé 25% des personnes à voler un billet.

Comment la théorie des fenêtres brisées est appliquée dans la pratique

La théorie des vitres brisées est étudiée par la médecine légale, mais est-elle applicable dans d'autres domaines de la vie (affaires, relations, vie quotidienne) ? Oui, certainement. En le considérant dans d'autres avions, vous remarquerez qu'il est également valable pour eux. Là où c'est jonché, là ils jonchent encore plus, là où quelqu'un travaille mal, là d'autres « bidouillent ». Toute négativité entraîne encore plus de négativité, le nombre de problèmes grossit comme une boule de neige. Comment identifier une fenêtre cassée dans votre maison ?

En cas de difficultés prolongées, apprenez grande image pour révéler de petits défauts qui peuvent détruire la discipline dans collectif de travail ou dans la famille. Si une personne est constamment en retard au travail, ou boit au travail, ou flirte avec femme mariée- le reste des employés se plongent immédiatement dans leurs vices. Quelqu'un commence à jouer aux "tireurs", quelqu'un - à dormir sur le lieu de travail, quelqu'un - à sortir du bureau des outils volés, des articles de papeterie, etc. Dès que quelqu'un découvre une faille dans l'ordre public, les autres commencent à l'utiliser.

La raison de la négligence dans toute équipe (familiale ou professionnelle) se cache parfois dans de simples bagatelles ménagères : un vieil ordinateur au bureau, un toit qui fuit dans la salle à manger, des toilettes de bureau sales.

La théorie des fenêtres brisées s'applique également à l'autodiscipline. Par exemple, vous n'avez pas l'habitude de regarder le matin e-mail pour supprimer les spams et répondre à lettre importante. À cause d'une telle «fenêtre brisée», vous pouvez manquer des propositions prometteuses ou des commentaires du client et vous perdre dans les ordures électroniques. Les conséquences de la "fenêtre non vitrée" affecteront la désorganisation générale du travail, le blocage d'un projet sérieux, une réprimande de la direction, la perte relation de confiance, impossibilité de construire une carrière. Même si une personne est considérée comme un employé professionnel. Il se serre la tête, se demandant avec désespoir pourquoi il y avait un tel désordre dans le bureau - et le début de tout était boites aux lettres. Bien sûr, ce n'est qu'une illustration - le développement des événements sera différent pour chacun, car tout le monde est différent.

Tout peut commencer petit. Rappelez-vous comment les parents nous ont dit dans premières années: N'ose pas fumer ! Vous voulez d'abord une cigarette, puis de la bière, puis sniffer de la marijuana, puis une aiguille et le retrait de tout ce qui a de la valeur dans l'appartement. Nous avons souvent été scandalisés par leurs paroles, mais aujourd'hui nous comprenons que la plupart des alcooliques ivres, des toxicomanes, des voleurs et des meurtriers ont tous commencé par des délits mineurs : le tueur s'est entraîné sur les chats et le voleur a volé du chewing-gum au supermarché.

Ne cadrons pas le risque. Prenons la personne moyenne qui est confuse dans ses soucis et ne comprend pas comment tout régler. Vous devez commencer simple. Si le problème concerne l'assiduité, vous pouvez essayer de cultiver l'habitude d'au moins laver la tasse après vous-même. La théorie des fenêtres brisées s'applique à la fois au mouvement ascendant et descendant : tout comme de nombreuses difficultés sérieuses s'accumulent à partir de petites choses négatives, de même grâce à de petites réalisations positives, ces difficultés sont progressivement résolues.

Regardez le monde qui vous entoure : à cause de quelles petites choses, à cause de quel mauvais exemple (y compris le vôtre), vous vous égarez. Il ne vous sera pas difficile de les voir.

Petit devient grand avec le temps. Une personne, par son exemple, incitera les foules à agir de la même manière. Imaginez un passant qui ne trouve pas d'urne pour jeter un emballage de bonbon. Très probablement, il ne jettera pas l'emballage par terre, mais, remarquant le tas d'ordures au bord de la route, il jettera immédiatement le papier dans ce tas sans aucun remords. Le délire va fonctionner : tout le monde y jette des ordures, ce qui veut dire que je peux faire de même. Mais il y a quelques jours à peine, il y avait un seul emballage qui traînait ici. Plus tard, un autre s'y est ajouté, puis un autre. C'est comme ça que ce dépotoir est né. Pour paraphraser une phrase d'un film américain : tout commence par le patient zéro. Il jeta le premier emballage de bonbon par terre, et les autres le répétèrent comme des « singes ». C'est notre essence - il nous est plus facile d'imiter la foule que d'agir seul.

Pour résumer comment la théorie des fenêtres brisées se manifeste et comment elle fonctionne :

Un lieu sale et négligé peut encourager les gens à enfreindre les règles.
Les mauvais exemples de personnes autour conduisent à la suppression des interdits moraux.
Une infraction mineure entraîne une infraction plus grave.
La théorie des fenêtres brisées fonctionne dans les deux sens : en éliminant les ordures, les mauvais comportements, les infractions mineures, vous pouvez établir la discipline, l'ordre, une plus grande responsabilité et la maîtrise de soi des personnes.
La théorie des fenêtres brisées devrait d'abord s'appliquer à vous-même.

Connaître la théorie des fenêtres brisées aidera à changer d'avis sur les petites choses dans toutes les sphères de la vie des gens. En commençant par de petites améliorations dans la sphère domestique et professionnelle, vous pouvez radicalement changer toute votre vie. Et il se peut très bien que favoriser une petite habitude de faire des courses matinales avec votre chien de berger aidera son propriétaire à développer la discipline, le travail acharné et la croissance réussie de son entreprise. Beaucoup ne remarqueront même pas cette relation, mais nous comprenons déjà de quoi il s'agit.

La théorie des vitres brisées en entreprise

Le champ d'application de la théorie des vitres brisées est très large, cela affecte certainement les entreprises. Par exemple, Dan Kennedy dans son livre Tough Management. Faites travailler les gens », écrit que les violations de la discipline ne doivent pas être prises avec trop de tolérance. Une vitrine cassée peut se traduire par un comptoir sale, une marchandise mal disposée, une liste de plats non ordonnés ou un employé grossier... Lorsque les autres commencent à percevoir votre entreprise comme médiocre, peu importe la qualité de votre travail. fonctions principales.

Il est difficile de discuter avec Dan. Vous pouvez investir beaucoup d'argent dans conception de bureau, décorant la pièce avec du blanc neige canapés en cuir, portes vitrées, belles serveuses ... Mais si les portes vitrées sont tachées d'empreintes grasses de quelqu'un, les canapés sont visiblement «réglés» et le vernis à ongles de la fille de l'administrateur s'est estompé, vos efforts seront vains. Les clients ont une moins bonne opinion de votre entreprise et de vous. Après tout, si vous ne fournissez pas d'ordre élémentaire dans espace de bureau, est-il judicieux de commencer la coopération ?

Et voici l'impact de la théorie des vitres brisées sur le personnel. Imaginez quand quelqu'un dans l'équipe enfreint les règles. Les autres témoignent que cet employé peut s'en tirer avec n'importe quoi. Bientôt, absolument tout le monde commence à venir travailler au mauvais moment, à autoriser des départs non autorisés pour affaires, à dépenser temps de travail sur les jeux sur Internet et les longues correspondances sur les réseaux sociaux, laissez lieu de travail avant la fin de la journée de travail, sans but d'errer dans le bureau, créant l'apparence d'une activité violente. Avant d'avoir le temps de reprendre vos esprits, vous vous rendez compte que vous avez réuni une équipe d'oisifs bien payés. Il est important de remarquer la «fenêtre brisée» dans l'équipe en temps opportun afin que l'efficacité des activités de tous les employés n'en souffre pas.

Disons quelques mots sur le lieu de travail personnel dans le cadre de la théorie des vitres brisées. Après tout, TRO se manifeste ici aussi. Des barricades de tasses à café sales, des tas d'emballages de bonbons, des piles de papiers inutiles, un écran poussiéreux... Toutes ces petites choses gâchent rapidement et discrètement l'ambiance de travail, incitant une personne à s'asseoir, à peiner par ennui, paresse, suralimentation, s'acquittant de leurs tâches sans désir ni effort.

En un mot, chaque quart de travail doit commencer et se terminer par le nettoyage de votre lieu de travail, en vous débarrassant de tout ce qui est superflu à temps, en remettant soigneusement tout à sa place, en l'essuyant systématiquement de la poussière. Ces étapes simples permettront influence positive sur votre productivité et sur l'image de l'entreprise dans son ensemble.

Comment appliquer la théorie des vitres brisées (sur l'exemple du service commercial)

La théorie des fenêtres brisées s'applique également aux équipes de vente, produisant de bons résultats tangibles. Comment le mettre en œuvre ?

Punir sévèrement pour être en retard au travail. Aucun autre problème ne démontre davantage l'échec du directeur des ventes que son incapacité à résoudre ce problème. Soit il y a une ordonnance permettant un horaire de travail libre, soit tout le monde arrive à l'heure. Il devrait en être de même pour les départs anticipés, les pauses cigarette et les pauses aléatoires.
Veiller à ce que les données soient saisies en temps opportun base de clientèle. Un contrôle insuffisant du système CRM conduit à un affaiblissement de la force de vente.
Exiger que les employés respectent les normes d'apparence. Tout le personnel doit s'y conformer. Si votre entreprise n'a pas encore établi une telle norme, il est temps de la mettre en œuvre.
Dépensez en temps opportun nettoyage général dans les bureaux. Exiger que tous les employés commande parfaite sur leurs lieux de travail.

Vous pensez que cela n'a pas d'importance ? Oui, quand vous n'avez pas de telles normes. Mais si vous avez un ensemble de règles et que le personnel les ignore, est en retard au travail, ne remplit pas le CRM, ne respecte pas les normes d'apparence et que ces lacunes ne sont pas sous votre contrôle, les gens continueront à enfreindre ces exigences. Il peut sembler que tout cela est des bagatelles. Mais de petites choses peuvent se regrouper en gros problèmes, vous empêchant d'augmenter vos ventes.

6 règles de leadership à suivre pour contrer la théorie des fenêtres brisées

Règle 1Les vrais leaders doivent être passionnés par leur entreprise.

Par obsession, nous entendons se concentrer sur une chose. Pour éviter l'apparition d'une vitre brisée ou la tentation de ne pas la réparer pendant longtemps, le réalisateur doit être obsédé par son travail.

Les dirigeants devraient être indignés par des corbeilles à papier non nettoyées ou des comptoirs non dépoussiérés. En découvrant quelque chose comme ça, le patron obsédé peut ressentir une réelle douleur physique. Il peut rester éveillé la nuit pour réfléchir à la façon d'améliorer son entreprise. Il s'en soucie autant lorsqu'il mange que lorsqu'il se repose. Avec son attitude envers les affaires, il stimule le zèle de ses subordonnés.

Howard Schultz, le président de Starbucks, peut à juste titre être considéré comme un tel leader. Il a exigé que les clients de ses cafés soient accueillis par des spécialistes connaissant professionnellement le café, capables de donner des conseils compétents. Howard a créé à l'avance un programme de formation massif pour ses employés, ce qui a assuré une croissance rapide à l'entreprise. Dans le même temps, la formation rémunérée était de 22 heures par an. Ray Kroc, le fondateur de McDonald's, peut être considéré comme un tel leader. Il pourrait attraper une vadrouille et commencer à frotter les sols quand il remarquerait que le restaurant n'était pas à la hauteur. normes établies hygiène.

Règle 2Affirmez-vous sur le fonctionnement de l'entreprise.

L'amour de la propreté et l'incapacité de vivre là où c'est sale ne sont pas la même chose. Ne laissez pas vos clients aller dans une salle de bain qui ne brille pas d'un éclat propre, de sorte que vos clients doivent attendre plus de 2 sonneries pour une réponse au téléphone. Pour éviter cela, il est nécessaire d'établir des règles et de surveiller leur mise en œuvre à chaque minute.

George Steinbrenner III, propriétaire de la célèbre équipe de baseball des Yankees, méritait à juste titre le titre d'adhérent de l'ordre. Il a accordé une grande attention à l'apparence de ses athlètes, car il croyait que cela améliore la bonne perception de l'équipe et augmente les entrées flux de trésorerie. Il a rendu obligatoire pour tous les joueurs d'apparaître dans dans des lieux publics en costume-cravate. Il était interdit aux athlètes de porter du chaume et de lâcher prise cheveux longs. La violation de ces règles était sévèrement punie, quel que soit son mérite. George était à juste titre fier de l'image de son équipe.

Règle 3Soyez méticuleux dans le respect de vos obligations.

De nombreux géants commerciaux étaient destinés à s'effondrer. La raison était leur permissivité. Par exemple, en 1980-1990, les magasins Kmart étaient le monopole du marché de détail américain. Mais en 2002, l'entreprise a fermé 600 magasins (environ 25%) et licencié 67 000 de ses employés, subissant une perte de 3 milliards de dollars. La crise s'est produite parce que l'organisation a commencé à se permettre de ne pas tenir ses promesses. Elle se présente comme un territoire de produits de qualité et bon marché, mais ne fixe en réalité des prix raisonnables que pour un certain nombre de biens. Les clients ont finalement cessé de faire confiance à l'entreprise.

Règle 4Formulaire agréable d'abord l'impression que le personnel fait sur les visiteurs.

Pour établir un solide lien émotionnel avec les clients, vous devez prendre soin de positif d'abord impression. Si l'impression était désagréable, il est peu probable que le client revienne vers vous. Le plus souvent, les caissiers, les secrétaires, les agents commerciaux, les vendeurs et les employés du centre d'appels sont les premiers à rencontrer vos clients. Le risque est que la plupart des entreprises n'accordent pas suffisamment d'attention à la sélection des candidats et à leur formation, ce qui leur enlève leur capacité à faire une bonne première impression.

Le joueur de baseball Joe DiMaggio est connu pour avoir remporté 56 matchs d'affilée. L'athlète a déclaré que chaque match est la limite de ses capacités, car les tribunes seront toujours celles qui le regarderont pour la première fois. Si Maggio n'avait pas prêté attention aux premières impressions, il n'aurait guère obtenu un tel nombre record de victoires.

Règle 5Soyez modérément fidèle aux erreurs des employés.

Les entreprises modernes pardonnent les erreurs plus souvent qu'elles ne le devraient. Plusieurs commentaires ont été faits au spécialiste, mais il refait sans cesse les mêmes erreurs (il ne peut pas donner une réponse compétente, ignore les questions des visiteurs, est grossier). Le problème sera résolu avec le licenciement du malheureux employé. Ne pas accepter la violation systématique de la discipline de travail et le non-respect les descriptions d'emploi. Les bogues comme les virus se propagent à la vitesse de l'éclair. Ils doivent être éradiqués immédiatement.

Une loyauté excessive envers les employés, selon Jack Welch, PDG General Electric Company est une fausse gentillesse. Il a appris aux managers à ne pas se tromper, estimant que l'indulgence est bonne pour le personnel. Au contraire, la connivence crée une illusion chez l'employé qu'il est un excellent travailleur, bien qu'en fait la personne s'acquitte mal de ses fonctions. On sait que seuls ceux qui ne travaillent pas ne font pas d'erreurs. Mais il y a une limite au nombre d'infractions. Vous sympathisez avec un employé qui vit actuellement un drame personnel et ne lui demandez pas grand-chose - c'est acceptable. Mais vous devez fixer des limites. « J'entre dans votre position et vous aide. Mais dans tous les cas, vous devez faire votre travail au bon niveau. Sinon, je devrai vous virer." Vous devrez remplir ce que vous avez promis si vous n'obtenez pas un résultat de qualité de la part de la personne.

Règle 6Faites plus pour vos clients que ce à quoi ils s'attendent.

Il ne suffit pas de réparer les vitres cassées. Nous avons besoin de prévention. Et c'est plus de recherche et de résolution de problèmes. La chaîne de grands magasins Nordstrom n'est pas très différente des autres magasins en termes de superficie, d'assortiment et de prix. Mais les gens font un choix en leur faveur, même s'il existe des options plus proches de leur domicile ou de leur lieu de travail. Le secret est que des pianos à queue sont installés dans les grands magasins Nordstrom et que des pianistes élégamment vêtus jouent de belles pièces derrière eux. La musique peut être entendue dans tout le magasin, mais elle est discrète et calme. Prenant soin de ses visiteurs, l'entreprise a décidé d'ajouter un peu de luxe au shopping, qui s'accompagne souvent d'agitation, de hâte et de dépenses. Bien sûr, une organisation peut installer des vitrines avec des marchandises au lieu de pianos, ne pas acheter d'instruments de musique coûteux, ne pas payer de pianistes (la musique est gratuite pour les visiteurs). Mais l'entreprise a choisi une voie différente, non seulement en réparant les vitres cassées, mais aussi en faisant tout pour les éviter à l'avenir.

Tu as dû passer outre désir traverser la route à un feu rouge alors qu'il n'y a pas de voitures ? Connaissez-vous le sentiment d'agacement que vous ressentez devant une chaussée vide simplement parce que d'autres piétons attendent patiemment et légalement un feu vert ?

Et puis quelqu'un devant décolle et court, et vous courez après lui, surmontant relativement facilement le sentiment de maladresse de violer la règle généralement acceptée. Et avez-vous déjà, en passant devant un tas d'ordures abandonnées ou un dépotoir formé « accidentellement », savouré leur cracher du chewing-gum, alors que l'absence de poubelle ici et l'interdiction de jeter des détritus sont très évidentes ? De tels éléments de comportement sont le reflet d'une théorie criminologique remarquable - la théorie des fenêtres brisées.

Cette théorie est basée sur l'affirmation que l'entretien constant ordre général dans un lieu précis et un contrôle strict de sa apparence capable d'arrêter le développement du vandalisme et l'aggravation de la situation criminelle en général. Selon cette théorie, tout signe plus ou moins perceptible d'une violation de l'ordre, même dans une société et une localité très cultivées, provoquera immédiatement une certaine réaction des autres : ils les inciteront à agir dans le même sens.

La base de la théorie a été décrite pour la première fois en détail dans l'article "Broken Windows", écrit par les spécialistes des sciences sociales James Wilson et George Kelling et publié en 1982 dans le numéro de l'un des plus anciens magazines américains, The Atlantic Monthly (aujourd'hui simplement The Atlantic ). L'article a reçu une large réponse dans la société et a fait l'objet de attention accrue représentants du domaine scientifique. Mais bien avant la publication de l'article phénomène social, connue plus tard sous le nom de "théorie des fenêtres brisées", a hanté les scientifiques. En 1969, le psychologue de l'Université de Stanford, Philip Zimbardo, a mené une expérience intéressante dans le cadre de son étude de ce phénomène.

Pour les besoins de l'expérience, il a placé une voiture plutôt minable sans plaques d'immatriculation et avec un capot ouvert dans l'un des parkings du quartier du Bronx - le quartier le plus criminel de New York. Il a laissé la deuxième voiture exactement dans le même état à Palo Alto, l'une des villes universitaires les plus prestigieuses et les plus chères de Californie. Lors de l'observation, il a été noté que la voiture dans le Bronx avait été littéralement vandalisée en quelques minutes après le début de l'expérience. De plus, les premiers contrevenants étaient toute une famille - il s'agissait d'un père, d'une mère et de leur jeune fils, qui ont été sortis de la voiture et ont emporté la batterie avec eux. Au cours des vingt-quatre heures suivantes, le contenu de la voiture était déjà complètement volé, les vitres étaient brisées et des adolescents jouaient dans la voiture elle-même.

La voiture, laissée à Palo Alto, est restée intacte pendant plus d'une semaine ! Mais après que l'expérimentateur a partiellement brisé la voiture avec un marteau de sa propre main, elle a été soumise à d'autres actions destructrices de la part des habitants de la ville. Ainsi, il a été constaté que dans les zones moins prospères où sévissent la pratique du vol, du vandalisme et de la délinquance, les crimes et délits sont commis plus rapidement, puisque la société locale n'y voit rien de répréhensible et y est franchement indifférente.

Mais aussi dans les zones prospères, où la société est plus culturelle et où la délinquance est moins fréquente. , quoique plus tard, mais exactement la même chose se produit. Le moindre signe de non-respect de l'ordre par certains déclenche une réaction en chaîne parmi d'autres. Soit dit en passant, le psychologue a noté que dans les deux cas les soi-disant vandales étaient très bien habillés et donnaient l'impression d'être des gens tout à fait convenables !

Mais pourquoi cela se produit-il ? Réellement, aspect psychologique les problèmes ne sont pas du tout compliqués. Le fait est qu'étant dans cet environnement où la propreté et l'ordre règnent, une personne lit inconsciemment un signal indiquant que cet endroit est gardé, sous contrôle et que le comportement criminel ou tout autre comportement différent de celui généralement accepté ne sera pas approuvé ici. De la même manière, la situation inverse, c'est-à-dire se trouver dans une rue dont les murs, par exemple, sont peints de graffitis, ou les fenêtres des maisons partiellement brisées, entraînera une croyance subconsciente que la rue n'est contrôlée par personne. et cette commande n'y est pas surveillée, et par conséquent, il est possible de faire ce que vous voulez ici. Ce n'est pas la présence d'une vitre brisée dans la rue qui est importante, mais l'information que son apparition véhicule dans l'inconscient des gens de cette rue. La vitre cassée est en partie le signe de "l'abandon" conditionnel de la rue. Et vice versa, un état plus ou moins décent de la rue empêche les autres de toute action vandale ou criminelle. À son tour, si nous approfondissons la théorie, nous pouvons supposer qu'une seule fenêtre brisée ne peut pas conduire au pillage, à la destruction complète de la maison elle-même, à la transformation du microdistrict où se trouve la maison en un endroit extrêmement désagréable et dangereux.

À l'appui de la théorie des fenêtres brisées, de nombreuses expériences intéressantes et curieuses ont été menées sous la direction de chercheurs de diverses universités et instituts des États-Unis, puis des Pays-Bas.

Dans une expérience, menée dans la ville néerlandaise de Groningue, 77 vélos garés devant un magasin près d'un large mur blanc (marqué d'un panneau proéminent interdisant de dessiner dessus) ont été suspendus par des expérimentateurs avec un livret publicitaire contenant des informations banales. Le but de la première étape de l'expérimentation était de savoir quel pourcentage de cyclistes violeraient la propreté de la rue et les normes acceptées en jetant le livret par terre ou en l'accrochant au vélo d'autrui. En conséquence, 67 % du nombre total de propriétaires de vélos ont emporté le livret avec eux pour le jeter plus tard, tandis que le nombre de contrevenants n'était que de 33 %. Pour mener à bien la deuxième étape de l'expérience, on procéda comme suit : le mur même sur lequel les cyclistes se garaient et qui était marqué d'un panneau interdisant de le salir de quelque manière que ce soit fut peint de couleurs vives avec des graffitis. La deuxième étape s'est déroulée dans des conditions absolument identiques à la première, même à la même heure de la journée et par la même météo. Mais cette fois, le pourcentage de contrevenants était de 69 % ! Ainsi, le fait d'observer le résultat de la violation d'un règle publique, ne dessinez pas sur le mur, a incité les participants à l'expérience à enfreindre une autre règle - ne pas jeter dans la rue.

Une autre expérience similaire a été menée dans la même ville. Après avoir bloqué l'entrée principale du parking, mais en laissant en même temps un vide considérable dans la cloison, les expérimentateurs y ont accroché un avis indiquant le chemin à suivre. En conséquence, dans la situation «l'ordre est observé», seuls 27% des propriétaires de voitures ont rampé dans le trou, enfreignant la règle, et dans la situation «l'ordre est violé», jusqu'à 82%.

Un grand nombre d'expériences similaires menées dans le cadre de l'étude de la théorie des fenêtres brisées ont permis de prouver son exactitude. Mais que vaut cette théorie ? Résultats de recherche Ce phénomène et les principes révélés au cours de son étude ont aussi une fonction appliquée.

Les gouvernements locaux de nombreuses villes, en particulier américaines, sur la base de cette théorie et réalisant que le processus de prévention des émeutes est beaucoup plus facile que le processus de leur élimination, ont commencé à accorder plus d'attention au maintien du bien-être des rues et de l'opinion positive générale. atmosphère de la zone, et a également commencé à surveiller le contrôle plus strictement. Toujours dans les années 90, tout un programme basé sur la théorie des vitres brisées a été lancé à New York, notamment en ce qui concerne le métro. C'est parce que c'est le chef de la police des transports de l'époque, William Bratton, qui a considéré et n'a pas hésité à appeler ce même scientifique, George Kelling, son "mentor de la pensée". Bratton ordonne tout d'abord de durcir la réglementation des délits mineurs : consommation d'alcool dans les transports, défécation aux passages du métro, prostitution aux arrêts de bus, graffitis sur les wagons de train, etc. Sa politique est vivement condamnée par les New-Yorkais. "Pourquoi la petite délinquance fait-elle l'objet d'une attention aussi particulière, comme s'il n'y avait pas d'autres problèmes à New York ?" - les médias et les Américains ordinaires se sont indignés. Mais la conviction de Bratton que ce sont les concessions à l'existence de délits mineurs qui déclenchent lumière verte pour commettre des crimes plus graves, amenés bons résultats- De nombreux calculs statistiques ont révélé une baisse significative des délits mineurs et majeurs à New York, et la tendance à la baisse a duré encore dix ans.

La théorie a servi de base à de nombreuses petites réformes dans le domaine de la protection ordre publique et l'organisation du travail de la police, et a donné nouveau tour dans l'élaboration de certaines sections de la criminalistique.

Les principes de la théorie sont largement appliqués dans la pratique dans certaines écoles américaines. Cela se traduit par une attitude exceptionnellement stricte vis-à-vis du non-respect des règles généralement admises à l'école. Il y a des règles, grosso modo, pour tout, et leur violation entraînera des conséquences inévitables, pouvant aller jusqu'à l'expulsion de l'école. Par exemple, il est interdit de violer les règles de communication spécialement établies, l'étiquette de classe, le soi-disant code vestimentaire, un comportement strictement défini. L'administration de ces écoles estime, selon la théorie des fenêtres brisées, qu'ignorer la violation des règles par un élève peut entraîner leur violation par d'autres élèves, par conséquent, le respect des règles de l'école est considéré comme très important.

Au début des années 1990, tous les journaux parlaient du "miracle new-yorkais". Le maire Rudolph Giuliani et son équipe ont réussi le quasi-impossible : stopper la vague de criminalité qui menaçait d'engloutir la ville. Quelques faits pour comprendre la gravité de la situation : chaque jour la police enregistre plus de 1 500 crimes graves, 6 à 7 meurtres par jour. Et un passager du métro pourrait facilement se retrouver sans portefeuille à tout moment de la journée.

Le changement a commencé avec le fait qu'au milieu des années 1980, un nouveau réalisateur est apparu dans le métro de New York - David Gunn. Il a commencé la lutte contre le chaos en ordonnant de laver toutes les voitures des graffitis. À ce moment-là, cette décision semblait d'une stupidité flagrante : premièrement, rien n'empêche les vandales de les repeindre à nouveau. Deuxièmement, la presse est perplexe : comment la lutte contre « certains dessins » va-t-elle arrêter ceux qui cassent les tourniquets et volent les passagers ?

Mais les critiques de Gann se sont trompés sur les deux. Ses efforts portent rapidement leurs fruits, et son exemple est suivi par le chef de la police des transports, William Bratton, qui déclare la guerre aux « lièvres ».

Près de chaque tourniquet, des patrouilleurs déguisés étaient de service, qui rattrapaient méthodiquement chaque passager clandestin.

En tant que chef du département de police de la ville, il s'est tout autant attaqué aux délits mineurs : désormais, la prison attendait quiconque faisait pipi au mauvais endroit. Auparavant, ils fermaient simplement les yeux sur cela - dans le contexte général, ces contrevenants ressemblaient à des anges.

La confiance de Gunn, Bratton et Giuliani n'était pas aveugle. Le fondement de leurs idées était la «théorie des fenêtres brisées», proposée 20 ans plus tôt par les criminologues américains James Q. Wilson et George Kelling. Et aujourd'hui, il est utilisé avec succès dans les études urbaines, la gestion de crise ou encore la programmation.

L'essence de la "théorie des fenêtres brisées"

Quelle a été la découverte de Wilson et Kelling ? "Ils ont fait valoir que le crime découle inévitablement d'un manque d'ordre", écrit le journaliste scientifique Malcolm Gladwell dans The Tipping Point. - Si quelqu'un casse une vitre et que ça reste comme ça pendant des semaines, les passants décident que personne ne s'en soucie et que personne n'est responsable de quoi que ce soit. D'autres vitres seront bientôt brisées. Le sentiment d'impunité se répandra dans la rue, envoyant un signal à tout le quartier. Un signal appelant à des crimes plus graves."

Wilson et Kelling n'ont pas tiré leur raisonnement du plafond. Ils se sont appuyés sur plusieurs observations.

Premièrement, ils ont remarqué que dans les quartiers de la ville régulièrement patrouillés par la police, les résidents se sentent plus en sécurité et croient généralement que le taux de criminalité dans leur quartier est faible (bien que ce ne soit peut-être pas le cas).

Deuxièmement, il a mené une expérience et a trouvé un schéma curieux : si vous laissez la voiture dans la rue dans un quartier calme pendant une longue période, rien ne lui arrivera. Mais cela vaut la peine de casser son phare - des passants ou des vandales au hasard termineront le travail, et la voiture peut être remise à la ferraille.

La principale conclusion des chercheurs est que les gens ont tendance à se comporter de manière responsable ou irresponsable selon la situation.

Si quelqu'un à proximité a commencé à traverser la route à un feu rouge, d'autres se joindront à lui. S'il n'y a pas d'urne et que nous voulons jeter l'emballage, il nous sera plus facile de le faire si tout est déjà jonché.

Une autre conclusion est qu'une violation de l'ordre général, si elle n'est pas arrêtée immédiatement, peut entraîner des conséquences plus graves. Il y a un « effet papillon » : une vitre brisée attire ceux qui, pour le plaisir, en assommeront dix autres, le quartier deviendra peu à peu inconfortable, des habitants aisés déménageront, et des personnalités moins agréables s'installeront à leur place. Des repaires de drogue apparaîtront, la prostitution prospérera, des gangs erreront dans les rues. Et de tels changements peuvent se produire en quelques années, voire quelques mois.

Mais cette théorie a une conséquence encourageante, sur laquelle le "miracle de New York" était basé : en commençant petit, vous pouvez arrêter le chaos dans ses manifestations plus larges. Comme l'écrit Gladwell, il suffit d'augmenter la sensibilité aux violations les plus insignifiantes, aux écarts les plus insignifiants par rapport aux règles, et cela sera transmis aux autres.

5 postulats de la théorie des vitres brisées :

Dans un environnement de dévastation et de désolation, les gens sont plus susceptibles d'enfreindre les règles.

Un comportement irrespectueux ou malveillant est contagieux.

Si ignoré infractions mineures seront sûrement suivis de plus grands.

Plus le problème reste longtemps sans solution, plus la destruction des normes sociales est rapide.

La théorie peut être appliquée dans les deux sens : en luttant contre le piratage ou le vandalisme, vous pouvez établir la discipline et encourager les gens à être plus responsables.

La "théorie des vitres brisées" dans la vie de tous les jours

Un immense bâtiment qui semble durer éternellement peut s'effondrer à cause d'une poutre mal soudée ou d'un boulon desserré. Cette image est une bonne métaphore pour d'autres domaines de la vie. La même chose peut arriver à n'importe quelle communauté et entreprise.

Dans les années 1980 et 1990, Kmart dominait le marché de détail américain. Mais en 2002, l'entreprise a été contrainte de fermer 25 % de ses magasins et de licencier 67 000 employés. La crise s'est produite parce que l'organisation a commencé à se permettre de ne pas tenir ses promesses. Leur devise était "qualité et pas cher", mais en fait, seuls quelques produits étaient vendus à des prix raisonnables. Les clients sont partis, ayant cessé de faire confiance à l'entreprise.

En revanche, les dirigeants les plus performants étaient intolérants à tout type de travail de piratage. Howard Schultz, le président de Starbucks, a exigé que seuls les connaisseurs de café capables de donner des conseils compétents rencontrent les visiteurs des cafés. Pour y parvenir, il a lancé un vaste programme de formation des employés, et ce fut un succès. Et le fondateur de McDonald's, Ray Kroc, pourrait prendre une vadrouille et commencer à frotter le sol lui-même lorsqu'il a remarqué que le restaurant n'était pas assez nettoyé.

Le souci de l'intégrité des "fenêtres" peut sembler déraisonnable à quelqu'un, surtout en temps de crise. Pourquoi prendre les meilleures matières premières quand on peut économiser de l'argent ?

Pourquoi organiser régulièrement des séances d'information sur la sécurité incendie et ajouter le respect de toutes les exigences alors que vous ne pouvez pas le faire ? Si le bâtiment est délabré, mais toujours debout, pourquoi s'inquiéter du fait qu'un jour il puisse s'effondrer et ensevelir des centaines de personnes sous les décombres ? Il y a de plus en plus de «trous» et, à un moment donné, le «navire» sera à un pas de l'inondation, même si personne ne comprendra ce qui l'a causé.

"Broken Windows Theory" comme clé du changement

Cette théorie a beaucoup en commun avec la théorie des petits nombres, qui a également été popularisée dans son livre par Malcolm Gladwell. Pour que l'opinion de la majorité change, vous n'avez pas besoin de convaincre tout le monde individuellement, de rassembler une armée de partisans et de devenir président.

Le changement se propage à travers l'énergie des gens. Nous pouvons avoir un impact simplement en créant et en maintenant la réalité que nous apprécions.

Par exemple, comme l'a fait la noire américaine Rosa Parks lorsqu'elle a pris place dans le bus, traditionnellement réservé aux blancs. Parks n'était pas une combattante par nature, mais sa résistance constante et calme à la discrimination a finalement infecté d'autres personnes. À la suite de la campagne en sa faveur, la ségrégation raciale a été déclarée illégale par décision de la Cour suprême.

Comment appliquez-vous les conséquences positives de la théorie des fenêtres brisées sur vous-même ? Voici quelques idées de Malcolm Gladwell.

Remarquez les "fenêtres brisées" autour de vous - ce qui peut ressembler à de petits problèmes qui épuisent vos forces. Quelles sont les petites choses qui vous égarent ? Fouillis de papiers et sur le bureau ? Trop d'e-mails et de notifications sur les réseaux sociaux pour répondre ? Relation toxique avec un collègue ou un proche ? Il vaut mieux y remédier tout de suite.

Ne créez pas de "fenêtres brisées" vous-même. Ne vous laissez pas prendre dans la chaîne de destruction. Remarquez quand vous voulez suivre mauvais exemple. Agissez si vous remarquez que quelqu'un d'autre a « cassé la fenêtre ». Que pouvez-vous faire pour le "glacer" ?

Effectuez de temps en temps un « détour » de votre territoire. Pensez aux domaines de votre vie qui sont importants pour vous. Est-ce qu'ils soulèvent des problèmes non résolus, des solutions suspendues qui peuvent se transformer en problèmes graves ? Toutes les "fenêtres" sont-elles intactes ? Et au travail ? Dans vos obligations envers les partenaires ? L'attention portée aux détails vous aidera à éviter les ennuis à l'avenir et vous donnera le sentiment qu'au moins dans votre "quartier", tout va bien.

Si tu personne normale vous vous sentez parfois dépassé, comme si la vie était hors de contrôle.

Vous voulez faire quelque chose, mais cela vous couvre de dépression et vous êtes incapable de faire face aux choses que vous avez planifiées pour vous-même pour la journée.

Des trucs intéressants, non?

La théorie des fenêtres brisées appliquée à l'efficacité des personnes dans une équipe ou une entreprise est une histoire assez simple. Chaque équipe existe dans un certain environnement social. Et pour changer la situation, vous devez faire des efforts pour changer cet environnement même.

En même temps, chacun de nous est le même écosystème, créant son propre contexte social. Et aujourd'hui, nous allons essayer de transférer la théorie sociale à la vie privée.

La théorie des fenêtres brisées a été discutée pour la première fois après un article de 1982 des sociologues James Wilson et George Kelling.

L'idée principale de l'article est que de petits dommages cosmétiques aux voisins peuvent entraîner de grandes conséquences sociales négatives. Ceux. vitres brisées, détritus dans les rues et autres signes indirects la dégradation urbaine entraîne une augmentation de la criminalité, des comportements antisociaux et de toutes sortes d'autres crimes et délinquances.

Rappelez-vous les images des zones défavorisées New York. Tant de saletés dans les rues, des maisons délabrées, des magasins pour adultes, des graffitis sur les murs, des ordures, des gens qui demandent des ennuis.

Le maire Giuliani a tenté de vaincre le phénomène au milieu des années 90 en réparant des "fenêtres brisées" dans la région du New Jersey. C'est maintenant une sorte de Disneyland urbain.

Comment la théorie des fenêtres cassées aide-t-elle à développer de bonnes habitudes ?

Essayons d'appliquer la théorie des fenêtres brisées à vie ordinaire. En faisant un petit lifting de votre personnalité, vous pouvez créer une atmosphère qui vous aide à éviter d'être submergé et de vous sentir hors de contrôle. Gretchen Rubin (auteur du livre Project Happiness. Dreams. New Life) a confirmé la même idée il n'y a pas si longtemps dans ses travaux.

Sa théorie est simple : la plupart des gens ont un ensemble de mauvaises habitudes qui leur donnent l'impression qu'ils ne peuvent pas gérer une situation. Et si ces fenêtres ne sont pas "réparées", votre journée est facilement perturbée. Pensez-y.

Quelles petites choses vous rendent anxieux ?

Il pourrait être:

lit défait
lettres sans réponse
vaisselle sale dans l'évier
piles de linge
poubelle qui déborde
désordre dans la cuisine
vêtements par terre

Nous avons tous de telles "fenêtres brisées". Je ne connais qu'un tas de miens. Et en écrivant cet article, j'ai écrit toute la liste des choses qui me font me sentir désorganisé, dépassé, dépassé.

Un petit extrait de la liste :

lit défait le matin
désordre dans les papiers et sur le bureau
trop d'e-mails et de notifications sur les réseaux sociaux pour répondre
piles de linge non trié après le lavage
ne pas comprendre la prochaine étape...

Si plusieurs éléments de la liste se produisent en même temps le même jour, je ne ressens absolument aucune énergie pour profiter de la nouvelle journée. Je veux retourner me coucher et lire un livre.

Comment réparer les fenêtres brisées

Alors, même si vous avez un tas de vaisselle sale dans votre cuisine, cela ne signifie pas du tout que vous deviendrez le héros de l'émission "Les Horreurs de Notre Ville". Nous sommes tous désorganisés de temps en temps. Ce qui est important, c'est d'être conscient de la façon dont votre environnement immédiat affecte votre humeur. Comme avec une vraie fenêtre, vous pouvez effectuer de petites réparations. Lorsque vous voyez vos habitudes «cassées», créez-en de nouvelles pour éviter que la première ne se produise.

Par example:

Nous rédigeons une liste de nos « vitres brisées », puis une liste de solutions.

Chaque matin, je fais mon lit. Et ça me prépare pour la journée.
Je structure mes papiers selon le système de David Allen ("Mettre les choses en ordre").
Maintenant, je travaille sur l'habitude du "zéro entrant" pour moi
J'ai immédiatement remis les choses lavées à leur place
Je fais un plan pour la journée, la semaine, le mois

Je suis définitivement loin d'être idéal, mais la réparation de ces "fenêtres" donne déjà une plus grande sensation de légèreté. Vérifiez comment les petites choses affectent votre humeur et créez de nouvelles habitudes pour éviter les "explosions de désorganisation".

Insérer de nouvelles lunettes

C'est ainsi que la théorie des fenêtres brisées fonctionne dans la vie de tous les jours. Et voici quatre façons d'appliquer ces informations.

1 Cherchez de petites victoires

Trouvez des moyens de réaliser de petites victoires. D'accord, "se brosser les dents deux fois par jour" est beaucoup plus facile que "arrêter de fumer" ou "perdre 20 kg". À première vue, les petites victoires ne sont pas si importantes, mais elles entraînent la volonté et ont un effet cumulatif sur la modification de vos autres habitudes.

2 Mettre en œuvre le principe 80/20

De petites mauvaises habitudes affectent négativement votre humeur. Il semblerait qu'une bagatelle comme un lit défait le matin. Mais si vous vous débarrassez de cette habitude, le sentiment de contrôle dans la vie deviendra plus grand.

3 Utilisation bonnes habitudes comme force motrice

Lorsque vous changez progressivement de mauvaises habitudes en bonnes, vous créez une dynamique de mouvement. Chaque succès dans de petites choses vous donne plus de confiance pour travailler avec des choses déjà plus complexes. mauvaises habitudes. J'ai appris à travailler avec une habitude, à en prendre une autre.

4 Profitez

J'avoue que je ne suis pas propre, mais j'aime faire mon lit tous les matins. Le processus lui-même n'a pas d'importance. L'important est qu'il se prépare pour une journée incroyable et active.

Vos « fenêtres brisées » peuvent être très petites, mais l'effet cumulatif de leur réparation peut être très, très fort. Lorsque vous reconnaissez ce qui vous limite, vous pouvez prendre des mesures pour vous donner les moyens de vous sentir plus en contrôle et d'influencer votre vie.

Tout dépend de toi. Et le principe de gestion du système fonctionne également ici, dans lequel vous vous créez les conditions pour faire ce qu'il faut.

- a été formulé par James Wilson et George Kelling en 1982. Selon cette théorie, si quelqu'un a brisé la vitre de la maison et que personne n'en a mis une nouvelle, il ne restera bientôt plus une seule fenêtre entière dans cette maison, puis le pillage commencera. En d'autres termes, signes clairs désordre et désobéissance par les gens normes acceptées les comportements poussent les autres à oublier les règles aussi. Du fait de la réaction en chaîne qui en résulte, une zone urbaine « décente » peut rapidement se transformer en un égout où les gens ont peur de sortir. Le sociologue canadien Malcolm Gladwell parle de cette théorie dans son livre The Tipping Point :

« La théorie des fenêtres brisées implique que le crime est le résultat inévitable d'un manque d'ordre. Si la fenêtre est brisée et non vitrée, les passants décident que personne ne s'en soucie et que personne n'est responsable de quoi que ce soit. Bientôt, d'autres vitres seront brisées et le sentiment d'impunité se répandra dans la rue, envoyant un signal à tout le quartier. Un signal appelant à des crimes plus graves.

Gladwell traite des épidémies sociales. Il croit qu'une personne enfreint la loi non seulement (et même pas autant) à cause d'une mauvaise hérédité ou mauvaise éducation. Grande valeur il est affecté par ce qu'il voit autour de lui. Le contexte. théorie trouvée application large dans la pratique - d'abord à New York, puis dans de nombreuses autres villes aux États-Unis, en Europe, en Géorgie, en Afrique du Sud, en Indonésie, etc. En surveillant attentivement la propreté des rues et en nettoyant les graffitis des murs, les autorités de New York non seulement les citoyens ont appris à se comporter de manière plus cultivée, mais ont également réalisé une réduction significative de la criminalité dans la ville. Des sociologues de l'Université de Groningue (Pays-Bas) ont mené six expériences pour tester la véracité de la théorie des fenêtres brisées.

Expérience 1

La première expérience a été menée dans une rue avec beaucoup de magasins, près du mur de la maison, où les habitants de Groningue, lorsqu'ils viennent faire leurs achats, garent leurs vélos. Il y avait contre ce mur un panneau clair et bien en vue interdisant de dessiner sur les murs. Au début, le mur était propre. Les expérimentateurs ont accroché au guidon de chaque vélo (il y avait 77 vélos au total) un morceau de papier avec les mots "Nous souhaitons à tous joyeuses fêtes!" et le logo d'un magasin inexistant articles de sport. Cachés dans un coin isolé, les chercheurs ont commencé à observer les actions des cyclistes. Il n'y avait pas de poubelles dans la rue, donc une personne pouvait soit jeter le papier par terre, l'accrocher sur un autre vélo, soit l'emporter avec elle pour le jeter plus tard. Les deux premières options étaient considérées comme une violation des normes acceptées, la troisième - comme leur respect. Sur les 77 cyclistes, seuls 25 (33%) se sont comportés de manière non civilisée. Ensuite, l'expérience a été répétée, par le même temps et à la même heure de la journée, après avoir peint le mur avec des dessins sans signification. Cette fois, 53 personnes sur 77 (69%) ont jeté des déchets. La différence révélée est un degré élevé signification statistique. Ainsi, la violation de l'interdiction de dessiner sur les murs s'est avérée être une incitation sérieuse, incitant les gens à enfreindre une autre règle généralement acceptée - ne pas jeter dans les rues.

Expérience 2

La deuxième expérience visait à montrer si la théorie des fenêtres brisées n'est valable que pour les normes généralement acceptées, ou si elle s'applique également aux règles locales établies pour une situation ou un lieu particulier. Les chercheurs ont bloqué l'entrée principale du parking avec une clôture, dans laquelle, cependant, un large espace a été laissé. Un panneau indiquant « Entrée interdite, détour de 200 m à droite » a été accroché à côté, ainsi qu'un panneau « Il est interdit d'attacher les vélos à la clôture ». L'expérience a de nouveau été réalisée en deux versions : « l'ordre est observé » et « l'ordre est violé ». Dans le premier cas, quatre bicyclettes se tenaient à un mètre de la clôture, évidemment non attachées à celle-ci. Dans le second cas, les mêmes vélos étaient attachés à la clôture. Depuis un endroit isolé, les expérimentateurs ont observé comment les citoyens qui venaient chercher leur voiture se comportaient : ils contournaient la clôture ou rampaient dans le trou. Le résultat s'est avéré positif: dans la situation «l'ordre est observé», seuls 27% des propriétaires de voitures ont rampé dans le trou, et dans la situation «l'ordre est violé», 82%.

Expérience 3

La troisième expérience a été menée dans le parking souterrain d'un supermarché, où une grande enseigne très visible a été accrochée : "Veuillez rendre les chariots retirés du magasin". Dans la situation "ordre observé", il n'y avait pas de chariots dans le parking, dans la situation "ordre violé", il y avait quatre chariots. Les chercheurs ont prudemment enduit leurs poignées de mazout afin que les visiteurs ne veuillent pas les utiliser. Les mêmes morceaux de papier étaient attachés aux machines comme dans la première expérience. Le résultat était similaire: dans la première situation, 30% des conducteurs ont jeté un morceau de papier par terre, dans la seconde - 58%.

Expérience 4

La quatrième expérience ressemblait à la première, à la différence près que les signes de « violation des normes par autrui » n'étaient plus visuels, mais auditifs. Aux Pays-Bas, la loi interdit l'utilisation de pétards et de feux d'artifice pendant les semaines de la Saint-Sylvestre. Il s'est avéré que les cyclistes sont beaucoup plus susceptibles de jeter des papiers par terre s'ils entendent le bruit des pétards qui explosent.

Expériences 5 et 6

Dans les cinquième et sixième expériences, les gens ont été provoqués dans de petits larcins. Une enveloppe à fenêtre transparente dépassait de la boîte aux lettres, d'où ressortait clairement un billet de 5 euros. Les expérimentateurs surveillaient les passants, comptaient le nombre de vols. Dans la situation « commande conservée », la boîte aux lettres était propre et il n'y avait pas de déchets. Dans la situation "en panne", soit la boîte était peinte de graffitis sans signification (expérience 5), soit il y avait des déchets qui traînaient (expérience 6). Dans la situation « l'ordre est respecté », seuls 13 % des passants (sur 71) se sont approprié l'enveloppe. Cependant, 27 % des passants (sur 60) ont volé l'enveloppe de la boîte peinte, et 25 % des personnes (sur 72) ont provoqué le vol dans les ordures éparses.

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Les gens sont divisés en trois types. Le premier ne chiera en aucun cas endroits inappropriés. Ces derniers ne s'en soucient pas et foutent là où il faut. Mais il y a une certaine couche de personnes qui vont gâcher quand et seulement quand c'est déjà sale, mais en même temps ils se comportent culturellement s'il y a de la propreté et de l'ordre autour.

Si vous observez, vous pouvez voir que le nombre de personnes qui ne chient jamais est de 5%, chiant toujours 5% et chiant dans la merde 90%. Et il suffit qu'un représentant des 5% qui gâtent toujours lance le processus pour qu'une vague parte de ces mêmes 90%. Principe 95% en ce cas est sauvé.

Ici, vous pouvez citer à nouveau Wikipedia : « En d'autres termes, des signes clairs de désordre et de non-respect des normes de comportement acceptées par les gens incitent les autres à oublier les règles également. En raison de la réaction en chaîne qui en résulte, une zone urbaine « décente » peut rapidement se transformer en un égout où les gens ont peur de sortir. La théorie s'applique également à Internet. Si un crétin se retrouve sur une ressource réseau, qui ne fait que ce qu'il fout, alors tôt ou tard cette ressource se transforme en tas d'ordures. L'inverse est également vrai. Si le patient ne voit pas les ordures, il est fort probable qu'il traînera les ordures là où elles sont censées être jetées. Naturellement, tout le monde ne s'abstient pas, car si personne ne gâtait, alors il y aurait moins de saleté dans nos rues.

Pour éviter la pollution des rues et des sites, il faut :

1. Nettoyez en temps opportun et rapidement où ils se sont salis.

2. Ne vous salissez pas.

3. Ne laissez pas les autres se salir.

Comme vous pouvez le deviner, le point numéro 1 est le plus difficile, le numéro 2 - le plus non évident, et le numéro 3 - est capable de créer autour de vous l'image de "bâtards impudents, envahissant sans ménagement vie privée les entourer et leur dire quoi faire ! », le veilleur en un mot. Cependant, sans elle, toute tentative de transformation de l'environnement est vouée à l'échec.

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Dans les années 1980, New York était un enfer. Plus de 1 500 crimes violents y sont commis CHAQUE JOUR. 6 à 7 victimes par jour. Il était dangereux de se promener dans les rues la nuit et il était risqué de prendre le métro même pendant la journée. Les voleurs et les mendiants dans le métro étaient monnaie courante. Plates-formes sales et humides à peine éclairées. Il faisait froid dans les wagons, des ordures gisaient sous les pieds, les murs et le plafond étaient entièrement recouverts de graffitis.

Voici ce qu'ils ont dit à propos du métro de New York : « Après avoir fait la queue sans fin pour un jeton, j'ai essayé de le faire descendre dans le tourniquet, mais j'ai constaté que le mécanisme à pièces était endommagé. Un clochard se tenait à proximité : ayant cassé le tourniquet, il exigeait maintenant que les passagers lui remettent personnellement les jetons. Un de ses copains s'est penché vers l'accepteur de pièces et a sorti des jetons coincés avec ses dents, enduisant le tout de salive. Les passagers avaient trop peur pour discuter avec ces gars : « Tiens, prends ce putain de jeton, qu'est-ce que j'en ai à faire ! La plupart des gens ont passé les tourniquets gratuitement. C'était une version transportée de l'enfer de Dante."

La ville était en proie à la pire épidémie de criminalité de son histoire. Mais alors l'inexplicable s'est produit. Après avoir atteint un sommet en 1990, la criminalité a commencé à décliner fortement. Au cours des prochaines années, le nombre de meurtres a diminué de 2/3 et le nombre de crimes graves de moitié. À la fin de la décennie, il y avait déjà 75 % de délits en moins dans le métro qu'au début. Pour une raison quelconque, des dizaines de milliers de psychos et de gopniks ont cessé d'enfreindre la loi.

Qu'est-il arrivé? Qui a appuyé sur le robinet d'arrêt magique et quel est ce robinet ? Son nom est "Broken Windows Theory".

Au milieu des années 1980, la direction du métro new-yorkais change. Nouveau directeur David Gunn a commencé son travail par… la lutte contre les graffitis. On ne peut pas dire que toute la communauté de la ville était ravie de l'idée. "Mon garçon, occupe-toi des gros trucs - problèmes techniques, la sécurité incendie, crime… Ne gaspillons pas notre argent dans des bêtises ! Mais Gann insiste : « Le graffiti est un symbole de l'effondrement du système. Si nous entamons le processus de restructuration de l'organisation, la première chose à faire est de vaincre les graffitis. Sans gagner cette bataille, aucune réforme n'aura lieu. Nous sommes prêts à introduire de nouveaux trains d'une valeur de 10 millions de dollars chacun, mais si nous ne les protégeons pas du vandalisme, nous savons ce qui se passera. Ils tiendront un jour, puis ils les mutileront. Et Gann a donné l'ordre de garder les voitures. Route après route. Composition après composition. Chaque fichue voiture, chaque jour. "C'était comme un acte religieux pour nous", a-t-il déclaré plus tard.

Des points de lavage ont été installés en bout de parcours. Si la voiture est venue avec des graffitis sur les murs, les dessins ont été lavés pendant le redressement, sinon la voiture a été complètement mise hors service. Les voitures sales, dont les graffitis n'avaient pas encore été lavés, n'étaient en aucun cas mélangées à des voitures propres. Gunn a livré un message clair aux Vandales.

"Nous avions un dépôt à Harlem où les voitures étaient garées la nuit", a-t-il déclaré. - La première nuit, des adolescents sont venus et ont éclaboussé les parois des voitures avec de la peinture blanche. La nuit suivante, quand la peinture était sèche, ils sont venus tracer les contours, et le lendemain ils ont tout peint. Ils ont donc travaillé 3 nuits. Nous avons attendu qu'ils finissent leur « travail ». Ensuite, nous avons pris des rouleaux et peint sur tout. Les gars étaient bouleversés aux larmes, mais tout a été repeint de haut en bas. Voici notre message : « Voulez-vous passer 3 nuits à défigurer un train ? Allons. Mais personne ne le verra."

En 1990, William Bratton a été embauché comme chef de la police des transports. Au lieu de faire Business serieux- crimes graves, il s'est attaqué à ... des passagers clandestins. Pourquoi? Nouveau patron Je croyais que la police - comme le problème des graffitis, un grand nombre de "lièvres" pouvait être un signal, un indicateur d'un manque d'ordre. Et cela a encouragé la commission de crimes plus graves. A cette époque, 170 000 passagers se rendaient gratuitement au métro. Les adolescents ont simplement sauté par-dessus les tourniquets ou ont franchi de force. Et si 2 ou 3 personnes trichaient le système, ceux qui les entouraient (qui autrement n'enfreindraient pas la loi) les rejoindraient. Ils ont décidé que si quelqu'un ne payait pas, ils ne le feraient pas non plus. Le problème a grandi comme une boule de neige.

Qu'a fait Bratton ? Il a placé 10 policiers déguisés près des tourniquets. Ils ont attrapé les « lièvres » un par un, les ont menottés et les ont alignés dans une chaîne sur la plate-forme. Les passagers clandestins sont restés là jusqu'à la fin de la « grosse prise ». Après cela, ils ont été escortés jusqu'à un bus de police, où ils ont été fouillés, relevés d'empreintes digitales et perforés dans la base de données. Beaucoup avaient des armes avec eux. D'autres ont eu des démêlés avec la justice.

"Pour les flics, c'était un véritable El Dorado", a déclaré Bratton. "Chaque détention était comme un sac de pop-corn avec une surprise dedans. Quel genre de jouet vais-je avoir maintenant ? Arme à feu? Couteau? Vous avez la permission ? Wow, tu as un meurtre ! .. Assez vite méchants devenu plus sage, a commencé à laisser des armes à la maison et à payer le voyage.

Rudolph Giuliani a été élu maire de New York en 1994. Il a retiré Bratton de la Transportation Authority et l'a nommé chef de la police de la ville. Soit dit en passant, on pense que c'est Giuliani qui a appliqué pour la première fois la «théorie des fenêtres brisées». Maintenant, nous savons que ce n'est pas le cas. Néanmoins, le mérite du maire est indéniable - il a donné l'ordre de développer une stratégie à l'échelle de New York. La police a adopté une position fondamentalement dure envers les petits délinquants.

Arrêté tous ceux qui ont bu et se sont révoltés dans les lieux publics. Qui a jeté des bouteilles vides. Peint les murs. Il a sauté à travers les tourniquets, a demandé de l'argent aux chauffeurs pour essuyer les vitres. Si quelqu'un faisait pipi dans la rue, il allait directement en prison. Le taux de criminalité urbaine a commencé à baisser fortement - aussi rapidement que dans le métro. Le chef de la police Bratton et le maire Giuliani expliquent: "Des infractions mineures et apparemment insignifiantes ont servi de signal pour la commission de crimes graves." La réaction en chaîne a été stoppée. À la fin des années 1990, New York, profondément criminelle, est devenue la métropole la plus sûre d'Amérique.